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Patrimoine mondial en France

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial en France.

Comprendre[modifier]

La France métropolitaine compte 42 biens inscrits au patrimoine mondial, dont 40 culturels, 1 naturel et 1 mixte.

Liste[modifier]

Les sites suivants sont inscrits au patrimoine mondial.

Site Type Critère Description Illustration
1 Mont-Saint-Michel et sa baie Culturel (i), (iii), (vi) Sur un îlot rocheux au milieu de grèves immenses soumises au va-et-vient de puissantes marées, à la limite entre la Normandie et la Bretagne, s'élèvent la « merveille de l'Occident », abbaye bénédictine de style gothique dédiée à l'archange saint Michel, et le village né à l'abri de ses murailles. La construction de l'abbaye, qui s'est poursuivie du XIe au XVe siècle, en s'adaptant à un site naturel très difficile, a été un tour de force technique et artistique.


2 Cathédrale de Chartres Culturel (i), (ii), (iv) Construite en partie à partir de 1145, et reconstruite en vingt-six ans après l'incendie de 1194, la cathédrale de Chartres est le monument par excellence de l'art gothique français. Sa vaste nef du plus pur style ogival, ses porches présentant d'admirables sculptures du milieu du XIIe siècle, sa chatoyante parure de vitraux des XIIe et XIIe siècle en font un chef-d'œuvre exceptionnel et remarquablement bien conservé.


3 Palais et parc de Versailles Culturel (i), (ii), (vi) Lieu de résidence privilégié de la monarchie française de Louis XIV à Louis XVI, le château de Versailles, embelli par plusieurs générations d'architectes, de sculpteurs, d'ornemanistes et de paysagistes, a été pour l'Europe pendant plus d'un siècle le modèle de ce que devait être une résidence royale.


4 Basilique et colline de Vézelay Culturel (i), (vi) Peu après sa fondation au IXe siècle, le monastère bénédictin a acquis les reliques de sainte Marie-Madeleine et devint, depuis lors, un haut lieu de pèlerinage. Saint Bernard y prêcha la deuxième croisade (1146). Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste s'y retrouvèrent au départ de la troisième croisade (1190). La basilique Sainte-Madeleine, église monastique du XIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art roman bourguignon tant par son architecture que par ses chapiteaux et son portail sculptés.


Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère

5 abri de Cap Blanc
6 abris et grottes des Eyzies-de-Tayac-Sireuil
7 abri de la Madeleine
8 abris du Moustier
9 grotte de Lascaux
10 grotte de Rouffignac
11 grotte de Saint-Cirq

Culturel (i), (iii) Le site préhistorique de la vallée de la Vézère comporte 147 gisements remontant jusqu'au paléolithique et 25 grottes ornées. Il présente un intérêt exceptionnel d'un point de vue ethnologique, anthropologique et esthétique avec ses peintures pariétales, en particulier celles de la grotte de Lascaux dont la découverte (en 1940) a marqué une date dans l'histoire de l'art préhistorique. Ses scènes de chasse habilement composées comprennent une centaine de figures animales, étonnantes par la précision de l'observation, la richesse des coloris et la vivacité du rendu.


12 Palais et parc de Fontainebleau Culturel (ii), (vi) Utilisée par les rois de France dès le XIIe siècle, la résidence de chasse de Fontainebleau, au cœur d'une grande forêt de l'Île-de-France, fut transformée, agrandie et embellie au XVIe siècle par François Ier qui voulait en faire une « nouvelle Rome ». Entouré d'un vaste parc, le château, inspiré de modèles italiens, fut un lieu de rencontre entre l'art de la Renaissance et les traditions françaises.


13 Cathédrale d'Amiens Culturel (i), (ii) La cathédrale d'Amiens, au cœur de la Picardie, est l'une des plus grandes églises gothiques « classiques » du XIIIe siècle. Elle frappe par la cohérence du plan, la beauté de l'élévation intérieure à trois niveaux et l'agencement d'un programme sculpté extrêmement savant à la façade principale et au bras sud du transept.


14 Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d'Orange Culturel (iii), (vi) Dans la vallée du Rhône, le théâtre antique d'Orange, avec son mur de façade de 103 m de long, est l'un des mieux conservés des grands théâtres romains. Construit entre 10 et 25, l'arc de triomphe romain d'Orange est l'un des plus beaux et des plus intéressants arcs de triomphe provinciaux d'époque augustéenne qui nous soit parvenu, avec des bas-reliefs qui retracent l'établissement de la Pax Romana.


