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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Belgique.

Comprendre[modifier]

La Belgique est État partie de la Convention sur le patrimoine culturel immatériel qu'elle a signée le 24 mars 2006.

Le pays compte treize pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO. À noter que le carnaval d'Alost inscrit en 2010 a été retiré de la liste en 2019.

Deux pratiques supplémentaires sont reprises dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture ».

Aucune pratique n'est reprise sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes[modifier]

Liste représentative[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
1 Carnaval de Binche 2008 pratiques sociales, rituels et événements festifs La ville de Binche est située au sud de Bruxelles, dans la province du Hainaut. Chaque année, pendant les trois jours qui précèdent le carême, elle accueille un carnaval qui mobilise le centre historique de la cité et attire des foules de visiteurs étrangers. Remontant au Moyen Âge, le célèbre carnaval de Binche est l'une des plus anciennes manifestations de ce type encore vivantes en Europe. Depuis le début du mois de janvier, une atmosphère de joyeuse effervescence règne dans la ville où des milliers de Binchois s’affairent à la confection de somptueux costumes et se joignent aux répétitions de batterie ou aux bals costumés. Le Dimanche gras, qui marque officiellement le début du carnaval, des hordes de noceurs masqués envahissent rues et cafés de la ville. Les Mam’selles, hommes vêtus d’extravagants accoutrements féminins, sont la principale attraction de cette journée. Le carnaval atteint son apogée le jour de Mardi gras avec l’apparition des légendaires Gilles. Après le cérémonial complexe de l'habillage, plusieurs centaines de Gilles arborant leurs costumes rouges, jaunes et noirs et leurs chapeaux à plumes d'autruche, des sabots de bois, des clochettes et des masques de cire à petites lunettes, paradent dans la ville au son du tambour. Des pierrots, arlequins et paysans suivent les défilés, se mêlant aux fêtards costumés et aux fanfares locales de cuivres et de clarinettes. Entraînés par les airs traditionnels joués à la viole et au tambour, des danseurs exécutent divers pas, dont l'éternel favori : le pas de Gille. Le point d'orgue des festivités de la journée est la danse des Gilles sur la Grand Place, sous les feux d’artifices. Le carnaval de Binche est une véritable fête populaire, réputée pour sa spontanéité et l'engagement financier substantiel de ses participants. Les habitants de la ville en tirent une grande fierté et s'efforcent de préserver l'artisanat et les savoir-faire associés aux costumes, accessoires, danses et musiques traditionnels du carnaval.


Géants et dragons processionnels
2 Ducasse de Mons
3 Meyboom de Bruxelles
4 Ommegang de Termonde
5 Ommegang de Malines
Note

la Belgique partage cette pratique avec la France et les localités de Douai, Cassel, Tarascon et Pézenas.

2008 pratiques sociales, rituels et événements festifs Les processions traditionnelles d'immenses effigies de géants, animaux ou dragons recouvrent un ensemble original de manifestations festives et de représentations rituelles. Apparues à la fin du XIVe siècle dans les processions religieuses de nombreuses villes européennes, ces effigies ont conservé un sens identitaire pour certaines villes de Belgique (Bruxelles, Termonde ((nl) Dendermonde), Malines ((nl) Mechelen) et Mons) et de France (Cassel, Douai, Pézenas et Tarascon) où elles restent des traditions vivantes. Ces géants et dragons sont de grands mannequins pouvant mesurer jusqu’à neuf mètres de haut et peser jusqu’à 350 kg. Ils représentent des héros mythiques ou des animaux, des métiers ou des figures locales contemporaines, des personnages historiques, bibliques ou légendaires. Le combat de saint George contre le dragon est mis en scène à Mons, le cheval Bayard issu du cycle de Charlemagne défile à Termonde, tandis que Reuze Papa et Reuze Maman, personnages populaires et familiaux, paradent à Cassel. Les processions, qui associent souvent des cortèges laïcs à des cérémonies religieuses, diffèrent d'une ville à l’autre mais obéissent chacune à un rituel précis où le géant a trait à l'histoire, à l’origine légendaire ou à la vie de la cité. Géants et dragons animent ainsi au moins une fois par an des fêtes populaires dont ils sont les acteurs principaux, chaque effigie ayant sa fête à une date fixe. Ils mettent en scène des histoires et dansent dans les rues, accompagnés de fanfares et de groupes de personnes costumées. La foule suit le cortège et nombreux sont ceux qui participent aux préparatifs à différentes étapes de la fête. La création d'un géant, de même que son entretien permanent, nécessite des heures de travail et la maîtrise de plusieurs techniques en raison de la variété des matériaux utilisés. Si ces manifestations ne sont pas menacées de disparition dans l'immédiat, elles subissent toutefois un certain nombre de pressions telles que la transformation des centres urbains et l'afflux touristique, au détriment de la dimension populaire et spontanée de la fête.


