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Patrimoine mondial au Portugal

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial au Portugal.

Comprendre[modifier]

Liste[modifier]

Site Type Critère Description Illustration


Centre d'Angra do Heroismo aux Açores Culturel (iv)(vi) Cette ville située dans une des îles de l'archipel des Açores fut un port d'escale obligatoire depuis le XVe siècle jusqu'à l'apparition des bateaux à vapeur, au XIXe siècle. Ses imposantes fortifications de São Sebastião et São João Baptista, bâties il y a quelque 400 ans, sont un exemple unique d'architecture militaire. Ravagée par un tremblement de terre en 1980, Angra est en cours de restauration.


Centre historique d'Évora Culturel (ii)(iv) Cette ville-musée qui remonte à l'époque romaine a atteint son âge d'or au XVe siècle lorsqu'elle est devenue la résidence des rois de Portugal. Son caractère unique vient de ses maisons blanchies à la chaux et décorées d'azulejos et de balcons de fer forgé qui datent des XVIe ‑ XVIIIe siècles. Ses monuments ont eu une influence décisive sur l'architecture portugaise au Brésil.


Centre historique de Guimarães Culturel (ii)(iii)(iv) La ville historique de Guimarães est associée à la formation de l’identité nationale portugaise au XIIe siècle. Exemple extrêmement bien préservé et authentique de la transformation d’une ville médiévale en ville moderne, elle a conservé une riche typologie de bâtiments qui témoigne de l’évolution spécifique portugaise, du XVe au XIXe siècle, en continuant d’employer des matériaux et des techniques de construction traditionnels.


Centre historique de Porto, Pont Luiz I et Monastère de Serra do Pilar Culturel (iv) À l’embouchure du Douro, la ville de Porto, s’étageant sur les collines dominant le fleuve, forme un paysage urbain exceptionnel qui témoigne d’une histoire de deux millénaires. Sa croissance continue, liée à l’activité maritime – ce sont les Romains qui la baptisèrent Portus, le port –, se lit dans la profusion des monuments qui s’y côtoient, de la cathédrale au chœur roman à la Bourse néoclassique en passant par l’église Santa Clara de style manuélin typique du Portugal.


Couvent du Christ à Tomar Culturel (i)(vi) Conçu à l'origine pour célébrer la Reconquête, le couvent des Templiers de Tomar, devenu en 1344 le siège de l'ordre des Chevaliers du Christ, se transforma à l'époque manuéline en un symbole inverse, celui de l'ouverture du Portugal à d'autres civilisations.


Monastère d'Alcobaça Culturel (i)(iv) L'abbaye de Santa Maria d'Alcobaça, au nord de Lisbonne, fut fondée au XIIe siècle par le roi Alphonse Ier. Par l'ampleur de ses dimensions, la clarté du parti architectural, la beauté du matériau et le soin apporté à l'exécution, elle est un chef-d'œuvre de l'art gothique cistercien.


Monastère de Batalha Culturel (i)(ii) Édifié pour commémorer la victoire des Portugais sur les Castillans à la bataille d'Aljubarrota en 1385, le monastère des dominicains de Batalha fut pendant deux siècles le grand chantier de la monarchie portugaise où se développa un style gothique national original, l'art manuélin, comme le montre le cloître royal, véritable chef-d'œuvre.


Monastère des Hiéronymites et tour de Belém à Lisbonne Culturel (iii)(vi) À l'entrée du port de Lisbonne, le monastère des hiéronymites, dont la construction commença en 1502, témoigne de l'art portugais à son apogée. Toute proche, l'élégante tour de Belem, construite pour commémorer l'expédition de Vasco de Gama, rappelle les grandes découvertes maritimes qui ont jeté les fondements du monde moderne.


Paysage culturel de Sintra Culturel (ii)(iv)(v) Sintra devint, au XIXe siècle, le premier haut lieu de l'architecture romantique européenne. Ferdinand II y transforma les ruines d'un monastère en palais où la nouvelle sensibilité s'exprima par l'utilisation d'éléments gothiques (néo-manuélin), et de la Renaissance, et par la création d'un parc mêlant essences locales et exotiques. D'autres résidences de prestige bâties sur le même modèle dans la serra alentour firent de ce site un ensemble unique de parcs et de jardins qui influença l'aménagement des paysages en Europe.


