Transnistrie | |
Drapeau | |
Information | |
Capitale | Tiraspol |
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Superficie | 4 163 km² |
Population | 469 000 hab. () |
Densité | 112,66 hab./km2 |
Forme de l'État | république, régime présidentiel |
Langue(s) officielle(s) | roumain, russe, ukrainien |
Monnaie | rouble de Transnistrie |
Religion(s) | non confessionnel, Église orthodoxe russe |
Électricité | 220 V / 50 Hz / Europlug, Schuko |
Préfixe téléphonique | +373 |
Suffixe Internet | |
Sens de circulation | Conduite à droite |
Plaques d'immatriculation | |
Fuseau | UTC+02:00, UTC+03:00, heure d'Europe de l'Est, Europe/Chisinau |
Localisation | |
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http://vspmr.org/, http://gov-pmr.org/, http://supcourtpmr.org/ Site officiel | |
Transnistrie (localement appelé par son nom russe, Pridnestrovie) est un état de facto en Europe orientale qui a déclaré son indépendance de la Moldavie. Elle n'est reconnue que par les autres États séparatistes de l'ex-Union soviétique - l'Abkhazie, le Haut-Karabagh et l'Ossétie du Sud. Il correspond à peu près au territoire entre le Dniestr et l'Ukraine.
Comprendre
La République moldave du Dniestr fait sécession de la Moldavie en 1991 lorsque cette dernière prend son indépendance vis-à-vis de l'URSS.
La Transnistrie est un produit de l'effondrement désordonné de l'Union soviétique, lorsqu'une partie de la République de Moldavie nouvellement formée qui souhaitait rester dans la famille russe s'est rebellée contre la domination de la langue roumaine par Kishinev et a décidé de suivre son propre chemin.
Bien que le pays ne soit officiellement reconnu par aucune autre nation souveraine, le gouvernement contrôle effectivement le territoire qu'il prétend gouverner, bien que leur marge de manœuvre réelle soit peut-être un peu limitée par la volonté de la Russie, leur plus grand bienfaiteur et allié politique. Il maintient son autonomie fonctionnelle avec le soutien militaire et autre de la Russie.
Bien que la Transnistrie ne soit pas une destination touristique classique en soi, elle offre un certain charme stalinien et est l’un des rares «pays qui n’existent pas» (du moins selon l’ONU) qui ne soit pas dans ou à proximité d’une région de conflit actif, d'une zone de guerre. Vous pourrez donc vous vanter d'avoir un tampon d'entrée dans votre passeport et des billets dans votre portefeuille que le reste du monde prétend ne pas connaître. Et si ce n’est pas seulement pour vous vanter, il y a aussi d’autres attractions.
Géographie
Le territoire de 4 163 km2 contrôlé de facto par le gouvernement de Tiraspol a une superficie équivalente à celle du département français des Pyrénées-Orientales ou de la province belge de Luxembourg, mais s'étire, tel un Chili miniature, entre le fleuve Dniestr et la Frontière entre la Moldavie et l'Ukraine.
Le point culminant de la Transnistrie (273,9 m) se situe sur les hauteurs de la commune de Plopi (« les peupliers » en moldave, en Плоть).
La Transnistrie est divisée en cinq régions administratives et deux villes libres.
Histoire
La république moldave du Dniestr (RMD) s'étend sur les régions historiques ukrainiennes de Podolie et du Yédisan à l'exception des villes de Dubăsari et de Bendey/Tighina, son territoire n'a appartenu ni à l'ancienne Principauté de Moldavie ni à l'ancienne Bessarabie.
En revanche, en 1924, il est inclus dans la République socialiste soviétique autonome moldave que les Soviétiques ont alors créée au sein de la république socialiste soviétique d'Ukraine. La République autonome moldave est formée par les districts alors peuplés majoritairement de roumanophones.
Le , à la suite de l'ultimatum russe du avec délai de 24 heures, l'URSS annexe la Bessarabie qui est alors incluse dans la république autonome de Moldavie, transformée en république socialiste soviétique de Moldavie. Du au , pendant 5 semaines, la RSSM comprend l'ex-RSSA de Moldavie et la Bessarabie (soit 52 710 km2).
