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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Côte d'Ivoire.

Comprendre[modifier]

Le pays compte trois pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes[modifier]

Liste représentative[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
Le Gbofe d’Afounkaha, la musique des trompes traversières de la communauté Tagbana 2008 * arts du spectacle
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* traditions et expressions orales
Le Gbofe se pratique principalement dans le village d’Afounkaha, au sein de la communauté Tagbana. Le terme Gbofe désigne à la fois l’instrument, la trompe traversière, et les musiques, les chants et les danses qui y sont associés. Les trompes sont fabriquées dans des racines recouvertes de peau de vache. Au nombre de six et de tailles croissantes (50 à 70 cm), ces trompes émettent une gamme de sons capables de reproduire des mots de la langue tagbana, mots qui sont ensuite « traduits » par les chœurs de femmes. Les trompes et le chant sont accompagnés par des tambours qui marquent le rythme et donnent sa structure au Gbofe. Il est exécuté lors des cérémonies rituelles et traditionnelles. Les messages qu’il transmet varient selon les circonstances : éloge, amour, satire, deuil, préceptes moraux ou éducatifs. Il a assuré un rôle très important en inspirant le respect à l’égard des gardiens de la tradition et en conférant un sentiment d’identité aux communautés. Tous les exécutants du Gbofe suivent un apprentissage et, si la transmission du savoir-faire est le plus souvent filiale, de jeunes talents peuvent se joindre aux répétitions. La pratique du Gbofe a disparu de plusieurs régions de Côte d’Ivoire en raison de la guerre, de l’exode rural et de l’industrialisation. Bien qu’elle ait été réintroduite dans certaines communautés, elle est aujourd’hui menacée de disparition. Les jeunes sont en effet de moins en moins sensibles à cette tradition. Ainsi, les détenteurs des connaissances rituelles et le savoir-faire nécessaire à la fabrication des instruments se font de plus en plus rares, de même que le nombre de personnes maîtrisant l’art et les techniques de la danse, des chants et de la musique.


Les pratiques et expressions culturelles liées au balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire
Note

la Côte d'Ivoire partage cette pratique avec le Mali et le Burkina Faso.

2012 * traditions et expressions orales
* arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
* connaissances et pratiques concernant la nature et l'univers
* savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel
Le balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de Côte d'Ivoire est un xylophone pentatonique, connu localement sous le nom de ncegele. Le ncegele est composé de onze à vingt-et-une lames d’inégales longueurs, taillées dans du bois et rangées sur un support de forme trapézoïdale, également en bois ou en bambou. L’instrument a pour résonateurs des calebasses, elles aussi d’inégales grandeurs, rangées sous le support, proportionnellement aux planchettes. Elles sont perforées et garnies de membranes d’oothèques d’araignées pour donner de la vibration au son. L’accord du ncegele est réglé sur une division de l’octave en cinq intervalles égaux. Les sons s’obtiennent en frappant les lames avec des baguettes de bois portant aux extrémités par une tête en caoutchouc. Joué en solo ou en ensemble instrumental, le discours musical se fonde sur une offre de multiples mélodies rythmées. Le ncegele anime des fêtes, accompagne des prières dans des paroisses et dans les bois sacrés, stimule l’ardeur au travail, ponctue la musique funéraire et soutient l’enseignement des systèmes de valeurs, des traditions, des croyances, du droit coutumier, des règles d‘éthique régissant la société et l’individu dans les actes quotidiens. Le joueur apprend d’abord sur des balafons pour enfant, puis se perfectionne sur des balafons « normaux » sous la direction d’un maître.


Le Zaouli, musique et danse populaires des communautés gouro de Côte d'Ivoire 2017 * arts du spectacle
* connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* traditions et expressions orales
Le Zaouli désigne une danse et une musique populaires pratiquées par les communautés gouro, dans les départements de Bouaflé et de Zuénoula, en Côte d’Ivoire. Hommage à la beauté féminine, le Zaouli s’inspire de deux masques : le Blou et le Djela. Son autre nom, « Djela lou Zaouli », signifie « Zaouli, la fille de Djela ». Le Zaouli associe, dans un même spectacle, la sculpture (le masque), le tissage (le costume), la musique (l’orchestre, la chanson) et la danse. Le masque Zaouli se décline en sept masques faciaux traduisant chacun une légende spécifique. Les détenteurs et les praticiens sont les sculpteurs, les artisans, les instrumentistes, les chanteurs, les danseurs et les notables (garants des coutumes et des traditions de la communauté). Le Zaouli possède une fonction éducative, ludique et esthétique. Porteur de l’identité culturelle de ses détenteurs, il contribue également à la préservation de l’environnement, et favorise l’intégration et la cohésion sociale. La transmission de l’élément s’opère à l’occasion des représentations musicales et des séances d’apprentissage. Les amateurs en apprennent la pratique sous la supervision de praticiens expérimentés. La viabilité du Zaouli est assurée grâce aux représentations populaires, organisées deux à trois fois par semaine par les communautés. La chefferie traditionnelle, garante des traditions, joue également un rôle clé dans le processus de transmission. Les festivals et les concours de danse inter-villages constituent également d’autres opportunités de revitalisation. Des activités de recherche et de documentation sont également en cours.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde[modifier]

La Côte d’Ivoire n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence[modifier]

La Côte d’Ivoire n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.


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