Paysage viticole de l’île du Pico Culturel (iii)(v) Le site de 987 ha situé sur l’île volcanique du Pico, la deuxième de l’archipel des Açores par la taille, consiste en un remarquable réseau de longs murs de pierre largement espacés, courant parallèlement à la côte et remontant vers l’intérieur de l’île. Ces murs ont été érigés pour protéger du vent et de l’eau de mer des milliers de petits enclos (currais) rectangulaires, accolés les uns aux autres. La présence de cette viniculture, dont les origines remontent au XVe siècle, est manifeste dans cet extraordinaire assemblage de petits champs, dans les maisons et les manoirs du début du XIXe siècle, ainsi que dans les caves, les églises et les ports. Ce paysage modelé par l’homme, d’une beauté extraordinaire, est le meilleur témoignage qui subsiste d’une pratique autrefois beaucoup plus répandue.


Région viticole du Haut-Douro Culturel (iii)(iv)(v) Le Haut-Douro produit du vin depuis quelque deux mille ans et sa principale production, le vin de Porto, est célèbre dans le monde entier depuis le XVIIIe siècle. Cette longue tradition a façonné un paysage culturel d'une beauté exceptionnelle qui reflète en même temps son évolution technique, sociale et économique. Ce paysage culturel impressionnant est toujours exploité avec profit par des propriétaires respectueux des traditions.


Sites d’art rupestre préhistorique de la vallée de Côa et de Siega Verde Culturel i)(iii) Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa (Portugal) et de Siega Verde (Espagne) se trouvent sur les berges escarpées des rivières Côa et Agueda, deux affluents du Douro, documentant une occupation humaine continue depuis la fin du Paléolithique. Des centaines de parois ont été gravées de milliers de figures animales par l'homme durant plusieurs millénaires (25 000 ans à Côa, environ 20 000 ans à Siega Verde) représentant l'ensemble d'art paléolithique en plein air le plus remarquable de la Péninsule Ibérique.

Les Vallées de Côa et de Siega Verde offrent la meilleure illustration des thèmes iconographiques et de l'organisation de l'art rupestre Paléolithique, qui adopta les mêmes modes d'expression dans les grottes et en plein air. Elles contribuent ainsi à une meilleure compréhension de ce phénomène artistique, formant ensemble un lieu unique de l'ère préhistorique, riche en témoignages matériels d'occupation au paléolithique supérieur.



Université de Coimbra – Alta et Sofia Culturel (ii)(iv)(vi) Située sur une colline dominant la ville, l’université de Coimbra s’est développée et a évolué sur plus de sept siècles pour former la vieille ville. Parmi les édifices notables de l’université figurent notamment la Cathédrale Santa Cruz datant du 12e siècle et un certain nombre de collèges construits au 16e siècle, le palais royal d’Alcáçova, qui abrite l’université depuis 1537, la bibliothèque Joanine et son décor baroque, le jardin botanique du 18e siècle et la presse universitaire ainsi que la grande « ville universitaire » créée au cours des années 1940. L’université est devenue une référence pour les autres établissements d’enseignement supérieur dans le monde lusophone où elle a également exercé une influence majeure dans la diffusion du savoir et de la littérature. Coimbra apparaît comme un exemple remarquable de ville universitaire intégrée avec une typologie urbaine spécifique et des traditions cérémonielles et culturelles propres qui ont été perpétuées.


Ville de garnison frontalière d’Elvas et ses fortifications Culturel (iv) Le site, fortifié de manière extensive entre le XVIIe et le XIXe siècle, représente le plus grand système défensif de remparts à douves sèches du monde. À l’intérieur de ses murs, la ville comprend de grandes casernes et d'autres bâtiments militaires, ainsi que des églises et des monastères. Alors qu'Elvas conserve des vestiges remontant au Xe siècle, ses fortifications remontent au moment de la restauration de l'indépendance du Portugal en 1640. Les fortifications, conçues par le père jésuite Cosmander, représentent le meilleur exemple conservé au monde de fortifications de l'école hollandaise. Le site comprend aussi l'aqueduc d'Amoreira, construit pour permettre de résister à un long siège.


Forêt Laurifère de Madère Naturel (ix)(x) La forêt laurifère de Madère est un vestige exceptionnel d'un type de forêt de lauriers autrefois largement répandu. C'est la plus grande forêt de lauriers qui subsiste. Primaire à environ 90 %, elle contient un ensemble unique de plantes et d'animaux, dont beaucoup d'espèces endémiques telles que le pigeon trocaz de Madère.


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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