Lastoursville (Madiville) | |
Informations | |
Pays | Gabon |
---|---|
Régions | Ogooué-Lolo Mulundu |
Cours d'eau | Ogooué |
Altitude | |
Superficie | |
Population | |
Densité | hab./km2 |
Gentilé | |
Langue officielle | Française |
Code postal | |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau | UTC+01:00 |
Localisation | |
| |
[ Site officiel] | |
Lastoursville est situé à 58 km au nord-est de Koulamoutou et 129 km au nord-ouest de Mounana. Cette ville moyenne du Gabon est devenue commune de plein exercice en 1996, compte pas moins de 13 000 habitants en 2021.
Comprendre
[modifier]Avant la pénétration européenne dans la région de Mulundu, plusieurs peuples cohabitaient déjà dans la région. Les Babongo et les Bungom sont les premiers peuples de la région. Les autres ethnies, telles que les Nzebi, Aduma et autres sont venues par vagues successives.
La pénétration coloniale dans cette région débute à la fin du XVII e siècle. Pierre Savorgnan de Brazza sera l’un des premiers explorateurs européens à explorer cette région forestière. En 1883, lors de son deuxième voyage dans la région, Savorgnan de Brazza implanta un comptoir sur les bords du fleuve Ogooué, dans le village Aduma de Mandji.
Ce village sera rebaptisé sous le nom de Madiville la même année.
En 1886, le capitaine de frégate Pradier obtient que Madiville prenne le nom de Lastoursville, en hommage à François Rigail de Lastours qui meurt le 17 juin 1885, d’un accès de paludisme. .
Plusieurs révoltes ont éclaté entre 1896 à 1929, dont les célèbres sont celles de Mayombo, puis de Wongo.
Depuis sa fondation en 1883, Lastoursville était le chef-lieu de la région de Adouma qui deviendra plus tard l’Ogooué-Lolo. En 1953, l’administration coloniale installée à Brazzaville, décide d’établir Koulamoutou comme chef-lieu de l’Ogooué-Lolo.
Lastoursville qui était jusqu’alors, la principale ville de la région, est reléguée au second rang.
Aujourd’hui, Lastoursville compte 11 990 hab. (2013) et longe l’Ogooué, ses quartiers administratifs surplombant la rive gauche du fleuve sur le plateau. Au carrefour des grands axes de l’Ogooué-Lolo; Lastoursville est devenu le rendez-vous des forestiers.
Grottes de Lastoursville
[modifier]Les grottes de Lastoursville ont été formées au sein de massifs karstiques, dans des roches dolomitiques précambriennes de deux milliards d’années. Elles résultent d’un phénomène naturel d’érosion et de dissolution hydraulique des roches produit au cours de millions d’années.
Ces grottes constituent un paysage culturel associatif, occupant une superficie de 9 000 ha et sont réparties entre les zones de Kessipougou, Lastoursville, Likongo et Lihouma (Richard Oslisly et al, 2015).
En effet, ces dernières sont des galeries creusées dans les ampélites et/ou pélites pouvant atteindre plus d’un kilomètre de longueur marquées par des cavités plus ou moins grandioses inédites (1 km de large, à Pahon 1 ; 300 m de large à Kessipougou, Boukama 556 m et Lipopa 500 m de large). Les plafonds sont plats, souvent étagés. Un réseau d’eau souterrain relativement toujours présent dans ces grottes est à l’origine des formations des concrétions, des draperies, des stalagmites, des stalactites, des diaclases, des cascades, des marmites d’érosion, des gours et des petits canyons souterrains.
Ces sites montrent une relation étroite avec l’homme vieille de près de 8 200 ans, la grotte de Pahon 1 est aussi associée à un gouffre.
Ces sites sont des lieux où l’homme est présent depuis le Néolithique vers 8 000 ans. Toutefois, une multitude de dates signalent cette présence continue à travers des trouvailles archéologiques artistiques (gravures rupestres, dessins pariétaux au charbon de bois et l’ocre rouge) datant du XVème siècle, d’une part et culturelles (tessons de poterie), d’autre part.
En termes de diversité biologique, 4 familles y sont principalement recensées :
- des reptiles;
- des insectes;
- des mammifères (rongeurs et chiroptères);
- des amphibiens endémiques des forêts d’Afrique centrale.
Des colonies de chauves-souris sont présentes dans les grottes, particulièrement à Pahon 1 où elles peuvent atteindre le million d’individus.
L’ensemble de ces grottes se situent dans la zone forestière dense du centre-est du Gabon, deuxième zone climatique équatoriale de transition du centre.