Valençay | |
Informations | |
Pays | France |
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Altitude | 91 mètre, 154 mètre |
Superficie | 41,59 km² |
Population | 2 271 hab. () |
Densité | 54,6 hab./km2 |
Gentilé | |
Code postal | 36600 |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau | |
Localisation | |
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Site officiel | |
Valençay est une ville du département de l'Indre, en France.
Comprendre
[modifier]- Office de tourisme du Pays de Valençay 2 avenue de la Résistance, +33 2 54 00 04 42, courriel : tourisme.valencay@orange.fr
Valençay doit son nom au Gallo-Romain Valens qui possédait en ce lieu une villa "Valenciacus" (Domaine de Valens). Du IIIème au Vème siècle, des ateliers et bâtiments qui abritaient entre autres un four, un moulin et un pressoir furent construits autour de cette villa. C'est une forteresse de pierre qui fut élevée fin Xème début XIème pour défendre la contrée. À cette époque, les Templiers fondent de leur côté au-delà de la rivière du Nahon une commanderie. En 1160, le bas bourg se développe à son tour. Le bourg de l'église se bâtit autour de l'abbaye. Un château féodal apparaît avec le premier seigneur de Valençay Bertrand Gauthier en 1220. Une de ses descendantes, Alice de Bourgogne, épousa Jean Bâtard de Châlon-Tonnerre en 1268. Epuisée par les épidémies et le passage des troupes, la petite ville de Valençay se voit accorder une diminution d'impôts en 1410 par Charles d'Orléans. La seigneurie passe aux mains de la famille d'Estampes en 1451. Jacques 1er d'Estampes fait raser le château féodal en 1540 pour entamer la construction du château actuel. La famille d'Estampes contribuera au développement de la ville. En 1642, Dominique d'Estampes et Marguerite de Montmorency sont à l'origine de la fondation du couvent d'Ursulines destiné à l'éducation des jeunes filles. La ville atteignit son apogée au cours du Grand Siècle : elle comportait une prévôté, un procureur fiscal, un greffe, un petit tabellionage avec notaires et un sceau aux contrats, dont les archives nationales possèdent un fragment. Le commerce du blé, les transactions procès et arbitrages en faisaient un petit centre très actif. L'effondrement progressif de la famille d'Estampes oblige Henri-Hubert, ruiné, à vendre la moitié de son domaine à un financier du nom de Law. La vente sera néanmoins stoppée par arrêté du roi. En 1747, Jacques-Louis Chaumont de la Millière achète la terre de Valençay. Sa fille la revend en 1761 à Charles Legendre de Villemorien, fermier général du roi. Celui-ci relance l'économie de la ville en fondant une filature de coton, plusieurs forges et en rénovant le château. La chapelle des Ursulines servit de lieu de réunions populaires sous la terreur. Dirigeant les forges de la ville, le Comte de Luçay, fils de Legendre de Villemorien faillit être guillotiné. Caché durant trois jours dans la forêt de Gâtines, il fût arrêté puis acquitté grâce à son épouse qui le présenta comme "entrepreneur de travaux utiles à la République". Il céda en 1803 son domaine à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, alors Ministre des relations extérieures du Consulat qui ne faisait qu'obéir aux ordres de Bonaparte. Valençay devint terre d'accueil du corps diplomatique, des ambassadeurs et des souverains. En 1808, le château fut choisi par Napoléon comme résidence des Princes d'Espagne en exil. Ferdinand d'Espagne, son frère Don Carlos et son oncle Don Antonio ne quittèrent Valençay qu'en 1814 après avoir signé un traité réglant l'affaire d'Espagne. À partir de 1816, Talleyrand contribua à la prospérité de la ville. Membre du Conseil Municipal, maire de Valençay (de 1754 à 1838) Conseiller Général, il reconstitua la filature, fondée par de Villemorien qui fournissait alors les usines de Châteauroux et Issoudun et celle-ci reçue une