Parc national de Pongara | |
Information | |
Pays | Gabon |
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Région | ● Plaine côtière ● Estuaire |
type | parc national |
Catégorie UICN | |
Label(s) | ● parc national (2002) ● site Ramsar (2007) |
Date de création | 2002 |
Administration | Agence Nationale des Parcs Nationaux |
Mer | golfe de Guinée |
Cours d'eau | Komo |
Superficie | |
Localisation | |
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Site officiel | |
Le parc national de Pongara est une aire naturelle gabonaise au sud de Libreville et situé à l’Est de la forêt du bassin du Congo, sur les berges méridionales de l’Estuaire du Gabon. Le site comprend une large gamme de mangroves et de types forestiers riverains, marécageux, littoraux et inondés et de savanes herbacées.
Comprendre
[modifier]Les caractéristiques
[modifier]Le Parc National de Pongara est caractérisé par une diversité élevée d’habitats naturels, du fait d’une couverture végétale variée et peu modifiée par l’exploitation forestière. À cette variété de formations végétales est associée une forte biodiversité végétale et animale que relèvent les inventaires réalisés depuis la création de cette aire protégée.
Cet espace naturel est d’autant plus important qu’il est situé à quelques kilomètres de la capitale du pays, Libreville, qui compte plus de 600.000 habitants.
Par ailleurs, sur les 80.000 hectares de mangroves abrités par la rive gauche de l’estuaire du Komo, 45.000 hectares sont inclus dans le Parc National de Pongara. Cette végétation joue un rôle de « nurserie » pour la reproduction des poissons et des crevettes.
Historique
[modifier]Depuis dix ans, le Parc National de Pongara a bénéficié de nombreux travaux des pouvoirs publics et des ONG, à travers des études scientifiques et des activités de terrain. Ces études ont permis de mettre en avant le caractère naturel remarquable du site avec comme points forts d’abriter :
- Une des zones les plus importantes du monde pour la reproduction des Tortues Luth ;
- Des mangroves quasi intactes ;
- Des vasières, hauts lieux de migration pour l’avifaune.
Localisation
[modifier]Le Parc National de Pongara se trouve sur la rive gauche de l’estuaire du Komo en face de Libreville et sur la façade Atlantique.
Le Parc couvre une superficie d’environ 92 970 hectares. Il est situé dans la province de l’Estuaire, Département du Komo Océan.
Statut juridique
[modifier]Le Parc National de Pongara fait partie des sites RAMSAR depuis le 2 février 2007.
Ce Parc National est classé aire protégée de la catégorie II de l’UICN.
Socio-économiques
[modifier]Les historiens situent l’arrivée des premiers peuples dans la région de l’estuaire au Gabon au XVIème siècle. Au début du XIXème siècle après plusieurs cycles de migration, la région était ethniquement composée de Mpongwé, Benga, Séké, Bakélé. La seconde moitié du siècle connait la grande vague migratoire Fang.
Les Fang vont se repartir sur l’ensemble de la région au détriment des peuples voisins contraints de continuer leur migration ou de se regrouper dans la région sous influence du Roi Denis Rapotchombo.
Durant ces grandes vagues migratoires, certains clans vont se sédentariser en créant des villages le long de leurs trajets.
Aller
[modifier]En bateau
[modifier]On accède au Parc National de Pongara principalement par la voie maritime depuis les ports de Libreville :
En voiture
[modifier]- depuis la Route Nationale RN1, qui relie Libreville à Ntoum-Donguila , puis en traversant le Komo en pirogue.
Voir
[modifier]Ecosystèmes forestiers et littoraux
[modifier]L’une des particularités du Parc National de Pongara est d’abriter des exemples remarquables de mangroves littorales en très bon état de conservation.
Le Parc National comprend une mosaïque d’écosystèmes :
- Gradient complet de mangroves depuis les formations marines aux formations d'eau saumâtre et aux forêts marécageuses d'eau douce ;
- Vasières pour limicoles paléarctiques ;
- Savanes côtières ;
- Plages ;
- Ecosystèmes marins littoraux.
- Forêts de terre ferme.
Chacun de ces paysages abrite une faune et une flore caractéristiques, formant la diversité de ce Parc National.
Diversité floristique forte
[modifier]La diversité floristique est représentative du Bassin du Congo.
Les principales formations végétales du parc sont les suivantes :
- des fourrés littoraux à Dalbergia ecastaphyllum et Hibiscus tiliaceus le long de la côte;
- des forêts littorales sclérophylles à Manilkara lacera, Chrysobalanus icaco, Syzygium guineense et Fegimanra africana.
- des mangroves marines et d’eau saumâtre, composées de Rhizophora et d’Avicennia.
- des tannes entourés de Conocarpus;
- des forêts marécageuses inondables, des palmeraies à Phoenis reclinata et Raphia sp.;
- des forêts ombrophiles sempervirentes guinéo-congolaises dominée par les okoumés (Aucoumea klaineana) et les ozougas (Sacoglottis gabonensis) ;
- des savanes de type herbeux à Ctenium et Melinis, à Andropogon et Hyparrhenia, ou à Oryza et Setaria.
Biodiversité animale d’importance mondiale
[modifier]Plusieurs espèces présentes dans le Parc National de Pongara sont importantes à l'échelle internationale de la conservation (UICN). Les animaux les plus menacés de Pongara sont :
- Les tortues marines, et plus particulièrement la tortue Luth, durant leur période de ponte ;
- les oiseaux limicoles utilisant le site durant leurs migrations ;
- les dauphins à bosse présents dans les rivières du parc national ;
- les primates dont le gorille (Gorilla gorilla), le cercocèbe à collier (Cercocebus torquatus) et le miopithèque de l’Ogooué (Miopithecus ogoouensis).
Le parc national est également un refuge important pour les éléphants, les lamantins et les hippopotames, menacés au Gabon.
Richesse ornithologique
[modifier]Les forêts de la région de l’estuaire sont relativement riches sur le plan ornithologique avec environ 160 espèces forestières recensées. Les vasières abritent une importante population migratrice ou hivernante de limicoles paléarctiques, estimée à plus de 10.000 individus.
Les dernières observations réalisées ont permis de faire ressortir la présence remarquable des espècessuivantes :
- Pélican Gris (Pelecanus rufescens), présent en colonie sur l’île Perroquet ;
- Râle à camail (Sarothrura rufa), espèce très rare au Gabon ;
- Pluvier fauve (Pluvialis fulva), migrateur asiatique côtier - la côte gabonaise est l’un des seuls sites en Afrique où l’espèce est régulière en petit nombre ;
- Pluvier à front blanc (Charadrius marginatus), l’Oedicnème verniculé (Burhinus vermiculatus) et l’Engoulevent du Mozambique (Caprimulgus fossii) qui nichent sur la dune dans les savanes côtières ;
- Guêpier gris-rose (Merops malimbicus), espèce subendémique de Basse-Guinée, qui niche dans les dunes côtières et est menacée en dehors des aires protégées ;
- Apalis à gorge jaune (Apalis flavida) espèce liée aux mangroves au Gabon ;
- Tisserin à bec grêle (Ploceus subpersonatus) qui niche sur la côte du Gabon à l’Angola, mais est strictement lié au palmier Phoenix reclinata et donc peu commun.
Vestiges archéologiques
[modifier]Le parc national de Pongara présente un site archéologique d’intérêt national : la tombe du Roi Denis Rapontchombo.
Ce personnage influent dans l’histoire du Gabon s’est fait enterrer dans le village Izandjo nkombé (Les rayons du soleil).
Marques de l’histoire
[modifier]Le titre avec lequel Antswe Kowè Rapontsombo est resté dans l’histoire est significatif au destin du Gabon. Chef de l’un des plus nombreux clans du peuple Mpongwè de l’estuaire du Komo, il est connu sous le nom quasi légendaire de «Roi Denis du Gabon». Sa réputation prestigieuse, il ne l’a cependant pas usurpé. Elle vient essentiellement du rôle décisif qu’il joua dans l’installation de la France au Gabon.
Né vers 1780, le Roi Denis prit la dignité d’«Oga» vers 1810 et mourut, presque centenaire, en 1876, après un règne de plus de soixante cinq années.