15 Arles, monuments romains et romans Culturel (ii), (iv) Arles offre un exemple intéressant d'adaptation d'une cité antique à la civilisation de l'Europe médiévale. Elle conserve d'impressionnants monuments romains dont les plus anciens – arènes, théâtre antique, cryptoportiques – remontent au Ier siècle av. J.-C. Elle connut au IVe siècle un second âge d'or dont témoignent les thermes de Constantin et la nécropole des Alyscamps. Aux XIe et XIIe siècle, Arles redevint une des plus belles villes du monde méditerranéen. À l'intérieur des murs, Saint-Trophime avec son cloître est un des monuments majeurs de l'art roman provençal.


16 Abbaye cistercienne de Fontenay Culturel (iv) Fondée en 1119 par saint Bernard, l'abbaye bourguignonne de Fontenay, à l'architecture dépouillée, avec son église, son cloître, son réfectoire, son dortoir, sa boulangerie et sa forge, illustre bien l'idéal d'autarcie des premières communautés de moines cisterciens.


De la grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d'Arc-et-Senans, la production du sel ignigène

17 Grande Saline de Salins-les-Bains
18 Saline royale d’Arc-et-Senans

Culturel (i), (ii), (iv) La Saline Royale d'Arc-et-Senans, à proximité de Besançon, est l'œuvre de Claude Nicolas Ledoux. Sa construction, qui débuta en 1775 sous le règne de Louis XVI, est la première grande réalisation d'architecture industrielle qui reflète l'idéal de progrès du siècle des Lumières. Ce vaste ouvrage semi circulaire fut conçu pour permettre une organisation rationnelle et hiérarchisée du travail. La construction initiale devait être suivie de l'édification d'une cité idéale, qui demeura à l'état de projet.
La Grande Saline de Salins-les-Bains fut en activité pendant 1200 ans, jusqu’en 1962. De 1780 à 1895, son eau salée a été acheminée sur une distance de 21 km par des saumoducs jusqu’à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, construite à proximité d’un massif forestier important pour en assurer le combustible. La Saline de Salins abrite une galerie souterraine du XIIIe siècle avec une pompe hydraulique du XIXe toujours en fonctionnement. La salle des Poêles laisse imaginer la pénibilité du travail des sauniers pour récolter l’Or Blanc.


19 Centre historique d'Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d'Avignon Culturel (i), (ii), (iv) Cette ville du midi de la France fut le siège de la papauté au XIVe siècle. Le palais des Papes, forteresse d'apparence austère somptueusement décorée à l'intérieur par Simone Martini et Matteo Giovanetti, domine la cité, sa ceinture de remparts et les vestiges d'un pont du XIIe siècle sur le Rhône. Au pied de ce remarquable exemple d'architecture gothique, le Petit Palais et la cathédrale romane Notre-Dame-des-Doms achèvent de former un exceptionnel ensemble monumental qui témoigne du rôle éminent joué par Avignon dans l'Europe chrétienne au XIVe siècle.


20 Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy Culturel (i), (iv) Nancy, résidence temporaire d'un roi sans royaume devenu duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, est paradoxalement l'exemple le plus ancien et le plus typique d'une capitale moderne où un monarque éclairé se montre soucieux d'utilité publique. Réalisé de 1752 à 1756 par une équipe brillante sous la direction de l'architecte Héré, le projet, d'une grande cohérence, s'est concrétisé dans une parfaite réussite monumentale qui allie la recherche du prestige et de l'exaltation du souverain au souci de la fonctionnalité.


21 Abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe Culturel (i), (iii) Surnommée la « Sixtine romane », l'abbaye poitevine de Saint-Savin est décorée de très nombreuses et très belles peintures murales des XIe et XIIe siècle qui nous sont parvenues dans un état de fraîcheur remarquable.


22 Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola Naturel (vii), (viii), (x) La réserve, qui fait partie du parc naturel régional de Corse, occupe la presqu'île de la Scandola, impressionnant massif de porphyre aux formes tourmentées. Sa végétation est un remarquable exemple de maquis. On y trouve des goélands, des cormorans et des aigles de mer. Les eaux transparentes, aux îlots et aux grottes inaccessibles, abritent une riche vie marine.


23 Pont du Gard Culturel (i), (iii), (iv) Le pont du Gard a été construit peu avant l'ère chrétienne pour permettre à l'aqueduc de Nîmes, long de près de 50 km, de franchir le Gardon. En imaginant ce pont de 50 m de haut à trois niveaux, dont le plus long mesure 275 m, les ingénieurs hydrauliciens et architectes romains ont créé un chef-d'œuvre technique qui est aussi une œuvre d'art.


