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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO à Chypre.

Comprendre[modifier]

Le pays compte cinq pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes[modifier]

Liste représentative[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
1 La dentelle de Lefkara ou Lefkaritika 2009 * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
La fabrication de dentelles de Lefkara, village du sud-ouest de Chypre, est une tradition qui remonte au XIVe siècle, sinon plus. S’inspirant de l’artisanat local, des broderies confectionnées par les Vénitiennes de la cour, à l’époque où les Vénitiens ont régné sur le pays à partir de 1489, et des dessins géométriques de l’antiquité grecque et byzantine, la dentelle de Lefkara est réalisée à la main et se compose de quatre éléments de base : le point d’ourlet, le coupé, le remplissage au point de satin, le liseré au point d’aiguille. Cette combinaison d’art et de convivialité sociale demeure la principale occupation des femmes dans le village ; elles créent des nappes, des serviettes et des œuvres d’exposition personnalisées tout en discutant, assises en petits groupes, dans les ruelles ou à l’abri des patios. La maîtrise de cet art unique est transmise aux fillettes qui, dans un premier temps, observent leurs aînées pendant plusieurs années, puis, dans un deuxième temps, sont initiées par leur mère ou leur grand-mère qui leur montrent la manière d’appliquer le fil de coton sur une toile de lin. Une fois la technique parfaitement acquise, la dentellière fait appel à son imagination et réalise ses propres motifs qui seront le reflet de la tradition et de sa personnalité. Témoignage de la capacité d’accueil et d’intégration de multiples influences dans sa culture, la dentellerie est au cœur de la vie quotidienne des femmes de Lefkara et un symbole identitaire dont elles puisent une grande fierté.


Les Tsiattista, joutes poétiques 2011 * arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
* traditions et expressions orales
La poésie orale impromptue, appelée Tsiattista, est une tradition très vivante souvent pratiquée avec un accompagnement de violon ou de luth à l’occasion de « joutes » au cours desquelles un poète-chanteur tente d’en surpasser un autre par des vers adroits, composés de distiques rimés. C’est depuis longtemps un élément populaire des fêtes de mariages, foires et autres célébrations publiques, où des foules enthousiastes encouragent les poètes à se produire. La forme métrique la plus courante est le vers iambique à quinze syllabes dans un distique rimé, mais les poètes peuvent utiliser des vers à huit ou six syllabes, voire neuf. Les tsiattistaes (poètes-chanteurs) les plus populaires font preuve d’esprit, témoignent d’une grande familiarité avec les traditions poétiques et musicales, d’un riche vocabulaire et d’une imagination fertile. Ce sont souvent des hommes de moyens modeste qui ont peu d’éducation et qui transmettent leurs œuvres par enseignement oral ; de nos jours, les poètes sont surtout des hommes âgés, mais des femmes de talent ont récemment commencé à se produire. Les poètes doivent bien connaître le dialecte chypriote, avoir une bonne connaissance de la poésie populaire de Chypre et la capacité d’aller puiser dans les Tsiattista existants et connus de la majorité ; mais surtout, ils doivent être capables d’improviser un nouveau distique sur un thème particulier dans des contraintes de temps très strictes et de répliquer à leur adversaire.


La diète méditerranéenne
Note

Chypre partage cette pratique avec la Croatie, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Maroc et le Portugal.

