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Patrimoine mondial de l'UNESCO > Patrimoine mondial au Japon

Patrimoine mondial au Japon

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial au Japon.

Comprendre

Liste

Parmi les sites du patrimoine de l'UNESCO se trouvent (grossièrement du sud-ouest au nord-est):

SiteTypeCritèreDescriptionIllustration
1 Sites Gusuku et biens associés du royaume des Ryūkyū Culturel (ii)(iii)(vi) Ce groupe de sites et de monuments représente cinq cents ans d'histoire des Ryukyu (XIIe ‑ XVIIe siècle). Les châteaux en ruine, qui se dressent sur d'imposantes hauteurs, illustrent la structure sociale d'une grande partie de cette période, tandis que les sites sacrés demeurent les témoins muets de la rare survivance d'une ancienne forme de religion jusque dans l'ère contemporaine. Les multiples contacts économiques et culturels des îles Ryukyu au cours de cette période s'expriment dans le caractère unique de la culture qu'elles ont forgée.


2 Île de Yakushima Naturel (vii)(ix) À l'intérieur de l'île de Yaku, Yakushima est situé à l'interface des régions biologiques paléarctique et orientale et possède une flore très riche (1 900 espèces et sous-espèces), qui comprend de très anciens spécimens de sugi (Cryptomeria japonica), ou cèdre japonais. Le site contient également un vestige de l'ancienne forêt tempérée chaude, unique dans la région.


3 Sanctuaire d'Itsukushima Culturel (i)(ii)(iv)(vi) Lieu saint du shintoïsme depuis les temps les plus reculés, l'île d'Itsukushima, dans la mer intérieure de Seto, aurait accueilli ses premiers sanctuaires au VIe siècle. Le sanctuaire actuel date du XIIe siècle et ses bâtiments harmonieusement disposés témoignent d'une grande qualité artistique et technique. Composition jouant, entre mer et montagne, sur les contrastes de couleurs et de masses, le sanctuaire d'Itsukushima illustre parfaitement le concept japonais de la beauté d'un panorama unissant paysage naturel et création humaine.


4 Mine d'argent de Iwami Ginzan et son paysage culturel Culturel (ii)(iii)(v) Le site est un ensemble de montagnes riches en minerai d’argent qui s’élève à 600 m d’altitude dans le sud-ouest de l’île de Honshu et qui est entrecoupé de profondes vallées fluviales. On y trouve les vestiges archéologiques de vastes mines, de sites de fonte et de raffinage, ainsi que des peuplements miniers en usage du XVIe au XXe siècle. Des routes permettaient d’acheminer le minerai d’argent jusqu’à la côte et aux ports d’où il partait pour la Corée et la Chine. Les mines contribuèrent de façon substantielle au développement économique global du Japon et de l’Asie du Sud-Est aux XVIe et XVIIe siècles. Elles donnèrent une impulsion à la production en masse d’argent et d’or au Japon. La région minière est aujourd’hui très boisée. On y trouve des forteresses, des sanctuaires, des tronçons des routes de transport de Kaidô vers la côte, ainsi que trois villes portuaires Tomogaura, Okidomari et Yunotsu d’où partait le minerai.


5 Dôme de Genbaku Culturel (vi) Le Mémorial de la Paix d'Hiroshima, ou Dôme de Genbaku, fut le seul bâtiment à rester debout près du lieu où explosa la première bombe atomique, le 6 août 1945. Il a été préservé tel qu'il était juste après le bombardement grâce à de nombreux efforts, dont ceux des habitants d'Hiroshima, en espérant une paix durable et l'élimination finale de toutes les armes nucléaires de la planète. C'est un symbole dur et puissant de la force la plus destructrice que l'homme ait jamais créée, qui incarne en même temps l'espoir de la paix.


6 Château de Himeji Culturel (i)(iv) Himeji-jo est l'expression la plus parfaite de l'architecture de château du début du XVIIe siècle au Japon. Il comprend 83 bâtiments, avec des dispositifs de défense très élaborés et d'ingénieux systèmes de protection édifiés au début de la période du shogunat. C'est un chef-d'œuvre de construction en bois qui associe un véritable rôle fonctionnel à un grand attrait esthétique, par l'élégance de son aspect et ses murs de terre blanchis, et par la subtilité des relations entre les masses des bâtiments et les multiples plans de ses toits.


Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii
7 Temples bouddhistes Shingon du Mont Kōya
Culturel (ii)(iii)(iv)(vi) Nichés au cœur de forêts denses, dans les monts Kii qui surplombent l’océan Pacifique, trois sites sacrés, Yoshino et Omine, