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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Éthiopie.

Comprendre[modifier]

L’Éthiopie est État partie de la Convention sur le patrimoine culturel immatériel qu'elle a ratifiée le 24 février 2006.

Le pays compte quatre pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO. Deux font partie du domaine des « pratiques sociales, rituels et événements festifs » et la troisième du domaine des « traditions et expressions orales ».

Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes[modifier]

Liste représentative[modifier]

Le paramètre « Description » de la liste est issu, en tout ou en partie, du formulaire de candidature de la pratique placé par l'UNESCO sous licence CC-BY-SA licence CC-BY-SA

Pratique Année Domaine Description Illustration
1 Fête de commémoration de la découverte de la Véritable Sainte-Croix du Christ 2013 * pratiques sociales, rituels et événements festifs Le festival de Meskel est célébré dans toute l’Éthiopie le 27 septembre (le 28 les années bissextiles) pour commémorer l’exhumation de la Véritable Sainte-Croix du Christ. Les célébrations débutent par la construction du bûcher, appelé damera, sur la place de la Croix ((am) መስቀል አደባባይ) d'Addis-Abeba, un tas de pieux entouré de paquets de branches et de torches formant un cône, et décoré d’herbe fraîche et de marguerites d’Abyssinie qui symbolisent la Nouvelle Année. Des centaines de milliers de personnes venant de différentes communautés affluent vers la place, tandis que les prêtres, vêtus de tenues colorées, entonnent des hymnes et des prières et exécutent une danse rythmique unique devant le bûcher. Le point culminant de la cérémonie est l’embrasement du bûcher par le patriarche de l’Église orthodoxe éthiopienne tewahedo. Le Meskel est célébré dans tout le pays indépendamment de l'âge, du sexe, de la langue ou de l’appartenance ethnique. Les participants croient qu’ils seront spirituellement récompensés par leur présence à la célébration et la bénédiction de la Sainte-Croix. Les paroisses locales jouent un rôle majeur pour la coordination des communautés et la sauvegarde de l’élément. Le festival est aussi un moment de rassemblement pour les familles et de retour au pays pour les travailleurs émigrés. Ces rassemblements facilitent les échanges d'argent, d'informations et de nouvelles idées des centres urbains vers les zones rurales. Avant la célébration, les querelles personnelles et les différends sociaux doivent être résolus. À cet égard, le Meskel est l’occasion pour les Éthiopiens de promouvoir leur vie spirituelle, basée sur la réconciliation, la cohésion sociale et la coexistence pacifique.


Fichee-Chambalaalla, festival du Nouvel an des Sidamas 2015 pratiques sociales, rituels et événements festifs Le Fichee-Chambalaalla est une fête du Nouvel An célébrée par les Sidamas en Éthiopie méridionale. D’après la tradition orale, le Fichee commémore l’histoire d’une femme sidama qui, après son mariage, rendait visite à sa famille et ses proches une fois par an. Elle apportait à ces occasions du buurisame, un repas concocté à partir de fausses bananes, de beurre et de lait, et qui était partagé avec les voisins. Le Fichee est depuis devenu un symbole fédérateur des Sidamas. Chaque année, des astrologues déterminent la date exacte du festival, qui est ensuite annoncée aux clans. Des manifestations collectives ont lieu tout au long du festival, y compris des chants et des danses traditionnels. Chaque membre y participe, quels que soient son âge, son sexe et son statut social. Le premier jour, les enfants passent de maison en maison pour saluer leurs voisins, qui en retour leur offrent du buurisame. Pendant le festival, les chefs de clans conseillent aux Sidamas de travailler dur, de respecter et d’aider les anciens, de s'abstenir de couper les arbres indigènes et d'éviter la mendicité, l’indolence, les faux témoignages et le vol. Le festival favorise donc l'équité, la bonne gouvernance, la cohésion sociale, la coexistence pacifique et l’intégration entre les clans sidamas et les divers groupes ethniques en Éthiopie. Les parents transmettent la tradition à leurs enfants oralement et à travers la participation à des événements lors des célébrations. Les femmes transmettent en particulier les connaissances et savoir-faire associés aux coiffures et à la préparation du buurisame à leurs filles et aux autres filles dans leurs villages respectifs.


Le Gada, système socio-politique démocratique autochtone des Oromo 2016 * Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Arts du spectacle
* Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* Traditions et expressions orales
Le Gada est un système traditionnel de gouvernance utilisé par les Oromo, parallèlement au système d'État. Il régit les activités politiques, économiques, sociales et religieuses de la communauté, et intervient dans la résolution des conflits, la réparation et la protection des droits des femmes. Il permet d’assurer une conduite morale, de renforcer la cohésion sociale et d'exprimer des formes de culture de la communauté. Le système Gada repose sur cinq classes dont la classe dirigeante regroupant un président, des responsables et une assemblée. Chaque classe évolue sur plusieurs échelons avant d'accéder au pouvoir, sous la direction d’une présidence tournante de huit ans. Les hommes intègrent le système à la suite de leur père ; les femmes sont consultées pour les décisions relatives à la protection de leurs droits. Des spécialistes de l’histoire orale enseignent l’histoire, les lois, les rituels, la conception du temps, la cosmologie, les mythes, les règles de conduite et la fonction du système Gada. Les réunions et cérémonies sont organisées au pied d'un sycomore (symbole du système Gada) mais les clans majeurs ont établi des centres Gada et des espaces cérémoniels en fonction de leur territoire. Les connaissances sur le système Gada sont transmises aux enfants à la maison et à l'école.


L’Épiphanie éthiopienne 2019 * Arts du spectacle
* Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* Traditions et expressions orales
Festival coloré célébré dans l’ensemble du pays, l’Épiphanie éthiopienne commémore le baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain par Jean le Baptiste. La commémoration débute chaque année le 18 janvier, veille de la fête principale. Cet évènement est appelé Ketera, ce qui signifie « bloquer le flot de l’eau » qui sert à bénir les participants. La veille du Ketera, les participants escortent le tabot de leur paroisse (réplique de l’Arche d’Alliance) transporté par un prêtre jusqu’au timkete-bahir (bassin, rivière ou réservoir artificiel) au cours d’une cérémonie grandiose. Les participants passent la nuit à prier et à chanter lors de différents offices, dont la liturgie eucharistique. Des centaines de milliers de personnes participent à la fête du lendemain, le 19 janvier. La célébration débute par plusieurs rituels effectués au lever du soleil. Après ces rituels, la congrégation est aspergée d’eau bénite et d’autres cérémonies s’ensuivent. À environ 10 h, chaque tabot entreprend la procession qui le ramènera vers son église. Il s’agit d’une cérémonie encore plus colorée au cours de laquelle résonnent divers chants traditionnels et religieux. La viabilité de l’élément est garantie par sa pratique continue. Les membres du clergé orthodoxe jouent un rôle essentiel : ils chantent les prières spécifiques aux rituels, portent l’Arche et prêchent les textes pertinents.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde[modifier]

Le pays ne compte aucune pratique reprise dans le registre.

Liste de sauvegarde d'urgence[modifier]

L’Éthiopie ne compte aucune pratique nécessitant une sauvegarde d'urgence.


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