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Patrimoine mondial de l'UNESCO > Patrimoine mondial en Grèce

Patrimoine mondial en Grèce

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial en Grèce.

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1 Acropole d'Athènes Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) L'Acropole d'Athènes et ses monuments sont le symbole universel de l'esprit et de la civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique légué par la Grèce antique au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC, Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit un ascendant sur les autres Cités-États du monde antique. Durant cette période, alors que l'art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel d'artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d'État athénien, et transforma, sous la direction éclairée du sculpteur Phéidias, la colline rocheuse en un monument unique d'esprit et d'arts. Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon, construit par Ictinus, l'Érechthéion, les Propylées, l'entrée monumentale de l'Acropole, dessinés par Mnesiclès et le petit temple d'Athéna Nikê.


Centre historique (Chorá) avec le monastère de Saint Jean « le théologien » et la grotte de l'Apocalypse sur l'île de Patmos (dans le Dodécanèse) Culturel (iii)(iv)(vi) La petite île de Pátmos, dans le Dodécanèse, est réputée être l’endroit où saint Jean le Théologien a écrit son Évangile et l’Apocalypse. Un monastère dédié au « disciple bien aimé » y a été fondé à la fin du Xe siècle. Il est depuis cette époque un lieu de pèlerinage et d’enseignement orthodoxe grec permanent. Ce magnifique complexe monastique domine l’île, et l’ancien établissement de Chorá, qui lui est associé, abrite de nombreux édifices religieux et séculiers.


Délos Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Île minuscule de l'archipel des Cyclades, Délos aurait vu la naissance d'Apollon. Son sanctuaire attirait des pèlerins de toute la Grèce et son port joua un rôle commercial très important. L'île de Délos apporte un témoignage unique sur les civilisations qui se sont succédé dans le monde égéen du IIIe millénaire av. J.-C. jusqu'à l'époque paléochrétienne. Le site archéologique est exceptionnellement étendu et offre l'image d'un grand port cosmopolite méditerranéen.


Monastères de Daphni, de Hosios Loukas et Nea Moni de Chios (en Attique et en Égée-Orientale) Culturel (i)(iv) Ces trois monastères, éloignés géographiquement – le premier en Attique près d'Athènes, le second en Phocide à proximité de Delphes, le troisième sur une île de la mer Égée proche de l'Asie Mineure –, appartiennent à une même série typologique et participent d'une esthétique commune. Leurs églises de plan central, dont l'ample coupole est supportée par des trompes d'angle définissant un espace octogonal, ont reçu aux XIe et XIIe siècles de superbes décors de marbre, ainsi que d'admirables mosaïques à fond d'or, très caractéristiques du « deuxième âge d'or byzantin ».


Monuments paléochrétiens et byzantins de Thessalonique Culturel (i)(ii)(iv) Fondée en 315 av. J.-C., Thessalonique, capitale provinciale et ville portuaire, fut l'un des premiers foyers de diffusion du christianisme. Ses monuments chrétiens offrent des exemples éminents d'églises de plan central, de plan basilical ou de plan intermédiaire au cours d'une période allant du IVe au XVe siècle, constituant ainsi une série typologique diachronique dont l'influence fut considérable dans le monde byzantin. Les mosaïques de la Rotonde, de Saint-Démétrios et de Saint-David sont au nombre des grands chefs-d'œuvre de l'art paléochrétien.


Pythagoreion et Heraion de Samos (en Égée-Orientale) Culturel (ii)(iii) Dans cette petite île de la mer Égée proche de l'Asie Mineure, plusieurs civilisations se sont succédé depuis le IIIe millénaire avant l'ère chrétienne. Il y subsiste notamment les vestiges de Pythagoreion, ancienne ville portuaire fortifiée avec ses monuments grecs et romains et son spectaculaire aqueduc en tunnel, et l'Heraion, sanctuaire d'Hera samienne.


Sanctuaire d'Asclépios en Epidaure (en Argolide) Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) Dans une petite vallée du Péloponnèse, le sanctuaire d’Asclépios, le dieu de la médecine, issu du culte d’Apollon (Maléatas), prit forme au plus tard au VIe siècle avant notre ère et devint le culte officiel de la cité-état d’Epidaure. Ses principaux monuments, dont le temple d’Asclépios, le Tholos et le Théâtre - considéré comme l'un des plus purs chefs-d'œuvre de l'architecture grecque - datent du IVe siècle. L'ensemble du sanctuaire, avec ses temples et ses installations hospitalières consacrés aux dieux guérisseurs, offre un témoignage exceptionnel des cultes thérapeutiques du monde hellénique et romain.


Site archéologique d'Aigai (nom moderne Vergina) Culturel (i)(iii) À proximité de Vergina, dans le nord de la Grèce, fut découvert au XIXe siècle l'ancienne Aigai, première capitale du royaume de Macédoine. Les plus importants vestiges sont le palais monumental à la somptueuse décoration de mosaïques et stucs peints et la nécropole renfermant plus de trois cents tumulus dont certains remontent au XIe siècle av. J.-C. Parmi les tombes royales qu'abrite le Grand Tumulus figurerait celle de Philippe II qui conquit l'ensemble des cités grecques, ouvrant la voie à son fils Alexandre et à l'expansion du monde hellénistique.