médaille à l’exposition de Paris. Il fit établir un nouveau cimetière et céda un terrain pour y construire une mairie et l’école des garçons. Il fonda également la maison de charité, rénova l’église dont le clocher imite celui de Vevey en Suisse, et prodigua tous les soins au château. Il fit édifier l’orangerie et les communs et un petit théâtre pour les Princes d’Espagne. La ville profita des progrès techniques avec l’arrivée dans la région en 1892, de l’eau et du gaz d’éclairage qui donnèrent lieu à toutes sortes de réjouissances de la population en 1877. L’édification de la gare comme halte du Blanc-Argent, permit à l’activité de la ville de s’accroître. Elle fut épargnée devant les guerres de 1870-1871 et 1914-1918. Pendant la seconde guerre mondiale elle fut un lieu de parachutage d’armes et de ravitaillement pour les maquisards cachés dans les forêts de Gâtines et de Garsanland. Le , elle souffrit en particulier des représailles allemandes. Arrivant de Romorantin, les SS recherchaient un combattant clandestin blessé. Ils visitèrent l’hôpital, tenu par les sœurs, qui firent croire à une maternité. Ils prirent des otages et mirent la ville à feu et à sang. Huit personnes furent tuées, une quarantaine d’immeubles incendiés dont la poste et la maison de charité, mais le château fut épargné grâce aux origines allemandes du Duc de Valençay et au conservateur du musée du Louvre qui pût parlementer. Les pompiers de Châteauroux, Issoudun et Vatan furent appelés en renfort pour éteindre les foyers d’incendie qui durèrent plusieurs jours. Le , la croix de guerre avec étoile de bronze a été remise officiellement à la ville de Valençay par le Ministre de la reconstruction et de l’Urbanisme.
Aller
[modifier]La ville de Valençay est le chef-lieu du Canton portant le même nom, dans le département de l'Indre. Plusieurs voies d'accès sont possibles :
On peut aussi atteindre Valençay par le train (ligne du Blanc-Argent) ou par le bus (ligne départementale de l'Aile Bleue).
Circuler
[modifier]Voir
[modifier]- 1 Château de Valençay 2 Rue de Blois, +33 2 54 00 10 66, courriel : accueil@chateau-valencay.fr – Valençay doit probablement l’origine de son nom au domaine d’un gallo-romain nommé Valens. C’est entre le IIIème et le Vème siècle qu’une villa fit son apparition sur ce site, et à la fin du Xème siècle, un important donjon y fut érigé. Le premier château féodal fut construit en 1220 avec Bertrand Gauthier, Seigneur de Valençay. En 1451, la seigneurie de Valençay passa dans les mains de la famille d'Estampes. C'est vers 1540 que Jacques Ier d’Estampes décida de faire raser la première construction pour commencer celle du château actuel. À la mort de ce dernier, la façade Nord, le pavillon d’entrée ainsi que les tours d’angle, de purs chefs-d’œuvre de la Renaissance, sont les seuls éléments terminés du château. Dominique d’Estampes poursuivit les travaux au XVIIème siècle avec l’édification des ailes Est et Ouest qu’il fit relier par un mur à arcades aujourd’hui disparu. En 1767, Charles Legendre de Villemorien, Fermier Général du Roi, acquit la terre de Valençay et fit restaurer le château. Il fit édifier la tour Sud-ouest qui domine la vallée du Nahon. Le fils de ce dernier, le Comte de Luçay-le-Mâle, céda le domaine en 1803 à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, qui ne faisait qu'obéir aux ordres de l'Empereur. De 1808 à 1814, le château fut assigné comme résidence des princes d’Espagne en exil par Napoléon. Talleyrand reçut ses hôtes dignement faisant de Valençay une véritable prison dorée. À la mort de celui-ci, le château devient la propriété de son neveu Napoléon-Louis Talleyrand-Périgord, Duc de Valençay et de Sagan, Prince de Chalais. À sa mort, la succession fut difficile, les collections mobilières furent dispersées et le château mis en adjudication avec ses terres en 1901. Durant la seconde