24 Ville fortifiée historique de Carcassonne Culturel (ii), (iv) Depuis la période préromaine, des fortifications ont été érigées sur la colline où est aujourd'hui située Carcassonne. Sous sa forme actuelle, c'est un exemple remarquable de cité médiévale fortifiée dotée d'un énorme système défensif entourant le château et les corps de logis qui lui sont associés, les rues et la superbe cathédrale gothique. Carcassonne doit aussi son importance exceptionnelle à la longue campagne de restauration menée par Viollet-le-Duc, l'un des fondateurs de la science moderne de la conservation.


25 Strasbourg – Grande île Culturel (i), (ii), (iv) Entourée par deux bras de l'Ill, la « Grande île » constitue le centre historique de la capitale alsacienne. Dans un périmètre restreint, elle renferme un ensemble monumental d'une remarquable qualité. La cathédrale, les quatre églises anciennes, le palais Rohan, ancienne résidence des princes-évêques, n'y apparaissent pas comme des monuments isolés, mais s'articulent à un quartier ancien très représentatif des fonctions de la ville médiévale et de l'évolution de Strasbourg du XVe au XVIIIe siècle.


26 Paris, rives de la Seine Culturel (i), (ii), (iv) Du Louvre jusqu'à la tour Eiffel, ou de la place de la Concorde au Grand Palais et au Petit Palais, on peut voir l'évolution de Paris et son histoire depuis la Seine. La cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle sont des chefs-d'œuvre d'architecture. Quant aux larges places et avenues construites par Haussmann, elles ont influencé l'urbanisme de la fin du XIXe et du XXe siècle dans le monde entier.


Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Rémi et palais du Tau, Reims

27 Cathédrale Notre-Dame et palais du Tau
28 Ancienne abbaye Saint-Rémi

Culturel (i), (ii), (vi) L'utilisation exceptionnelle des nouvelles techniques architecturales du XIIIe siècle et l'harmonieux mariage de la décoration sculptée avec les éléments architecturaux ont fait de la cathédrale Notre-Dame de Reims un des chefs-d'œuvre de l'art gothique. L'ancienne abbaye, qui a conservé une très belle nef du XIe siècle, abrite les restes de l'archevêque saint Rémi (440-533), qui institua la sainte onction des rois de France. Le palais du Tau, ancien palais archiépiscopal, qui occupait une place importante dans la cérémonie du sacre, a été presque entièrement reconstruit au XVIIe siècle.


29 Cathédrale de Bourges Culturel (i), (iv) Admirable par ses proportions et l'unité de sa conception, la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, construite entre la fin du XIIe et la fin du XIIIe siècle, est l'un des grands chefs-d'œuvre de l'art gothique. Son tympan, ses sculptures et ses vitraux sont particulièrement remarquables. Par-delà sa beauté architecturale, elle témoigne de la puissance du christianisme dans la France médiévale.


30 Canal du Midi Culturel (i), (ii), (iv), (vi) Avec ses 360 km navigables assurant la liaison entre la Méditerranée et l'Atlantique et ses 328 ouvrages (écluses, aqueducs, ponts, tunnels, etc) le réseau du canal du Midi, réalisé entre 1667 et 1694, constitue l'une des réalisations de génie civil les plus extraordinaires de l'ère moderne, qui ouvrit la voie à la révolution industrielle. Le souci de l'esthétique architecturale et des paysages créés qui anima son concepteur, Pierre-Paul Riquet, en fit non seulement une prouesse technique, mais aussi une œuvre d'art.


31 Pyrénées - Mont Perdu Mixte (iii), (iv), (v), (vii), (viii) Ce paysage de montagne exceptionnel, qui rayonne des deux côtés des frontières nationales actuelles de France et d'Espagne, est centré sur le pic du Mont-Perdu, massif calcaire qui culmine à 3 352 m. Le site, d'une superficie totale de 30 639 ha, comprend deux des canyons les plus grands et les plus profonds d'Europe sur le versant sud, du côté espagnol, et trois cirques importants sur le versant nord, plus abrupt, du côté français – formes géologiques terrestres classiques. Ce site est également un paysage pastoral qui reflète un mode de vie agricole autrefois répandu dans les régions montagneuses d'Europe. Il est resté inchangé au XXe siècle en ce seul endroit des Pyrénées, et présente des témoignages inestimables sur la société européenne d'autrefois à travers son paysage de villages, de fermes, de champs, de hauts pâturages et de routes de montagne.


Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France

32 Cathédrale Saint-Front
33 Eglise Saint-Avit
34 Église abbatiale Notre-Dame de la Nativité
35 Ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste
36 Basilique Saint-Seurin
37 Basilique Saint-Michel
38 Cathédrale Saint-André
39 Ancienne abbaye Notre-Dame de la Sauve Majeure
40 Eglise Saint-Pierre
41 Eglise de Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres
42 Eglise Sainte-Quitterie
43 Clocher-porche de l'ancienne église Sainte-Marie
44 Abbaye Saint-Jean
45 Abbaye
46 Cathédrale Saint Caprais
47 Cathédrale Sainte-Marie
48 Église Saint-Blaise
49 Porte Saint Jacques
50 Cathédrale Sainte Marie
51 Eglise Notre-Dame-du-Port
52 Cathédrale Notre-Dame
53 Hôtel-Dieu Saint-Jacques
54 Église prieurale Sainte-Croix-Notre-Dame
55 Église Saint-Jacques d’Asquins
56 Collégiale Saint-Etienne
57 Basilique Notre-Dame
58 Église Notre-Dame-en-Vaux
59 Tour Saint-Jacques
60 Ancienne abbaye de Gellone
61 Pont du Diable
62 Ancienne abbatiale
63 Église Saint-Léonard
64 Église Notre-Dame de Tramesaygues
65 Ancienne cathédrale et cloître, cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède, palais épiscopal, rempart
66 Abbatiale Sainte-Foy
67 Pont sur le Dourdou
68 Pont-Vieux
69 Pont sur le Lot
70 Pont des Pèlerins
71 Ancienne cathédrale Notre-Dame
72 Basilique paléochrétienne, chapelle Saint-Julien
73 Basilique Saint-Sernin
74 Hôtel-Dieu Saint-Jacques
75 Basilique Saint-Just
76 Cathédrale Sainte-Marie
77 Pont d’Artigues
78 Collégiale Saint-Pierre
79 Cathédrale Saint-Etienne
80 Pont Valentré
81 Dolmen de Pech-Laglaire
82 Hôpital Saint-Jacques
83 Basilique Saint-Sauveur et crypte Saint-Amadour
84 Hospice du Plan et chapelle Notre-Dame-de-l’Assomption
85 Église Saint-Laurent
86 Église Saint-Jacques
87 Église Notre-Dame-du-Bourg
88 Abbatiale Saint-Pierre et cloître
89 Église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Jean-Baptiste
90 Église paroissiale Saint-Jacques
91 Église Saint-Eutrope
92 Abbaye royale Saint-Jean-Baptiste
93 Église Saint-Hilaire
94 Église Saint-Pierre
95 Église Saint-Hilaire-le-Grand
96 Ancien hôpital des Pèlerins
97 Chemin du Puy

Culturel (ii), (iv), (vi) Tout au long du Moyen Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d'innombrables pèlerins venant de toute l'Europe. Pour atteindre l'Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les quatre routes qu'ils empruntaient.


98 Site historique de Lyon Culturel (ii), (iv) La longue histoire de Lyon, fondée par les Romains en tant que capitale des Trois Gaules au Ier siècle av. J.-C. et qui n'a cessé de jouer un rôle majeur dans le développement politique, culturel et économique de l'Europe depuis cette époque, est illustrée de manière extrêmement vivante par son tissu urbain et par de nombreux bâtiments historiques de toutes les époques.


99 Provins, ville de foire médiévale Culturel (ii), (iv) La ville médiévale fortifiée de Provins se situe au cœur de l'ancienne région des puissants comtes de Champagne. Elle témoigne des premiers développements des foires commerciales internationales et de l'industrie de la laine. Provins a su préserver sa structure urbaine, conçue spécialement pour accueillir des foires et des activités connexes.


99 Juridiction de Saint-Émilion Culturel (iii), (iv) La viticulture a été introduite dans cette région fertile d'Aquitaine par les Romains et s'est intensifiée au Moyen Âge. Le territoire de Saint-Émilion a bénéficié de sa situation sur la route de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle et plusieurs églises, monastères et hospices y ont été construits à partir du XIe siècle. Le statut particulier de juridiction lui a été accordé au cours de la période du gouvernement anglais au XIIe siècle. Il s'agit d'un paysage exceptionnel, entièrement consacré à la viticulture, dont les villes et villages comptent de nombreux monuments historiques de qualité.


99 Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes Culturel (i), (ii), (iv) Le Val de Loire est un paysage culturel exceptionnel, comprenant des villes et villages historiques, de grands monuments architecturaux - les châteaux - et des terres cultivées, façonnées par des siècles d'interaction entre les populations et leur environnement physique, dont la Loire elle-même.