6 Procession du Saint-Sang à Bruges 2009 pratiques sociales, rituels et événements festifs Chaque année au printemps, entre 30 000 et 45 000 spectateurs se rassemblent au cœur de la ville de Bruges pour assister à la « Procession du Saint-Sang » le jour de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Cette parade haute en couleurs, est un rite qui remonte au XIIIe siècle ; un citoyen de Bruges avait déclaré, à cette époque, avoir rapporté de la deuxième croisade la relique du Sang sacré de Jésus-Christ. Conduits par les trente notables de la ville membres de la « Noble Confrérie du Saint-Sang » et accompagnés par des fanfares, plus de 1 700 citoyens à pied, à cheval ou dans des chars font revivre des scènes de l’Ancien Testament, de la vie de Jésus et de l’histoire de Bruges. Les divers groupes de citoyens vont ensuite vénérer la relique, puis la procession s'achève par un office de prières, prononcé en plusieurs langues, pour permettre aux spectateurs venus du monde entier de suivre la cérémonie. Pendant des siècles, cette cérémonie a joué un rôle important dans l'expression de l’identité des habitants de Bruges et a été l'occasion de rencontres avec des populations venues de l’extérieur de la ville. Les participants, de tous âges, familles et communautés, forment un échantillon représentatif de la population. Certains habitants participent à l’événement depuis quarante ou cinquante ans, et ceux qui ont quitté la ville y reviennent souvent pour vivre le « plus beau jour de Bruges ». La Procession est un exemple vivant de la façon dont une cérémonie collective peut cimenter l'unité d’une ville au travers de l'interprétation rituelle de son histoire et de ses croyances.


7 Houtem Jaarmarkt 2010 pratiques sociales, rituels et événements festifs Le Houtem Jaarmarkt est une foire commerciale annuelle qui a lieu dans le village de Hautem-Saint-Liévin ((nl) Sint-Lievens-Houtem), au sud-est de la province de Flandre Orientale. Chaque année, les 11 et 12 novembre, le village devient le lieu du dernier grand marché de plein air du pays où se pratique le commerce du bétail et des chevaux pur sang. Des centaines de négociants exposent fièrement leurs animaux devant les juges, leurs collègues négociants, les agriculteurs et des milliers de visiteurs enthousiastes. Des gens viennent de tout le pays pour rencontrer les 500 exposants et autres négociants : expérimenter, voir, toucher et acheter des machines agricoles ou des animaux et assister à des transactions qui font encore appel à des techniques de négociation ancestrales, comme le battement de mains. Avec plus de 600 chevaux et 1 200 vaches à vendre, la foire représente une date cruciale sur le calendrier et pour l’identité des professionnels du commerce de bétail. Chaque année, une région étrangère différente est invitée à présenter ses attractions, ses produits régionaux et son artisanat à la foire, ce qui permet aux éleveurs de bétail, aux agriculteurs et aux artisans de différentes nations de se rencontrer et d’échanger leurs impressions. La foire et le marché ont un énorme impact sur la communauté locale, les maisons privées étant converties en lieux publics où l’on vient avec plaisir écouter de la musique, boire et manger. Pendant ces deux jours, tout le village se transforme en un lieu ouvert et accueillant.


