Fil vert de l'Huveaune | |
Information | |
Départ | |
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Étapes | 1. Vélodrome - La Capelette 2. De Pont de Vivaux à Saint-Loup 3. Saint-Ménet 4. La Penne-sur-Huveaune 5. Aubagne 6. Aubagne-Pont de l'étoile 7. Roquevaire 8. Auriol 9. Saint-Zacharie |
Arrivée | |
Longueur | |
Altitude | entre 0 et 590 m |
Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Bureau d'information touristique | |
Localisation | |
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[ Site officiel] | |
Le Fil vert de l'Huveaune est un cheminement de 52 km qui longe l'Huveaune, fleuve côtier qui traverse l'agglomération marseillaise. Il part de l'embouchure située à proximité de l'hippodrome Borély (8e arrondissement de Marseille) pour rejoindre sa source à Nans-les-Pins (Var) localisé dans le massif de la Sainte-Baume.
Sur cet itinéraire 18 « boucles patrimoniales » ont été décrites. Toutes sont obligatoirement raccordées au cheminement au plus près de l'Huveaune. Finalisées elles permettront d'ajouter 150 km de balades.
Comprendre
[modifier]Cet itinéraire piéton permet de découvrir les multiples paysages de la vallée de l'Huveaune, ses zones naturelles, son histoire notamment industrielle et son rôle de trait d'union entre la mer Méditerranée et les massifs, les espaces valléens et les collines, la métropole marseillaise et ses villages, les espaces économiques et les divers lieux d'habitation.
Ce guide de randonnée collaboratif créé dans le cadre de l'atelier professionnel 2017-2018 des Masters 2 de géographie de l'université d'Aix-Marseille est un espace ouvert pour les habitants et les passionnés de l'Huveaune qui souhaitent partager des lieux d'intérêt qui jalonnent le fleuve et sensibiliser le plus grand nombre à la nécessité de la protéger et la mettre en valeur.
Étapes
[modifier]De l'embouchure à Saint-Giniez
[modifier]- 1 La plage de l'Huveaune – également connue sous d'autres noms : plage des planches à voile, plage de Borély ou « épluchures beach ».
Marseille : la Plage des planches à voile | |||||||||
Pas à Pas : On commence notre promenade près des emblématiques plages du Prado. C'est le lieu de rendez-vous de toute la population marseillaise durant la saison estivale, plus de 11 000 plagistes les fréquentent par jour. On est au pied de la statue du David, posé au milieu du carrefour giratoire en 1953. Devant, l'avenue du Prado, à notre gauche l'avenue Georges Pompidou, qui nous conduit jusqu'à la corniche le long d'un front de mer très attrayant. À notre droite, l'avenue Pierre Mendès, quitte emmène jusqu'à la plage de la Pointe Rouge, en passant par l'Escale Borély. On se dirige maintenant en direction de l'Huveaune en empruntant l'avenue Pierres Mendès. On traverse un pont, où le fleuve passe, avant de se jeter quelques mètres plus tard. On partage la chaussée avec une voie réservée aux cyclistes. Quelques mètres plus tard, on est devant la plage de l'Huveaune, qui est une longue bande de sable. La mer est accessible avec une large ouverture, le paysage est très appréciable. L’Histoire de la plage de l'Huveaune est liée à la création du parc balnéaire du Prado. C’est sous le mandat de Gaston Defferre, maire de la ville de 1953 à 1986, que les plages marseillaises sont créées. La Plage de l'Huveaune, est le vestige des anciennes plages de la ville.
Jusqu'à la fin des 1960, les espaces de baignades étaient peu nombreux sur le front de mer de la ville. Les plages du Prado, qui étaient très fréquentées à l'époque, ne sont formées que d'une unique bande de sable, auxquelles s'ajoutait un front de mer très vétuste et abîmé, délaissé par les anciennes activités industrielles.
La municipalité engage alors les démarches pour l'agrandissement des plages. En 1972, l'étude du projet est confiée à SOGREAH, une agence d'ingénierie et conseil, l'aspect financier est traité par AREC. Les urbanistes de l'AGAM, ont étudié la planification des aménagements des terre-pleins gagnés sur la mer.
Après plusieurs maquettes, c'est celle privilégiant un grand espace de verdure et une large ouverture entre front de mer et plages qui est validée par Defferre. La bande naturelle de sable est divisée en plusieurs tronçons, créant les plages qu'on connaît maintenant. La réalisation du projet se déroule en deux étapes, et c'est durant la première étape du projet, qui se déroule entre 1974 et 1977, que la plage de l'Huveaune est aménagée.
Les travaux commencent en juin 1974, avec le déplacement du pont de l'Huveaune et par le rééquilibrage du bassin fleuve, ainsi que la construction du second émissaire, auquel il est prévu la construction de la station d'épuration dans le quartier de Sainte-Margueritte (1987).
la plage de l'Huveaune, vue en direction des massifs des Calanques
Les aménagements apportés sont assez minimalistes, un espace de nature et de verdure est créé en amont des plages, par dépôt de gazon, ce qui est assez novateur pour l'époque. À cela s'ajoute, la mise en place de postes de secours, des sanitaires, des douches et des commerces amovibles. L’agrandissement de la ligne de côte n'a pas été appliqué à tous les segments des nouvelles plages créent. C’est pour cette raison, qu'on dit de la plage de l'Huveaune, être un vestige des anciennes plages marseillaises. Elle a gardé son aspect originel.
Le parc balnéaire du Prado Sud est officiellement inauguré le 17 juin 1977. Sur la plage de l'Huveaune, peu de changement, une digue fut construite. Elle sépare la plage de l'embouchure du fleuve. Contrairement aux autres plages du Parc balnéaire, l'Huveaune est une plage de sable. Elle s'étend sur 300 mètres de longueur et 20 mètres de largeur. Plus tard sur la plage, sont installés un poste de secours, des douches, des cabines de bains et cette année, un centre nautique de kayak a ouvert ses portes. Elle est l'un des spots de la baie de Marseille pour la pratique des sports, notamment le surf, et ceux malgré son image peu gratifiante. La plage est très fréquentée lors de la saison estivale, on y croise toutes les catégories de la population.
Lors des épisodes de fortes pluies, la plage est fermée par mesures préventives. Les crues de l'Huveaune pouvant être violentes, déposent sur la plage tous les résidus accumulés au sein du fleuve. Ces épisodes étant plus rares, maintenant, l'eau de la plage est classée ' de bonne qualité', et ceux depuis la mise en place de la directive européenne 2006/7/CE. Celle-ci, prévoit un contrôle plus strict des paramètres microbiologiques, ainsi qu'un classement basé sur les quatre précédentes et non plus sur une seule année.<
Un projet est en cours depuis 2011, sous la direction de l'AGAM, qui vise à renouveler et à réhabiliter le parc balnéaire du Prado. Sur la plage de l'Huveaune, il est prévu la suppression du Parking qui la borde, pour ne laisser que dix places et des déposes minutes. On y prévoit également la création d'un terrain de Beach volley, d'une digue sous-marine pour la pratique du surf et la création d'un surf parc. De même, il est prévu, l'agrandissement de la plage et de la stabilisation du trait de côte. Ces objectifs sont de court (1 à 5 ans) à long terme (plus de 10).
- 2 Le château de Borély – C'est un château-Bastide d’architecture néo-classique du XVIIIe siècle, du quartier de Bonneveine, dans le 8e arrondissement de Marseille. Associé au parc Borély et hippodrome-golf Marseille Borély, il est classé aux monuments historiques depuis 1936 et héberge avec son riche décor d'origine le musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode depuis Marseille-Provence 2013. Louis Borély fait construire ce château (emblème de la famille Borély, un des plus fastueux des châteaux et bastides de Marseille) par le célèbre architecte Charles-Louis Clérisseau, dont le projet de façade remis le est probablement jugé trop compliqué par Louis Borély, qui demande alors à l'architecte local Marie-Joseph Peyre (directeur des bâtiments du roi) de le simplifier. Ce château de trois niveaux, est flanqué de deux pavillons, d'une vaste cour, et d'un portail sur l'arrière, avec de nombreuses pièces très richement décorées et meublées, et d'une remarquable chapelle privée ovoïde en marbre. Devenu propriété municipal de la ville, le château héberge le musée d'archéologie de Marseille de 1856 à 1989 (transféré depuis au musée d'archéologie méditerranéenne de la vieille Charité de Marseille). Une chasse réservées aux dames existe toujours dans le parc. Classé aux monuments historiques depuis 19361, il est profondément restauré à partir de 2009 pour Marseille-Provence 2013, pour exposer la majeure partie de son fastueux décor d'origine : salon doré, bibliothèque, chambre, grand escalier, chapelle, etc. (musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, précédemment hébergé au château Pastré).
- 3 Le parc Henri Fabre
Du stade Vélodrome à La Capelette
[modifier]Pas à pas : lorsque nous partons du stade Vélodrome, nous quittons l’agitation des grandes avenues marseillaises, encombrées de trafic routier pour nous engager sur un sentier entièrement aménagé. Il a été pensé pour les cyclistes comme pour les promeneurs, où plusieurs bancs ont été installés le long de ce chemin. Nous longeons un écoquartier restauré qui se trouve de l’autre côté de l’Huveaune. Ce dernier à ce niveau est à sec, détourné par le barrage de la Pugette un peu plus loin. Cela dépend évidemment du débit, qui la plupart du temps est inférieur à 30 mètres cubes par seconde.Lorsque nous arrivons au bout de ce chemin aménagé, nous pouvons faire un petit détour plus au nord, afin de rejoindre le principal affluent de l’Huveaune, le Jarret. Si l’on essaye de suivre simplement l’Huveaune, nous arrivons à une grande place, où se trouve le palais des Sports, ainsi que la station Sainte-Marguerite Dromel. On se retrouve de nouveau dans le cadre urbain marseillais. Nous traversons deux grandes rues pour arriver à la gare routière (ou parc relais) qui se trouve juste à côté de la station de métro. Un petit parc aménagé a été placé juste en contre-bas, ce qui en fait un endroit agréable et plutôt calme, malgré le mouvement permanent des cars de transports et de leurs passagers.Après la station et le parc relais, nous avons de nouveau le sentier aménagé, avec l’Huveaune à droite et le terrain militaire de La Capelette à gauche. Nous suivons le sentier avant d’arriver dans un quartier en friche, non loin du collège Louise Michel, situé dans le 10e arrondissement de Marseille.
- 4 Stade Vélodrome (Orange Vélodrome) – Le stade vélodrome est la plus grande enceinte sportive de Marseille. Ses dimensions sont imposantes : 105 mètres de long pour 68 mètres de large pour le terrain de jeu ; le point culminant du bâtiment l’édifice se situe à plus de 61 mètres de hauteur ; sa capacité d’accueil est de 67 394 places. Ces caractéristiques font de ce stade, le deuxième plus grand de France, après le Stade de France à Paris. Situé dans le 8e arrondissement marseillais, il fût inauguré en 1937, date à laquelle il devient le stade résident du célèbre club de football de l’Olympique de Marseille. Par ailleurs, il remplace les anciennes ruines de l’usine automobile de Turcat-Méry. Jusqu’à lors le stade le plus imposant était celui de l’Huveaune, propriété de l’Olympique de Marseille. Initialement, le stade devait accueillir une piste d’athlétisme ainsi que le palais des sports, deux projets finalement abandonnés au profit du seul stade. Le chantier de sa construction dure deux ans, de 1935 à 1937. Les travaux vont déplacer 25 000 m3 de terre et nécessiter 240 pieux de 10 mètres de hauteur afin d'atteindre un sol stable, le fleuve de l’Huveaune à proximité du stade compliquant la tâche. Le vélodrome a connu un grand nombre de rénovations depuis sa construction, d’abord des aménagements mineurs à partir de 1984, comme la construction de quatre pylônes de 60 mètres de haut auxquels sont fixés des projecteurs pour les événements de nuits, l’augmentation des capacités d’accueil du stade, la construction de loges ou encore le retrait des pistes cyclables. À l’occasion de la Coupe du Monde de 1998 organisée par la France, le stade est entièrement rénové, ce qui représente selon Laurent Oreggia (2009), 20 000 m3 de béton, 32 km de gradins, 400 escaliers, 650 tonnes de charpentes et 1 500 tonnes d’armatures. Le coût de la rénovation est estimé à 390 millions de francs, le stade peut désormais accueillir 60 000 personnes, au lieu de 42 000 auparavant. La dernière rénovation majeure du stade est réalisée à l’occasion de l’Euro de football 2016 en France, l’opération est estimée à 267 millions d’euros, et a pour but de créer une couverture au stade afin de répondre au nouveau critère de l’UEFA. 5 500 tonnes de structures métalliques seront alors nécessaires, profitant de travaux, le nombre de places est lui aussi augmenté pour atteindre sa capacité actuelle. En 2016, un accord entre Arema (société responsable de la rénovation du stade) et Orange fait changer le nom du stade en Orange Vélodrome. Le stade n’accueille pas seulement des matchs de foot (bien que cela reste sa principale fonction à l’heure actuelle), il sert de terrain d’affrontement à des équipes de rugby, de football américain, de hockey sur gazon, de tennis sur gazon, etc. En plus d’évènements sportifs, cette enceinte historique de la ville de Marseille accueille également de grands évènements sociaux, comme des concerts et même certaines assemblées politiques qui, depuis, sont interdits au sein du stade.