Le , la toute nouvelle république socialiste soviétique de Moldavie est diminuée de 40 % de son territoire initial et, entre autres, perd 56 % (4 800 km2) de son territoire transnistrien. À peu de chose près, elle correspond (avec 28 250 km2), à l'actuelle république de Moldavie (qui, depuis 1946, est un peu plus étendue : 33 843 km2). Ainsi la république de Moldavie ne compte aujourd'hui à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues que 62,8 % du territoire que la RSSM possédait à sa fondation en juillet 1940.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en juillet 1941, la Bessarabie est réoccupée par la Roumanie dans le cadre de l'invasion des forces de l'Axe en Union soviétique. La même année, le territoire soviétique compris entre le Dniestr et le Boug forme le « gouvernorat » roumain de Transnistrie, avec Odessa pour capitale. En 1942, ce « gouvernorat » de Transnistrie compte 1,2 million d'habitants (dont 23 % de roumanophones), sur 44 000 km2. Il est divisé en 13 districts. Les roumanophones sont nombreux surtout à l'ouest, dans le bassin du Dniestr.
L'Armée rouge revient en mars 1944 et la Transnistrie est réintégrée à l'Union soviétique qui déporte la moitié des roumanophones, accusés de collusion avec l'occupant fasciste. Dans les années 1960, la rive gauche du Dniestr s'industrialise : centrale hydroélectrique de Dubăsari, arsenal de Colbasna, industries mécaniques et autres de Tiraspol. De nombreux russophones s'y installent.
La RMD fait sécession de la Moldavie en 1991 lorsque cette dernière prend son indépendance vis-à-vis de l'URSS au sein de laquelle la RMD souhaite demeurer.
Alors que l'Union soviétique commence à se démocratiser à la fin des années 1980, il se produit en Moldavie, avec la future RMD et la Gagaouzie, un phénomène similaire à celui observé ultérieurement en Ukraine avec la Crimée et le Donbass, en Géorgie avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, ou en Azerbaïdjan avec le Haut-Karabakh : face aux mouvements centrifuges et indépendantistes des Républiques unionales (Moldavie, Ukraine, Géorgie, Azerbaïdjan), le pouvoir russe encourage et soutient l'autonomie des minorités locales (russe en Ukraine et Moldavie, abkhaze et ossète en Géorgie, arménienne en Azerbaïdjan). Cela a pour effet de dresser les habitants les uns contre les autres, et de poser l'armée soviétique en arbitre.
Les tensions augmentent d'autant et en , lorsque le Parlement de la république de Moldavie adopte l'utilisation du roumain (langue de la majorité autochtone) comme seule langue officielle de la République, les Russo-Ukrainiens, déjà alarmés depuis 1989 par la réintroduction de l'alphabet latin et la volonté moldave de sortir du giron soviétique, expriment leur refus de devoir apprendre la langue locale et leur crainte de perdre leur situation privilégiée pour raison linguistique, comme dans les pays baltes. De plus, une éventuelle réunification entre la Roumanie et la Moldavie paraît inacceptable pour les slavophones (25,4 % de la population en république de Moldavie, mais qui ne seraient plus que 8 % dans une Roumanie-Moldavie unie). Aussi, les slavophones de Transnistrie rassemblés par Igor Smirnov, réclament le maintien de leur région au sein de l'URSS et son rattachement à la république soviétique de Russie, comme l'enclave de Kaliningrad. Le , ils proclament une « république socialiste soviétique moldave du Dniestr » qui n'est pas reconnue par le Soviet Suprême de l'URSS, car elle n'existait pas auparavant, la Moldavie ayant une structure unitaire au sein de l'URSS, avec 41 raions égaux en droits et tous bilingues.
En novembre, des violences éclatent entre les forces armées de la république de Moldavie et les milices russophones de la RMD, ces dernières étant alors appuyées par la XIVe armée russe qui est stationnée en permanence sur le territoire. La nouvelle République moldave du Dniestr choisit Tiraspol comme capitale et demande son rattachement à la Russie.