8 Krakelingen et Tonnekensbrand 2010 pratiques sociales, rituels et événements festifs La ville de Grammont ((nl) Geraardsbergen) organise sa foire annuelle le premier lundi de mars et célèbre la fin de l'hiver le dimanche huit jours plus tôt, avec le festival des Krakelingen et du Tonnekensbrand. Dans les jours qui précèdent, les commerçants décorent leurs vitrines, les boulangers font des petits pains spéciaux en forme d’anneau qu’on appelle les krakelingen, et les maîtres d'école racontent la légende expliquant les origines du rituel. Le jour de la fête, un cortège d'un millier de personnes part de l'église de Hunnegem avec, à sa tête, le doyen de l'église et les conseillers municipaux en costume d'époque. Apportant le pain, le vin, les poissons et le feu, les participants se dirigent vers le haut de la colline Oudenberg jusqu'à la chapelle Sainte-Marie. À l'intérieur, le doyen bénit les krakelingen et récite une prière. Puis les autorités religieuses et laïques boivent une gorgée de vin dans un gobelet d’argent du XVIe siècle contenant un petit poisson vivant, une coutume qui est récemment devenue controversée. Ensuite elles lancent 10 000 krakelingen dans la foule, dont l'un renferme un billet gagnant. Le trophée est un bijou en or spécialement créé pour l’occasion. À la tombée de la nuit, les gens se rassemblent à nouveau en haut de la colline où ils allument un tonneau en bois, le Tonnekensbrand, pour célébrer l'arrivée du printemps. Les spectateurs redescendent la colline, une torche brûlante à la main, pour amener la lumière au cœur de la ville. Le rituel festif donne à ses participants un sens aigu de la continuité et une conscience du passé, en évoquant des événements et des légendes historiques qui se transmettent de génération en génération.


9 Répertoire du rituel des classes d’âge de Louvain 2011 pratiques sociales, rituels et événements festifs Le répertoire du rituel des classes d’âge de Louvain est un rite de passage de la vie de l'homme centré sur les dix années qui précèdent son cinquantième anniversaire. Pour les hommes qui vivent à Louvain ou dans les environs, un voyage d’activités socioculturelles et philanthropiques commence à quarante ans avec la formation d’une classe d’âge et atteint son point culminant à cinquante ans, le jour de la Saint-Abraham, avec une célébration sur la place centrale de la ville, autour de la statue du prophète Abraham. Chaque classe d’âge, qui choisit sa médaille, son drapeau et son uniforme, est prise en charge par un « parrain » appartenant à une classe d’âge formée dix ans plus tôt. Les membres font la fête et embrassent la vie pendant dix ans et au-delà. Une classe d’âge ne disparaît que quand son dernier membre meurt. Les classes d’âge se caractérisent par des valeurs intergénérationnelles d’ouverture, d’amitié, de solidarité et de dévouement pour leur classe d’âge et pour la ville. Les différences d’origine, de rang ou de statut social n’ont pas d’importance, pas plus que les convictions politiques, philosophiques ou religieuses. Les seules conditions pour participer sont d’être un homme et d’être né la même année. Les femmes participent de plus en plus comme marraines et supporters. Le rituel stimule l’identité et le sentiment de continuité tant pour la ville que pour les membres ; il est devenu une part importante de la culture urbaine de Louvain. Il existe à ce jour cinquante-quatre classes d’âge.
Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse
Acoz
Biesmerée
Florennes
Fosses-la-Ville
Gerpinnes
Ham-sur-Heure
10 Jumet
Laneffe
Morialmé
Silenrieux
Tarcienne
Thuin
Thy-le-Château
Villers-Deux-Églises
Walcourt
2012 * pratiques sociales, rituels et événements festifs
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
Les quinze marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse sont un des éléments majeurs de l'identité culturelle de la région éponyme située entre les rivières de Sambre et Meuse en Wallonie. Elles commémorent la dédicace des églises de nombreux villages et petites villes qui honorent le Saint à qui sont dédiés les édifices religieux. Les villages et villes tout entiers y participent. Les processions escortées sont formées de plusieurs compagnies organisées sur un modèle militaire, chacune groupant des dizaines, voire des centaines de marcheurs. Revêtus d'uniformes militaires, les participants se rassemblent au sein d’une ou plusieurs compagnies qui escortent la procession religieuse. Une compagnie est gérée par un comité et/ou un corps d'office qui organise le déroulement de la marche et en assure le bon ordre. Les jeunes marchent aux côtés de leurs parents dans la Jeune Garde ou au sein d'autres compagnies. La transmission des traditions se fait oralement, souvent dans le cercle familial, mais aussi dans les rencontres, réunions, bals ou banquets nécessaires à l’organisation de la marche. Des dynasties de fifres et tambours ont vu le jour, qui transmettent leurs savoirs, leurs airs et leurs musiques aux nouveaux musiciens. De même, des fabricants de tambours et de fifres, des dizaines d'artisans couturiers transmettent leurs savoir-faire afin de reconstituer et créer instruments, costumes, drapeaux et accessoires. Les marches jouent un rôle clé comme facteur d’intégration, de rapprochement entre hommes et femmes d'horizons divers et de promotion d’une cohésion sociale.