Le roi Denis Rapontchombo (1780-1876) Accédant au trône à l'âge de 30 ans, Rapontchombo hérite d'un pays prospère et devient l'un des hommes les plus riches de l'Estuaire, grâce au commerce des esclaves. Maître du culte des ancêtres du clan, il jouit d'un statut reconnu par les siens et les chefs des contrées voisines, grâce entre autres à ses pouvoirs surnaturels, que l'on dit sans limites. Déjà en 1836, la France cherchant un point de ravitaillement pour ses navires chargés de la surveillance des négriers sur les côtes gabonaises, s'adresse au roi Denis, qui accepte la présence française sur son territoire. |
Ecosystèmes marins littoraux
[modifier]La nature
[modifier]Le parc national de Pongara abrite un large éventail d'écosystèmes marins protégés qui font partie du réseau gabonais de parcs marins et de réserves aquatiques.
Parmi les grands mammifères marins qui vivent à la périphérie de Pongara, il y a diverses espèces de baleines et de dauphins . Pendant la saison de reproduction, les activités marines sont nombreuses ; de l'observation des baleines à l'arrivée des tortues luths migratrices et des tortues olivâtres. Si vous choisissez le bon moment, vous pourrez également voir des hippopotames et des éléphants s'aventurer sur les vagues après une promenade dans la nature ou l'observation des oiseaux. Au-delà du rivage se trouve un labyrinthe interconnecté de mangrove et de savane, chacun regorgeant de grands et de petits mammifères, y compris une vaste population de singes, de reptiles et d'espèces d'oiseaux rares et exotiques.
La vie marine
[modifier]Pendant la saison sèche, Pongara accueille une démonstration intime d'activités marines. Ici, les grands dauphins migrateurs et les baleines à bosse arrivent des océans froids du sud pour se reproduire dans les courants chauds de l'Atlantique.
Pour une rencontre mémorable:
Une organisation d'expédition nolisée d'observation des baleines où, depuis la sécurité de votre bateau, vous pourrez observer les grands mammifères jaillir majestueusement de l'eau.
Saut de Baleine Cette démonstration de puissance et de souplesse, se manifeste toutes les 5 minutes. Les baleines sortent en groupe pour respirer. On entend les souffles des jets d’eau propulsés au-dessus de leurs têtes, puis elles plongent en ondulant l’une après l’autre, juste au-dessous de la surface. Lorsqu’elles plongent pour se dissimuler, on attend environ 5 minutes, pour les voir réapparaître à quelque centaines de mètres plus loin. Les queues des baleines sont toutes différentes et servent à l'identification des cétacés lors des recherches sur les migrations. Elles sont équivalentes aux empreintes digitales des doigts. Ces baleines viennent à la saison sèche des zones antarctiques où elles passent le reste de l’année, et remontent le long des côtes de l’Afrique de l’ouest en suivant le courant froid de Benguela qui à cette saison, arrive jusqu’au Golfe de Guinée. |
Un autre événement spectaculaire est l'arrivée des tortues marines migratrices; le plus grand rassemblement de tortues luth en danger critique d'extinction sur la côte ouest de l'Afrique. Si vous visitez à mi-chemin pendant la saison de nidification, il est également possible de voir lors d'une visite guidée les premiers nouveau-nés des tortues marines alors qu'ils font leur merci du nid aux marées.
Les tortues marines A une demi-heure de Libreville, de l'autre côté de l'estuaire, on peut, à certaines périodes de l'année, observer la ponte des tortues marines. Trois espèces sont principalement présentes sur les plages du Gabon : La plus fréquente est la tortue luth, mais on trouve aussi des tortues olivâtres, des tortues vertes ou quelquefois des tortues imbriquées. La pleine saison de ponte va de octobre à avril, mais la période la plus propice pour voir des tortues vertes est de septembre à décembre. Les tortues luth sont présentes encore plus tard. En venant tardivement, c'est-dire à partir de fin janvier, on peut avoir la chance de voir à la fois la sortie vers la mer des bébés tortues qui viennent d'éclore (dont les œufs ont été déposés 2 mois auparavant), et de voir encore des femelles tortues pondre. Pratiquement, il est mieux de choisir une nuit de lune, qui permet de voir facilement les tortues et les traces, et de commencer la recherche, vers la marée haute. Les tortues choisissent bien évidemment la marée haute pour pondre afin de laisser les œufs hors de l'eau, et d'avoir moins de distance à parcourir pour la ponte. |
Quand visiter
[modifier]Le meilleur moment pour observer les tortues se situe entre novembre et mars, tandis que juin à août est la saison de reproduction des baleines et des dauphins migrateurs. L'observation des primates et des grands mammifères éléphant de forêt, hippopotame et buffle est mieux vécue pendant les longues saisons des pluies; entre septembre et décembre et février et mai .