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- 5 Nouveau quartier du Vélodrome – Lors de la conception du nouveau stade Vélodrome, un projet plus grand est en fait en jeu. La création d’un écoquartier, alors appelé « quartier du Vélodrome ». Ce nouveau quartier durable est développé sur 100 000 m2 autour du Stade. Il est présenté comme un quartier de haute qualité, réaménagé, restructuré et contribuant au rayonnement et à la convivialité du stade dans un but d’urbanisation cohérente et harmonieuse. Le fil conducteur de la création de cet écoquartier a été tout d’abord la gestion de l’eau et des déchets, la valorisation de la biodiversité mais aussi la préconisation d’énergies renouvelables et d’écoconstructions ainsi que la recherche d’une forme urbaine et d’une densité adaptée. Ce quartier a en effet, pu adopter la labellisation écoquartier grâce au toitures photovoltaïques ainsi qu’à la boucle de chaleur créée à partir la station d’épuration. Les espaces de ce quartier ont également été conçus pour récupérer les eaux de pluies pour l’arrosage des espaces verts. Pour ce quartier, plus de 750 logements, un centre commercial, un complexe hôtelier de deux et quatre étoiles, des immeubles de bureau, un pôle santé-sport. La zone compte en effet, 2 800 m2 de surface commerciale consacrée au sport; 8 000 m2 de complexe hôtelier répondant aux besoins du tourisme d’affaires que génèrent les équipements du stade, 12 500 m2 de bureaux ainsi que la clinique Monticelli qui est un centre de référence pour son expertise, notamment dans les domaines ophtalmologiques et orthopédiques.
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- 6 Barrage de la Pugette – Depuis 1972, suite à une procédure de Déclaration d’Utilité Publique autorisée en 1970, le barrage de la Pugette dévie l’Huveaune vers la calanque de Cortiou. Ce détournement est effectué par temps sec et lors de faibles pluies pour limiter les rejets sur le littoral. Néanmoins, lors de fortes précipitations, quand le débit est supérieur à 30 m⋅s-1, le passage par son lit naturel, jusqu’aux plages du Prado, lui est permis. D’une hauteur de 1,8 mètre et étendu sur 24 mètres, il se situe en aval de la confluence entre l’Huveaune et le Jarret. Ce dernier, qui s’étend sur 21 km de long et prend sa source dans la commune d’Allauch, est son principal affluent. Nous pouvons noter le fait qu’il soit recouvert sur 1 km à Plan-de-Cuques, sur 5 km à Marseille et notamment qu’il fut détourné pour rejoindre l’Huveaune car au début du XIVe siècle, il s'écoulait vers le Vieux-Port. Le Contrat Rivière de l’Huveaune stipule que « le rétablissement d’un débit réservé à l’aval de la Pugette ne pourra être mis en œuvre qu’en situation d’amélioration de la qualité des eaux, compatible avec l’usage baignade ». Depuis , une campagne de prélèvement et d’analyses bactériologiques sur l’Huveaune et le Jarret a été engagée par la DDTM. Elle permettra d’apporter des informations sur les niveaux de contaminations des eaux, en vue de suivis tels que le Contrat de Rivière ou le Plan d’actions Eaux de Baignade, car ces sources sont à l’origine des zones de baignade en aval. Cependant, le barrage constitue une certaine barrière physique pour certains objectifs de restauration des fonctionnalités écologiques de l’Huveaune, comme pour celui de la continuité écologique. En effet, à travers le plan de gestion des poissons migrateurs du bassin Rhône Méditerranée, il représente une discontinuité hydraulique empêchant une connexion permanente qui contraint la remontée des espèces migratrices telles que les anguilles. Globalement, on observe une contamination bactériologique importante dans les deux rivières aussi bien par temps sec que par temps de pluie. Cette contamination est très élevée dans le Jarret, nettement supérieure à celle de l’Huveaune. Néanmoins, il est important de préciser qu’une contamination décroissante est observée entre la station Jarret-Rabatau et celle de Jarret-Pugette, qui peut être due à un effet de dilution par des apports d’eau peu ou pas contaminés entre les deux points de prélèvements ou à un phénomène de sédimentation.
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- 7 Palais des sports – Dans les années 1980, la ville de Marseille n’avait pas de grand complexe sportif, hormis le stade Vélodrome dans le 8e arrondissement. C’est alors que l’administration de l’époque (sous la tutelle de Gaston Deferre jusqu’en 1986, puis sous Robert Vigouroux) décide de faire construire un palais des sports, dans le quartier du stade Vélodrome, étant une zone à l’industrie encore très importante à cette époque. La construction débute en 1987, dans la continuité de la station de métro Sainte-Marguerite Dromel, pour des questions pratiques, financières et d’accessibilité. Aujourd’hui, le palais des Sports participe avec le Vélodrome, à une dynamique sportive dans ce quartier. Il s’agit d’une salle omnisports appartenant à la ville de Marseille (équipement municipal) ayant une bonne capacité d’accueil (c’est à dire 7 200 places), intégrée à la station de métro Sainte-Marguerite Dromel. Elle accueille de multiples évènements sportifs comme le tennis, le Handball, la gymnastique, le motocross, le judo (via l’Open de Marseille) mais aussi des spectacles et des concerts. L’architecture du bâtiment a été pensée et réalisée par Jean Jacques Letellier, en collaboration avec Jean Sémichon, Benoit Duchet, Gilles Corromp ou encore José Carillo, avec comme maitre d’ouvrage (c’est à dire qui finance) la ville de Marseille. Les travaux ont débuté durant l’année 1987, pour une inauguration le , juste avant le match de handball opposant l’équipe de France à celle d’Autriche. La place que nous avons ici a été construite en même temps que le palais des Sports, elle a été pensée pour accueillir plusieurs centaines (voire des milliers) de personnes lors de grands évènements sportifs par exemple. Pour l’anecdote, l’Huveaune est rejoint à cet endroit précis par son affluent le Jarret, qui prend sa source dans le massif de l’Étoile. Il n’est certe pas visible mais il reste à proximité. Le palais des sports ne bénéficie pas de club résident, il peut donc accueillir tous les sports (et autre évènements), ce qui en fait un lieu important de la culture et du sport phocéen. Cette salle accueille notamment chaque année depuis 1993 l’Open 13, grand tournoi de tennis, où Roger Federer a remporté l’édition en 2003. Mais on peut aussi assister à des spectacles et concerts, comme récemment avec les tournées d’Holiday on Ice.
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- 8 Station de métro Sainte-Marguerite - Dromel – Cette station de métro est implantée dans le quartier du 9e arrondissement de Marseille, justement appelé « Sainte-Marguerite ». C’est un nom assez courant qui désigne plusieurs saintes ou vénérables chrétiennes à travers l’histoire. Un professeur d’histoire à l'Université Aix-Marseille (anciennement Université de Provence), Régis Bertrand, pense que le nom Marguerite serait dérivé de Marguarites qui veut dire « perle » et qui ferait référence à une ancienne tradition de collecte de pierres précieuses le long des rives de l’Huveaune. Alfred Saurel, historien marseillais du XIXe siècle, a supposé que ce lieu se serait appelé Maris guadi iter (« chemin du gué de la mer ») avant d’être renommé Marguerite. Concernant le nom de la station, elle a évidemment repris l’appellation du quartier où elle était implantée mais on lui a aussi rajouté le nom « Dromel ». Un parc et un boulevard porte aussi ce nom-là à proximité. On suppose que ce dernier provient d’une riche famille marseillaise au XVIIIe siècle, les Dromel, qui étaient des commerçants importateurs de denrées coloniales comme le sucre, le café ou le cacao. Un chocolatier confiseur fondé en 1760, rue de Rome (qui aujourd’hui se trouve à Castellane), s'appelle « Dromel Ainé », il s’agissait de l’ainé de la famille Dromel. La station Sainte Marguerite-Dromel est le terminus de la ligne 2 du métro marseillais, qui relie le 9earrondissement où se situe la station, à celle de Bougainville dans le 15e, en passant par Castellane et la gare Saint-Charles. Elle a été mise en service le 1986, soit deux ans après l’ouverture de la ligne, le à laquelle elle sert de prolongement. L’architecture du bâtiment a été pensée et réalisée par Alain Amedeo, avec la collaboration de Jean Boudet, plasticien à l’habillage de la station. La particularité de cette station est qu’elle est aérienne. Au-dessus de l’Huveaune, en plus de la grande place, des espaces aménagés sont accessibles aux abords du parc relais (où plusieurs dizaines de lignes de bus se rejoignent), lui-même situé juste au pied de la station Sainte-Marguerite-Dromel. Nous avons également à proximité le palais des Sports de Marseille, ainsi que le parc Dromel. Concernant l’itinéraire, il n’y a aucune indication sur l’emplacement de l’Huveaune au niveau de la station de métro et de la place à proximité. Sinon le reste du sentier est bien aménagé, le long de l’Huveaune, pour les piétons et les cyclistes.
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- 9 La Capelette – Le quartier de La Capelette est situé dans le 10e arrondissement de Marseille. Il tient son nom grâce à la présence d'une ancienne chapelle, construite en 1654, dans une zone encore très rurale et éloignée de la ville. En provençal, une petite chapelle se dit capeleta. Aujourd’hui son emplacement se situerait à l'angle de l'avenue de La Capelette et du boulevard Bonnefoy. Malheureusement, dans un quartier déjà bien paupérisé, la chapelle a été délabrée puis incendiée en 2005. N’étant pas réhabilité faute de moyen, elle était promise à la démolition par la Mairie de Marseille. Mais des travaux d’archéologies ont permis de la garder encore quelques temps. Nous suivons un sentier réaménagé qui longe l’Huveaune avant qu’il ne rejoigne le Jarret un peu plus bas. L’Huveaune est lui-même aménagé afin de contrôler et d’accélérer artificiellement la vitesse du débit avant d’arriver au barrage de la Pugette. Le long de ce même sentier se trouve un terrain militaire, propriété de l’armée de terre. Nous avons un peu plus loin, au bord d’un Huveaune plus naturel, des îlots d’habitations individuelles qui longent la rive sud. Une partie de cet habitat est informel, construit au fil du temps, et des paysages agricoles. Il y avait, avant l’époque industrielle des XIXe et XXe siècles qui fit de ce quartier un bassin d’emploi ouvrier, plusieurs moulins le long de l’Huveaune. Ils ont été remplacés par une industrie d’huile et de fontes. Il s’agissait alors à l’époque du premier pôle industriel de la ville. À proximité du collège Louise Michel, nous avons un panneau qui indique une ancienne entrée d’usine. Il s’agit là sans doute d’une ancienne tuilerie ou métallurgie, industries très présentes au XXe siècle dans ce quartier. Aujourd’hui en friche, le lieu pourrait être réhabilité, tout comme l’a été le reste du quartier. Arrivé au dernier lieu cité, le sentier s’arrête brusquement sans aucune indication pour suivre l’Huveaune dans de bonnes conditions. Les ripisylves sur les bords de l'Huveaune en été : https://www.youtube.com/embed/S6hFHbNzTtM
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De Pont de Vivaux à Saint-Loup
[modifier]- 10 Hippodrome pont de Vivaux – L’hippodrome de Pont de Vivaux se situe au sud-est de Marseille, entre l’autoroute A50 et l’Huveaune. Cet hippodrome d’une quinzaine d’hectares a été construit en 1927 sur des prairies, non loin du site historique de la Barnière à Saint Loup où les premières courses hippiques de Marseille furent organisées en 1860. En septembre 1945, des courses y sont organisées au bénéfice des victimes des bombardements. L’hippodrome a été rénové en 1990 par d’importants travaux de rénovation des pistes et des bâtiments ainsi que la création du restaurant panoramique et la mise en place de l’éclairage des pistes pour courir en nocturne. » En 2009, une piste a également été rénovée. Enfin en 2017, la tribune a elle aussi été rénovée. Pour voir l’hippodrome depuis l’extérieur du côté de l’Huveaune, l’unique endroit accessible est celui duquel nous avons pris les photos, c’est-à-dire sur la rive sud, à côté de la résidence « Les terrasses de l’hippodrome ». À l’heure actuelle, il n’est pas possible de longer la partie de l’Huveaune située le long de l’hippodrome, quelle que soit la rive. Néanmoins, les berges situées entre le chantier et le point de vue sont accessibles, elles pourraient être aménagées. Sur la rive nord, l’accès est plus difficile car il faut passer par le complexe sportif Ledeuc qui est parfois fermé par un portail.
