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{{Site PCI | pratique={{Marqueur |nom= Le Gule Wamkulu |lien nom= |latitude= |longitude= |image= }}{{Cadre|titre=Note|couleur=1|le Malawi partage cette pratique avec le [[Patrimoine culturel immatériel au Mozambique|Mozambique]] et la [[Patrimoine culturel immatériel en Zambie|Zambie]].}} |année=2008 | domaine= | id= 00142 | description= Le Gule Wamkulu était un culte secret comprenant une danse rituelle pratiqué chez les Chewa au [[Malawi]], en [[Zambie]] et au [[Mozambique]]. Il était exécuté par les membres de la confrérie Nyau, une société secrète d’hommes initiés. Dans la société matrilinéaire traditionnelle des Chewa, où les hommes mariés jouaient un rôle relativement marginal, le Nyau leur offrait un moyen d’exercer un contrepoids et d’établir une solidarité entre les hommes de plusieurs villages. Aujourd’hui encore, les membres de la confrérie Nyau assurent l’initiation des jeunes garçons à l’âge adulte et exécutent le Gule Wamkulu qui, succédant à l’initiation, célèbre leur intégration dans la société des adultes. Le Gule Wamkulu a lieu après la moisson de juillet, mais aussi lors de mariages, de funérailles, de l’entrée en fonction ou de la mort d’un chef. Pour ces occasions les danseurs Nyau revêtent des costumes et des masques en bois et en paille, représentant toute sorte de créatures : animaux sauvages, esprits des morts, marchands d’esclaves ou des figures plus récentes comme la honda ou l’hélicoptère. Chacun de ces personnages tient un rôle particulier, souvent malfaisant, qui illustre un comportement répréhensible et permet d’enseigner les valeurs morales et sociales. Ils exécutent des danses avec une extraordinaire énergie, divertissant et effrayant tout à la fois le public par leur incarnation du monde des esprits et des morts. Le Gule Wamkulu remonte au grand empire Chewa du dix-septième siècle. Malgré les efforts des missionnaires chrétiens pour en interdire la pratique, il a réussi à survivre sous le régime colonial britannique en intégrant certains aspects du christianisme. Ainsi les hommes Chewa sont souvent en même temps membres d’une église chrétienne et d’une société Nyau. Cependant, le Gule Wamkulu perd peu à peu de ses fonctions et signification originales dans la mesure où il tend à être réduit à un divertissement pour touristes ou mis au service de partis politiques. | illustration= Gule_Wamkulu_mask.jpg}}
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{{Site PCI | pratique={{Marqueur |nom= Le Vimbuza, danse de guérison |lien nom= |latitude= |longitude= |image= }} |année=2008 | domaine= | id= 00158 | description= Le Vimbuza est une danse de guérison très populaire chez les Tumbuka, un groupe ethnique vivant dans le nord du Malawi. Il s’agit d’une manifestation importante du Ng’oma, une tradition de guérison répandue dans toute l’Afrique bantoue. Le Ng’oma, qui signifie « tambours de l’affliction », revêt une importance historique considérable et, malgré plusieurs tentatives de suppression, reste un élément fondamental des systèmes de soins indigènes. La plupart des patients sont des femmes souffrant de diverses formes de maladie mentale. Ils sont traités pendant plusieurs semaines, voire des mois, par des guérisseurs renommés qui les hébergent dans leur temphiri, une maison de village réservée aux malades. Une fois le diagnostic établi, les patients sont soumis à un rituel de guérison. À cette fin, les femmes et les enfants du village forment un cercle autour du malade qui entre lentement en transe, et entonnent des chants pour invoquer les esprits secourables. Les seuls hommes participant au rituel sont les musiciens qui jouent des rythmes de tambours spécifiques à chaque esprit et, dans certains cas, le guérisseur. L’association des chants et des battements de tambours crée une atmosphère impressionnante en même temps qu’un espace particulier où les patients peuvent « danser leur maladie ». Le répertoire de chants et de rythmes continuellement enrichi et la virtuosité de la danse, participent du riche patrimoine des Tumbuka. Le rituel de guérison Vimbuza s’est développé au milieu du dix-neuvième siècle comme un moyen de surmonter l’expérience traumatisante de l’oppression. Il a ensuite évolué en une danse de guérison sous l’occupation britannique, bien que frappé d’interdiction par les missionnaires chrétiens. La possession par les esprits du Vimbuza permettait aux gens d’exprimer leurs problèmes psychologiques (ou tourments) de façon acceptée et comprise par le reste de la communauté. Pour les Tumbuka, le Vimbuza a une valeur artistique et une fonction thérapeutique qui complètent les autres formes de traitement médical. Il est toujours pratiqué dans les zones rurales où vivent les Tumbuku et continue à subir les interdits des églises chrétiennes et de la médecine moderne. | illustration= Vimbuza dancer.jpg}}
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Version du 14 décembre 2019 à 16:09

Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO au Malawi.

