Tachkent | |
Informations | |
Pays | Ouzbékistan |
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Cours d'eau | Tchirtchik |
Altitude | 455 mètre |
Superficie | 334,8 km² |
Population | 2 956 384 hab. () |
Densité | 8 830,3 hab./km2 |
Gentilé | Tachkentoise, Tachkentois |
Code postal | 100000 |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau | UTC+05:00 |
Localisation | |
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Site officiel | |
Tachkent est la capitale de l'Ouzbékistan et la plus grande ville d'Asie centrale. Située aux pieds du massif du Tian Shan, sur les rives de la rivière Tchirtchik, elle se trouve aujourd'hui à la frontière du Kazakhstan.
Au cœur d'une vaste région agricole, entourée de plantations de coton, de vergers et de vignobles, la capitale ouzbèke serait l'une des villes les plus vertes du monde.
Comprendre
[modifier]Histoire
[modifier]Quoiqu'elle soit plus de deux fois millénaires, l'histoire de Tachkent reste mal documentée.
Au début de notre ère, si la ville ne se situe pas sur la principale des routes de la soie (qui passe plus au sud), elle fournit, au pied du massif du Tian Shan, une étape ou un comptoir pour les marchands. Elle offre alors aussi une halte aux pèlerins bouddhistes, du moins avant la conversion de sa population à l'islam.
Devenant musulmane à compter de la fin du VIIIe siècle, la ville se couvre de mosquées, de madrassas (école coranique) et de mausolées, pour les hommes saints ou illustres, comme ceux de Kaffal Hashi, Kaldyrgach Bly ou Yunus Khan.
Jusqu'au XIXe siècle, à l'exception de la période Chaybanides, elle n'est que rarement siège du pouvoir, passant d'un khalifat à un autre, puis étant intégrée, à la suite de la dislocation de l'empire timouride, au khanat de Kokand.
La situation change avec l'affrontement russo-britannique, dit du Grand Jeu, qui aboutit à la conquête de la plus grande partie de l'Asie Centrale par les troupes tsaristes.
Au cœur de ce nouvel espace à administrer, la ville est choisie pour être le siège du gouvernement général du Turkestan russe et celui de l'oblast du Syr-Daria. Dès lors Tachkent devient une destination pour immigrants, notamment russes, envoyés comme agents de l'armée et de l'administration, ou attirés par le climat clément de ce territoire nouvellement conquis. L'invasion nazie de l'Union soviétique conduit de nouvelles populations, mais aussi des industries, à quitter les plaines russo-ukrainienne de l'ouest pour venir s'implanter dans la capitale ouzbèke.
Le 26 avril 1966, la ville est durement touchée par un tremblement de terre. Des architectes de toute l'Union soviétique sont dépêchés pour la reconstruire, chacun se voyant confier un quartier à rebâtir, d'où un "patchwork" de styles, tous cependant en cohérence avec les principes soviétiques.
Depuis l'indépendance de l'Ouzbékistan, les autorités entendent faire de Tachkent une capitale nationale, en multipliant les grands chantiers mais aussi en inscrivant, dans la ville, les symboles "redécouverts" de la culture ouzbèke (umo et simurgh, Amir Timur, saints de l'islam, etc.).
Comptant bientôt près de 3 millions d'habitants, la ville se dote aussi d'une structure routière adaptée. En effet, chaque ménage ouzbek aspire à posséder sa propre sa chevrolet blanche, omniprésente en Ouzbékistan pour y être fabriquée dans des usines gouvernementale (notamment les modèles Damas, étroite mais avec 7 places, et surtout spark, la petite citadine).
Aller
[modifier]En avion
[modifier]- 1 Aéroport international de Tachkent (IATA : TAS, Toshkent Xalqaro Aeroporti (Janubiy)) (12 km du centre-ville) – plate-forme pour Uzbekistan Airways
L'aéroport de Tachkent est le principal hub d'Asie Centrale. Les compagnies suivantes le desservent: Aeroflot (Moscou), AirBaltic.com (Riga), Turkish Airlines (Istanbul), Air Astana (Almaty), China Southern (Urumqi), Kyrgyzstan (Bishkek), Korean Air (Seoul), S7 (Ikutsk) Uzbekistan Airways (Amritsar, Almaty, Ashgabat, Athènes, Bangkok, Dubai, Francfort, Londres, Genève, Paris-Charles de Gaulle, Jeddah, Riga, Moscou, Saint Petersbourg, Baku, Bishkek, Tokyo-Narita)
En train
[modifier]La plupart des trains partent de la gare principale de Tachkent -2 Toskent Vokzal, – et desservent une grande partie de l'Ouzbékistan. Il existe aussi des trains internationaux vers Almaty (Kazakhstan), Dushanbe (Tadjikistan), Kharkov (Ukraine), Saint Petersbourg, Moscou, Saratov (Russie).