- 11 Site de l'ancienne usine des moteurs Baudouin – Pas à pas : L'ancienne usine des moteurs Baudouin (bâtiments administratifs et bâtiments de production) était situé le long de la rive sud de l’Huveaune à Saint-Loup, sur l’actuel site de Castorama. Le parking du Castorama, non loin d’un arrêt de bus (15, 15s, 18), peut être un point de départ du parcours. À cet endroit deux possibilités s’offrent au piéton. Les berges sont difficilement accessibles sur le flanc sud car des grillages entourent le site de Castorama. Pour accéder à cette zone il faut donc traverser la rue d’André Bardon, suivre l’avenue Florian jusqu’à l’impasse Florian qui devient le boulevard Mireille Lauze, puis traverser le nouveau pont de l’avenue Comtesse lily Pastré (U424) pour revenir derrière le Castorama à côté des chantiers immobiliers, ici des marches permettent de descendre sur les berges et de longer l’ancien site de l’usine qui se situe sur la droite quand on remonte le fleuve. Il s’agit du seul accès possible à cette partie des berges pour l’instant.Toujours à partir du parking ou de l’arrêt de bus, le piéton peut aller vers le Parc du Vieux Moulin et Chemin des Fées, plus à l’est, en empruntant le boulevard de Saint-Loup. Cet itinéraire permet de passer par l’ Église de Saint Loup, le Parc du Vieux Moulin et Chemin des Fées et la Cité la Gardanne pour rejoindre le boulevard Mireille Lauze. Les Moteurs Baudouin est une entreprise française de conception et production de moteurs pour le secteur maritime fondée en 1918. Ses ateliers sont alors situés à Marseille entre boulevard Rabatau et Quai de rive neuve (extension de 1923). En 1931, la société, qui étend ses activités à la conception de moteurs, établit de nouveaux ateliers dans le quartier de la Timone. C’est le 4 avril 1958 qu’un arrêté Préfectoral autorise la SMB à développer ses activités dans le quartier de Saint-Loup sur un terrain de 55 000 m2. À partir de 1959, l’entreprise déplace alors progressivement ses ateliers de la Timone vers la nouvelle usine. En 1960 la Direction et les services administratifs y sont également transférés. À la fin des années 1960, cette nouvelle usine abrite donc le siège social, l’atelier, le laboratoire d’études et les différents services techniques, commerciaux et administratifs. Sur ce nouveau site, un bassin est spécialement aménagé pour les essais d’hélices. Le déclin de l’entreprise dans les années 2000 l'oblige à déplacer ses locaux devenus trop couteux. Ainsi en 2008, l’autorisation Préfectorale permet à l’entreprise de déménager ses activités sur le site de Diebold à Cassis. L’usine de Saint-Loup est alors démantelée, et en avril 2013, un magasin Castorama y est inauguré. Aujourd’hui, un grillage entoure l’ensemble du terrain de Castorama, les berges sont néanmoins accessibles de ce côté à partir de l’avenue Comtesse Lily Pastré (U424). Si l’accessibilité est améliorée (notamment au niveau de la rue André Bardon), un aménagement des berges sur cette portion jusqu’à l’hippodrome pourrait rendre les berges agréables à fréquenter. Proche de ces berges de l’Huveaune, toujours à l’intérieur de ce périmètre, cette grande surface dispose d’un terrain de 8 000 m2 d’espaces verts transformé en jardin pédagogique pour les enfants des quartiers environnements. Ce jardin potager est visible depuis les berges. l'histoire de l'entreprise Baudouin sur leur site web : http://www.baudouin.com/fr/historique.html
- 12 Croix des missions - échangeur Florian – Implantées judicieusement dans le périmètre communal, les diverses croix font partie du paysage local. Mais que représentent-elles ? « Après la tourmente révolutionnaire, il fallut, pour l'église, restaurer la pratique religieuse. Très tôt, dans les diocèses, on a recouru à des missionnaires, prêtres, dont la tâche était d'aller dans les paroisses. C'était le temps de la mission, période où chacun devait se remettre en cause pour repartir d'un bon pied dans la vie chrétienne. La mission se terminait par l'édification d'une croix, dite croix de mission. Celles-ci présentent un intérêt pour l'histoire locale et l'environnement et des mesures de sauvegarde sont nécessaires pour conserver ces édifices. L'implantation, pour certaines se situent à la croisée des chemins pour rappeler leur attention. Elles ont également un caractère commémoratif et doivent leur mise en place à la générosité des paroissiens. » (archives) Sur la base de la croix, nous voyons les sigles OMI, un possible référence aux Missionnaires "Oblats de Marie Immaculée". La Croix pourrait commémorer l'arrivée des missionnaires à Saint-Loup (ils avaient pour philosophie d'aller évangéliser les zones "populaires"). D’ailleurs, le fondateur de la mission OMI, Eugène de Mazenod a été évêque de Marseille de 1837 à 1861 et Charles-Philippe Placé y est lui de 66 à 78. Sources : Revue Église à Marseille. N° 5. Mai 2016. Les Oblats de Marie en mission : https://marseille.catholique.fr/IMG/pdf/eam_mai_2016.pdf.
- 13 Cité la Gardanne – Pas à pas : Après les ruines du vieux moulin, un accès au parc permet de revenir dans la Traverse du vieux Moulin. Ici en prenant à droite, un petit pont traverse l’Huveaune et rejoint la résidence du Vieux Moulin. A gauche de la résidence du vieux Moulin un parking longe l’Huveaune, il n’y a pas de berges accessibles permettant de suivre l’Huveaune à cet endroit. Il n’y a pas de continuité entre le parc du vieux moulin et les berges difficilement accessibles situées de l’autre côté du pont de la rue d’André Bardon et de l’Avenue Florian. Il faut donc remonter par l’avenue du Béal (toujours à gauche de la résidence) qui débouche sur l’impasse florian et le boulvard Mireille Lauze (voir carte). A droite de l’Avenue du Béal se situe la « cité la Gardanne », lotissement datant de 1927 La cité La Gardanne a été construite en 1927 sur un terrain acheté par l’Office Public d’Habitations à bon marché de la Ville de Marseille en 1924 (voir archives ci-dessus), dans un contexte de crise du logement à Marseille. Les archives révèlent que ces habitations de 30 m2 à bas prix, destinées en particulier aux ouvriers et à « une population de condition très modeste », ont été construites sur une propriété de 7 hectares constituée d’une grande prairie, d’arbres et de « deux corps de bâtiments à usage de ferme », comme nous pouvons le constater à partir des plans issus des archives. Cette prairie est par ailleurs visible sur des photos aériennes datant de 1926 disponibles sur le site de l’IGN. Le terrain était alors traversé par des rigoles d’arrosage ainsi que par un béal (canal) qui servait de force motrice au moulin voisin dont les ruines sont visibles dans le parc du Vieux Moulin. Durant les travaux de construction de ces habitations, les rigoles ont été supprimées et le béal recouvert pour assécher le terrain et répondre aux conditions d’hygiène. Cet emplacement avait été choisi pour son prix avantageux de 350 000 francs, soit 4,30 francs au mètre carré contre 10 à 12 francs le mètre carré aux environs de la propriété (archives départementales), ainsi que pour la proximité des canalisations d’eau potable, de gaz et d’électricité. Enfin le terrain était bien desservi puisque situé à environ 150 mètres des lignes de transport qui traversaient Saint-Loup. La Gardanne fut construite pour qu'elle puisse fonctionner en parfait autonomie avec une école et des commerces.Aujourd’hui les « maisonnettes » de la cité La Gardanne sont toujours habitées, même si certains pavillons ont été détruits lors de la construction de l’A507 (rocade L.2). La Gardanne est aujourd’hui coincée entre l'autoroute Est et l'Huveaune. L’avenue du Béal en bordure sud de la cité suit le tracé de l’ancien béal. Sources (archives départementales) : Office Public d’Habitations à bon marché de la Ville de Marseille, conseil d’administration (registres délibération, 1924) ; Conseil Municipal de la ville de Marseille (registres délibérations, 1924) ; Département des Bouches du Rhône (registres délibérations, 1924).
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- 14 Parc du Vieux Moulin et Chemin des Fées – Pas à pas : Le Parc du Vieux Moulin est localisé au nord de l’église de Saint Loup (4 min à pied). Il est accessible par la route D8N (en voiture) ou bus 15, 15S et 18. Sur la Traverse de la Roue, nous trouvons le portail du Parc où un parking est disponible pour se garer. L’entrée plus proche de l’église n’est pas accessible aux personnes à mobilités réduites (escaliers à l’entrée du parc), cependant, 2 autres entrées permettent un accès sans restriction. Le parc du Vieux Moulin est un espace de sociabilités inter-générationnelles qui remplit de multiples fonctions : aire de jeux pour les enfants, tables de pique-nique, points d’eau potable, bancs, espaces verts et ombragés. Lieu de déambulation pour le promeneur, le parc reste un lieu très agréable pour les riverains. Par ailleurs, il garde des traces historiques intéressantes, en commençant déjà par le nom de la rue d’accès, « Traverse de la Roue » nommée ainsi dans les années 1950 en référence à la farine « La Roue ». Cette marque de farine était produite par le moulin dont nous pouvons toujours observer les vestiges à l’intérieur du parc. Le moulin a été fermé puis détruit dans les années 1960. Ce moulin était actionné par des roues à aubes et en mouvement grâce aux eaux de l’Huveaune. Le Vieux Moulin, le Moulin de Blancard, le Moulin de Saint Loup, le Moulin de Hugon Rigaud, le Moulin de Petri Guillelmi, le Moulin de Saint Tirce, le Moulin de Saint-Thys et le Moulin de Rodier, constituent en fait le même moulin situé dans le parc, datant des années 1259 et un des rares moulins non inclus dans un domaine bastidaire. Localisé dans un terrain qui comporte un demi-hectare sur la rive droite de l’Huveaune, il était la propriété de Jean-Baptiste Astre en 1791 et même si le moule était doté seulement de deux meules, il a été considéré comme le plus actif et le plus performant de tous les engins de la rivière au XVIIIème siècle. Il avait la capacité de traiter 300 sacs de blés par jour, ce qui a fait les agents répartiteurs estimer que le moulin avait un impact abondant économiquement parlant de 2000 francs par an (revenu annuel dès important pour l’époque). Plusieurs mutations de domaine ont eu lieu, jusqu’en 1928, quand Louis Gassarino l’achète et l’exploite dans une affaire de minoterie. Un incendie et de mauvaises affaires ont provoqué la reprise de l’entreprise par M. Donato dans les années 39-40. Il a été démoli en 1963 et le vieil engin hydraulique de Saint-Thys a laissé son nom à la Traverse de la Roue, ex-traverse du moulin, à la résidence « du Vieux Moulin », ainsi qu’au Parc du Vieux Moulin. Un autre vestige qui se trouve dans le Parc du Vieux Moulin est la fée du Vieux Moulin connue comme « Gyptis ». Il s’agit d’une sculpture qui pour des raisons inconnues a disparu. Elle a été objet d’une commande de l’association Rives & Cultures aux artistes Lucy et Jorge Orta pour valoriser le patrimoine naturel et culturel de la vallée de l’Huveaune. Une démarche collective entre les habitants et le médiateur culturel a créé un parcours de cinq sculptures des fées contemporaines pour donner un air « d’enchantement » le long de la vallée. Même avec la disparition de la sculpture, l’air mystérieux n’a pas été perdu et Rives et Culture revalorise ce fait en disant « Attention, cette fée voyageuse n’est pas toujours visible », ce qui éveille des curiosités surtout de la part des enfants. L’inspiration de chaque fée est la représentation de chaque étape du cycle d’eau, « une valeur pour mieux vivre ensemble et … Toute mission que vous pourrez lui confier par vos vœux » (Rives et Cultures). Le chemin des fées concerne 4 communes (Saint-Zacharie, Auriol, Aubagne et Marseille) et s’insèrent dans la programmation de Marseille-Provence 2013, Capital européenne de la culture. Gyptis est connue comme une légende marseillaise : la princesse ligure Gyptis lorsque devrait choisir son époux, a offert de l’eau à Protis, un navigateur grec, comme le demandait la coutume. L’union entre les deux Marseille. L’image de Gyptis est le symbole de l’ouverture de la ville sur la Méditerranée pour nouvelles cultures, l’union et la fraternité. Les artistes Lucy + Jorge Orta ont fait une sculpture pour la représenter comme une fée sereine et impassible, qui attend la rencontre, selon les mots rencontrés sur le site des artistes. En ce qui concerne sa représentation dans le cycle d’eau, elle est le renvoi à l’étape de condensation. Inaugurée le 13 octobre de 2012 durant la fête de l’Huveaune, elle n’est plus visible matériellement parmi les autres fées et le parcours enchanteur, cependant son histoire est à connaître et à transmettre afin de renforcer les liens entre les habitants des quartiers et communes qui accompagnent le fleuve de l’Huveaune. Pour aller plus loin :Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, éd. Jeanne Laffite, 2001.; Lucy et Jorge Orta : https://www.studio-orta.com/en/artwork/268/Spirits-of-the-Huveaune-La-fee-du-vieux-moulin-Gyptis ; Rives et Culture : rives-et-cultures.over-blog.com ; Roger Daniel et Georges Reynaud, Les Anciens Moulins à Eau du Terroir Marseillais. Revue Marseille N°182, p. 68.
- 15 Église de Saint-Loup – Pas à pas : situé sur la Place Guy Durand, desservi par les bus 15, 15S et 18, l'église de Saint Loup reste un lieu incontournable pour qui passe par le Boulevard de Saint Loup et par la Traverse de la Roue. En voiture, il y a l’option de se garer proche au Parc du Vieux Moulin mais, avec un peu de chance, c’est possible de se garer devant l’église. Le Boulevard Romain Rolland, qui n’est pas loin de l’église, c’est la voie plus proche qui possède des sentiers cyclables pour ceux qui veulent se balader en vélo. L’église est au cœur du quartier de Saint-Loup et de son histoire. Plusieurs hypothèses existent sur l'origine de ce toponyme : l’une d'entre elles est liée à l’hommage au principal donateur qui s’appelait Loup (nom très utilisé à l’époque) responsable de l’agrandissement et reconstruction de l’église au XVIème siècle. La chapelle médiévale Saint-Thyrse (XIIème siècle) a connu de profondes modifications avant de devenir l’église de Saint-Loup aboutir dans sa forme architecturale actuelle. En 1787, l’église était menacée de devenir une ruine : l’évêque Mgr de Belloy interdit l’accès à l’église. Un nouveau bâtiment a été édifié à la demande des habitants et sous la direction de l’architecte Balthazar Dreveton : il sera inauguré en 1791. Dans le quartier de Saint-Loup, le tramway 18 permettait d'acheminer la population sur leurs différents lieux de travail et les champs aux alentours et d'assurer la liaison entre le quartier de St Loup et la cité voisine, Garibaldi. Pour aller plus loin : Michel Méténier et Fernand Revilla. Les Vieux Quartiers de Marseille. Les 8e, 9e, 10e et 11e arrondissements. Mémoires en Images.
