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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Macédoine du Nord.

Comprendre[modifier]

Le pays compte quatre pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO et une pratique sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Aucune pratique n'est reprise dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture »

Listes[modifier]

Liste représentative[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
1 La fête des Quarante saints martyrs à Chtip 2013 pratiques sociales, rituels et événements festifs La fête des Quarante saints martyrs se déroule chaque année le 22 mars et honore les martyrs du IVe siècle de la ville de Sébaste, tout en marquant le premier jour du printemps. Les participants se réunissent dans les rues et sur les places de Chtip, puis font l’ascension de la colline d’Isar, en faisant une halte en chemin à l’église afin de rendre hommage aux Quarante saints martyrs. Selon la tradition, au cours de l’ascension, les participants doivent saluer 40 personnes qu’ils connaissent et ramasser 40 cailloux ainsi que 40 fleurs ou petites branches d’amandiers qui poussent aux alentours. Lorsqu’ils arrivent en haut de la colline, les participants font des vœux et jettent 39 cailloux dans la rivière Bregalnica en contrebas. Le caillou restant est placé sous l’oreiller avant de dormir. Des orchestres jouent de la musique sur la colline tout au long de la journée. Le rituel de la fête est transmis par les parents qui font l’ascension avec leurs enfants ou par des membres de la famille et des amis plus âgés qui le transmettent à des plus jeunes. Cet événement printanier requiert une coopération dénuée de tout intérêt personnel entre de nombreux habitants issus de tous les groupes d’âge, de toutes les classes sociales et de tous les milieux ; il encourage et promeut l’esprit d’équipe et de solidarité. La fête est également un moyen de rassembler les divers groupes ethniques et religieux qui cohabitent à Chtip, perpétuant ainsi un sentiment d’appartenance à la ville et à ses traditions.


2 La kopatchkata, danse communautaire du village de Dramtche, Pianets 2014 arts du spectacle La kopatchkata est une danse communautaire dynamique et énergique qu’exécutent les résidents locaux du village de Dramtche, dans la région de Pianets. Elle est exécutée lors des mariages, des rassemblements publics et des fêtes religieuses par les meilleurs danseurs du village. Elle se danse en demi-cercle, accompagnée de tambours, d’un violon, et parfois d’une tambura ou d’une cornemuse. Les rôles les plus importants sont ceux du leader de la danse, qui en donne le départ, du dernier danseur et de celui du milieu, qui sert de pilier en tenant la droite et la gauche du demi-cercle. Pendant la danse, les danseurs se tiennent par la ceinture, les mains croisées, afin d’assurer leur stabilité lorsque les mouvements s’accélèrent. La danse débute par un mouvement de marche lente avant d’enchaîner sur de petits pas rapides qui s’accélèrent, suivis d’un martèlement du sol. Les jeunes ou les nouveaux participants apprennent cette danse en prenant la dernière place dans le demi-cercle, et se rapprochent du devant au fur et à mesure qu’ils progressent. Pour le public local, la danse kopatchkata représente un symbole d’identité culturelle, non seulement pour la communauté du village de Dramtche, mais aussi pour toute la région de Pianets.


Les pratiques culturelles associées au 1er Mars
Note

La Macédoine du Nord partage cette pratique avec la Bulgarie, la Moldavie et la Roumanie.