Les trains couchettes, particulièrement utiles pour rejoindre Khiva ou Urgentch en profitant de la nuit (ils s'arrêtent aussi à Boukhara), partent généralement de la gare du Sud -3 Janubiy Vokzal, – qui avait été désaffectée pendant un quart de siècle.
Circuler
[modifier]Dans la rue ou dans le métro les policiers sont susceptibles de régulièrement contrôler vos papiers. Pour éviter tout problème, garder sur soi l'original de votre passeport (avec visa si vous y êtes astreint).
Le métro compte quatre lignes que vous reconnaitrez à leur couleur ; pour le touriste les plus utiles sont les lignes bleue, verte et rouge.
Depuis 2018, il n'est plus interdit de prendre des photos ou de filmer dans le métro (il était considéré comme un site stratégique). Cette restriction continue à s'appliquer pour certains bâtiments gouvernementaux.
Les tickets de métro s'achètent à l'extérieur des stations.
Les chauffeurs de taxis, généralement au volant de petites chevrolets sparks, ne parlent qu'ouzbek (ou russe). Ils s'étonneront de vous voir attacher votre ceinture et ne couperont pas la radio, ni n’éteindront leur cigarette. Par contre, a priori, ils ne vous surfactureront pas la course.
Voir
[modifier]La ville de Tachkent est célèbre pour ces bazars (bozor en ouzbek) et marchés couverts, sans doute les endroits les plus pittoresques et vivants de la ville avec leurs abondants étalages de grenades, de raisins, de fruits secs, d'épices parfumées, de pommes et de poires, de tomates géantes ou de kakis. Les plus connus sont ceux de :
- 1 Chorsu (Sakichmon street) – Facile d'accès par le métro (station Chorsu), il comprend notamment un vaste marché couvert où se trouve notamment, au rez-de-chaussé, bouchers et crémiers, et, à l'étage, les marchands de fruits secs et d'épices. Tout autour, dans des halles plus sommaires, se trouvent les autres métiers généralement regroupés par secteur d'activité. Les chants que vous entendez, en flânant, sont souvent ceux d'oiseaux que les marchands gardent dans de petites cages dissimulées à la vue.
- Oloy (Alaïski)
- Farhod (Farkhadski)
Constructions pré-soviétiques
[modifier]Les vestiges antérieures au XVIe siècle, sont rares et comptent :
- la chilla-khana (refuge de la chaleur et salon du thé) auprès du mausolée de Zaïnoudin-Bobo.
- Le quartier d'Oq-Tepa (Aktépé) dans l'arrondissement de Tchilanzar (Sud-Ouest de Tachkent) recèle un site archéologique près de la rivière de Boz-sou. Le site est composé d'un kourgane de 15 m de hauteur, lié à un culte panthéiste et des vestiges d'un château fort carré avec 4 tourelles datant du IVe siècle, . Le site possède également des ajouts à usage religieux datant du Ve au VIIIe siècle. Tout porte à croire qu'Oq-Tepa fut un carrefour commercial majeur de la ville (madina) de Tchatch.
Au XVIe siècle, sous le règne des Chaybanides sont édifiées :
- la 1 madrasa Koukeldach – Cette ancienne école coranique présente un aspect relativement classique, pour les régions d'Asie centrale et du monde iranien. La façade du bâtiment est décorée de majolique et des inscriptions islamiques ornent la voûte de l'une des entrées (peshtak). Les fenêtres sont garnies de treillis traditionnels (pandjara) protégeant les pièces du soleil ardent de l'été. La cour intérieure boisée de la madrasa se termine avec un plus grand bâtiment couvert d'un dôme - darskhona (une salle pour les cours). Les pièces autour de la cour, les hudjrs, servent de chambres aux étudiants, et les leçons s'effectuent, en règle générale, en plein air dans la cour, comme le permet le climat local pendant la grande partie de l'année.