Saint-Menet
[modifier]Le segment « Saint-Menet » du fil vert permet de (re)découvrir un passé où l’Huveaune, son territoire et ses habitants étaient fortement connectés. Axe fluvial, l’Huveaune a permis de développer tout un circuit d’irrigation, pour la mise en valeur de terres, la fabrication d’objets industriels, de l’époque médiévale à l’époque contemporaine. Les traces de ces vestiges sont visibles du pont aqueduc qui se situe au début de notre parcours, à l’usine Arkema en fin de boucle. Ces deux points d’intérêt distants de plusieurs siècles illustrent cette trajectoire historique que connut l’Huveaune. L’accès au pont aqueduc est assez difficile, car il semble être un vestige oublié sous le pont avenue Léon Bancal. Il faut oser s’aventurer sous la pile du pont contemporain, car il n’y a pas véritablement de sentier, et la pente est assez raide.Le cheminement qui longe la zone d’activité, est lui beaucoup plus facile d’accès. Il permet de suivre le fleuve sur un sentier arboré, et est assez agréable. Il permet aussi de découvrir des vestiges des seuils (barrages) qui témoignent du passé industriel de la zone, ainsi que le canal de Marseille. De nombreuses espèces végétales qui forment la ripisylve confirment l’impression d’être entouré de nature au centre d’un espace urbain. La balade est agréable. Avec de la chance vous pourrez peut-être apercevoir plusieurs espèces d’oiseaux, dont des canards cols verts, et des poissons. Les eaux de surface sont claires, mais elles sont probablement assez polluées. De nombreux déchets jonchent le sol, et témoignent de l’incivisme de personnes qui utilisent les berges de l’Huveaune comme dépotoir, ou décharge sauvage. Au-delà du portail qui ferme l’ancien talus, dépôt des usines de bauxite et de Nestlé, s’étend un vaste plateau. L’accès fermé suggère qu’il faille demander une autorisation d’accès sur le site. Le plateau est verdoyant et permet une vue dégagée sur les sommets des collines qui entourent la vallée : la croix de Saint Marcel au sud, à l’est la Sainte Baume et le Garlaban au nord. Sont aussi visibles des grandes bastides ou château : château Régis et château Saint Antoine, datant de l’époque où la vallée était à la fois un lieu de villégiature pour les riches familles nobles et/ou négociantes de Marseille, mais aussi une « petite Normandie » verte, offrant pâturages et maraichages. Le plateau est entouré d’usines au nord, d’entrepôts d’activités qui longent la voie ferrée dans sa partie sud. L’ancienne usine Nestlé, classée, a conservé le caractère original des édifices de F. Pouillon qui ont marqué l’histoire d’après -guerre de Marseille (immeubles du port, bibliothèque universitaire Saint- Charles…). Le site pétrochimique d’Arkema, qui a une forte emprise spatiale, toujours en activité traduit les problématiques de la zone : risques liés à un site classé Seveso, pollution, mais aussi nécessité de maintien d’une activité économique, mutation des systèmes productifs dans un contexte de concurrence mondiale exacerbée. La balade sur le plateau est elle aussi très agréable et facile, mais reste à régler le problème de la réglementation de l’accès. Le site semble avoir été dépollué après 2005. Il est nécessaire de revenir sur ses pas pour terminer la balade, car il est aujourd’hui impossible de traverser la voie ferrée. Un tunnel d’évacuation des eaux de pluie existe, et une personne peut y passer, mais une fois franchi, il débouche sur des grilles et des portails qui empêchent le retour sur le boulevard de la Barasse.
- 16 Zone commerciale de la Valentine – Pas à pas : le parking du cinéma peut être un point de départ du sentier. Le cinéma des 3 Palmes offre une architecture contemporaine assez originale. Il se trouve dans la zone d’activité de la Valentine. Dans la zone commerciale de la Valentine, se trouve sur le boulevard Léon Bancal, le cinéma « Les 3 Palmes », avec une architecture contemporaine originale. Selon le site : « Les 3 Palmes » sont un élément architectural déterminant, qui met en avant la singularité de son architecture, architecture unique pour un complexe cinématographique, qui fait référence à l’évènement cinéma le plus important en France, «La Palme d’or» récompense du lauréat au festival de Cannes, qui évoque le sud, la Méditerranée, en cohérence avec la localisation géographique du complexe, qui renforce l’univers californien déjà traduit dans l’architecture générale du bâtiment, qui véhicule une forte image poétique, qui valorise la valeur signifiante du chiffre « 3 » comme stabilité, trilogie, troisième millénaire. ». Le cinéma propose un vaste parking gratuit, ainsi qu’une offre de restaurant. Il est proche de l’échangeur de l’autoroute. De nombreux commerces restent présents dans les anciens noyaux villageois le long de l’Huveaune, dont celui de la Barasse ou de Saint Loup. Certains ont résisté à la présence de la zone commerciale de la Valentine, car ils offrent une offre de proximité non négligeable pour les habitants. Il s’agit surtout de commerces de bouche (boulangeries, épiceries…). Les autres types de commerces se retrouvent désormais soit dans le centre- ville, soit dans la zone commerciale de la Valentine (textile, bijouterie, multimédia …. ). Les activités artisanales plus traditionnelles ont bien sûr disparu en lien avec les mutations contemporaines. La zone de la Valentine est désormais une zone commerciale importante dans la périphérie de Marseille. Le 25 mars 1970 s’est installé Géant Casino sur près de 15 000 m2. Puis Obi ouvrit ses portes en 1971, suivi par Darty et le Printemps. Depuis les grandes surfaces et les enseignes se sont multipliées aux abords de la Montre et de la Valentine. La zone est connectée à l’autoroute A50. Pour aller plus loin : http://www.les3palmes.com/un-nom ; A. Gautier, 2002, Saint-Marcel mon village, Association les amis du vieux Saint Marcel, compte privé d’auteur
- 17 Aqueduc (sous le bd Léon Bancal) – Pas à pas : L’accès au Pont aqueduc est difficile. Il faut traverser le pont contemporain, du côté du cinéma les 3 Palmes, passer sous le pont de la voie rapide D2D. On y accède par un petit sentier de terre, avec une forte pente. Le site est occupé par un campement informel. Le pont aqueduc est en contrebas, vers l’est, direction La Barasse. Il est peu dégagé. La structure est quand même visible. L’Huveaune a servi de la période médiévale, jusqu’à la période contemporaine à l’approvisionnement en eaux de la ville de Marseille, au fonctionnement de moulins, manufactures, puis d’industries dans la région, ainsi qu’à l’irrigation de terres mises en cultures dans la vallée. Le Pont aqueduc, construit vers 1870/1880, faisait communiquer le béal de Marquesy avec celui de Clastre, enjambant l’Huveaune. Il a remplacé une gorgue en bois, qui elle-même, avait remplacé une autre plus en aval. Il fut construit pour que les eaux traversent l’Huveaune, du moulin de la Barasse, aux moulins de Clastre (lieu-dit actuel de la montre). Il témoigne du passé industriel de la vallée. Au lieu -dit le Muret, à la Barasse, un moulin à eau existait dès le XVIe siècle, vraisemblablement un moulin à papier, et à blancherie de toile, qui témoigne du passé lié aux industries textiles dans la vallée. Puis en 1850, il eut moulin à papier, à blé, huilerie puis scierie. Après 1908, succède l’usine Péchiney. Le béal de fuite, « les escoulures » du moulin de la Barasse, traversait ensuite l’Huveaune sur un aqueduc en bois pour aller rive droite aux Moulins de Clastre (enclos) au lieu -dit actuel de la montre, et de Foresta. L’aqueduc en bois, en 1890, fut construit en pierre de taille, et est toujours visible sous l’actuel Boulevard Léon Bancal. Sur Clastre il y avait deux moulins, l’un en amont dit de La Briolle, terre appartenant à la famille Botoni dès 1459, construit en 1576 par Jean Bononi, dit « Brioulle », l’autre très ancien dit de Clastre. Ce dernier avait été reconstruit sur l’ancien paroir de Valentin qui existait en 1459, détruit par une crue de l’Huveaune en 1642. Jean-Paul II de Forestale reconstruisit en 1667. Ces deux moulins et terres attenantes furent acquis par Jean-Paul de Foresta en 1666, et formèrent un veste domaine, La Foresta. Le long de l’Huveaune se trouvait de nombreux moulins, dont quatre à Pont de Vivaux : Moulin de blanc ou canaple (XVIIes), des prêcheurs (1234), de l’Hôpital (1234), de Vivaux (1173). Entre le barrage du Petit Béal à la Pomme, et le confluent de l’Huveaune, on comptait en tout huit moulins. Tous ces moulins étaient alimentés par les béals, sortes de canaux artificiels que régulent des « martelières » (vannes ou épanchoirs) et qui prennent naissance sur des barrages (écluses, rescluses, resclaves) élevés dans le lit de la rivière. L’utilisation de ces moulins et des béals cessa progressivement, jusqu’en 1914, période où l’électricité remplaça progressivement la force motrice de l’eau. Pour aller plus loin : A. Gautier, 2002, Saint-Marcel mon village, Association les amis du vieux Saint-Marcel, compte privé d’auteur, Vitrolles ; Roger Daniel et Georges Reynaud, in Revue Marseille, n° 182.
- 18 Barrage de la Barasse - Béal de Clastre – Pas à pas : à partir du pont boulevard Léon Bancal, il faut, à partir du côté opposé au cinéma les 3 Palmes, vers l’Est, direction la Barasse, descendre sur la droite en contrebas, le long de la route, vers la zone d’activité où se trouve l’enseigne Métro et Magic city. Il n’y a pas de trottoir. Au rond -point le cours de l’Huveaune se trouve sur la gauche, après un pont. Les bords de l’Huveaune sont là faciles d’accès. Il s’agit des berges sud de l’Huveaune. Il y a un sentier qui longe la zone d’activités. L’Huveaune se trouve sur la gauche, la zone d’activité sur la droite, dans le sens ouest-est. Le barrage est composé de trois seuils, les uns à la suite des autres. Il témoigne de la maîtrise ancienne des eaux de l’Huveaune et de son passé industriel. Le seuil ou barrage de la Barasse ouvrait le Béal de Clastre, vers le Moulin de la Barasse dans le domaine de la Barasse (26 hectares, dont 5 en prairies), au lieu- dit autrefois du Muret. Il incluait une bastide, un moulin à papier, une blanchisserie de toile et autres engins mouvants et tournants regroupés sous le terme de manufactures. Au XVIe siècle, l’exploitant était le même que celui des moulins de la Millière, M Jean Blanc. La propriété de Jean Baptiste Rey de Foresta, fils de Jean Rey et de Pauline Félicité de Foresta, de famille génoise établie à Marseille sous François 1er, couvrait en 1791 environ 13 hectares dont 8 en près bordant l’Huveaune avec en amont cette grande « cascade », en fait une « rescluse » ou barrage établi en 1459, détruit et reconstruit plusieurs fois. Cette chute alimentait deux engins, dont une fabrique d’indiennes (toiles tissés et teintées) en aval. Les seuils rendent compte du passé industriel de l’Huveaune. Destinés à créer une retenue d’eau, afin de mieux utiliser les eaux de l’Huveaune, de petits barrages étaient établis, permettant la création de cours d’eau artificiels avec prise directe sur la rivière. Appelés « Béals », ils servirent à l’irrigation des prairies et au fonctionnement des premiers moulins. À partir de ces barrages (on dit aussi « rescluses » ou « resclaves »), il y avait pour chaque moulin le « béal d’amenée » qui lui procurait la force motrice, le béal de fuite qui, soit alimentait un moulin plus en aval, soit restituait les eaux à l’Huveaune, et un béal très court appelé « le coup perdu » permettant de mettre le moulin à sec lors d’entretien ou de réparations. Ils servaient également à la distribution en eau potable de la ville au XVIIe et XVIIIe siècles, avant l’arrivée des eaux de la Durance. Les béals étaient entretenus sous la surveillance du syndicat des Usiniers et riverains de l’Huveaune crée le 20 avril 1895. Au XIXe siècle la force motrice de l’eau fut progressivement abandonnée au profit de machines à vapeur, puis de machines électriques au XXe siècle. A la fin des années 1970, en lien avec le déclin des industries traditionnelles qui ont quitté l’Huveaune, soit parce qu’elles ont fait faillite, soit parce qu’elles ont été délocalisées à l’étranger, ou vers d’autres sites ; et avec les avancées technologiques, les béals n’ont plus eu d’utilité et ont été abandonnés. De plus, leur fonction d’irrigation a aussi disparu, en lien avec le déclin ou la disparition des terrains agricoles le long de l’Huveaune, remplacé par du bâti résidentiel ou commercial (zone de la Valentine par exemple). Certains ont été comblés depuis. Les inondations, dont celles de 1978, ont pourtant permis de se rendre compte de leur fonction d’évacuateurs de crue. Pour aller plus loin : A Gautier, 2002, Saint-Marcel mon village, Association les amis du vieux Saint Marcel, compte privé d’auteur, Vitrolles., Roger Daniel et Georges Reynaud, in Revue Marseille, n° 182.
- 19 Canal de Marseille – pas à pas : en continuant sur le sentier, sur les berges sud de l’Huveaune se trouve le canal de Marseille, en face l’enseigne Métro. Le canal n’est pas en aérien à cet endroit et interdit d’accès, par un portail et un grillage. Une grande canalisation qui enjambe l’Huveaune, est visible, ainsi que les vannes. Le canal de Marseille a été construit au milieu du XIXe siècle (1842-1854), après décision du pouvoir central de 1838, sous autorité du préfet des Bouches du Rhône, pour résoudre les problèmes d’approvisionnement en eaux de la ville de Marseille. Il traverse 23 communes, sur une longueur de 174,7 km, hors section la Ciotat. Tout le long de son parcours se trouvent 250 ouvrages d'Art, 93 souterrains et 23 aqueducs ainsi que 2 Bassins de réserve d'eau. Il est connecté à la Durance au nord de la Roque d’Anthéron et de la réserve de Saint Christophe pour desservir Marseille, et se prolonge au-delà vers La Ciotat et Gémenos. Il était la seule source d’alimentation en eau potable jusqu’en 1970. Marcel Pagnol l’a rendu célèbre dans Le château de ma mère, son père ayant obtenu d’un Aygadier nommé Bouzigues de passer sur ses berges afin de raccourcir son trajet jusqu’à leur maison de vacances : la Bastide neuve.