Comprendre

Le pays compte cinq pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes

Liste représentative

Pratique Année Domaine Description Illustration
Le Gule Wamkulu
Note

le Malawi partage cette pratique avec le Mozambique et la Zambie.

2008 * arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
Le Gule Wamkulu était un culte secret comprenant une danse rituelle pratiqué chez les Chewa au Malawi, en Zambie et au Mozambique. Il était exécuté par les membres de la confrérie Nyau, une société secrète d’hommes initiés. Dans la société matrilinéaire traditionnelle des Chewa, où les hommes mariés jouaient un rôle relativement marginal, le Nyau leur offrait un moyen d’exercer un contrepoids et d’établir une solidarité entre les hommes de plusieurs villages. Aujourd’hui encore, les membres de la confrérie Nyau assurent l’initiation des jeunes garçons à l’âge adulte et exécutent le Gule Wamkulu qui, succédant à l’initiation, célèbre leur intégration dans la société des adultes. Le Gule Wamkulu a lieu après la moisson de juillet, mais aussi lors de mariages, de funérailles, de l’entrée en fonction ou de la mort d’un chef. Pour ces occasions les danseurs Nyau revêtent des costumes et des masques en bois et en paille, représentant toute sorte de créatures : animaux sauvages, esprits des morts, marchands d’esclaves ou des figures plus récentes comme la honda ou l’hélicoptère. Chacun de ces personnages tient un rôle particulier, souvent malfaisant, qui illustre un comportement répréhensible et permet d’enseigner les valeurs morales et sociales. Ils exécutent des danses avec une extraordinaire énergie, divertissant et effrayant tout à la fois le public par leur incarnation du monde des esprits et des morts. Le Gule Wamkulu remonte au grand empire Chewa du dix-septième siècle. Malgré les efforts des missionnaires chrétiens pour en interdire la pratique, il a réussi à survivre sous le régime colonial britannique en intégrant certains aspects du christianisme. Ainsi les hommes Chewa sont souvent en même temps membres d’une église chrétienne et d’une société Nyau. Cependant, le Gule Wamkulu perd peu à peu de ses fonctions et signification originales dans la mesure où il tend à être réduit à un divertissement pour touristes ou mis au service de partis politiques.


Le Vimbuza, danse de guérison 2008 * arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
Le Vimbuza est une danse de guérison très populaire chez les Tumbuka, un groupe ethnique vivant dans le nord du Malawi. Il s’agit d’une manifestation importante du Ng’oma, une tradition de guérison répandue dans toute l’Afrique bantoue. Le Ng’oma, qui signifie « tambours de l’affliction », revêt une importance historique considérable et, malgré plusieurs tentatives de suppression, reste un élément fondamental des systèmes de soins indigènes. La plupart des patients sont des femmes souffrant de diverses formes de maladie mentale. Ils sont traités pendant plusieurs semaines, voire des mois, par des guérisseurs renommés qui les hébergent dans leur temphiri, une maison de village réservée aux malades. Une fois le diagnostic établi, les patients sont soumis à un rituel de guérison. À cette fin, les femmes et les enfants du village forment un cercle autour du malade qui entre lentement en transe, et entonnent des chants pour invoquer les esprits secourables. Les seuls hommes participant au rituel sont les musiciens qui jouent des rythmes de tambours spécifiques à chaque esprit et, dans certains cas, le guérisseur. L’association des chants et des battements de tambours crée une atmosphère impressionnante en même temps qu’un espace particulier où les patients peuvent « danser leur maladie ». Le répertoire de chants et de rythmes continuellement enrichi et la virtuosité de la danse, participent du riche patrimoine des Tumbuka. Le rituel de guérison Vimbuza s’est développé au milieu du dix-neuvième siècle comme un moyen de surmonter l’expérience traumatisante de l’oppression. Il a ensuite évolué en une danse de guérison sous l’occupation britannique, bien que frappé d’interdiction par les missionnaires chrétiens. La possession par les esprits du Vimbuza permettait aux gens d’exprimer leurs problèmes psychologiques (ou tourments) de façon acceptée et comprise par le reste de la communauté. Pour les Tumbuka, le Vimbuza a une valeur artistique et une fonction thérapeutique qui complètent les autres formes de traitement médical. Il est toujours pratiqué dans les zones rurales où vivent les Tumbuku et continue à subir les interdits des églises chrétiennes et de la médecine moderne.


