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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Malaisie.

Comprendre

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Le pays compte cinq pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes

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Liste représentative

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Pratique Année Domaine Description Illustration
Le théâtre Mak Yong 2008 * Arts du spectacle
* Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Traditions et expressions orales
Cette forme ancienne de théâtre créée par les Malais de Malaisie combine art dramatique, musique vocale et instrumentale, gestuelle et costumes élaborés. Spécifiques aux villages du Kelantan dans le nord-ouest de la Malaisie, d’où il est originaire, le Mak Yong est essentiellement représenté comme un divertissement ou à des fins rituelles associées à des pratiques de guérison. Selon les experts, le Mak Yong serait apparu bien avant l’islamisation du pays. Devenu un art royal placé sous le patronage direct du sultanat de Kelantan, il a été joué à la cour jusque dans les années 1920. La tradition s’est ensuite perpétuée en milieu rural tout en conservant les raffinements stimulés par le mécénat royal, tels les somptueux costumes. Une représentation de Mak Yong commence par des offrandes, suivies de danses, de théâtre, de musique, de monologues et de dialogues improvisés. Les séances durent trois heures et peuvent se répéter plusieurs soirées de suite selon l’histoire choisie. Dans le contexte villageois traditionnel, les représentations se tiennent à même le sol, sous une structure temporaire en bois et feuilles de palmier, ouverte de tous côtés. Le public prend place sur trois des quatre côtés de la scène, le quatrième étant réservé à l’orchestre composé d’un rebab (vièle à pique à trois cordes), d’un gendang (tambour à deux peaux) et d’un tetawak (gong suspendu). La plupart des rôles sont tenus par des femmes et les histoires s’inspirent d’anciens contes populaires malais mettant en scène des personnages royaux, des divinités et des bouffons. Le Mak Yong est également associé à des rituels au cours desquels les chamans tentent de guérir les malades par le chant, la danse, la transe et la possession des esprits. Le Mak Yong, qui implique de longues années d’entraînement, a été préservé jusqu’à nos jours essentiellement par transmission orale. Mais dans la société actuelle, rares sont les jeunes enclins à se soumettre à un apprentissage aussi rigoureux. Si bien que cette remarquable tradition décline peu à peu, comme en attestent l’appauvrissement des répertoires dramatique et musical et le manque d’interprètes expérimentés.


Le Dondang Sayang 2018 * Arts du spectacle
* Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Traditions et expressions orales
Le Dondang Sayang est un art traditionnel malais encore pratiqué à Melaka par quatre communautés : les Malais, les Baba Nyonya, les Chitty et la communauté portugaise. La pratique associe des éléments musicaux (violons, gongs et tambourins ou tambour), des chants et de mélodieux accords poétiques. Également connues sous le nom de « ballades amoureuses », les chansons sont utilisées par les communautés pour exprimer des sentiments d’amour et donner des conseils sur des sujets tels que l’amour et la générosité. Au XVe siècle, à l’époque du sultanat de Melaka, le Dondang Sayang était interprété lors de cérémonies et d’événements au Palais royal. Par la suite, il s’est répandu dans les communautés concernées. Conformément à la tradition, les représentations de Dondang Sayang sont accompagnées de musique et de chants interprétés par deux artistes, un homme et une femme, qui chantent en quatrains. Généralement, les interprètes de Dondang Sayang ont un grand savoir-faire dans la récitation de poésies. Les représentations de Dondang Sayang sont ouvertes à tous, indépendamment de l’âge, du métier, du statut ou de la religion du public, et l’art est considéré comme un moyen de transmettre des messages positifs et de partager des sentiments d’amour, de joie et de chagrin qui renforcent les liens qui unissent les communautés. Des représentations sont régulièrement organisées, en particulier lors de rassemblements, de festivals et de fêtes, et de nombreux programmes, activités et formations culturels sont désormais organisés pour ceux qui souhaitent interpréter cet élément et améliorer la qualité de leur pratique