Beffrois de Belgique et de France

99 Beffroi de l’Hôtel de Ville d’Armentières
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Bailleul
99 Beffroi de Bergues
99 Beffroi de l’église St-Martin de Cambrai
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Comines
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Douai
99 Beffroi de l’église St-Eloi de Dunkerque
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Dunkerque
99 Beffroi de Gravelines
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Lille
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Loos
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville d’Aire-sur-la-Lys
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville d’Arras
99 Beffroi de Béthune
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Boulogne
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville de Calais
99 Beffroi de l’Hôtel de Ville d’Hesdin
99 Beffroi d’Abbeville
99 Beffroi d’Amiens
99 Beffroi de l’ancienne maison communale de Doullens
99 Beffroi de porte de Lucheux
99 Beffroi de Rue
99 Beffroi de Saint-Riquier

Culturel (ii), (iv) Vingt-trois beffrois, situés dans le nord de la France, et le beffroi de Gembloux, en Belgique, ont été inscrits en tant que groupe et comme une extension des 32 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de Beffrois de Flandre et de Wallonie. Construits entre le XIe et le XVIIe siècle, ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, Renaissance et baroque. Ils constituent des symboles hautement significatifs de la conquête des libertés civiques. À une époque où la plupart des villes italiennes, allemandes et anglaises s’attachaient surtout à construire des hôtels de ville, dans une partie de l’Europe nord-occidentale, l’accent était mis sur l’édification de beffrois. Par opposition au donjon (symbole des seigneurs) et au clocher (symbole de l’Église), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins. Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes.


Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés

99 Grand Lagon Sud
99 Zone Côtière Ouest
99 Zone Côtière Nord-Est
99 Grand Lagon Nord
99 Atolls d’Entrecasteaux
99 Atoll d’Ouvéa et Beautemps-Beaupré

Naturel (vii), (ix), (x) Ce bien en série est composé de six zones marines représentant l’ensemble de la diversité des récifs et écosystèmes associés de cet archipel français du Pacifique Sud, un des trois systèmes récifaux les plus vastes du monde. Ces sites sont d’une beauté extraordinaire. On y trouve une diversité exceptionnelle d’espèces de coraux et de poissons, ainsi qu’un continuum d’habitats allant des mangroves aux herbiers et caractérisé par une panoplie de structures récifales parmi les plus diversifiées de la planète. Les lagons et récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie abritent des écosystèmes intacts peuplés d'une biodiversité marine exceptionnelle, composée de populations saines de grands prédateurs et d’un nombre considérable de différents poissons de grande taille. Ils offrent un habitat pour plusieurs espèces marines emblématiques ou en danger, comme les tortues, les baleines ou les dugongs, ces derniers constituant la troisième population mondiale.


99 Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen Culturel (iii), (v) Le site, s'étendant sur 302 319 ha au sud du Massif central français, constitue un paysage de montagnes tressées de profondes vallées qui est représentatif de la relation existant entre les systèmes agropastoraux et leur environnement biophysique, notamment au travers des drailles ou routes de transhumance. Les villages et les grandes fermes en pierre situées sur les terrasses profondes des Causses reflètent l'organisation des grandes abbayes à partir du XIe siècle. Le mont Lozère, faisant partie du site, est l'un des derniers lieux où l'on pratique toujours la transhumance estivale de la manière traditionnelle, en utilisant les drailles.


99 Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret Culturel (ii), (iv) La ville du Havre, au bord de la Manche en Normandie, a été lourdement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. La zone détruite a été reconstruite entre 1945 et 1964 d’après le plan d’une équipe dirigée par Auguste Perret. Le site forme le centre administratif, commercial et culturel du Havre. Parmi les nombreuses villes reconstruites, Le Havre est exceptionnel pour son unité et son intégrité, associant un reflet du schéma antérieur de la ville et de ses structures historiques encore existantes aux idées nouvelles en matière d’urbanisme et de technologie de construction. Il s’agit d’un exemple remarquable de l’architecture et l’urbanisme de l’après-guerre, fondé sur l’unité de méthodologie et le recours à la préfabrication, l’utilisation systématique d’une trame modulaire, et l’exploitation novatrice du potentiel du béton.


99 Bordeaux, Port de la Lune Culturel (ii), (iv) Le centre historique de cette ville portuaire située dans le sud-ouest de la France représente un ensemble urbain et architectural exceptionnel, créé à l’époque des Lumières, dont les valeurs ont perduré jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Paris exclu, c’est la ville française qui compte le plus de bâtiments protégés. Elle voit aussi reconnaître son rôle historique en tant que centre d’échanges d’influences sur plus de 2 000 ans, en particulier depuis le XIIe siècle du fait des liens avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les plans urbains et les ensembles architecturaux à partir du début du XVIIIe siècle font de la ville un exemple exceptionnel des tendances classiques et néoclassiques et lui confèrent une unité et une cohérence urbaine et architecturale remarquables. Son urbanisme représente le succès des philosophes qui voulaient faire des villes un creuset d’humanisme, d’universalité et de culture.