- l'ensemble dit 2 Hazrati Imon Majmuasi (au nord du futur (et considérable) Centre de civilisation islamique) – Il comprend aujourd'hui, à côté de la grande mosquée Hastimon (inaugurée en 2009 et notamment utilisée pour les cérémonies officielles), la madrasa du Khan Barak, reconvertie en un modeste centre de l'artisanat ouzbek, la mosquée du Sheik Tillya (fermée au public mais, le long du parking, en contrebas, le secteur des ablutions - et donc des toilettes - est ouvert au public) et surtout la madrassa Muyi Mobarak où est présenté le Coran du calife Otman qui, quoique incomplet, passe pour être le coran le plus ancien au monde (photographies autorisées mais respectez la piété des fidèles)
- à proximité de celui-ci se trouve le 3 mausolée d'Abou Bakr Moukhammed Kaffal Chachi – rebâti en 1541 au-dessus de la tombe d'Abou Chachi (Abu Shashi), l'un des premiers saints islamiques locaux, mort en 976.
Avec la colonisation russe sont bâtis :
- le palais du prince Romanov, construit à la fin du XIXe siècle en tant que résidence du Grand duc Nicolas Constantinovitch (1850-1917), cousin du tsar russe Nicolas II, banni à Tachkent pour quelques sombres affaires impliquant les bijoux de la couronne russe. Son palais survit toujours au centre-ville en excellent état. Autrefois Palais des pionniers, Musée de la Chasse puis Musée de la joaillerie, il est désormais utilisé par le Ministère des affaires étrangères ouzbek pour des réceptions officielles et n'est visible qu'à travers ses grilles.
- le quartier de Cheikhantaour (Sheyhantaur), construit, vers 1892, par le maître usto Abd ar-Rahim mérite une attention particulière. C'est un secteur remarquable de la vieille ville de Tachkent. L'entrée de Cheikhantaour du côté de l'actuelle rue Navoï a été exécutée sous forme carrée avec quatre grandes voûtes irrégulières. Le dôme de bistouri et les tourelles précises - le gouldasta - décorent cette structure remarquable appelée "tchortak".
Époque soviétique
[modifier]Au bord de la place Amir Timur, ancienne place de la Révolution, se trouve 4 l' Hôtel Uzbekistan (station Amir Temur Huyoboni) – Inauguré en 1974, il est typique de l'architecture brutaliste alors en vogue dans les pays communistes. À noter que dans son hall se trouve un bureau de change, bien pratique dans une ville qui en compte fort peu. Au centre de la place une statue -équestre- d'Amir Timur (avec sa devise) a remplacé celle de Karl Marx qui avait remplacé celle de Staline, qui avait remplacé celle du premier gouverneur russe du Turkestan.
Le grand Théâtre d'opéra et de ballet Alicher Navoï qui porte le nom du célèbre poète du Moyen Âge, appartient à la cohorte des meilleurs théâtres d'opéra du monde. Le bâtiment, œuvre de l'architecte russe et académicien Alexey Schussev (qui a aussi conçu le mausolée de Lénine sur la place Rouge à Moscou), est typique des monuments de l'architecture ouzbek soviétique du milieu du XXe siècle, alliant un monumentalisme stalinien à des motifs nationaux. Il fut construit en 1947 par les prisonniers japonais et a supporté sans dommages le tremblement de terre de 1966. Les salles du théâtre sont superbement ornées par les travaux des meilleurs maîtres artisans ouzbeks - östolari - qui ont transformé le foyer du théâtre en un musée original d'art décoratif national.
La capitale ouzbèke est la seule ville d’Asie centrale dotée d’un métro dont chaque station est somptueusement décorée selon un thème particulier. La première ligne fut inaugurée en 1977, il y en a aujourd’hui trois.
Parmi les constructions de l'époque soviétique, celle de la Tour TV de Tachkent est remarquable. Cette structure unique qui fait 375 mètres de haut marie l'architecture traditionnelle ouzbek et celle contemporaine. La tour abrite les équipements de radiotélévision et d'autres types de communication, ainsi qu'un restaurant tournant. C'est la 9e plus haute tour du monde.
Période récente
[modifier]Depuis l'indépendance obtenue en 1991, le président autocrate ouzbek Islam Karimov a entreprit un vaste programme de reconstruction urbaine, censé donner à la ville un aspect encore plus moderne. Ce plan d'urbanisme allie les traditions d'architecture islamique au classicisme monumental avec le but affiché de représenter le renouveau de la nation et l'avenir radieux d'une puissance économique régionale.