La tchopa, danse sacrificielle des Lomwe du sud du Malawi 2014 * arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
La danse tchopa est un art du spectacle pratiqué dans les communautés lomwe du sud-est du Malawi. Cette danse est généralement exécutée lors de fêtes après de bonnes récoltes et des expéditions de chasse réussies, ainsi qu’au cours d’offrandes aux esprits ancestraux après des catastrophes telles que des sécheresses et des épidémies. La tchopa suppose des connaissances et un savoir-faire particulier de danse et de chant, et utilise des tambours de trois tailles différentes. Elle est exécutée par vingt à trente danseurs qui dansent en cercle et en s’entrecroisant. Certains danseurs portent dans leur dos des sacs contenant des outils agricoles, des peaux de bêtes, des marionnettes, du matériel de chasse et des ustensiles de cuisine anciens. Chaque chef de village possède un petit groupe de danseurs de tchopa. Si elle était à l’origine pratiquée par des hommes et des femmes âgés de la communauté lomwe, qui en sont les détenteurs, praticiens et principaux gardiens, la tchopa est aujourd’hui de plus en plus pratiquée par les enfants. Les connaissances et les savoir-faire nécessaires à cette danse sont transmis lors des séances de pratique et d’exécutions occasionnelles. Les autres rôles clés du groupe sont ceux des fabricants des costumes de danse et des tambours, des siffleurs et des danseurs. La danse tchopa renforce la cohésion sociale des communautés lomwe, puisque les membres s’entraident en cas de besoin, par exemple en cas de maladie ou de deuil, ou viennent en aide aux praticiens accablés de travail dans les champs en mettant en place des travaux communaux.


Le nsima, tradition culinaire du Malawi 2017 * pratiques sociales, rituels et événements festifs
* connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
Le nsima, tradition culinaire du Malawi, renvoie soit à un ensemble d’éléments qui relèvent d’une tradition culinaire malawite, soit à un ingrédient unique utilisé dans le cadre de cette même tradition, une sorte de porridge épais généralement préparé avec de la farine de maïs. Le processus d’élaboration du nsima exige des connaissances spécifiques, de la réduction du maïs en farine à la sélection, la préparation et la consommation des éventuels aliments servis en accompagnement. Les repas sont régis par différentes coutumes, qui permettent par exemple de réguler les excès de gourmandise et de promouvoir la propreté ainsi que la cohésion. La culture, l’entreposage, le traitement et la préparation du maïs à partir duquel le nsima est élaboré sont liés au mode de vie des Malawites. Aussi, le partage du nsima est une coutume collective dans les familles, qui favorise le renforcement des liens. Les filles apprennent dès leur plus jeune âge à piler le maïs ou à tamiser la farine pour préparer le nsima, tandis que les jeunes garçons chassent les animaux qui serviront d’accompagnement. Les communautés assurent la sauvegarde de l’élément par sa pratique continue, la publication de manuels scolaires et de recettes consacrés au nsima, l’organisation de festivals et la revitalisation de la pratique. La majorité des restaurants du Malawi proposent également un menu qui se compose de nsima. Les connaissances relatives à l’élément sont transmises de manière informelle entre adultes et enfants, ainsi que lors d’apprentissages et de formations sur le terrain.


Le mwinoghe, danse joyeuse 2018 * arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
Le mwinoghe est une danse instrumentale interprétée dans trois communautés ethniques – sukwa, ndali et bandya – de la région nord du Malawi. Dans le dialecte chisukwa, le mot « mwinoghe » signifie littéralement « amusons-nous » : la danse est donc exécutée pour exprimer la joie et le bonheur. Inspiré d’une danse cérémonielle du district voisin de Karonga appelée indigala, le mwinoghe est une danse relativement récente. Les danseurs forment deux rangées, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, et les corps ondulent en exécutant des pas complexes. On ne chante pas, le seul son provient des trois tambours, du pipeau et des ordres du chef du groupe. Le mwinoghe est exécuté lors d’événements de la vie sociale à des fins de divertissement, notamment les jours de fête nationale. Les populations issues de tous les milieux se rassemblent pour assister à la danse qui a une fonction d’unification entre les différentes communautés. D’autres danses traditionnelles sont également exécutées à ces occasions, ce qui permet aux populations de célébrer ensemble leurs différentes cultures. Les savoir-faire et connaissances associés sont principalement transmis par l’observation et la participation des jeunes lors des représentations, mais la pratique est également intégrée dans les programmes de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Le mwinoghe est très présent lors des célébrations annuelles de l’indépendance et des communautés ont également créé des groupes de danse qui se produisent dans des festivals annuels et à d’autres occasions.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde

Le Malawi n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence

Le Malawi n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.


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