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Patrimoine mondial de l'UNESCO > Patrimoine mondial aux Pays-Bas

Patrimoine mondial aux Pays-Bas

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial aux Pays-Bas.

Comprendre


Liste

SiteTypeCritèreDescriptionIllustration
Droogmakerij de Beemster (Polder de Beemster) Culturel (i)(ii)(iv) Datant du début du XVIIe siècle, le polder de Beemster est un exemple exceptionnel de terre conquise sur l'eau aux Pays-Bas. Il a conservé intact son paysage régulier de champs, routes, canaux, digues et villages dessinés selon les principes d'aménagement de l'Antiquité et de la Renaissance.  


Ir. D.F. Woudagemaal (station de pompage à la vapeur de D.F. Wouda) Culturel (i)(ii)(iv) La station de pompage de Wouda à Lemmer, dans la province de Frise, a été ouverte en 1920. C'est la plus grande station de pompage à la vapeur jamais construite et toujours opérationnelle. Elle marque l'apogée de la contribution des architectes et ingénieurs néerlandais à la protection des populations et de leurs terres face aux forces naturelles de l'eau.  


Lignes d’eau de défense hollandaises Culturel (ii)(iv)(v) La modification importante des délimitations du bien, inscrit pour la première fois en 1996, s’étend du lac d’IJssel (à l’époque Zuiderzee) à Muiden dans le delta de Biesbosch à Werkendam. Avec cette modification, la nouvelle ligne d’eau de Hollande est ajoutée au site du patrimoine mondial de la « Ligne de défense d’Amsterdam », créant ainsi le site du patrimoine mondial des Lignes d’eau de défense hollandaises. Cette modification comprend également quelques extensions et retraits mineurs des délimitations du bien du patrimoine mondial de la Ligne de défense d’Amsterdam. Cette extension illustre en particulier un système de défense militaire unique, basé sur l’inondation des champs, des installations hydrauliques et une série de fortifications et de postes militaires, et qui s’étend sur une zone de 85 km. Elle inclut également trois éléments de taille plus modeste : le fort Werk IV, le canal d’inondation de Tiel et le fort Pannerden, près de la frontière allemande. Construits entre 1814 et 1940, ils complètent le site déjà inscrit, qui est le seul exemple de fortification basée sur le principe de la maîtrise des eaux. Depuis le XVIe siècle, les Néerlandais ont fait appel à leur connaissance de l’ingénierie hydraulique et l’ont appliquée au service de la défense du pays. Le centre du pays était protégé par un réseau de 45 fortifications associé aux inondations temporaires des polders et à un réseau complexe de canaux et d’écluses.


Réseau des moulins de Kinderdijk-Elshout Culturel (i)(ii)(iv) La contribution du peuple des « pays bas » à la technique de drainage de l'eau est énorme, comme le prouvent admirablement les installations de la région de Kinderdijk-Elshout. Les travaux hydrauliques d'assèchement des terres pour l'agriculture et l'établissement des populations ont commencé au Moyen Âge et ont continué sans interruption jusqu'à nos jours. Le site comporte tous les éléments typiques de cette technologie : digues, réservoirs, stations de pompage, bâtiments administratifs, ainsi qu'un ensemble de moulins impeccablement préservés.  


Rietveld Schröderhuis (Maison Schröder de Rietveld) Culturel (i)(ii) Commandée par Mme Truus Schröder-Schräder et conçue par l'architecte Gerrit Thomas Rietveld, cette maison d'Utrecht fut construite en 1924. Cette petite demeure familiale, avec son intérieur, son organisation spatiale flexible et ses qualités visuelles et formelles, était un manifeste des idéaux des artistes et architectes néerlandais appartenant au groupe De Stijl au cours des années vingt. Elle est désormais reconnue comme l'une des icônes du mouvement moderne dans l'architecture.  


Schokland et ses environs Culturel (iii)(v) Tour à tour occupée et abandonnée au gré de l'avance des eaux, Schokland, presqu'île devenue île au XVe siècle, dut être évacuée en 1859. Grâce à l'assèchement du Zuiderzee, elle appartient depuis les années 1940 aux terres conquises sur la mer. Avec ses vestiges de présence humaine remontant à la préhistoire, Schokland symbolise la lutte sans équivalent menée par les Néerlandais contre l'eau.  