2017 * pratiques sociales, rituels et événements festifs
* connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* traditions et expressions orales
Les pratiques culturelles associées au se composent de traditions qui sont transmises depuis des temps anciens pour célébrer le début du printemps. La pratique principale consiste à fabriquer, offrir et porter une cordelette rouge et blanche qui est ensuite dénouée lorsqu’apparaît le premier arbre en fleurs, la première hirondelle ou la première cigogne. Certaines autres pratiques locales, telles que des actions de purification en République de Moldova, font également partie du cadre plus large de célébration du printemps. On considère que la cordelette offre une protection symbolique contre les dangers tels qu’une météo capricieuse. Cette pratique garantit aux individus, aux groupes et aux communautés un passage sûr de l’hiver au printemps. Tous les membres des communautés concernées participent, indépendamment de leur âge, et la pratique favorise la cohésion sociale, les échanges intergénérationnels et les interactions avec la nature, tout en encourageant la diversité et la créativité. L’éducation informelle est le mode le plus fréquent de transmission : dans les zones rurales, les jeunes filles apprennent à fabriquer les cordelettes auprès de femmes plus âgées, tandis que dans les zones urbaines, les apprentis apprennent auprès de professeurs et d’artisans ainsi que par le biais de l’éducation informelle. Les ateliers de Martenitsa/Martinka/Mărţişor organisés par des musées ethnographiques offrent une autre occasion de transmission. Les communautés concernées participent activement aux activités d’inventaire, de recherche, de documentation et de promotion de l’élément, et de nombreux projets culturels axés sur sa sauvegarde sont en cours.


L'Hıdrellez, fête du printemps
Note

La Macédoine du Nord partage cette pratique avec la Turquie.

2017 * pratiques sociales, rituels et événements festifs
* connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
Tous les ans, le 6 mai, l’Hıdrellez, fête du printemps, est célébrée comme la Journée du printemps, ou le renouveau de la nature. « Hıdrellez » est un nom composé à partir de « Hıdır » et « İlyas », qui désignent, selon la croyance, les protecteurs de la terre et de l’eau, qui aident les individus, les familles et les communautés qui ont besoin d’eux. Pour célébrer cet événement, différents rituels et cérémonies liés à la nature sont pratiqués et apportent bien-être, fertilité et prospérité à la famille ainsi qu’à la communauté et protègent le bétail et les récoltes pour l’année à venir. L’élément est pratiqué par tous les participants, à savoir les familles, les enfants, les jeunes, les adultes, les danseurs et les chanteurs. Ces rituels ont des significations culturelles qui sont profondément ancrées et procurent à la communauté un sentiment d’appartenance et d’identité culturelle, en lui offrant la possibilité de renforcer leurs relations. Les communautés concernées assurent la viabilité de l’élément en participant à la Fête du printemps chaque année. La participation massive des individus, groupes et communautés est assurée par l’organisation complexe de manifestations aux niveaux local, régional et national. L’élément est considéré comme une composante essentielle de l’identité culturelle des communautés locales et les connaissances et les savoir-faire associés sont transmis dans les familles et entre membres de la communauté par la communication orale, l’observation, la participation et les représentations.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde[modifier]

La Macédoine n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
3 Le glasoechko, chant d'hommes à deux voix dans le bas Polog 2015 arts du spectacle Le chant d’hommes à deux voix dans le bas Polog est une forme musicale vocale traditionnelle, appelée « glasoechko », caractéristique de la région. Les chants sont exécutés en polyphonie, le bourdon évoluant en contrepoint par rapport à la voix mélodique dominante. Ils sont souvent accompagnés d’une flûte de berger et d’une cornemuse. Le glasoechko est interprété spontanément en petits groupes de deux ou trois à l’occasion de fêtes, de rassemblements, de mariages, de repas festifs et d’autres formes de rencontres sociales. La pratique de ce patrimoine musical représente un symbole d’identité culturelle pour ses détenteurs, intégrés dans une société pluriethnique. Les praticiens de cette tradition sont des chanteurs réputés et talentueux qui ont acquis leurs connaissances en imitant les techniques et les savoir-faire de leurs prédécesseurs. La viabilité du chant d’hommes à deux voix dans le bas Polog est cependant exposée à de sérieuses menaces. Le nombre d’individus et de groupes qui le pratiquent et le transmettent diminue rapidement en partie du fait de l’émigration continue de ses détenteurs suite au conflit de la guerre civile en 2001. Les jeunes générations ont très peu l’occasion d’assister à des représentations de chants glasoechko et les anciennes considèrent que l’intérêt est trop faible pour garantir leur transmission continue. Il n’existe aucun enregistrement de chants glasoechko et, à ce stade, la tradition semble vouée à l’extinction.



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