Site archéologique d'Olympie Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) Le site d'Olympie, dans une vallée du Péloponnèse, fut habité dès la préhistoire, et le culte de Zeus s'y implanta dès le Xe siècle av. J.-C. Le sanctuaire de l'Altis – partie consacrée aux dieux – abritait l'une des plus fortes concentrations de chefs-d'œuvre du monde antique. En plus des temples, on y trouve des vestiges de toutes les installations sportives destinées à la célébration des jeux Olympiques qui s'y tinrent tous les quatre ans à partir de 776 av. J.-C.


Site archéologique de Delphes Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) Le sanctuaire panhellénique de Delphes où parlait l'oracle d'Apollon abritait l'Omphalos, « nombril du monde ». En harmonie avec une nature superbe, investie d'une signification sacrée, il était au VIe siècle av. J.-C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec.


Site archéologique de Mystras Culturel (ii)(iii)(iv) Mystras, la « merveille de Morée », fut bâtie en amphithéâtre autour de la forteresse élevée en 1249 par le prince d'Achaïe, Guillaume de Villehardouin. Reconquise par les Byzantins, puis occupée par les Turcs et les Vénitiens, la ville fut entièrement abandonnée en 1832. Seul demeure un ensemble saisissant de ruines médiévales dans un paysage d'une grande beauté.


Site archéologique de Philippes (en Macédoine centrale) Culturel (iii)(iv) Les vestiges de cette cité fortifiée se trouvent au pied d’une acropole située au nord-est de la Grèce, sur l’ancienne route reliant l’Europe à l’Asie, la Via Egnatia. Fondée en 356 av. J.-C. par le roi macédonien Philippe II, la ville s'est ensuite développée comme une « petite Rome », avec la création l’établissement de l’Empire romain dans les décennies qui ont suivi la bataille de Philippes, en 42 av. J.-C. La dynamique cité hellénistique de Philippe II, dont les murs et les portes, le théâtre et l’hérôon funéraire (temple) sont encore visibles, sont alors complétés, dans sa partie nord, par des édifices publics romains comme le forum et la terrasse monumentale surmontée de temples. La ville devint ensuite un centre de la foi chrétienne après la visite de l’apôtre Paul en 49-50 de notre ère. Les vestiges de ses églises sont constituent un témoignage exceptionnel de l’établissement primitif précoce du christianisme.


Sites archéologiques de Mycènes et de Tirynthe Culturel (i)(ii)(iii)(iv)(vi) À Mycènes et à Tirynthe subsistent les ruines imposantes des deux plus grandes cités de la civilisation mycénienne, qui domina le monde de la Méditerranée orientale du XVe au XIIe siècle avant J.-C. et qui joua un rôle essentiel dans le développement de la culture de la Grèce classique. Ces deux cités sont indissolublement liées aux épopées homériques de l'Iliade et de l'Odyssée dont la profonde influence sur la littérature et les arts persiste depuis plus de trois millénaires.


Temple d'Apollon Épikourios à Bassae Culturel (i)(ii)(iii) Ce célèbre temple du dieu solaire et guérisseur fut construit vers le milieu du Ve siècle av. J.-C. dans la solitude des montagnes arcadiennes. Le mélange de l'archaïsme et de la sérénité du style dorique avec certaines audaces architecturales est caractéristique de cet édifice où se trouve le plus ancien chapiteau corinthien conservé.


Vieille ville de Corfou Culturel (iv) La vieille ville située sur l’île de Corfou, au large des côtes occidentales de l’Albanie et de la Grèce, occupe une position stratégique à l’entrée de la mer Adriatique. Le début de son histoire remonte au VIIIe siècle av. J.-C. Les trois forts de la ville, conçus par des ingénieurs vénitiens renommés, ont servi pendant quatre siècles à défendre les intérêts du commerce maritime de la République de Venise contre l’Empire ottoman. Au fil du temps, ces fortifications durent être réparées et partiellement reconstruites à plusieurs reprises, les travaux les plus récents ayant été réalisés au XIXe siècle sous la domination britannique. Les bâtiments de la vieille ville, pour la plupart de style néoclassique, datent en partie de la période vénitienne et en partie d’époques plus tardives, notamment du XIXe siècle. Corfou, ville portuaire fortifiée de la Méditerranée, est exceptionnelle par son intégrité et son authenticité.


Ville médiévale de Rhodes Culturel (ii)(iv)(v) L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a occupé la ville de 1309 à 1523 et a entrepris de la transformer en place forte avant qu'elle ne passe successivement sous domination turque et italienne. La haute-ville est l'un des plus beaux ensembles urbains de la période gothique, avec le palais des Grands Maîtres, l'Hôpital et la rue des Chevaliers. Dans la basse-ville, l'architecture gothique coexiste avec des mosquées, des bains publics et d'autres édifices construits durant la période ottomane.


2 Météores Mixte (i)(ii)(iv)(v)(vii) Dans un paysage de pitons de grès presque inaccessibles, des moines anachorètes s'installèrent sur les « colonnes du ciel » dès le XIe siècle. Lors du grand renouveau de l'idéal érémitique au XVe siècle, vingt-quatre monastères avaient été bâtis au prix d'incroyables difficultés. Leurs fresques du XVIe siècle marquent une étape fondamentale dans l'histoire de la peinture postbyzantine.


3 Mont Athos Mixte (i)(ii)(iv)(v)(vi)(vii) Foyer spirituel orthodoxe depuis 1054, la « Sainte Montagne », interdite aux femmes et aux enfants, dotée d'un statut autonome depuis Byzance, est aussi un haut lieu artistique. Le plan type de ses monastères (dont une vingtaine abritent actuellement 1 400 moines) a eu une influence jusqu'en Russie, et son école de peinture a marqué l'histoire de l'art orthodoxe.


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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