Fortifications de Vauban

99 La citadelle d’Arras
99 La citadelle, l’enceinte urbaine et le fort Griffon de Besançon
99 La citadelle et les forts Paté et Médoc de Blaye
99 L’enceinte urbaine, les forts des Salettes, des Trois-Tête, du Randouillet et Dauphin, la communication Y et le pont d’Asfeld de Briançon
99 La tour Dorée de Camaret-sur-Mer
99 La place forte de Longwy
99 La place forte de Mont-Dauphin
99 L’enceinte et la citadelle de Mont-Louis
99 La place forte de Neuf-Brisach
99 La citadelle el l’enceinte de Saint-Martin-de-Ré
99 Les tours-observatoires de Tatihou et de la Hougue
99 L’enceinte, le fort et la Cova Bastera de Villefranche-de-Conflent

Culturel (i), (ii), (iv) L’œuvre de Vauban comprend 12 groupes de bâtiments fortifiés et de constructions le long des frontières nord, est et ouest de la France. Ils constituent les meilleurs exemples du travail de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), l’architecte militaire de Louis XIV. Cette série comprend des villes neuves créées ex-nihilo, des citadelles, des enceintes urbaines à bastions et des tours bastionnées. Y figurent aussi des forts de montagne, des forts de côte, une batterie de montagne et deux structures de communication en montagne. Ces sites sont inscrits en tant que témoins de l’apogée de la fortification bastionnée classique, typique de l’architecture militaire occidentale. Vauban a joué un rôle majeur dans l’histoire des fortifications en influençant l’architecture militaire en Europe, mais aussi sur les autres continents jusqu'au milieu du XIXe siècle.


99 Pitons, cirques et remparts de l’île de la Réunion Naturel (vii), (x) Ce bien coïncide avec la zone centrale du Parc national de la Réunion. Il couvre une superficie de plus de 100 000 ha, soit 40% de la Réunion, une île composée de deux massifs volcaniques située dans le sud ouest de l'océan Indien. Dominé par deux pics volcaniques, le site présente une grande diversité d'escarpements, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il sert d'habitat naturel à une grande diversité de plantes présentant un degré d'endémisme élevé. On y trouve des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d'écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables.


L’œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne

99 Maisons La Roche et Jeanneret
99 Cité Frugès
99 Villa Savoye et loge du jardiner
99 Immeuble locatif à la Porte Molitor
99 Cité Radieuse
99 La Manufacture de Saint-Dié
99 Chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp
99 Cabanon de Le Corbusier
99 Couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette
99 Maison de la Culture de Firminy

Culturel (i), (ii), (vi) Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.  


99 Cité épiscopale d'Albi Culturel (iv), (v) Située en bordure du Tarn, la vieille ville d'Albi, dans le sud-ouest de la France, reflète l'épanouissement d'un ensemble architectural et urbain médiéval dont témoignent aujourd'hui encore Le Pont-Vieux, le bourg de Saint-Salvi et son église (Xe-XIe siècle). Au XIIIe siècle, la ville devint une puissante cité épiscopale au lendemain de la croisade des Albigeois contre les Cathares. D'un style gothique méridional original à base de briques aux tons rouge et orangé fabriquées localement, la cathédrale fortifiée qui domine la ville (XIIIe siècle) illustre la puissance retrouvée du clergé romain. Elle est complétée par le vaste palais épiscopal de la Berbie qui surplombe la rivière et est cernée par des quartiers d'habitations datant du Moyen Âge. La cité épiscopale d'Albi forme un ensemble de monuments et de quartiers cohérent et homogène qui n'a pas subi de changements majeurs au fil des siècles.


99 Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais Culturel (ii), (iv), (vi) Le Nord-Pas de Calais offre un paysage remarquable façonné par trois siècles (XVIIIe au XXe siècle) d’extraction du charbon. Les 120 000 hectares du site sont constitués de 109 biens individuels qui peuvent être des fosses (la plus vieille date de 1850), des chevalements (supportant les ascenseurs), des terrils (dont certains couvrent 90 hectares et dépassent les 140 mètres de haut), des infrastructures de transport de la houille, des gares ferroviaires, des corons et des villages de mineurs comprenant des écoles, des édifices religieux, des équipements collectifs et de santé, des bureaux de compagnies minières, des logements de cadres et châteaux de dirigeants, des hôtels de ville, etc. Le site témoigne de la recherche du modèle de la cité ouvrière, du milieu du XIXe siècle aux années 1960, et illustre une période significative de l’histoire de l’Europe industrielle. Il informe sur les conditions de vie des mineurs et sur la solidarité ouvrière.


Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes

99 Le Grand Lac de Clairvaux
99 Lac de Chalain, rive occidentale
99 Lac d’Aiguebelette, zone sud
99 Baie de Grésine
99 Baie de Châtillon
99 Hautecombe
99 Littoral de Tresserve
99 Littoral de Chens-sur-Léman
99 Les Marais de Saint-Jorioz
99 Le Crêt de Chatillon
99 Secteur des Mongets

Culturel (iv), (v) Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.


Les Climats du vignoble de Bourgogne

99 Le vignoble de Bourgogne
99 Dijon

Culturel (iii), (v) Les climats sont des parcelles de vignes précisément délimitées sur les pentes de la côte de Nuits et de Beaune, au sud de Dijon. Elles se distinguent les unes des autres par leurs conditions naturelles spécifiques (géologie, exposition, cépage...) qui ont été façonnées par le travail humain et peu à peu identifiées par rapport au vin qu'elles produisent. Ce paysage culturel est composé de deux éléments : le premier couvre des parcelles viticoles, les unités de production associées, des villages et la ville de Beaune. Cette première composante représente la dimension commerciale du système de production. La seconde composante est le centre historique de Dijon qui matérialise l’impulsion politique donnée à la formation du système des climats. Le site est un exemple remarquable de production viti-vinicole développé depuis le haut Moyen Âge.


99 Grotte Chauvet-Pont-d’Arc Culturel (i), (iii) Située dans un plateau calcaire traversé par les méandres de la rivière Ardèche, au sud de la France, la grotte recèle les plus anciennes peintures connues à ce jour (période de l’aurignacien : entre 30 000 et 32 000 av. J.-C.). Cette grotte exceptionnelle qui témoigne de l’art préhistorique a été fermée par un éboulement il y a environ 20 000 ans BP et elle est restée scellée jusqu’à sa redécouverte en 1994, ce qui a permis de la conserver de façon exceptionnelle. Plus de 1 000 peintures, aux motifs anthropomorphes ou animaliers, ont été inventoriées sur ses murs. Leur qualité esthétique exceptionnelle témoigne d’une large gamme de techniques, notamment la maîtrise de l'estompe, la combinaison peinture-gravure, la précision anatomique, la représentation tridimensionnelle et du mouvement. On y trouve notamment des représentations d’espèces dangereuses, difficiles à observer pour les hommes de l’époque (mammouths, ours, lions des cavernes, rhinocéros, bisons, aurochs), plus de 4 000 restes de la faune du paléolithique et diverses empreintes de pas humains.


Coteaux, Maisons et Caves de Champagne

99 Cave Thomas, coteaux et caves coopératives d’Hautvillers
99 Coteaux et caves d’Aÿ
99 Coteaux et caves de Mareuil-sur-Aÿ
99 Colline Saint-Nicaise, caves Pommery, Ruinart, Veuve-Cliquot, Charles Heidsieck, Taittinger, Martel
99 Avenue de Champagne et ses caves, Fort Chabrol

Culturel (iii), (iv), (vi) Il s’agit des lieux où fut développée la méthode d’élaboration des vins effervescents, grâce à la seconde fermentation en bouteille, depuis ses débuts au XVIIe siècle jusqu'à son industrialisation précoce au XIXe siècle. Le bien se compose de trois ensembles distincts : les vignobles historiques d’Hautvillers, Aÿ et Mareuil-sur-Aÿ, la colline Saint-Nicaise à Reims et l’avenue de Champagne et le Fort Chabrol à Epernay. Ces trois ensembles –soit le bassin d’approvisionnement que forment les coteaux historiques, les unités de production (les caves souterraines) et les espaces de commercialisation (les maisons de Champagne)- reflètent la totalité du processus de production de champagne. Le bien illustre clairement comment cette production a évolué d’une activité artisanale très spécialisée à une entreprise agro-industrielle.


99 Taputapuātea Culturel (iii)(iv)(vi) Taputapuātea, sur l’île de Ra’iātea, se trouve au cœur du « Triangle polynésien », une vaste portion de l’océan Pacifique parsemée d’îles, dernière partie du globe à avoir été peuplée. Le bien comprend deux vallées boisées, une partie de lagon et de récif corallien, et une bande de pleine mer. Au cœur de ce bien se trouve le marae Taputapuātea, un centre politique, cérémoniel et funéraire. Il se caractérise par plusieurs marae aux fonctions bien distinctes. Répandus en Polynésie, les marae étaient des espaces de liaison entre le monde des vivants et celui des ancêtres et des dieux. Taputapuātea apporte un témoignage exceptionnel de 1 000 ans de civilisation mā'ohi.


