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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Bosnie-Herzégovine.

Comprendre[modifier]

Le pays compte quatre pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique n'est reprise dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes[modifier]

Liste représentative[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
1 La broderie de Zmijanje 2014 savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel La broderie de Zmijanje fait appel à une technique spécifique pratiquée par les femmes des villages de Zmijanje, en Bosnie-Herzégovine. Traditionnellement, la broderie de Zmijanje sert à décorer les tenues portées par les femmes ainsi que les textiles de maison, comme les robes de mariée, les foulards, les robes et le linge de lit. Sa principale caractéristique réside dans l’utilisation d’un fil bleu foncé, teint à la main à l’aide de teintures végétales, pour broder des motifs géométriques improvisés. La richesse et les variations des motifs déterminent le statut social des femmes du village. Cette broderie est généralement pratiquée par des groupes de femmes qui se consacrent à leurs travaux d’aiguille tout en chantant et en discutant. Chaque brodeuse adapte et réinvente les connaissances et savoir-faire requis au cours du processus de transmission. Les connaissances sont transmises oralement et par l’intermédiaire de travaux pratiques, essentiellement dans des milieux d’enseignement formels. Les élèves apprennent en regardant les brodeuses expérimentées combiner des éléments prédéterminés en une large variété de motifs, ainsi que par la pratique régulière et continue. La broderie de Zmijanje favorise le respect de la diversité, de la créativité et de la communication non verbale. Elle a également une valeur sentimentale et émotionnelle, en particulier pour les populations déplacées, qui utilisent ces vêtements brodés comme un mode d’expression de leur identité nationale et locale et comme une source de fierté. La broderie met en lien de nombreux éléments du patrimoine culturel, comme la musique, les rituels, les traditions orales, l’artisanat et les expressions symboliques.


2 La sculpture sur bois à Konjic 2017 savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel La sculpture sur bois est une tradition artistique ancrée depuis longtemps dans la municipalité de Konjic. Les sculptures – pièces de mobilier, élégants intérieurs et petits objets décoratifs – se caractérisent par des motifs sculptés à la main reconnaissables et une identité visuelle commune. La sculpture sur bois est un élément essentiel de la culture de la communauté locale ; elle confère élégance et charme aux aménagements intérieurs et relève d’une tradition procurant un sentiment de communauté et d’appartenance. Cette pratique joue un rôle très important au sein de la communauté de Konjic, mais aussi dans le reste du pays et dans la diaspora. Il s’agit d’un art économiquement viable et écologiquement durable qui favorise l’intégration sociale. Pratiqué par différents groupes ethniques et confessionnels, il sert d’instrument à l’établissement d’un dialogue et d’une coopération. Nombreux sont les habitants de Konjic qui perpétuent cet art, que ce soit en professionnels ou en amateurs. Les principaux détenteurs sont les artisans expérimentés qui travaillent dans des ateliers de sculpture sur bois, mais les individus qui pratiquent cet art chez eux sont tout aussi importants. Les propriétaires des ateliers familiaux de sculpture sur bois sont les principaux responsables de la sauvegarde de l’élément à travers la formation d’apprentis sculpteurs sur bois et la popularisation de cet art. Les connaissances et les savoir-faire se transmettent avant tout dans le cadre de formations en cours d’emploi d’apprentis dans les ateliers, mais aussi dans les familles, entre les différentes générations.


3 La cueillette de la germandrée sur le mont Ozren 2018 connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers Chaque année, le 11 septembre, jour de la décapitation de Saint Jean Baptiste, les habitants des villages situés autour du mont Ozren vont au Gostilj pour cueillir la germandrée. Après avoir grimpé sur les collines, les villageois, de tous âges, genres et catégories sociales, cueillent la germandrée individuellement et en groupes. La plante doit être cueillie avec précaution et les cueilleurs doivent la trouver parmi des herbes plus hautes. L’opération prend donc habituellement quelques heures. Une fois la cueillette terminée, ils montent au sommet du Gostilj et se rassemblent en petits groupes pour jouer, danser et chanter leur musique traditionnelle, nombre d’entre eux portant les costumes folkloriques d’Ozren. Dans l’après-midi, des prêtres orthodoxes montent au sommet du Gostilj où ils consacrent la germandrée. La plante est utilisée de différentes façons (en infusion, macérée dans de l’eau-de-vie, mélangée à du miel), tant pour ses effets préventifs que curatifs. Alors que dans le passé, la pratique était exclusivement liée à la médecine populaire, de nos jours, ses principales fonctions sont l’hospitalité et l’intégration sociale, ainsi que la sauvegarde des costumes, des chansons et des danses d’Ozren qui disparaissent progressivement. La pratique est transmise de façon spontanée au sein des familles, ainsi que dans les écoles primaires. Plusieurs associations locales invitent également des organisations similaires, originaires de différentes régions, à prendre part à la pratique. Ainsi, de nombreux praticiens ne sont pas originaires de la région d’Ozren.


4 La tradition du concours de fauchage d’herbe à Kupres 2020 * Arts du spectacle
* Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* Traditions et expressions orales
La manifestation sociale la plus importante au sein de la municipalité de Kupres est le concours annuel de fauchage qui se déroule en juillet dans un pré particulier appelé Strljanica, qui est aussi le nom local de cette tradition. Ce concours implique le fauchage manuel de l’herbe à l’aide d’une faux et son évaluation en termes de temps, d’effort et de quantité car à cette altitude le fauchage nécessite de la force et une technique particulière. Les trois premiers faucheurs sont reconnus, et le chef faucheur est considéré comme le meneur qui veille à ce que tous les prés soient bien fauchés pour amasser du foin pour le bétail, car l’agriculture et l’élevage du bétail sont essentiels à l’économie de la région. Les hommes participent au concours dès l’âge de dix-huit ans et l’élément se transmet de père en fils au sein des familles. Les femmes ratissent l’herbe et préparent le repas pour les invités. D’autres éléments en lien avec le concours incluent les costumes nationaux, le forgeage des faux et la préparation du bétail pour le concours. L’ensemble des groupes ethniques et religieux et des individus de Kupres sont autorisés à prendre part à cette coutume considérée comme le fondement de l’identité culturelle de la région, peu importe leurs origines. Les détenteurs eux-mêmes et l’Association des faucheurs de Kupres sont les principaux responsables de la sauvegarde de l’élément.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde[modifier]

La Bosnie-Herzégovine n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence[modifier]

La Bosnie-Herzégovine n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.


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