C'est aussi le moment idéal pour profiter d'une promenade en bateau à travers l'Estuaire de Komo et au-delà dans les mangroves où vivent les primates; de petits singes, y compris des chimpanzés, sont souvent en vue. Plus loin dans le patchwork de prairies et de voies navigables, vous pouvez observer de petits troupeaux d'éléphants de forêt, de buffles de forêt et d'hippopotames submergés. juillet à octobre est un excellent moment pour observer les oiseaux migrateurs le long du littoral et dans les mangroves.
Faire
[modifier]Des circuits safaris sont proposés par des ONG et Pongara lodge.
- Safari 4x4 sur la plage
- Randonnée pédestre
- Vision des animaux et de flore locale
- Pêche sportive – La zone de pêche de Pongara s’étale sur plus de 13 km jusqu’au phare de Gombé. De jour comme de nuit, alternant les heures de pêche en fonction des horaires de marées. Le lancer dans les vagues ou à l’entrée des Baïnes est une technique qui vous permettra de pêcher, Capitaines, Otolites, Tarpons qui viennent rôder en bordure des plages tôt le matin ou en début de soirée. Au lever du soleil ce sont les Carangues et Liches qui feront leur apparition en chassant dans les bancs de petites sardines. A l’approche du phare de Gombé, ce sont les Tarpons que l’on aperçoit en surface trahis par leurs grandes écailles qui brillent dans le soleil.
Le soir venu, c’est en Surf-Casting que vous chercherez la « grosse » touche qui plie la canne à la limite de la rupture. Eché d’un vif, ce sont: Requins Bulldog et Capitaines qui viendront faire hurler le frein de vos moulinets.
Baignade
Se loger
[modifier]Le parc national de Pongara, du fait de sa proximité avec Libreville, attire chaque fin de semaine de nombreux visiteurs, pour de courts séjours balnéaires.
A l'intérieur du parc national de Pongara
[modifier]- 1 Baie des tortues Luths Pointe de Pongara, +241 65 99 00 00, courriel : info@labaiedestortues.com disponible à partir de 13 h, à libérer avant 12 h. à partir de 300 000 XAF pour 2 personnes. – (gratuit) Complexe hôtelier en bordure de mer avec 24 bungalows pour 2 à 6 personnes. Bar et restaurant. Piscine et pataugeoire extérieures. Plage avec mobilier de plage. Plaine de jeux et terrain de volleyball. Navette de et vers l'aéroport international Léon-Mba. Animaux non acceptés.
- 2 Pongara Lodge (Accès par l’embarcadère de Michel Marine à Libreville, départ à 9 h.), +241 74 41 65 69, courriel : reservations@luxurygreen-resorts.com à partir de 360 000 XAF pour 2 personnes. – 6 bungalows pour 3 à 7 personnes. Fraichement rénové pour mieux vous servir, Pongara Lodge, vous invite à découvrir sa nouvelle atmosphère idéale pour un séjour au cœur de la richesse du parc national de Pongara.
Ces infrastructures sont des hôtels-restaurants, offrant principalement un tourisme de farniente et de détente à leurs visiteurs, ainsi que des possibilités de découverte des écosystèmes du Parc National.
A proximité du parc national de Pongara
[modifier]- 3 River Lodge (River Lodge Resort) Pointe Denis 50 000 XAF. – L’hôtel, construit entre la plage et la lagune, dispose de 9 bungalows en duplex. Chacun d’eux dispose d’une télévision, de la climatisation et d’un mini-réfrigérateur. L’établissement compte également une piscine, un restaurant, un bar, qui propose des snacks et des tables de ping-pong. Il est possible de louer des bateaux à pédales et des Jet-Skis. C’est un établissement prisé des Librevillois le week-end. La carte est assez variée, mais les poissons et fruits de mer y occupent une bonne place.
- Assala Lodge
- La Maringa
Communiquer
[modifier]Gérer le quotidien
[modifier]Aux environs
[modifier]- 1 Libreville (au nord) – La capitale du Gabon.
- 2 Nyonié (Campement de Nyonié)
- 3 Pointe Denis – Pointe de l'autre côté de l'estuaire de Libreville. Traversée par bateau. Plage, eau claire, bars, restaurants. Idéal pour une sortie pour le week-end.