Les grandes villes d’eaux d’Europe
99 Vichy
Culturel (ii)(iii) Le site transnational des grandes villes d’eaux d’Europe comprend 11 villes situées dans sept pays européens : Bad Ems (Allemagne) ; Baden-Baden (Allemagne) ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; ville de Bath (Royaume-Uni) ; Franzensbad (Tchéquie) ; Karlovy Vary (Tchéquie) ; et Marienbad (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que les kurhaus et les kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), les salles de pompage, les halls des sources, les colonnades et les galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que les infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.


99 Phare de Cordouan Culturel (iii)(iv)(vi) Le phare de Cordouan s’élève sur un plateau rocheux peu profond de l’océan Atlantique situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, dans un environnement dangereux et inhospitalier. Construit avec des blocs de calcaire blanc entre la fin du XVIe siècleXVIe siècle et le début du XVIIe siècle, il fut conçu par l’ingénieur Louis de Foix et remanié par l’ingénieur Teulère à la fin du XVIIIe siècle. Chef-d’œuvre de la signalisation maritime, la tour monumentale de Cordouan est décorée de pilastres, de colonnes, de modillons et de gargouilles. Il représente les grandes phases de l’histoire architecturale et technologique des phares et fut construit avec l’ambition de perpétuer la tradition des phares célèbres de l’Antiquité, témoignant de l’art de la construction des phares pendant une période de développement de la navigation, quand les phares avaient un rôle important en tant que marqueurs territoriaux et dispositifs de sécurité. Enfin, son exhaussement à la fin du XVIIIe siècle et les modifications apportées à sa lanterne témoignent des avancées scientifiques et technologiques de l’époque. Ses formes architecturales se sont inspirées des modèles antiques, du maniérisme de la Renaissance et du langage architectural spécifique de l’institut de formation d'ingénieurs français, l’École des ponts et chaussées.


99 Nice, la ville neuve née du tourisme, ou l’invention de la Riviera Culturel (ii)(iv)(vi) Un ensemble urbain original. Dès le XVIIIe siècle, avec l’arrivée de premiers hivernants anglais, Nice est devenue une destination de villégiature, ce qui a progressivement dynamisé et déterminé son extension urbaine. D’abord villégiature aristocratique hivernale, le séjour s’est généralisé aux classes aisées à partir de la fin du XIXe siècle, puis s’est étendu à toutes les catégories sociales avec le tourisme estival dans le courant XXe siècle. Dans le contexte international de l’émergence du phénomène du tourisme, devenu aujourd’hui une activité économique et culturelle caractéristique de la civilisation globalisée, c’est une ville d’un type nouveau, dédiée à l’accueil, à la villégiature et au tourisme, qui s’est développée à côté de la vieille ville méditerranéenne. Nice représente le premier exemple d’établissement humain qui, à partir de la fin du XIXe siècle s’est diffusé sur d’autres côtes sous le nom de « Riviera ». Ce terme, d’abord nom propre désignant le littoral méditerranéen entre Gênes et Nice, est devenu un nom commun pour désigner un certain type de côte exploitée et aménagée à des fins touristiques. Les géographes définissent la riviera comme un type de côte touristique au relief accusé et au climat privilégié, dominée par la résidence riche et densément occupée. En raison du succès touristique international de Nice, ce modèle a été imité ailleurs sans jamais donner lieu toutefois, à l’émergence, sur une durée de deux siècles, d’un ensemble urbain de même importance. Situé au cœur de l’actuelle ville de Nice, le bien proposé est un ensemble urbain constitué de 4 pôles homogènes : le plus ancien est la ville-neuve (ou Vila Nova) du XVIIIe siècle (y compris le front de mer avec les terrasses des Ponchettes et la colline du Château, mais aussi la rive gauche du Paillon (ancienne promenade des Bastions) jusqu’à la Place Garibaldi ; le deuxième pôle est le quartier d’extension de la ville au XIXe siècle, en rive droite du Paillon, scénographié par les plans « régulateurs » de 1854 et 1860. Côté sud, le front de mer de cet ensemble est une partie de la Promenade des Anglais. Il est délimité au nord par voie de chemin de fer, à l’ouest par le boulevard Gambetta, et à l’est par l’avenue Carabacel ; le troisième est le flanc sud de la colline de Cimiez et Carabacel : vaste lotissement de villas et de palaces de la fin du XIXe siècle ; enfin le dernier se situe sur le flanc ouest du Mont-Boron, et présente de nombreuses villas du XIXe et début XXe siècle, le long d’une côte plus rocheuse.


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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