11 Pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke 2013 * connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
Douze familles d’Oostduinkerke participent à la pêche aux crevettes, chacune ayant sa spécialité, comme le tissage des filets ou la connaissance des chevaux de trait brabançons. Deux fois par semaine à Oostduinkerke, sauf en hiver, les chevaux brabançons s’enfoncent dans l’eau jusqu’au poitrail et avancent parallèlement à la côte, en tirant des filets en forme d’entonnoir que deux planches en bois maintiennent ouverts. Une chaîne racle le sable pour créer des vibrations qui font que les crevettes bondissent et entrent dans le filet. Les pêcheurs versent leur prise dans les paniers fixés sur les flancs du cheval. Les crevettes sont plus tard cuites et dégustées. Une bonne connaissance de la mer, une bande de sable adaptée et un degré élevé de confiance et de respect envers le cheval sont indispensables aux pêcheurs. Cette tradition procure à la communauté un fort sentiment d’identité collective et joue un rôle central dans les événements sociaux et culturels, notamment la « Fête de la crevette », qui dure deux jours et que la communauté locale prépare pendant des mois, en construisant des chars, en organisant des spectacles de rue et en fabriquant des costumes. Un concours fait participer des centaines d'enfants, qui sont initiés à la pêche aux crevettes, et le cortège de la crevette attire plus de 10 000 visiteurs. Les pêcheurs de crevettes fonctionnent sur les principes du partage des valeurs culturelles et de l'interdépendance : les plus expérimentés enseignent les techniques aux débutants et partagent avec eux leurs connaissances sur les filets, les marées et les courants.


Culture de la bière en Belgique 2016 * pratiques sociales, rituels et événements festifs
* connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
La fabrication et l'appréciation de la bière font partie du patrimoine vivant de plusieurs communautés réparties dans l’ensemble de la Belgique. Cette culture joue un rôle dans leur vie quotidienne et lors des événements festifs. Près de 1 500 types de bières sont produits dans le pays à l’aide de différentes méthodes de fermentation. Depuis les années 1980, la bière artisanale est devenue particulièrement populaire. Plusieurs régions sont connues pour leurs variétés spécifiques et certaines communautés trappistes, qui reversent leurs bénéfices à des associations caritatives, fabriquent également de la bière. En outre, la bière est utilisée en cuisine, et notamment pour la fabrication de produits tels que les fromages lavés à la bière et, comme dans le cas du vin, peut être associée à certains aliments pour donner de nouvelles saveurs. Plusieurs organisations de brasseurs travaillent avec les communautés à une large échelle pour promouvoir une consommation responsable de la bière. Par ailleurs, la culture de la bière se conçoit désormais comme une pratique durable, les emballages recyclables étant encouragés et les nouvelles technologies permettant de réduire la consommation d'eau au cours de la fabrication. En plus d'être transmis à la maison et au sein de cercles sociaux, les connaissances et les savoir-faire sont transmis par des maîtres-brasseurs qui dirigent des cours dans des brasseries, des cours spécialisés destinés aux étudiants qui se forment à ce métier et aux métiers de l'hôtellerie en général, des programmes publics de formation pour les entrepreneurs et des petites brasseries d’essai pour les brasseurs-amateurs.


Fauconnerie, un patrimoine humain vivant
Note

La Belgique partage cette pratique avec l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Autriche, les Émirats arabes unis, l'Espagne, la France, la Hongrie, l'Italie, le Kazakhstan, le Maroc, la Mongolie, le Pakistan, le Portugal, le Qatar, la Syrie, la Corée du Sud et la Tchéquie.

2016 pratiques sociales, rituels et événements festifs La fauconnerie est l'activité traditionnelle qui consiste à conserver et dresser des faucons et autres rapaces pour attraper du gibier dans son environnement naturel. Utilisée à l'origine comme moyen de se procurer de la nourriture, la fauconnerie s'identifie aujourd’hui à l'esprit de camaraderie et de partage plus qu’à la subsistance. On la trouve principalement le long des itinéraires et corridors de migration et elle est pratiquée par des amateurs et des professionnels de tous âges, hommes ou femmes. Les fauconniers développent une relation forte et un lien spirituel avec leurs oiseaux ; une forte implication est nécessaire pour élever, former, dresser et faire voler les faucons. La fauconnerie se transmet en tant que tradition culturelle par des moyens aussi variés que le mentorat, l’apprentissage au sein de la famille ou la formation plus formelle dans des clubs. Dans les pays chauds, les fauconniers emmènent leurs enfants dans le désert et leur apprennent à maîtriser l'oiseau et à établir une relation de confiance avec lui. Si les fauconniers sont d’origines très diverses, ils partagent des valeurs, des traditions et des pratiques communes notamment les méthodes d’entraînement des oiseaux et la façon de s’en occuper, l’équipement utilisé et le lien affectif entre le fauconnier et l’oiseau. La fauconnerie est le socle d’un patrimoine culturel plus large, qui inclut des costumes traditionnels, une alimentation, des chants, de la musique, de la poésie et des danses, autant de coutumes entretenues par les communautés et clubs qui la pratiquent.