- 20 Château Saint Antoine 10 boulevard Jules Sebastianelli 13011 Marseille – pas à pas : Toujours le long du même sentier, sur les berges sud de l’Huveaune, dans le sens ouest-est, le château Saint-Antoine, en cours de rénovation, est visible sur la rive Nord. Le château Saint Antoine est une grande Bastide situé dans le 11e arrondissement de Marseille, au 10 boulevard Jules Sebastianelli. Construit en 1761, le domaine a été agrandi par l’achat de nombreuses parcelles voisines. En 1907, l’épouse du comte de Robien acquière la propriété et y fait des modifications dont la gravure du blason de Robien et renomme la demeure « château Saint-Antoine ». Son style rappelle les palais italiens. En 1920, après le décès du comte de Robien, le domaine est cédé par son épouse à Gabrielle de Salles, épouse de Xavier Fine, homme d’affaires. En 1940, le château est cédé à l’usine d’électrochimie de la Barasse. Il a été centre d’entraînement du GIGN, et laissé à l’abandon depuis 1988. En 1992 il est vendu à la SNC de la Valentine, chargée de l’aménagement de la ZAC de la Valentine. En 1995, le domaine est acquis par la SOLEAM et est laissé à l’abandon. Tous les paliers intérieurs ont été détruits. Il a été pillé et squatté. La structure extérieure des bâtiments par rapport aux photos disponibles datant de la première moitié du XXe siècle reste la même. Cependant, la quasi-totalité des ouvertures étaient manquantes ou partiellement détruites. Elles étaient murées avec des parpaings. La toiture en tuiles, en mauvais état, présentait des lacunes importantes. Une partie s’est effondrée durant l’hiver 2008-2009. Les dégâts se sont aggravés début 2010. Une partie du parc a été cédé à la ZAC de la Valentine. 20 ha de terrain à l’est de Saint-Antoine ont été acquis par la société australienne GOODMAN, et aujourd’hui rachetés par la société française YG investissement, afin d’y installer une vaste zone d’activité économique baptisée « Valentine Vallée Verte ». Les anciennes usines Nestlé ont été réhabilitées afin de s’inscrire dans cette nouvelle zone. Des travaux ont été réalisés au sud de la parcelle. Une partie du parc a encore été amputée. Un centre de tri de La Poste a été construit le long de l’Huveaune, au sud-est du château. Le château n’est pas classé ni protégé. On le retrouve dans Le château de ma mère de Marcel Pagnol qui traversait illégalement des propriétés privées pour aller à la Treille. Finalement racheté par la grande Loge de France, en novembre 2016 la 1ère pierre du projet d’un temple maçonnique fut posée. Il a été inauguré le 1er juin 2018. Les 2 000 m2 du bâtiment sur un domaine de 13 000 m2 permettant d’accueillir 8 temples, soit 80 loges. Une pyramide tronquée, très moderne, accueille le temple de 400 places, accolé au Château rénové. Le Château accueille des conférences publiques et un festival annuel de musique, "Les Heures Bleues".
- 21 Château Régis – pas à pas : en continuant toujours sur le même sentier, après les entrepôts de la Poste, derrière l’usine est visible le Château Régis. Derrière le château Régis pointe le sommet du Garlaban. Le château Régis est une grande bâtisse rectangulaire, qui date du XIXe siècle, avec de grandes tourelles, qui rappelle le style Renaissance. Il a été édifié au XIXe siècle, de 1860 à 1865, dans le quartier de Saint Menet (13011), à proximité du château de la Reynarde, par Louis Régis, armateur marseillais. Sixte Rey et Vaud en sont les architectes, les décorations sont d’Emile Aldebert. Il se veut être une imitation du château de Chenonceau. Château, donjon et parc sont inscrits au registre des monuments historiques depuis le 3 octobre 1996. Dans le parc qui entoure le château, une petite grotte abrite une vierge qui veille sur les lieux. Aujourd’hui il abrite un établissement privé catholique sous contrat : Notre Dame de la jeunesse. Château Régis témoigne du passé assez prestigieux de la vallée, qui servait de lieu de villégiature aux riches familles de négociants marseillais. Pas très loin de la ville, ils s’y réfugiaient pour passer des moments de détente agréables, dans un cadre verdoyant. Il est proche du château de la Reynarde, et du château de la Buzine, racheté par Marcel Pagnol, et aujourd’hui classés.
- 22 Usine Nestlé Netcacao-Chocolaterie de Provence – Il s’agit de l’ancienne usine Nestlé, construite dans les années 1950, sur les cendres du château du marquis de Montgrand, par les architectes René EGGER et Fernand Pouillon. Les bâtiments aux formes angulaires, sont caractéristiques de l’architecture de Fernand Pouillon. Elle fut appelée l’usine verte. La proximité du port de Marseille et du nœud ferroviaire de la vallée de l’Huveaune, explique la localisation de l’usine. La production de cacao, tablettes, produits chocolatés dura une cinquantaine d’année, sous la marque Nestlé, jusqu’en 2006. Elle connut des difficultés financières, en lien avec les mutations des industries traditionnelles, et de la concurrence étrangère. Elle fut reprise par Net cacao de 2006 à 2011, et renaît de ses cendres, après une reprise en 2011 par un groupe russe, sous le nom de chocolaterie de Provence. La DRAC PACA (Eve Roy, 2000) décrit le site le contexte de la construction et le projet architectural de la chocolaterie dans les termes suivants : « Construite sur le terrain verdoyant de la bastide de Saint-Menet, l’usine "verte" de Marseille fait partie de la politique de développement de la société Nestlé, qui avait diversifié sa production et souhaitait s‘implanter dans le Midi de la France. A l’époque, Marseille offrait en effet, en tant que port de commerce, l’avantage d’être le lieu de réception des importations de matières premières, et le lieu de départ des exportations, une fois les produits transformés. La construction de cette usine, confiée à René Egger et Fernand Pouillon, reposait sur un programme ambitieux qui a notamment nécessité le détournement du tracé de l’autoroute reliant Marseille à Aubagne, alors en cours de construction. Le programme, imposé aux architectes, comportait différents ensembles : une unité de fabrication de chocolat, une unité de café soluble, toutes deux entièrement automatisées, des locaux d’administration, des équipements sociaux, et des logements pour les ouvriers. Basés sur des structures en béton, les bâtiments comportent des galeries, escaliers ou rampes qui animent les façades, et qui les distinguent des lieux de production, considérés comme purement fonctionnels, et dénués d’éléments décoratifs. Les variations de couleur et de texture, notamment sur les panneaux de remplissage, contrastent avec les éléments de structure de couleur grise, contribuant à créer des jeux de lumière. L'organisation soignée des bâtiments autour d'espaces paysagers a donné à cet ensemble son nom d'usine verte. »
- 23 Usine Arkema – Pas à pas : en continuant toujours sur le même sentier, il faut rentrer dans une propriété qui est fermée par un grillage et un portail, devant lequel s’entasse des déchets liés à une décharge sauvage. Par la gauche, le grillage est entrouvert et laisse la possibilité de contourner et de rentrer dans une zone qui ressemble à un vaste plateau, ou à un talus, probablement lié à l’accumulation de déchets industriels de l’ancienne usine de bauxite. A l’entrée se trouve un grand pin d’Alep assez remarquable. L’usine Nestlé, chocolaterie de Provence se trouve toujours sur la gauche. Au bout du plateau- talus se trouve l’usine chimique Arkema. L’Usine Arkema depuis 2004 (anciennement Organico 1965, ATO 1971, Atochem 1984, Atofina 1999), est visible en bout de plateau-talus, au-delà de maisons individuelles. Elle témoigne de l’activité industrielle de la vallée de l’Huveaune. Le site est toujours productif. L’Usine chimique, du groupe Péchiney, fabrique du rislan, polymère obtenu à base de ricin. Arkéma est aujourd’hui la seule usine qui fabrique du polyamino -11- undécanoïque. Les premiers granulés de PA 11 sont fabriqués à partir de 1947, le brevet est déposé par Genas. Ces granulés permettent d’obtenir des fibres synthétiques. La 1e usine est appelé Rislan, car elle était située le long de la rivière Risle. En 1949, la production débute à l’usine de Serquigny. Puis le site de Marseille, grâce à son port est retenu, pour la construction d’une usine uniquement consacrée à la production. Le site de Saint-Menet est choisi, site uniquement dédiée à la synthèse du monomère et à la valorisation des produits chimiques annexes. Le choix du site est déterminé par la présence du port, mais aussi par l’existence d’une usine de graisses et huiles, de la savonnerie et du traitement des graines d’oléagineux, ricin compris. Les travaux débutent en 1953, avec le concours de la société d’engineering Foster Wheeler. Il est prévu que l’usine produise l’acide amino-11 undécanoïque, mais valorise aussi la glycérine, l’oenanthal (produit de base pour la parfumerie et la cosmétique) et ses dérivés chimiques, l’heptanol, utilisé pour la fabrication de plastifiant, et l’acide heptanoïque base pur esters composants de lubrifiants spéciaux pour l’aviation, la glycérine, le tout pour une production de 2500 à 3 000 tonnes par an. En 1957 la production de l’usine de Marseille permet d’obtenir 2 100 tonnes pour l’usine textile de Valence, 1 200 tonnes pour la production plastique à Serquigny et 700 tonnes pour l’exportation, essentiellement l’usine de la SNIA en Italie, spécialisée dans la fabrication de fibres textiles. L’origine principale du Ricin est le Brésil, l’Afrique et l’Inde, grâce aux conditions climatiques propices. Le groupe est donc dépendant des coûts de la matière première et des conditions de productions, dépendantes de divers aléas (climat, parasites…), même si des recherches ont permis d’améliorer les rendements, et de les multiplier par 3. Les rendements sont de l’ordre de 400 à 500 kg à l’hectare.La concurrence de produits aux coûts moins élevés, dont le nylon, 30% moins cher et le caprolactame, signa la fin du rilsan textile, d’où une réflexion du groupe Péchiney pour réduire les coûts de revient. Le rilsan textile n’arriva pas à percer, et les fibres produites dans les années suivantes, furent issues de recherches et d’autres procédés chimiques. Les rilsans A et B furent mis au point. Il s’agit de polymères techniques, qui concernent de nombreux secteurs industriels d’application : aéronautiques, automobile, industries électriques, pièces industrielles, équipements sportifs…. Ainsi qu’un développement important des poudres pour recouvrement, rotomoulage. Le Rilsan continue aujourd’hui d’être produit. L’usine Arkema s’est internationalisée en lien avec les mutations contemporaines des systèmes productifs, s’ouvrant progressivement au marché mondial. Dès les années 1950 une société avait été fondée au Brésil avec la construction d’une usine intégrée. En 1970 la production débute aux États- Unis, à travers la filiale ATO, avec une usine à Reading (production de lactame 12 et polycondensation), des filiales en Allemagne (Plate Bonn), en Italie (Lang et Co), en Angleterre, et en 2013 en Asie. Pour aller plus loin : Jean- Marie Michel, Contribution à l’Histoire industrielle des polymères en France ; clip vidéo : Rilsan® -Un héritage reconnu, un avenir prometteur, site www.arkema.fr
- 24 Chemin de fer-PLM – Pas à pas : au bout du talus, il faut continuez sur la droite, et on se retrouve face aux collines de la Barasse, sur lesquelles se trouve de l’habitat pavillonnaire en restanques. La voie de chemin de fer, est en contrebas. Historiquement, les habitants empruntent peu la ligne, d’où des efforts récents faits par le Conseil Régional. Une gare, récemment rénovée, se trouve à la Barasse, avec un grand parking, et une aire de rechargement de vélos électriques. Elle devrait être le futur pôle multi modal, entre Marseille et Aubagne, par la jonction, train, bus, tramway. La voie ferrée coupe en deux la vallée de l’Huveaune. Le chemin de fer est arrivé à Marseille en 1847, après le percement du tunnel de la Nerthe. La ligne fut bénie par l’évêque de Marseille le 8 janvier 1848 et le dimanche 9 janvier 1848 Paul Talabot, conduisit à Arles le premier train parti de Marseille. C’est sous sa direction que commencèrent le 11 avril 1857, les premiers travaux de construction du chemin de fer mené à l’est de Marseille, dans la vallée de l’Huveaune par la Compagnie de Lyon à la Méditerranée : PLM. Le premier train circula en 1858, la section de 17 km Marseille Aubagne fut officiellement ouverte le 20 octobre de la même année. La section se prolongea vers Toulon en 1859. Les locomotives à vapeur furent présentes pendant une centaine d’années sur la ligne, puis furent remplacées par des locomotives diesel, puis par des locomotives électriques en 1965, après l’électrification de la ligne jusqu’aux Arcs. Au début des années 1980 les lignes sont modernisées, avec des rames en inox réversibles. En février 1998 circulèrent les premiers trains express régionaux à deux niveaux (TER 2N). Le trafic de wagons fut essentiellement un trafic de marchandises, lié au profil industriel de la vallée : engrais, briques et tuiles, produits chimiques, farines. Les principaux clients dans les années 1960-1970 étaient Acto-Chimie, les tuyaux Bonnat, la société Reboul, Sopad Nestlé, Panzani, les Grands Moulins Maurel, la STVA, l’usine Péchiney. La fermeture des usines, comme Péchiney en juillet 1988 qui marque le déclin du transport de bauxite, a porté un coup à l’exploitation de la ligne, qui voit désormais très peu de marchandises passer. Pour aller plus loin : A Gautier, 2002, Saint-Marcel mon village, Association les amis du vieux Saint Marcel, compte privé d’auteur, Vitrolles.