Usine Van Nelle Culturel (ii)(iv) Réalisée au cours des années 1920 le long d’un canal de la zone industrielle du Spaanse polder, à Rotterdam, l’usine Van Nelle est un des fleurons de l’architecture industrielle du XXe siècle. Il s’agit d’un ensemble d’usines aux façades de verre et d’acier utilisant à grande échelle le principe du « mur-rideau ». Conçue comme une usine idéale, elle est ouverte sur l’extérieur et l’espace intérieur est évolutif en fonction des besoins. La lumière y est mise au service du confort au travail. Elle se veut une usine nouvelle, véritable symbole de la culture architecturale moderniste et fonctionnaliste de l’entre-deux-guerres. Elle témoigne aussi de la longue tradition portuaire et économique néerlandaise dans les domaines du conditionnement de produits agro-alimentaires importés (café, thé, tabac) et leur commercialisation en Europe.  


Zone des canaux concentriques du 17e siècle à l'intérieur du Singelgracht à Amsterdam Culturel (i)(ii)(iv) L'ensemble urbain historique du quartier des canaux à Amsterdam est le projet d'une nouvelle « ville-port » construite à la fin du 16e siècle et au 17e siècle. Il s'agit d'un réseau de canaux à l'ouest et au sud du bourg historique et du bourg médiéval qui enserre la vieille cité et qui accompagna le déplacement des limites fortifiées de la ville vers l'intérieur des terres, le Singelgracht. Ce programme de longue durée consistait à étendre la ville en drainant les terres marécageuses par des canaux en arcs concentriques et à remblayer les espaces intermédiaires. Ces espaces ont permis l'épanouissement d'un ensemble urbain homogène constitué de maisons à pignons et de nombreux monuments. Cette extension urbaine a été la plus grande et la plus homogène de son temps. Ce site présente un exemple de planification urbaine de grande échelle qui servi de modèle de référence dans le monde entier jusqu'au 19e siècle.  


Zone historique de Willemstad, centre ville et port, Curaçao Culturel (ii)(iv)(v) Les Hollandais ont établi en 1634 un comptoir commercial dans un beau port naturel de l'île de Curaçao, dans les Caraïbes. La ville s'est développée de façon continue durant les siècles suivants. Elle comporte plusieurs quartiers historiques distincts dont l'architecture reflète aussi bien les styles des Pays-Bas que ceux des villes coloniales espagnoles et portugaises avec lesquelles Willemstad faisait du commerce.  


La mer des Wadden Naturel (viii)(ix)(x) La mer des Wadden est considérée comme le plus grand système mondial ininterrompu de vasières et de bancs de sable à marée. Le site comprend l’aire de conservation de la mer des Wadden néerlandaise, les parcs nationaux allemands de la mer des Wadden de Basse-Saxe et Schleswig-Holstein et la majeure partie de l’aire de conservation de la mer des Wadden danoise. Cet écosystème tempéré de zones humides côtières est le fruit d’interactions particulièrement complexes entre des facteurs physiques et biologiques. On y trouve une multitude d’habitats de transition : chenaux à marée, bancs de sable, prairies d’herbe marines, moulières, barres de sable, vasières, marais salés, estuaires, plages et dunes. L’endroit héberge de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, dont des mammifères marins comme le phoque commun, le phoque gris et le marsouin commun. Le site est un des derniers écosystèmes intertidaux naturels à grande échelle où les processus naturels se poursuivent de manière quasi non perturbée.  


Colonies de bienfaisance
* 1 Frederiksoord
* 2 Wilhelminaoord
* 3 Veenhuizen
Culturel (ii)(iv) Ce site transnational en série comprend quatre colonies (une située en Belgique, les trois autres aux Pays-Bas) et des paysages culturels. Ils témoignent d’une expérience de réforme sociale menée au XIXe siècle, qui visait à réduire la pauvreté urbaine en établissant des colonies agricoles dans des endroits reculés. Fondée en 1818, Frederiksoord (Pays-Bas) est la plus ancienne de ces colonies et abrite le siège initial de la Société de Bienfaisance, association qui visait à réduire la pauvreté au niveau national. Les autres éléments du site sont les colonies de Wilhelminaoord et Veenhuizen, aux Pays-Bas, et de Wortel en Belgique. Les petites exploitations agricoles des colonies ne rapportant pas assez, La Société de Bienfaisance chercha d’autres sources de revenus. Elle passa des contrats avec l’État pour installer des orphelins, suivis bientôt par des mendiants et des vagabonds. Cela conduisit à la création des colonies « forcées », notamment Veenhuizen, avec des types de structures dotées de grands dortoirs et des fermes plus grandes et centralisées pour les faire travailler sous la surveillance de gardiens. Les colonies étaient conçues comme des établissements panoptiques selon un maillage orthogonal. On y trouve des édifices résidentiels, des fermes, des églises et d’autres équipements collectifs. Au plus fort de leur activité au milieu de XIXe siècle, plus de 11 000 personnes vivaient dans les colonies néerlandaises. En Belgique, le pic s’est établi en 1910 avec 6 000 résidents.


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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