12 L'Ommegang de Bruxelles, cortège historique et fête populaire annuels 2019 Pratiques sociales, rituels et événements festifs L’Ommegang de Bruxelles, cortège historique et fête populaire annuels, se déroule chaque année en juillet dans le centre historique de Bruxelles au cours de deux soirées. La célébration débute par un concours de tir à l’arbalète et une cérémonie dans l’église du Sablon. Dans les rues environnantes, plusieurs groupes forment un grand cortège. Le cortège suit un tracé de 1,5 kilomètre à travers la ville vers la Grand-Place, où les groupes rejoignent le Magistrat de Bruxelles et les détenteurs de différentes formes du patrimoine vivant. Ensemble, ils y défilent et certains groupes donnent des représentations dans une synthèse organique qui a évolué depuis 1930. Procession religieuse à l’origine en 1348, la tradition a connu un déclin au XVIIIe siècle et l’Ommegang moderne fut réinventé en 1928-1930, sur la base de descriptions du cortège auquel Charles Quint avait assisté en 1549. Aujourd’hui, la tradition s’est transformée en une fête mettant à l’honneur le patrimoine local. Parmi les participants, il y a différents groupes de bénévoles qui se réunissent et préparent leurs rôles ensemble, en encourageant les membres plus jeunes à les rejoindre. Ces groupes sont devenus des associations amicales qui, pendant l’Ommegang – chaque année au début du mois de juillet, se rencontrent et fraternisent avec d’autres groupes. Les enfants assistent à cet événement aux côtés de leurs parents, et de nombreuses personnes y participent depuis 40 ou 50 ans. La viabilité de l’élément est constamment surveillée, et l’association qui gère l’Ommegang s’occupe en continu de la préparation de l’événement suivant et de sa promotion.


L'art musical des sonneurs de trompe, une technique instrumentale liée au chant, à la maîtrise du souffle, au vibrato, à la résonance des lieux et à la convivialité
Note

La Belgique partage cette pratique avec la France, l'Italie et le Luxembourg.

2020 pratiques sociales, rituels et événements festifs L’art musical des sonneurs de trompe, une technique instrumentale liée au chant, à la maîtrise du souffle, au vibrato, à la résonance des lieux et à la convivialité rassemble les techniques et compétences qu’un sonneur mobilise pour jouer de la trompe. La justesse et la qualité des notes produites sont influencées par le souffle du musicien et la technique instrumentale est fondée sur la maîtrise corporelle du sonneur. Le timbre de l’instrument est clair et perçant, surtout dans les aigus et la gamme sonore de l’instrument est fondée sur la résonance naturelle aux riches harmoniques. De douze notes, sa tessiture autorise une composition avec une mélodie de chant, accompagnée d’une seconde voix et harmonisée avec une partition de basse. Partie intégrante de l’art de la trompe, le chant permet au musicien de développer la cohésion et la convivialité. La sonnerie de trompe est un art performatif, ouvert à la créativité musicale et pratiqué lors des moments festifs. Rassemblés par leur fascination commune pour cette musique instrumentale, les sonneurs proviennent de tous les milieux socio-culturels. Cette très grande mixité sociale est l’un des marqueurs de la pratique actuelle de la trompe. L’éducation à la pratique est traditionnellement orale et imitative. Toutefois, les sonneurs apprennent rarement seuls : la pratique musicale s’acquiert souvent dans le cadre des « écoles de trompe ». La musique de trompe maintient un vaste répertoire musical vivant et dynamique qui n’a jamais cessé de s’enrichir depuis le dix-septième siècle. Le sentiment d’appartenance et de continuité procède de l’interprétation d’un répertoire commun, en partie hérité de l’histoire et qui favorise le dialogue interculturel et international.