Le silat 2019 * Arts du spectacle
* Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
Le silat est un art martial d’autodéfense et de survie enraciné dans l’archipel de la Malaisie. Remontant au début du royaume de Langkasuka, le silat a évolué pour devenir une pratique élaborée d’entraînement physique et spirituel, incluant des tenues traditionnelles malaises, des instruments de musique et des coutumes propres au silat. Il existe de nombreux styles de silat inspirés par les mouvements des corps, de la nature et des animaux. Par exemple, le silat harimau regroupe des mouvements esthétiques et rythmiques qui imitent les postures de défense et d’attaque du tigre. Rien qu’en Malaisie, il y a plus de 150 styles de silat connus reprenant les noms d’éléments naturels tels que des animaux ou des plantes. À l’origine, le silat malais était pratiqué par des guerriers – nobles défenseurs de la justice – mais aujourd’hui les praticiens sont des maîtres, gourous, enseignants et élèves qui assurent la pérennité de la pratique. Les entraînements se déroulent généralement le soir ou la nuit dans un lieu ouvert tel qu’une cour intérieure, dirigés par un maître et un « jurukaka ». Un grand nombre de praticiens ont été formés et encouragés, et un nombre grandissant de centres de formation ont été créés dans plusieurs régions. Compte tenu de l’accélération de sa diffusion, la pratique a de plus en plus transcendé son statut d’art martial pour devenir un art du spectacle. Le silat est donc devenu un sport populaire pour la santé et le loisir.


Le pantun
Note

La Malaisie partage cette pratique avec l'Indonésie.

2020 * Arts du spectacle
* Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Traditions et expressions orales
* Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
Le pantun est une forme de poésie malaise qui permet d’exprimer des idées et des émotions complexes. C’est la forme d’expression orale la plus répandue en Asie du Sud-Est maritime, employée dans de nombreux secteurs de la région depuis au moins 500 ans. Le pantun suit le rythme a-b-a-b. La forme à quatre vers est la plus populaire. Le pantun peut être transmis en musique, en chanson ou à l’écrit. Plus de soixante-dix pour cent des compositions expriment l’amour pour son/sa partenaire, sa famille, la communauté ou la nature. Les vers peuvent être déclamés à l’occasion de mariages, de rites coutumiers et de cérémonies officielles. Le pantun représente un moyen plus acceptable socialement de s’exprimer de manière indirecte en étant courtois. Il s’agit également d’un instrument de morale car ses vers comprennent souvent des valeurs religieuses et culturelles telles que la retenue, le respect, la bonté et l’humilité. Le pantun joue également un rôle diplomatique pour la résolution des conflits car il permet de parler de sujets importants avec une certaine sensibilité. Il fait également l’éloge de l’harmonie avec la nature et de la souplesse dans les relations humaines. Le pantun est enseigné de façon formelle dans les écoles et les ateliers à vocation artistique et par des moyens informels.


La cérémonie Ong Chun/Wangchuan/Wangkang, les rituels et les pratiques associées pour entretenir le lien durable entre l’homme et l’océan
Note

La Malaisie partage cette pratique avec la Chine.

2020 Pratiques sociales, rituels et événements festifs La cérémonie Ong Chun et les pratiques associées sont ancrées dans les coutumes populaires liées à la vénération d’Ong Yah, une divinité qui protégerait la population et les terres contre les catastrophes. L’élément s’est formé dans la région de Minnan entre les quinzième et dix-septième siècles et se concentre aujourd’hui dans la baie de Xiamen et la baie de Quanzhou ainsi qu’au sein des communautés chinoises à Malacca, Malaisie. Les personnes qui ont perdu la vie en mer, appelées « bons frères », deviennent des âmes errantes, seules et sans foyer. Au début de la cérémonie, la population se rassemble en bord de mer pour accueillir Ong Yah dans les temples ou les maisons de clans et des mâts surmontés de lampes sont érigés pour appeler les « bons frères » et les délivrer de la tourmente. L’élément est ainsi célébré comme « l’accomplissement de bonnes actions ». Les membres de la communauté livrent des prestations artistiques en tête de la procession et ouvrent la voie à la barge d’Ong Yah (en bois ou en papier). On peut citer parmi ces nombreuses représentations l’opéra gaojia, l’opéra gezai, différentes danses dont la danse du dragon et celle du lion, des spectacles de marionnettes, entre autres. L’élément entretient le souvenir historique des ancêtres qui partaient sur l’océan, reforme les liens sociaux pour mieux affronter des cas d’urgence comme des naufrages, et honore l’harmonie entre l’homme et l’océan. Il témoigne également du dialogue interculturel entre les communautés.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde

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La Malaisie n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence

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La Malaisie n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.

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