- 25 Industrie de la bauxite-boues rouges – pas à pas : Le plateau-talus est recouvert de terres rouges, qui rappellent le passé industriel de la zone. Le talus a également été complété par les déversements de café de l’usine Nestlé toute proche, ce qui causa de nombreuses nuisances aux riverains. Tout le long du plateau se trouvent des conduites enterrées, probablement vers l’usine Arkema. C’est au cours des années 1906-1907 que le site de la Barasse fut retenu pour l’implantation d’une usine d’alumine, par l’entrepreneur Henry Gall, propriétaire d’une entreprise familiale. Le procédé choisi fut celui de l’allemand Bayer. L’emplacement répondait à des exigences précises : proximité des gisements de bauxite et de charbon, pour les besoins en énergie, proximité de la voie de chemin de fer pour l’approvisionnement et l’exportation du matériau fabriqué. La Société d’électrochimie acheta environ 5 hectares de terrain, ainsi qu’un grand corps de bâtisse, dit le château de la Barasse, qui était en fait une sorte de guinguette, avec salle de bal et estrades. En 1907 l’entreprise construisit les ateliers au-dessous du château entre le béal et la voie ferrée. Les cabanons pré existants servirent de logements aux ouvriers. Les débuts furent difficiles, puis la production augmenta jusqu’en 1966. Elle fut multipliée par 1000 en 80 ans. Les déchets étaient évacués par des wagonnets tirés par des chevaux de la ferme Montgrand, qui transportaient les scories de lignite et les déversaient en vastes couronnes, au milieu desquelles étaient déversées les boues rouges. Un crassier fut formé, haut de 7 à 8 mètres sur des dizaines d’hectares. Instables, ils se déversèrent sur les plages du Prado après un gros orage en octobre 1943. Sur le vallon de la Barasse fut alors construit un barrage de scories qui au final aura une longueur de 370m de long et 70 m de hauteur. Puis les boues furent évacuées vers la mer, via une conduite enterrée jusqu’à Cassis, puis immergées et rejetées en mer à 7 km au large, dans la fosse abyssale. En 1967, une nouvelle usine, Société Ugine Kuhlmann, fut construite entre la voie ferrée et l’Huveaune pour une capacité de production de 370 000 tonnes par an. Le cours de l’Huveaune fut alors déplacé sur près d’un kilomètre. L’usine appartenait au groupe Péchiney. Elle fut fermée en 1988, le 30 juin, concernant 350 employés, et touchant un nombre important de sous-traitants, ainsi que le trafic ferroviaire. Depuis le quartier est touché par une crise liée à une déprisse industrielle, et au chômage ouvrier, d’où une relative paupérisation de l’habitat dans le fond de la vallée. L’usine fut totalement démantelée au cours des 2e semestre 1989 et du 1e semestre 1990. L’histoire de l’usine participe à l’Histoire des migrations à Marseille. Elle a employé tout au long de son histoire, de nombreux ouvriers étrangers : somalis dès les années 1930, berbères embauchés à la journée le long du boulevard Dugommier par les contremaîtres, piémontais, dont de jeunes enfants, venant d’un village de la haute vallée du Pô, sous le Mont Viso. Ce multiculturalisme se retrouve aujourd’hui dans le vallon de la Barasse. Parallèlement à l’usine d’alumine, en 1920, la société des couleurs de Provence fut créée à la Barasse par un groupe de trois actionnaires : Emile Sagnial, Fernand Roux et M. Pelegrini. Elle chercha d’abord à vendre sous la marque Alfer, des boues rouges essorées, séchées et calcinées ; puis à cause de la médiocre qualité des produits obtenus, décide de fabriquer des oxydes de fer synthétiques, afin de concurrencer les oxydes rouges naturels, qui venaient essentiellement d’Espagne. Existait également une carrière du vallon de la Barasse. Carrière de calcaire, y étaient extraits des produits concassés vendus ou utilisés dans les filtres à sable, notamment pour faire de la chaux. Tout le long de la vallée se trouvaient de nombreuses laiteries, dont une à proximité de l’usine. Demandes étaient faites à la préfecture, responsable des règlements sanitaires de l’établissement d’étables. Le lait approvisionnait Marseille.
La Penne-sur-Huveaune
[modifier]Aubagne
[modifier]Pas à pas : le point de départ de la randonnée se trouve devant le parking de la paroisse du Camp Major, au sud-ouest du centre-ville d’Aubagne. Traversez ensuite le passage piéton en direction du restaurant pakistanais « Le Taj », sur l’avenue des Platanes.Continuez tout droit sur 100 mètres jusqu’à l’intersection en longeant la ligne de tramway. Sur votre droite se trouve la piscine « Alain Bernard, Oasis du Chastel », premier équipement sportif de la randonnée. À l’intersection, prenez à gauche puis passez devant les commerces GIFI et Carrefour Market. Le chemin étant impraticable le long de l'Huveaune, continuer tout droit sur l’avenue Manouchian après les commerces, de façon à traverser le pont de l’Huveaune et de passer devant le lycée professionnel Gustave Eiffel. Vous trouverez sur ce premier pont un mémorial de résistance de la Première Guerre Mondiale signé d’un poème d’Aragon. Vous pourrez aussi en profiter pour admirer la vue sur le mont Ruissatel. Prenez ensuite à droite au rond point sur La Traverse de la Vallée, en direction de La Tourtelle. Avancez sur 350m jusqu’à l’intersection qui donne sur la maison du quartier de La Tourtelle, les « Ateliers de Santon de Fanny » et l’atelier de poterie de Romain Bernex, héritages culturels de la ville d’Aubagne. C’est ici également que se trouve le premier spot de street art de la randonnée. À l’intersection, prenez à droite sur l’avenue Pierre Brossolette. Vous trouverez sur votre droite une l’agosport de la résidence La Tourtelle (boulodrome, table de ping-pong, jeux pour enfants, etc.) et sur votre gauche l’école maternelle Paul Eluard. Continuez sur cette avenue pendant 320m. A l’approche de l’Huveaune, prenez un chemin de terre se trouvant sur votre gauche et faite un premier arrêt au bord de l’Huveaune afin de profiter de sa faune et de sa flore (héron cendré, colvert, saule pleureur, peuplier, bouleau, etc.). Prenez ensuite le chemin de terre qui longe le lotissement et l’Huveaune. Continuez sur près de 400m jusqu’à arriver sur une aire de jeux. Vous passerez aussi devant un ancien terrain de football et un futur jardin partagé. Ce chemin est aussi un spot remarquable pour l’observation des canards et des hérons. Si vous êtes en famille, faite un arrêt à l’aire de jeux pour enfants de la résidence, située au bord de l’Huveaune et disposant de nombreux bancs et zones ombragées. Traversez ensuite le pont situé derrière l’aire de jeux, le second de la randonnée. Vous vous trouverez alors devant un imposant monument en pierre. À partir de là, passez sous le pont, longez la route D8N sur 85m et tournez à gauche à la première intersection, sur un chemin de terre. Traversez ensuite l’Huveaune grâce au pont métallique. Il est toutefois nécessaire de préciser que ni les poussettes ni les fauteuils roulants ne peuvent passer. Après le pont, prenez à droite un chemin de terre et vous pourrez suivre l’Huveaune au plus près sur 700m. Cette partie du fil vert vous permettra d’admirer à la fois la faune et la flore de l’Huveaune et sa magnifique vue sur le massif du Garlaban, mais aussi de profiter de la multitude d’équipements sportifs que possèdent Aubagne : stade de la Botte, stade Christian Martelli, complexe sportif et gymnase Serges Mesones, stade de Lattre-de-Tassigny, complexe du Bras d’Or, etc. Des équipements en libre accès sont également mis à disposition des riverains. Cette partie du tronçon est aussi très agréable pour ses nombreux lieux de détente (bancs, belvédère) et permet de s’imprégner de la culture urbaine et alternative d’Aubagne grâce à ses nombreux spots de street art. Sur le chemin, empruntez le pont que vous trouverez près du complexe sportif Serges Mesones afin d’aller sur la rive gauche de l’Huveaune. Continuez sur 315m jusqu’au boulodrome municipal « Mimi Mariotti » en longeant l’Huveaune et les divers équipements sportifs de la commune. Cette partie du tronçon n’est toutefois pas la plus agréable compte tenu des canalisations apparentes et de l’odeur dérangeante qui s’en dégage. Vous arriverez ensuite au boulodrome. À partir de là, l’Huveaune est enterrée, d’où la forte humidité présente sur cette zone.Traversez ensuite le boulodrome jusqu’à l’entrée du parking souterrain « Q-Park Aubagne 8 mai 1945 ». Vous passerez devant l’Espace des libertés, chef d’œuvre architectural de la commune. Cette salle de spectacle est une invitation à la culture et à l’art. Un mur de street art est présent à l’entrée. Après le parking, longez l’avenue Antide Boyer sur 250m jusqu’à l’esplanade Charles de Gaulles. Un marché non alimentaire s’y trouve tous les mardis. Vous passerez également devant le « Village des Santons » : incontournable à la fois pour les adultes et pour les enfants. Vous pourrez alors vous imprégner de la culture locale des Bouches-du-Rhône et de son héritage culturel.Dirigez vous ensuite sur l’esplanade Charles de Gaulle et profitez-en pour découvrir une partie du centre-ville historique d’Aubagne et son mémorial de Première Guerre Mondiale. Un espace de jeux est aussi mis à disposition des enfants. Au niveau du carrousel de l’esplanade, dirigez vous sur l’avenue Elzeard Rougier tout en profitant des fresques murales présentes. Continuez tout droit sur 115m jusqu’à être de nouveau aux pieds de l’Huveaune. Descendez les escaliers et reprenez le GR 2013 indiqué par les balises jaune et rouge.Vous pourrez ensuite voir l’Huveaune grâce à un chemin de terre aménagé pour les promeneurs, tout en profitant de son cadre naturel remarquable et de ses belvédères.Puis continuez ainsi sur 350m. Avant le rond point, empruntez les escaliers se trouvant sur votre gauche. La randonnée se termine ici. Vous pourrez profitez de l’espace familiale avec la vue sur l’Huveaune et les collines de la Sainte-Baume. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez toutefois poursuivre en suivant le GR 2013. Carte intéractive de l'itinéraire et des lieux d'intérêts : https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/fil-vert-de-lhuveaune_191805#16/43.2884/5.5591
- 26 La poterie Beneix – Parcourir Aubagne, c’est aussi parcourir et découvrir les cultures et les traditions de la ville. La Provence, et notamment la ville d’Aubagne sont en effet le berceau du travail de la terre cuite sous toutes ses formes : tuileries, briqueteries, fabriques de malons, etc. Pourtant la plupart des entreprises, compte tenu de leur taille, ont disparu au cours du XXe siècle, y compris les sites qui jouissaient d’une grande renommée, comme c’était le cas pour la vallée de l'Huveaune, de Saint-Zacharie (Var) jusqu'à Aubagne, petite capitale de cette industrie. À ce stade du fil vert, nous pouvons observer une partie de cet héritage à travers l’atelier de poterie de Romain Bernex, crée en 1998 et aujourd’hui animé par Marie-Pierre et Cyrille Huyghues Despointes qui produisent des céramiques décoratives, originales et luxueuses. Mais ce bâtiment était auparavant un abattoir, ouvert en 1936. L’actuelle maison de quartier de La Tourtelle (43.288517, 5.552234) était d’ailleurs la maison du gardien de l’abattoir.
- 27 La Tourtelle
- 28 Le moulin de Canedel]
- 29 Le moulin de la Peyronne (Le moulin de la Fortunée)
Aubagne-Pont de l’Étoile
[modifier]Roquevaire
[modifier]Auriol
[modifier]- 30 Quartier Saint-Claude – Nous arrivons dans ce quartier depuis Pont de Joux, par le chemin Saint Claude. C’est le premier lieu important du tracé d’Auriol, et il est intéressant pour plusieurs raisons. Ce quartier a une importance géostratégique car c’est l’entrée de la vallée et de la ville. Ce lieu a une histoire religieuse et une industrialisation ancienne, et un présent culturel tourné vers l’Huveaune. Après avoir cheminé dans les bois, nous descendons sur le pont Saint Claude. Nous avons à notre gauche la bouche ouverte de la carrière Saint Claude, à notre droite, la façade rouge sang du Moulin restauré il y a peu est flamboyante, et l’Huveaune, dans son habit sauvage, glisse sous le pont vers Roquevaire. Cet endroit, en plus d’être très riche, possède un parking, qui permet un accès facile et sécurisé au tracé du fil vert. Du moulin, jusqu’à l’entrée de la ville, sur environ 300 mètres, les abords du fleuve ont été facilités. Une passerelle en bois et une plateforme surplombent le fleuve, afin de profiter de la quiétude du lieu, au plus près du fleuve, et d’apprécier le doux clapotis des eaux vagabondes de l’Huveaune. Nous utilisons ce passage pour rejoindre le lieu suivant.