La plupart d'efforts de construction se concentrent sur des bâtiments abritant les organes du pouvoir et les banques. Parmi eux, citons notamment quelques bâtiments imposants nouvellement construits avec colonnades et coupoles, tel que l'Hôtel de Ville (Toshkent Shahri Hokimiyati), l'Assemblée Nationale (Oliy Majlis) ou encore le Palais Blanc présidentiel (Oq Saroy), caché des regards de simples mortels.
Le bâtiment du Cabinet des Ministres (Gouvernement), sérieusement endommagé après les attentats de 1999, ainsi que celui du Parlement, ont été entièrement refaits selon les goûts personnels du président Karimov.
La double tour, ancien symbole de la ville, a également été détruite, ce qui a permis de refaçonner la place de l'indépendance - 5 Mustaqillik Maydoni (station Mustaqillik Maydoni) – la plus vaste place de type agora en Asie Centrale. À signaler que, juste au nord et dans le prolongement de celle-ci, se trouve un jardin mémoriel conçu pour honorer les soldats tombés avec, notamment, deux portiques reprenant le dispositif traditionnel de pergola présent dans de nombreux bâtiments civils ou religieux anciens.
Dans le même quartier, et pour atteindre la place Amir Temur, vous pourrez rejoindre la rue piétonne Sayilgokh, surnommé "Broadway" par les habitants, et flâner dans le square central - 6 Qashqar Parki – construit à la fin du XIXe siècle et arboré de platanes centenaires.
Un réseau de voies rapides et de nœuds de transport a été créé à travers toute Tachkent avec un but de désengorger le trafic d'automobiles en constante augmentation et d'accélérer l'accès à des quartiers périphériques. Plusieurs immeubles modernes recouverts de vitres teintées ont surgi le long de ces artères routiers, parmi lesquels la plus remarquable est la tour de la Banque NBU (108 m, le plus haut bâtiment en Asie Centrale), avec, à proximité, un complexe d'affaires et d'hôtels, un centre sportif et deux parcs d'attraction (Tashkentland et Akva-park).
Musées
[modifier]Parmi les différents musées de Tachkent, l'un des plus intéressants est le Musée des arts décoratifs avec une collection étendue de céramiques, de bois découpé, de textiles, de tapis, de fonte, et d'autres artisanats. Il convient également de ne pas oublier, le Musée des Beaux-arts (regroupant quelques chef-d'œuvre d'art antique, de peinture russe du XIXe siècle mais aussi des oeuvres impressionnistes français, ainsi que le Musée d'histoire, le Musée d'Amir Timour (Tamerlan) ou la toute nouvelle Galerie NBU d'Arts Modernes (les deux derniers furent construits après l'indépendance).
Aux alentours de Tachkent
[modifier]Plusieurs lieux d'intérêt se trouvent en dehors de l’enceinte de la ville de Tachkent. À 60 km vers le nord-est, on découvre la région de Bostandyk que l'on appelle la zone subtropicale du Tian Shan pour la chaleur constante qui règne toute l'année, les montagnes la protégeant des vents froids du nord; l'humidité y est propice aux vergers, à la vigne et aux noyers. Le chef-lieu de cette région, Tchimgan, est la villégiature la plus réputée d'Ouzbékistan, un important centre des sports d'hiver de montagne. Pas loin de là, un lac artificiel de Tcharvak offre des paysages majestueux et une aire de repos pour les citadins fuyant la chaleur estivale de la capitale.
Faire
[modifier]Acheter
[modifier]Tout d'abord, il convient de se rappeler que pour faire des emplettes, il est indispensable de se procurer des soums, Tashkent étant moins touristique que Samarcande ou Khiva. Ensuite pour trouver un souvenir à rapporter, il vous suffira de flâner dans, et autour, des bozor, par exemple dans les boutiques d'artisans du bois qui se trouvent le long de la rue Saquichmon, en face de la grande halle de Chorsu.
Manger
[modifier]Boire un verre / Sortir
[modifier]Se loger
[modifier]Apprendre
[modifier]- Institut français d'Ouzbékistan
- École française de Tachkent
Gérer le quotidien
[modifier]Change
[modifier]S'il convient de payer en soums, les bureaux de change ne sont pas forcément aisés à trouver. Il existe un dans le hall de l'hôtel Uzbekistan.
Photographies
[modifier]La plupart des bâtiments gouvernementaux ne doivent pas être photographiés et l'utilisation des drones est strictement interdite dans tout le pays.
Représentations diplomatiques
[modifier]Aux environs
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