guerre mondiale, Boson de Talleyrand Périgord, Duc de Valençay, obtint un statut de neutralité grâce à son titre allemand de Prince de Sagan, de ce fait le château abrita des trésors nationaux (dont certaines œuvres du Louvre) afin de les préserver des Allemands. Après la mort du Duc de Valençay, Monsieur Jean Morel, beau-fils du Duc et légataire universel, céda le château et son parc en 1976 à l’Association Départementale de Gestion du Château de Valençay qui se composait du Conseil Général de l'Indre, de la Ville de Valençay, de la Caisse du Crédit Agricole de l'Indre et de la Caisse de Réassurance Agricole de l'Indre. La conservation était alors assurée par Monsieur François Bonneau, puis par l'entreprise Culturespaces en 1996. En 2004, l'Association changea de statut pour celui de Syndicat : le Syndicat Mixte du Château de Valençay, qui se compose du Conseil Général de l'Indre et de la Ville de Valençay. Le Château obtint différentes distinctions ; En 1992 il est inscrit au registre des monuments historiques, d'ailleurs un projet de classement des communs est en cours ; Le guide Michelin lui attribue trois étoiles dans la catégorie destinations touristiques ; De même, ce dernier a inscrit la Ville de Valençay au guide des plus beaux détours de France. Des travaux de restauration du donjon ont été entrepris en 2006 par le Syndicat et devraient prendre fin en 2009. Malgré sa situation excentrée, le Château de Valençay a toujours été assimilé aux Châteaux de la Loire. En effet, son style Renaissance et son architecture qui rappellent le château de Chambord en font un monument incontournable de notre région.
- 2 Église Saint-Martin – A l'origine, l'église paroissiale Saint-Martin était située à l'emplacement approximatif de la Halle au Blé actuelle. Parallèlement et à partir du XIème siècle s'est développé un autre sanctuaire avec sa propre église : le Prieuré Bénédictin Notre-Dame. Durant la guerre de Cent Ans le monastère et son lieu de culte furent incendiés et dans la seconde moitié du XVème siècle, les moines entreprirent la reconstruction des bâtiments détériorés. Les deux sanctuaires subirent d'importants dommages lors de la Révolution. C'est pourquoi, l'église du Prieuré, jugée en meilleur état, fut rendue au culte du Concordat. En 1813 l'ancien chœur de l'église du Prieuré, qui constitue l'abside actuelle, fut restauré aux frais des Princes d'Espagne, en reconnaissance de la guérison de leur mère, l'ex-reine Maria-Luisa, alors qu'ils étaient prisonniers au château de Valençay. Les travaux de restauration de l'église reprirent vers 1834 sous l'instigation de Talleyrand et de sa nièce Dorothée de Dino qui firent élever un clocher inspiré de celui de l'église Saint-Martin de Vevey en Suisse. La Duchesse de Dino commanda une grande verrière en remplacement des vitraux du XVème et XVIème siècle, représentant en haut Sainte Dorothée et en bas les armoiries des Talleyrand-Périgord et des Princes de Courlande avec leurs devises respectives : Re Que Diou (Rien que Dieu) et Spero Lucem (J'espère la lumière). Pendant cette restauration, les ouvriers retrouvèrent deux cercueils dont un contenant les ossements de Louis d'Estampes, châtelain de Valençay au XVème siècle. En 1862, l'édifice subit des transformations avec le raccordement de la nef sur le chœur. Le Bourg de l'Église s'est développé et est devenu très actif depuis l'apparition du monastère au XIème siècle. À l'heure actuelle, l'église Saint-Martin, qui donne le ton à ce quartier, reste l'âme de cette petite agglomération valencéenne.
Faire
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[modifier]Manger / Boire un verre
[modifier]Valençay est la seule ville française à compter 2 AOP : le fromage (la Pyramide) et le vin. Il y a plusieurs restaurants et bars en centre-ville.
Se loger
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