- 31 Carrière Saint-Claude – Le secteur est réputé depuis longtemps pour ses carrières. Au fil des siècles, les hommes ont extrait de ces montagnes du gypse afin de produire du plâtre un peu plus bas au moulin de Pont de Joux, aujourd’hui en ruine. De nos jours, sont extraits de cette carrière du sable, graviers et granulats. Si elle est synonyme de prospérité pour la ville ; elle est également synonyme de conflits de voisinages. En effet, la valse incessante des camions transportant de lourdes charges pose le problème de la sécurisation routière à la sortie du site. Des problématiques de nuisances sonores et de pollutions atmosphériques sont également liées à l’accroissement du flux de camions. En 2007, la municipalité a émis un avis défavorable à la prolongation de l’autorisation d’exploitation de la carrière, l’augmentation du trafic et les nuisances inhérentes étant en cause. Pour aller plus loin : https://books.google.fr/books?id=g-4wAQAAMAAJ&dq=carriere+de+gypse+a+auriol&hl=fr&source=gbs_navlinks_s ; Statistique du département des Bouches-du-Rhône, avec atlas, Christophe comte de Villeneuve-Bargemon , Éditeur A.Ricard, 1821 ; http://auriolmaintenant.over-blog.com/article-11869376.html
- 32 Pont de Saint-Claude – Le chemin communal franchit l'Huveaune sur cet imposant pont d'une longueur de 93,40m et d'une portée de 15m. Vu depuis la route D560, il est caché par la végétation. Depuis le jardin du moulin, sur une pierre de l'arche du pont, à environ 2 mètres de hauteur de la pile gauche, on peut lire une inscription « 1781 » en chiffres romains, qui indique l'année de sa construction. La réalisation des travaux se prolongera, en fait, jusqu’en 1787. Avant la construction de ce pont, un premier pont existait déjà, car la route entre le pont de Joux et le pont de Saint-Claude a été « officiellement » ouverte en1643 signant l’abandon total de l’ancien chemin marseillais qui passait à l’écart d’Auriol. C'est la première route qui ait relié Auriol à Roquevaire par la vallée de l'Huveaune et fait communiquer ainsi la route royale d’Aix à Toulon avec les terres de la viguerie de St Maximin. En 1777 le premier pont, d'une moindre hauteur que celle-ci, est gravement endommagé par une forte crue de l’Huveaune. La circulation est interrompue pendant plusieurs années jusqu'à l'achèvement de la construction du nouveau pont. Les travaux, de 1781 à 1787, affectent le commerce entre Auriol et la partie aval de la vallée de l’Huveaune. « La ruine du pont nommé St Claude [a] entièrement intercepté l'exportation des vins du terroir » Ils nuisent aussi à l'activité du moulin à foulon (ou paradou, ou paroir) de St Claude, et nécessitent la destruction d'une chapelle et d'une remise.Les frères Pascal, paradouriers de St Claude, ont réclamé des dédommagements : somme de 49 livres, accordé le 30 juillet 1779 pour la perte de la chapelle de St Claude qui leur appartenait,et 72 livres, le 25 avril 1784, pour celle d’une remise presque entièrement enterrée dans la chaussée du nouveau pont. Les routes ne sont pas indispensables selon la marchandise transportée,et les chemins suffisent au passage des mulets. « Les transports se faisaient principalement à dos de mulet. Un acte notarié reçu le 17 mai 1817 indique qu'il n'y a des charrettes à Auriol que depuis 1742 environ. Et en 1762 les quatre charretiers d'Auriol sont les seuls à posséder des charrettes ».( Doc. Marius Roubaud in journal AURUOU). Pour aller plus loin : Histoire du pont de Saint-Claude par Marcel Guigou sur le blog de Histoire Patrimoine Huveaune Merlançon
- 33 Moulin de Saint-Claude – Le Moulin Saint Claude se trouve au pied du pont du même nom. Lors de la destruction de la chapelle qui donne son nom au quartier, un oratoire dédié à Saint Claude a été édifié à côté du moulin ; il est toujours visible de nos jours. L’existence de ce moulin est avérée depuis le XIIIème siècle au moins, et comme nombre de ses congénères, il a eu plusieurs vies. Monsieur de Rémuzat, un des anciens propriétaire, indique en 1847, que son usine de St claude existe légalement depuis 1525 ! ( A.C. 3O 5 du 4 septembre 1847*). En 1634, il est question d’un établissement industriel: un paroir et un moulin à rusque (écorce de pin broyée pour obtenir le tan), le tout appartenant à Joseph Pascal, paradourié. (CC3, folio 129*). Grâce à la présence du fleuve, ce moulin a servi en tant que foulon à draps, puis comme moulin à blé, enfin comme foulerie à bonnets. Un moulin à foulon est un bâtiment, le plus souvent un moulin à eau, où l’on bat ou foule les draps pour les assouplir et les dégraisser. Un arbre, entraîné par une roue hydraulique, tourne devant une batterie de maillets placés en position de bascule au-dessus des cuves à drap. Le foulage est une opération d'apprêt complémentaire du filage et du tissage. L’ouvrier ou directeur d’un moulin à foulon est un Paradourié, foulounié ou paraire. Ce moulin demeurera paroir à draps, jusqu'au début du XIXe siècle. Différentes activités s'y sont succédé et ces activités étaient souvent simultanées (foulage des draps et bonnet (foulon), fabrication du tan ( moulin à rusque), foulon et moulin à farine, moulin à farine et filature, moulin à farine et scierie). La présence de la cheminée en briques prouve l’utilisation de la vapeur afin d’actionner les machines. Une machine à vapeur est installée, vraisemblablement aux alentours de 1860, permettant le fonctionnement du moulin en période de basses eaux. De façon plus générale, la création des moulins à vapeur au cours du XIXème siècle a permis de pérenniser et stabiliser la production des moulins de la vallée qui étaient jusque-là dépendants du débit fluctuant de l’Huveaune. En 1896, Charlotte de Rémusat vend le moulin à la Société du Béal de la Paroisse (société des arrosants). La vente précise : « en façade sur la route du village à la gare, consistant en un moulin à moudre le blé… à 3 paires de meules, une machine à vapeur de la force de 12 chevaux, prés, terres, complantés de quelques oliviers et collines » (Doc. J. Mille). En 1906, le moulin emploie 3 ouvriers minotiers. À cette date, le moulin est occupé en partie par un marchand de bois nommé Stemmer Joseph. Le 7 février 1905, la crête de la resclave (barrage débordant qui alimente en eau le canal d'amenée à la roue du moulin) est surélevée, pour assurer une meilleure alimentation du moulin en eau. En 1965, la resclave est démolie pour cause d’insalubrité. En 1967, s'y installe l’entreprise APIC de sous-traitance de travaux de construction pour maisons individuelles (électricité, plomberie, cloisons de placo-plâtre) qui va fonctionner jusqu’en 1975 environ. En 2001, la commune d’Auriol acquière le moulin. Après 5 années de travaux, le moulin vêtu de ses nouveaux habits rouges, a rouvert ses portes. Il accueille aujourd’hui le pôle culturel d’Auriol et la maison des associations. Une des nombreuses salles du moulin est aujourd’hui dédiée aux outils anciens. Ce moulin hydraulique a été restauré et aménagé, dès 2004, par la commune avec l’aide du Conseil Général en établissement à vocation culturelle. Il est inauguré le 14 octobre 2006. Pour aller plus loin : Histoire du moulin de Saint-Claude par l'ASPA est disponible sur le blog Ecla-Auriol ; sur le foulon : sur le site de Nouvelles de l'archéologie Nouvelles de l'archéologie ; un atelier de foulon gallo-romain à Arlon ; description des techniques, matières et outils des foulonniers ; article de la Fédération des Moulins de France : preaier moulin de l'industrie textile.
- 34 Ubelka fée des rivières – Depuis le 6 avril 2013, les promeneurs du bord de l’Huveaune peuvent faire la connaissance d’Ubelka, la fée du pont. Perchée sur sa passerelle de bois au-dessus du fleuve, et vêtue de rouge, la statue en fonte d’aluminium donne l’impression qu’elle est prête à bondir dans le fleuve afin de le dompter. La fée porte le nom celto ligure de l’Huveaune, Ubelka qui signifie la dévastatrice. Elle n’est pas seule ! Elle a quatre sœurs qui habitent les berges de l’Huveaune. Elles sont là pour rappeler la présence du fleuve et son importance pour la vallée au fils des siècles. Pour aller plus loin : https://culturebox.francetvinfo.fr/arts/expos/marseille-provence-2013/marseille-2013-les-fees-cheminent-au-bord-de-l-huveaune-134589 ; http://www.bureaudescompetences.org/projets/le-chemin-des-fe-es ; http://studio-orta.com
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- 35 Centre ancien d'Auriol - rive droite – Après avoir longé l’Huveaune en empruntant le quai du 8 Mai 1945, nous arrivons dans le centre historique d’Auriol, en rive droite du fleuve. Dans ce secteur, l’histoire religieuse est omniprésente, le passé industriel y a laissé de nombreuses traces, les origines institutionnelles d’Auriol se visitent toujours. L’Huveaune, aidée de la main de l’homme, a dessiné ici l’anatomie du quartier au fil des siècles. Pas une rue sans anecdote, pas un regard ne se pose sans appréhender le riche passé de la ville et de son fleuve qui la traverse en son cœur. Au pont des Capucins, nous tournons à gauche rue Augustine Dupuy, afin de nous plonger quelques instants dans le riche passé d’Auriol. Quelques minutes plus tard nous retrouvons le présent au pont Notre Dame, juste en bordure de fleuve. Sur notre gauche, nous avons un bâtiment à la façade jaune vif et parée d’une fresque d’oliviers. Aujourd’hui à usage d’habitation, mais durant des siècles cet édifice a été le principal moulin à huile d’Auriol ; il appartenait à la famille Margier qui produit toujours de l’huile sur la commune. Juste derrière se trouve la coopérative viticole du Garlaban. Pour aller plus loin : Carpentier, Bruno, Auriol en Provence, tome 1 et tome 2, Éditions Caractère Imprimeur, 2006, 436 p. ; Laurent, Veronique et Michel, Auriol le Temps Retrouvé, Equinoxe, 1997, 78 p. ; Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Auriolais : aspauriol.blogspot.com ; Dantec, Jean, Guigou, Marcel, Les fontaines d’Auriol racontent…, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Auriolais, 2012, 56 p.
- 36 Église d’Auriol – L’église Saint Pierre ou église paroissiale a été construite en l’état en 1857. Les pierres employées proviennent de Cassis et de Beaucaire. Le bois de la charpente et des portes est issu de noyers locaux, provenant des forêts le long du ruisseau de la Vède. Les tuiles et les carreaux ont été confectionnés dans les fabriques d’Auriol. La municipalité tout comme les paroissiens ont contribué à la construction et l’embellissement de l’église. Lors de sa construction au XIXème siècle, une partie de la chapelle des pénitents gris, qui tombait en ruine, a été intégrée à l’édifice. L’église est située au bout du chemin Saint Pierre, sa porte sud est directement visible depuis le pont Notre Dame.
- 37 Fontaine aux jumelles et ancien moulin paroissial – Ce qui aujourd’hui ressemble à une simple maison de village au mur de laquelle est adossée une ancienne fontaine, était autrefois le moulin à blé paroissial. Ce dernier existait depuis au moins le XIème siècle. Ses roues intérieures étaient alimentées par l’eau du grand béal, approvisionné auprès de l’Huveaune, à près de 6km de là, au niveau du Moulin Redon, sur la route de Saint Zacharie. En 1536, la ville était assiégée par les troupes de Charles Quint. Le moulin paroissial était le dernier encore en production dans la région. François Ier ordonnât qu’on détruisît le moulin afin de stopper la progression de l’envahisseur. Ce point de l’histoire mal connu a pourtant permis au royaume de France de vaincre face au terrible adversaire de l’empire germanique. Après sa reconstruction, le moulin a été acquis par la municipalité afin de produire la farine dont les auriolais avaient besoin. Au début du XXème siècle, le moulin produisait du tapioca. De nos jours, le bâtiment réhabilité accueille des personnes en recherche d’emploi, la Mairie l’ayant transformé en maison sociale en 1998. La fontaine dite aux jumelles a été installée sur la façade du moulin vers 1710. Elle était alimentée par l’eau potable captée quartier Saint Pierre plus à l’Est. Les deux têtes n’ont été installées qu’en 1784, lors d’une commande ultérieure.
- 38 Tour de l’horloge – Cette tour a été construite en 1564 sur les vestiges de l’ancienne porte ouest qui se trouvait dans les remparts de la ville médiévale. La porte principale a été détruite lors de l’assaut donné par François Ier contre le siège des troupes de Charles Quint. Des vestiges de ces fortifications sont encore visible à la droite de la tour, en venant de la rue Paroisse. Une double horloge indique fièrement l’heure aux auriolais. Une double porte avec un arc ogival permet de passer sous la tour et d’aller de l’autre côté de la ville, hors les murs.
- 39 Musée Martin Duby – Le bâtiment qui accueille aujourd’hui le Musée Martin Duby, et qui est adossé à la tour porte de l’horloge par son angle nord-ouest, a eu une vie multiple. Cet édifice qui est visible du pont des Capucins a été construit vers 1555 pour servir de Loge pour les grains. Dans les années 1689, ce bâtiment est agrémenté d’un étage et d’un escalier afin d’y accueillir les Halles qui servaient de marché couvert. En 1759, la bâtisse est modifiée afin d’y accueillir l’hôtel de ville ; qui est reconstruit en 1812, après que la toiture se soit écroulée, afin de bénéficier de l’apparence que nous lui connaissons de nos jours. La municipalité y tient son conseil jusqu’en 1969. Il est fait appel au sculpteur Claude Rambot afin de réaliser les sculptures de la fontaine qui est livrée vers 1726. Ce Sculpteur a réalisé la Fontaine aux Quatre Dauphins à Aix en Provence. La fontaine est alimentée par le canal souterrain en provenance du quartier Saint Pierre. La place devant l’hôtel de ville a également eu plusieurs noms, place de la Loge, puis place de la Liberté, place royale ou encore place de l’hôtel de ville, ou rue de la Commune. En 1971, la municipalité lui donne le nom de « rue Augustine Dupuy » afin d’honorer une sage-femme réputée à Auriol, qui a donné naissance à nombre d’auriolais de la fin XIXème au début XXème.
- 40 Centre ancien rive gauche – Place du 4 Septembre – Niché entre les ponts Arénier et Notre-Dame, ce quartier d’Auriol abrite de nombreux monuments remarquables. Nous y accédons par le pont des Capucins. Cette congrégation religieuse s’installe au cours du XVIIIème siècle sur cette rive gauche d’Auriol, jusque-là délaissée. Cette rive de l’Huveaune a une histoire riche, un vécu industriel important, et mille anecdotes autour de son fleuve. Cet endroit est aujourd’hui le siège de l’administration auriolaise avec la mairie, l’école primaire, la police et la bibliothèque. Ce quartier bénéficie d’une vaste place bordée de platanes et longée par l’Huveaune, qui accueille tous les jeudis et samedis le marché, lieu de rencontres privilégiées dans un cadre exceptionnel. Du Cours du 4 septembre, qui rappelle la promulgation de la IIIème république en 1870, nous longeons la nouvelle mairie. Nous passons devant le monument au souvenir des disparus de 14-18. Par jour de beau soleil, la statue d’une femme ailée qui surmonte le monument semble descendre du ciel. Nous quittons ce centre historique où l’Huveaune a été canalisée et domptée dans les années 1950, suite aux nombreuses crues dévastatrices, pour une Huveaune sauvage, aux allures presque paisibles, où seule la hauteur du pont de la Banne, à l’entrée Est d’Auriol, présage des éventuelles fureurs du fleuve.