13 Les joutes sur échasses de Namur 2021 Pratiques sociales, rituels et événements festifs La joute sur échasses de Namur est une tradition belge qui date du début du XVe siècle. Pendant une joute, les participants tentent de faire tomber les membres de l’équipe adverse. Les échassiers forment deux équipes, les Mélans, aux échasses jaunes et noires, représentant la vieille ville, et les Avresses, aux échasses rouges et blanches, représentant la nouvelle ville et les villages voisins. De nos jours cependant, les participants rejoignent une équipe selon leurs affinités plutôt que selon leur lieu de résidence. Chaque joute sur échasses démarre par une procession composée des deux équipes, précédées de leurs drapeaux, de tambours et de joueurs de fifre. Les tambours mènent le procession, posent le rythme de la marche et dynamisent la joute. Les joutes sur échasses ont lieu pendant les festivals dans les rues et places de Namur. L’entrée y est gratuite, et les spectateurs se rassemblent autour des zones de joute pour encourager leur équipe et leurs jouteurs favoris. Les jouteurs peuvent être âgés de 7 à 70 ans, et bien que les équipes aient autrefois été entièrement masculines, l’association des jouteurs (appelée Les Échasseurs Namurois) a décidé en 2018 d’ouvrir l’entraînement aux femmes et aux filles. La joute sur échasses est un symbole fort de l’identité de Namur, et est considérée comme facteur de cohésion et d’intégration pour les habitants de la ville.


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde[modifier]

Pratique Année Domaine Description Illustration
Sauvegarde des jeux traditionnels en Flandre 2011 pratiques sociales, rituels et événements festifs La ludodiversité se réfère à la grande diversité des jeux, des sports, des exercices physiques, des danses et des acrobaties. L’organisation non gouvernementale Sportimonium, en collaboration avec des communautés locales et des associations, a mis en œuvre des mesures visant à sauvegarder le patrimoine des jeux et des sports en Flandre, dont vingt-trois types de jeux traditionnels, parmi lesquels des formes de jeux de tir, de boules, de lancer et de balle. Les mesures de sauvegarde développées par Sportimonium comprennent le soutien à des organisations spécialisées ou faitières, des publications, des festivals, des manifestations, des échanges d’expertise, des actions de promotion, des services de prêt de matériel de jeux traditionnels, ainsi qu’un parc de jeux traditionnels. La documentation et la recherche systématiques constituent la base du programme : des informations sur les jeux et sports traditionnels ont été recueillies dans le monde entier et peuvent être consultées dans un centre de documentation de Sportimonium. La promotion de la sensibilisation des acteurs sur la signification culturelle de leur patrimoine immatériel constitue un autre aspect essentiel de la stratégie de sauvegarde. La mobilisation de nouveaux membres, surtout parmi les jeunes et les femmes, fait l'objet d’une attention particulière. Le modèle de Sportimonium peut être appliqué dans d’autres contextes. Ce programme présente l’avantage d’être modulaire et constitué de différentes phases qui peuvent être mises en œuvre selon les conditions locales, régionales, nationales et internationales.


Sauvegarde de la culture du carillon 2014 * art du spectacle
* pratiques sociales, rituels et événements festifs
L'art de faire de la musique avec des cloches (carillon) est traditionnellement pratiqué par les carillonneurs les jours de marché et les jours de fêtes. Le programme de sauvegarde de la culture du carillon couvre 76 villes et villages de Belgique. Les principaux objectifs consistent à préserver les composants de la culture historique du carillon (pratiques, répertoire, instruments, musique, histoire orale et écrite) et à assurer la continuité et le développement durable du carillon comme patrimoine vivant renforçant l’identité culturelle et la cohésion sociale. Les efforts de sauvegarde ont également ciblé la préservation et la restauration des carillons historiques, ayant permis de faire de nouveau tinter les carillons devenus silencieux. La transmission est assurée par un certain nombre d’initiatives éducatives, parmi lesquelles l'école de Malines est la plus importante. Des efforts ont également été déployés pour revitaliser la pratique du carillon, en encourageant de nouveaux arrangements, compositions et genres musicaux. Le programme associe respect de la tradition et volonté d’innovation, en recherchant constamment de nouvelles manières de sauvegarder la culture du carillon dans la société contemporaine. Il favorise également les meilleures pratiques et le respect des carillonneurs locaux, en misant sur la coopération entre acteurs.


Liste de sauvegarde d'urgence[modifier]

La Belgique ne compte aucune pratique nécessitant une sauvegarde d'urgence.


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