En novembre 1991, dans le contexte de la dislocation de l'URSS et de l'abandon du communisme, le pays est renommé par les autorités de Tiraspol en « république moldave du Dniestr » (RMD) et abandonne officieusement et partiellement l'idéologie communiste (du moins dans le domaine économique) pour s'orienter vers un passage progressif à l'économie de marché. À l'occasion d'un premier référendum organisé en décembre 1991, la population de la RMD se prononce pour l'indépendance du territoire.
En juin 1992, les combats reprennent. Le , un violent tir d'artillerie sur les gardes-frontières moldaves (et sur un bus civil qui passait par là, tirs filmés par Olga Căpăţînă) près de la forêt de Hârbovăţ/Gerbovetskii au nord-ouest de Bender/Tighina fait 112 morts dans les rangs moldaves et signe la fin effective des hostilités à la suite de cette démonstration de force.
Une force trilatérale de la mission PFK de maintien de la paix de la CEI (russe, moldave et transnistrienne) est déployée le le long du Dniestr et autour de Tighina.
À l'automne 1992, les négociations aboutissent à un accord entre le président de la république de Moldavie Mircea Snegur et le président de la Fédération de Russie, Boris Eltsine : la Russie resterait neutre si la RMD bénéficiait d'un statut de région autonome dans le cadre de la république de Moldavie : c'est la naissance de l'« Unité territoriale autonome de la rive gauche du Dniestr » (UTAN). En échange, la république de Moldavie s'engage à ne plus revendiquer son identité roumaine, à ne pas demander son rattachement à la Roumanie ou, dans ce cas, à accorder le droit à l'autodétermination à l'UTAN.
Population
Les trois langues officielles de la Transnistrie sont le russe, langue d'État parlée par l'ensemble des citoyens, et langue maternelle pour 30,4 % d'entre eux, l'ukrainien parlé par 28,8 % d'entre eux, et le « moldave » (roumain écrit en caractères cyrilliques) qui est la langue maternelle de 31,9 % d'entre eux. Ainsi la population transnistrienne se partage globalement en trois tiers, Russes, Ukrainiens et Moldaves, avec des minorités polonaises dans le Nord, bulgares et arméniennes à Tiraspol.
L'identité nationale de la Transnistrie s'est construite sur la commémoration des luttes antifascistes de la « Grande Guerre Patriotique », sur l'opposition à l'unionisme moldo-roumain dépeint comme « fasciste » et à l'influence européenne dépeinte comme inféodée au grand capital international.
Climat
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Formalités
Entrer en Transnistrie est assez simple en bus, en train ou en voiture à la fois de l'ouest (Moldavie, Chișinău habituellement) et à l'est (Ukraine, Odessa en général). En entrant en Transnistrie, vous devrez remplir une carte d'enregistrement imprimée en russe et en anglais. Lors du contrôle de police au passage de la frontière, cette carte, pas votre passeport, est estampillé - la moitié de la carte est conservée au poste frontière où vous êtes entré, et la seconde partie doit être conservée avec vous jusqu'à ce que vous ne quittiez la Transnistrie.
Lors du franchissement de la frontière entre la Moldavie et la Transnistrie, vous ne serez contrôlé que par des fonctionnaires de Transnistrie. Il y a aussi des soldats russes et ukrainiens de maintien de la paix qui peuvent arrêter et fouiller les véhicules.
En entrant en Transnistrie depuis l'Ukraine, vous n'obtiendrez pas de cachet d'entrée moldave. Si vous quittez Moldavie par un poste frontière contrôlé par les autorités moldaves, vous pouvez avoir des problèmes avec les autorités de l'immigration moldaves, qui peuvent vous accuser d’être entré illégalement en Moldavie. Quitter la Moldavie par la Transnistrie vers l'Ukraine (avec ou sans cachet d'entrée moldave) ne pose aucun problème - Une visite ultérieure de la Moldavie par l'un des postes frontaliers contrôlés par les autorités moldaves ne soulève pas de problèmes avec les gardes-frontières.