2013 * traditions et expressions orales
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
* connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
La diète méditerranéenne implique un ensemble de savoir-faire, de connaissances, de rituels, de symboliques et de traditions qui concernent les cultures, les récoltes, la cueillette, la pêche, l’élevage, la conservation, la transformation, la cuisson et, tout particulièrement, la façon de partager la table et de consommer les aliments. Manger ensemble constitue le fondement de l’identité et de la continuité culturelles des communautés du bassin méditerranéen. C’est un moment d’échange social et de communication, d’affirmation et de refondation de l’identité de la famille, du groupe ou de la communauté. La diète méditerranéenne met l’accent sur les valeurs de l’hospitalité, du bon voisinage, du dialogue interculturel et de la créativité, et sur un mode de vie guidé par le respect de la diversité. Elle joue un rôle important dans les espaces culturels, les fêtes et les célébrations en rassemblant des populations de tous âges, classes et conditions. Elle inclut l’artisanat et la production d’objets pour le transport, la conservation et la consommation des aliments, entre autres les plats en céramique et les verres. Les femmes jouent un rôle essentiel dans la transmission des savoir-faire et des connaissances de la diète méditerranéenne, dans la sauvegarde des techniques, dans le respect des rythmes saisonniers et des ponctuations festives du calendrier, et dans la transmission des valeurs de l’élément aux nouvelles générations. De même, les marchés jouent un rôle clé en tant qu’espaces de culture et de transmission de la diète méditerranéenne, dans l’apprentissage quotidien de l’échange, du respect mutuel et de l’accord.


L'art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques
Note

Chypre partage cette pratique avec la Croatie, la Grèce, la France, l'Italie, l'Espagne, la Slovénie et la Suisse.

2018 savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel L’art de la construction en pierre sèche correspond au savoir-faire associé à la construction d’ouvrages en pierre en empilant les pierres les unes sur les autres sans utiliser aucun autre matériau, si ce n’est parfois de la terre sèche. Les structures en pierre sèche sont présentes dans la plupart des zones rurales – principalement sur des terrains accidentés – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des espaces habités. Elles ne sont toutefois pas absentes des zones urbaines. La stabilité des structures est assurée par un choix et un placement soigneux des pierres. Les structures en pierre sèche ont façonné des paysages multiples et fort variés, permettant le développement de différents types d’habitats, d’agriculture et d’élevage. Ces structures témoignent des méthodes et pratiques utilisées par les populations depuis la préhistoire jusqu’à l’époque moderne pour organiser leurs espaces de vie et de travail en optimisant les ressources naturelles locales et humaines. Elles jouent un rôle essentiel pour empêcher les glissements de terrain, inondations et avalanches, lutter contre l’érosion et la désertification des terres, améliorer la biodiversité et créer des conditions microclimatiques adéquates pour l’agriculture. Les détenteurs et praticiens sont les communautés rurales dans lesquelles l’élément est profondément enraciné, ainsi que les professionnels du secteur de la construction. Les structures en pierre sèche sont toujours réalisées en parfaite harmonie avec l’environnement et la technique est représentative d’une relation harmonieuse entre les êtres humains et la nature. La pratique est principalement transmise à travers une application pratique adaptée aux conditions propres à chaque lieu.


Le chant byzantin
Note

Chypre partage cette pratique avec la Grèce.

2019 * arts du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
* traditions et expressions orales
Art vivant qui perdure depuis plus de 2 000 ans, le chant byzantin constitue à la fois une tradition culturelle significative et un système musical complet faisant partie des traditions musicales communes qui se sont développées dans l’Empire byzantin. Mettant en valeur, sur le plan musical, les textes liturgiques de l’Église orthodoxe grecque, le chant byzantin est étroitement lié à la vie spirituelle et au culte religieux. Cet art vocal se concentre principalement sur l’interprétation du texte ecclésiastique. Le chant byzantin doit sans nul doute son existence à la parole (logos). En effet, chaque aspect de cette tradition sert à la diffusion du message sacré. Transmis oralement de génération en génération, il a préservé ses caractéristiques au fil des siècles : il s’agit d’une musique exclusivement vocale, fondamentalement monophonique ; les chants sont codifiés selon un système en huit modes ou huit tons ; et différents styles de rythme sont employés afin d’accentuer les syllabes souhaitées dans certains mots du texte liturgique. L’art psaltique a toujours été lié à la voix masculine mais les chanteuses sont nombreuses dans les couvents et sont actives, dans une certaine mesure, dans les paroisses. Outre sa transmission à l’église, le chant byzantin prospère grâce au dévouement d’experts et d’amateurs – musiciens, membres des chœurs, compositeurs, musicologues et universitaires – qui contribuent à son étude, à sa représentation et à sa diffusion.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde[modifier]

Chypre n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence[modifier]

Chypre n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.

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