- 41 Ancien moulin Plumier – Quand on remonte le quai du 8 mai, on est impressionné par la grandeur de ce bâtiment fraîchement enduit de blanc et flanqué de deux tours en brique rouge. Le passé industriel du lieu est évident ; du XVIème au XXème siècle, ce moulin a eu de nombreuses vies. Il a tout d’abord été un moulin à eau, alimenté par le béal du martinet qui prenait sa source à la confluence. Il a ensuite fonctionné à la vapeur. Ce moulin a tour à tour au cours du XVIème au XVIIème siècles servi à : battre les métaux, fouler la laine, tanner les peaux et fabriquer du papier. Au XIXème siècle, le moulin fabriquait des briques, grâce aux fours dont il s’était équipé. Comme nous le voyons sur la photo, il est devenu une scierie au tournant du XIXème siècle ; et avant sa fermeture en 1950, le moulin produisait de la céramique. De son passé industriel l’édifice a conservé le nom de son dernier propriétaire Mr Plumier. En 2001, la municipalité rachète les locaux devenus vétustes. Après plusieurs années de réhabilitation, sont inaugurés en 2013, au sein de l’ancienne scierie les nouveaux locaux de la police municipale, la nouvelle bibliothèque et un local pour les associations qui accueille aujourd’hui une antenne des Resto du Cœur.
- 42 Mairie d’Auriol – Dans ce quartier rive gauche d’Auriol, nous avons deux bâtiments emblématiques de la république française. Au fond du cours du 4 septembre, vers l’est, se trouve l’actuelle mairie. Cette dernière occupe ses fonctions dans ce bâtiment depuis 1969 après son transfert de l’Hôtel de Ville rue Augustine Dupuy. L’édifice occupé par la mairie a été construit à la fin du XVIIIème siècle afin d’accueillir le nombre croissant de garçons, car oui elle n’accueillait que des garçons. Au début du XXème siècle, le bas servait même de salle des fêtes et de salle de cinéma. Afin de palier à l’accroissement rapide de la population, la municipalité a dû trouver d’autres bâtiments afin d’accueillir les élèves. Ainsi, en 1887, la nouvelle école est construite à la place de l’ancienne école de filles. Cette école primaire surplombe aujourd’hui le moulin Plumier, et domine le cours de l’Huveaune.
- 43 École communale d’Auriol – cf. description « Mairie d’Auriol ».
- 44 Pont des Capucins – Après la grande peste de 1720, la congrégation religieuse des Capucins élie domicile à Auriol sur la rive gauche du fleuve. Une église et un couvent sont occupés au niveau de l’actuelle rue de la République. De nos jours, ni le couvent ni l’église ou l’hospice n’ont survécu. À cette époque, la traversée du fleuve pose problème, car il n’existe pas de pont entre le pont Notre-Dame et le pont Saint Claude, soit une distance de plus d’un kilomètre. Afin de faciliter l’accès à ce quartier, par les fidèles qui souhaitent se rendre au culte, une passerelle en bois est construite. Cette dernière est emportée avec la crue de l’Huveaune qui touche la ville vers 1760. La reconstruction du pont génère à l’époque de nombreux conflits. Les riverains déposent même une pétition contre sa reconstruction. Mais en 1773, la municipalité autorise la construction d’un nouveau pont en pierre, appelé le pont des Capucins. C’est sans compter sur la fureur de l’Huveaune qui en 1935, emporte violemment le pont de pierre, au cours d’une des plus terribles crues connues. Le pont actuel, en béton et aux ouvertures hexagonales, a été édifié en 1938 et tient bon depuis face au fleuve.
- 45 Parc de la confluence – Après avoir quitté la ville et cheminé le long de l’Huveaune sauvage, nous arrivons sur un espace dégagé. Des arbres ont été plantés et des tables et des bancs de pierre sont disposés afin d’accueillir les promeneurs. Cet espace aménagé nous permet d’approcher au plus près la confluence entre l’Huveaune et la Vède. Ce lieu où le fleuve est rejoint par le ruisseau est de toute beauté. L’homme a aménagé au cours des siècle l’espace afin de faciliter l’irrigation. Un barrage implanté de biais par rapport au cours actuels du fleuve, génère par temps de crue une magnifique cascade. Aujourd’hui, la municipalité d’Auriol souhaite valoriser ce parc de la confluence, afin que les riverains et usagers du fleuve comprennent cet espace et s’approprient les problématiques qui entourent le fleuve, en lien avec les inondations, la pollution de l’eau et la préservation des écosystèmes.
- 46 Confluence de l'Huveaune et de la Vède] – La confluence est l’endroit où, l’affluent, la Vède rejoint l’Huveaune, le fleuve principal. La Vède est un ruisseau qui prend sa source dans le vallon des Encanaux. Il s’agit d’une source résurgente et non permanente qui par temps d’orages pointe le bout de son nez. Comme le quartier de la Glacière à Auriol, des caves ont été construites vers le XVIIème siècle afin de stocker de la glace pour rafraichir les citronnades consommées par les chaudes journées d’été. Des vestiges sont toujours visibles de nos jours. En descendant vers la vallée, La Vède a donné son nom à un quartier d’Auriol, et chemine sinueusement entre roche calcaire et chênes centenaires vers l’entrée Est d’Auriol. Depuis l’époque romaine et jusqu’à nos jours, cette zone de la confluence a exploitée par l’homme, et possède une importance égale aux besoins en eaux dans ces contrées provençales plutôt sèches. Les étés y sont rudes et l’eau est un enjeu économique majeur. Sans eau pas de vie, pas de société, pas d’industrie, pas d’économie, pas d’agriculture ni d’alimentation. De nos jours, les enjeux sont ceux de la gestion et de la prévention des inondations. Les archives sont pleines d’histoires concernant la violence des fureurs aquatiques de l’Huveaune. La resclave qui a été construite dans le lit de la confluence a fortement influencé l’avenir et le fonctionnement du fleuve. Les habitants aux fils des siècles se sont irrémédiablement rapprochés du lit du fleuve et donc du danger. Aujourd’hui, il s’agit de concilier le confort des habitants, la protection des usagers et riverains, et la préservation d’un écosystème fragile. L’avenir nous dira si les aménagements prévus dans un futur proche sur le secteur vont répondre à ces attentes parfois antinomiques.
- 47 Norias] – Trouver de l’eau afin d’irriguer plantations et jardins, tel était le problème au XIXe siècle sur la commune d’Auriol. L’Huveaune étant essentiellement un fleuve souterrain, l’idée à germée dans ces années-là d’aller chercher l’eau dans la nappe phréatique. Des puits ont été construits afin d’atteindre l’eau en profondeur, et des systèmes de godés accrochés à une chaine sans fin qui plonge au fond du puit servaient à remonter l’eau. A la fin du XIXe siècle, les norias étaient exclusivement fabriquées par l’usine Berenguier, qui produisait norias et éoliennes, en plein centre-ville d’Auriol, au bord de l’Huveaune. De nos jours, l’arrosage automatique, les pompes et l’eau de ville ont transformé l’irrigation. Et les norias ont perdu la côte et disparaissent lentement de notre histoire. Vous pouvez néanmoins observer deux norias sur le parcours. Une reconstitution est présente à côté du moulin Saint Claude, en début de parcours. La seconde est en face du skate-park à côté du collège Ubelka, cette noria est encore en activité. Elle se trouve rive droite de l’Huveaune, dans un jardin privé, et n’est observable que de la rive gauche. C’est un patrimoine extraordinaire qui est en train de disparaitre lentement.
- 48 Béals – Quand on traverse Auriol, on est surpris par la quantité de petits canaux à secs. A quoi pouvaient-ils biens servir ? Ce sont des béals. Ces derniers sont des canaux d’irrigations construits et creusés par l’homme. Ils prennent naissance au niveau du fleuve, dans le lit duquel sont, à des endroits bien choisis, construits des resclaves. Ces dernièress sont des retenues d’eaux, un peu comme des barrages. À cet endroit précis, ou le flux du fleuve est ralenti, le béal est construit afin de capter l’eau et de la diriger dans une direction choisie. La pente le long du canal est faible. Des jeux de martelières (voir photo de gauche) permettent de couper ou contrôler le débit de l’eau. A Auriol, il y avait deux béals majeurs. Le grand béal, prenait sa source au niveau du Moulin Redon, et cheminait sur près de 6km, jusqu’au centre-ville, en alimentant pas moins de quatre moulins dont le moulin à blé de la paroisse. Un second béal, dit du Martinet, prenait sa source au niveau de la resclave de la confluence, filait rive gauche afin d’alimenter le moulin Plumier. Seules les usines et les propriétés agricoles avaient le droit d’utiliser l’eau du béal, et son utilisation se faisait en alternance. Des jours étaient réservés aux usines et l’irrigation était interdite et inversement. Aujourd’hui à sec afin de limiter les problèmes d’infiltrations d’humidités dans les habitations, de nombreux vestiges de béals sont encore visibles sur le segment du Fil Vert d’Auriol, comme au niveau de la confluence.
- 49 Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage – Cette chapelle se trouve à 70 mètres au sud de la confluence dans l’ancien quartier de la Glacière, actuelle impasse Notre-Dame. Elle a été construite vers 1582 à la demande des Dames du quartier. Cette chapelle qui mesure seulement 3,5mx6m, a accueilli pendant de nombreux siècles les pèlerins pour la Sainte Baume, leur allouant une pose spirituelle et physique bien méritée. La chapelle a été restaurée dans les années 2000 ; grâce à une association de quartier. Elle a retrouvé ses atours d’antan, l’enduit a été refait, le plâtre intérieur décrouté et rénové, et sa cloche remontée. Même si la visite est impossible, à travers la grille nous apercevons l’intérieur qui est décoré simplement, et qui présente un plafond en croisée d’ogives. Le quartier de la glacière est intéressant car par le passé des caves avaient été construites afin de stocker pendant l’été la glace de la Saint Baume récoltée pendant l’hiver. Il ne reste plus aujourd’hui de vestige de ces glacières, mais le quartier en a conservé le nom. Après cette pause historique, nous retournons au tracé du Fil Vert de l’Huveaune.
- 50 Quartier Saint-Pierre – Le quartier Saint Pierre est au croisement du parcours « Fil vert de l’Huveaune », qui file droit vers le nord, et de la boucle locale « Les moulins d’Auriol et la chapelle Sainte Croix », qui tourne vers la gauche sur la D45 dite chemin Saint Pierre. Ce lieu a une histoire religieuse et industrielle riche. L’eau y a une importance primordiale. Depuis l’époque romaine, ce secteur a été exploité ; de nos jours il est toujours important de par sa position en entrée est de la ville. Les stigmates du passé sont toujours présents.
- 51 Château Saint-Pierre et oratoire Saint-Pierre – Depuis 1700 et aujourd’hui encore ce quartier est le lieu de captation de l’eau de la source qui approvisionne les différentes fontaines du centre-ville d’Auriol. Derrière cette cabane de parpaings, espace d’expression du street-art, se trouvent les pompent contemporaines et l’ancien tunnel qui achemine l’eau en ville. L’eau captée ne provient pas de l’Huveaune mais de sources résurgentes. Le lieu est également important car depuis le haut Moyen Âge, la chapelle Saint-Pierre accueillait les fidèles en lieu et place d’un ancien panthéon romain. Le culte y fut pratiqué jusqu’au XVIIIème siècle, date à laquelle l’église fut vendue à un propriétaire privé. L’église disparaît définitivement en 1861, et laisse place à une bâtisse imposante. Cette dernière existe toujours ; elle est devenue la propriété de la ville et accueille presque tous les samedis des mariages. La grandeur de cette bâtisse prend à ce moment-là toute son ampleur ; d’autant plus qu’elle a pour nom le Château Saint Pierre. Ce dernier se cache au fond d’un grand parc bordé de platanes centenaires et dont l’entrée est annoncée par un grand portail en fer forgé. Le quartier a conservé le nom de la Chapelle malgré sa disparition, il reste néanmoins un oratoire dédié à Saint Pierre qui rappelle l’aspect religieux des origines. La statue qui trône au centre est une copie de la statue de St Pierre qui se trouve dans l’actuelle église paroissiale. Pour les adeptes de street art, vous pouvez contempler une magnifique fresque à côté du terrain de basket du collège Ubelka.
- 52 Moulin dit Saint-Pierre – Le Moulin Saint Pierre clos notre circuit auriolais. Comme beaucoup de moulins que nous avons déjà observés au cours de notre promenade, celui-ci arbore une cheminée qui rappelle le passé industriel de machine à vapeur. En effet, ce lieu existe au moins depuis le XVIIème siècle. Il fonctionnait grâce à l’eau du grand béal provenant du moulin Redon. Dans ce moulin, l’huile d’olive a d’abord jailli à flots, grâce aux flots de l’Huveaune. Puis les draps fabriqués dans une usine plus à l’ouest vers le centre d’Auriol étaient foulés ; il s’agissait donc d’une foulerie à draps. Aujourd’hui, il ne reste plus que la cheminée de briques rouges pour nous rappeler à ce riche passé industriel. Les habitants actuels soupçonnent-ils toute cette histoire ? A l’angle de la rue se trouve encore l’oratoire dédié à Saint Marc comme pour nous indiquer le chemin vers le Moulin Redon.