Les autorités transnistriennes pourraient essayer d'extorquer des pots-de-vin aux voyageurs aux frontières, en particulier sur la route principale reliant Odessa à Chișinău. Soyez ferme, sans crainte et poli en insistant sur le fait que vous n’avez pas à payer pour entrer ou sortir de leur pays (sauf si vous conduisez votre propre véhicule, ce qui entraîne des frais de 5 $ à l’entrée). Cela peut sembler intimidant - nulle part ailleurs vous ne pouvez être interrogé par le KGB portant des insignes au marteau et à la faucille, mais les pots-de-vin ne sont pas officiellement tolérés et ils vont céder. Ne laissez pas les gardes voir votre argent, cela leur en donnera envie. Si vous vous sentez battu et estimez que payer un pot-de-vin est la meilleure solution, restez-en à un niveau bas: 1 € devraient suffire.
Le meilleur moyen de lutter contre cette corruption est de savoir à l’avance ce qui pourrait se passer et d’être préparé aux jeux auxquels les gardes pourraient participer. Écrivez un court texte indiquant que vous connaissez leurs astuces et leur fonctionnement et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un visa de sortie moldave. Traduisez cela en russe tout en fournissant quelques-uns des numéros de téléphone des plaintes énumérés ci-dessous pour leur montrer que vous êtes sérieux. Assurez-vous également de disposer de plusieurs exemplaires de ce document, car ils confisqueront probablement la première version que vous leur aurez donnée.
- Comité des douanes de l'état, +373 533 94578, courriel : dos@gtk.idknet.com – Les plaintes peuvent être faites en ligne, allez à la version anglaise et cliquer sur "hot line". Vous pouvez également envoyer une plainte à dos@gtk.idknet.com (douanes transnistriennes). Les futurs voyageurs seront reconnaissants pour votre plainte! Il existe également une ligne d’aide en cas de plainte: (+373 533 94578 ou 92568). Essayez de mémoriser le numéro de l’agent avant de vous demander un pot-de-vin. Même le plus sympathique des agents peut être corrompu! Si vous vous plaignez, vous devez également indiquer le moment, le date et nom du poste-frontière. Indiquez également votre numéro de téléphone. Un agent parlant anglais est chargé des plaintes. Vous pouvez le joindre à l'adresse roznerit@hotbox.ru ou +373 778 50986
En avion
La Transnistrie ne possède pas son propre aéroport international passagers (elle a un aéroport militaire et de fret), le meilleur moyen est donc de prendre un avion à destination de Chișinău en Moldavie. Il est également possible de venir depuis l'aéroport d'Odessa en Ukraine en bus.
En bateau
En train
En autocar
Depuis Chișinău : Il faut partir depuis la gare routière de Chișinău, située en ville. Achetez votre ticket au guichet et prenez un bus ou un machroutka qui vous amènera jusqu'à Tiraspol. Le trajet dure environ une heure et demie où vous serez contrôlé par les douaniers transnistriens qui vous remettront votre visa, avec ensuite une étape à Bender en zone séparatiste. Pour retourner à Chișinău, achetez votre ticket depuis la gare de Tiraspol. Un aller coûte entre deux et trois euros.
En voiture
Circuler
Parler
Les langues officielles en Transnistrie sont le russe, le moldave (qui est fondamentalement identique au roumain), et l'ukrainien. Le moldave de Transnistrie est orthographié utilisant l'alphabet cyrillique, bien que certaines personnes utilisent l'orthographe avec l'alphabet latin, ce qui est un sujet de litige. La langue la plus couramment utilisée dans les magasins, les bars et les taxis est le russe, qui est pratiquement compris par tout le monde. Le moldave et l'ukrainien sont aussi largement compris et parlés, mais dans une moindre mesure.
Acheter
La Transnistrie émet sa propre monnaie, le rouble de Transnistrie.
- Banque nationale de Transnistrie – Le site indique le cours du jour dans les principales devises.
Manger
Boire un verre / Sortir
Se loger
Apprendre
Travailler
Communiquer
Sécurité
Numéro d'appel d'urgence : Police : 102 Ambulance : 103 Pompier : 101 |
Santé
Respecter
L'exclusion de la Transnistrie de la hiérarchie régionale de la Moldavie ne peut en aucun cas être considérée comme un appui politique à l'une des parties du conflit relatif à sa souveraineté.
Cette distinction purement pratique est due au fait que les conditions de voyage dans cette région sont très différentes de celles du reste de la Moldavie. |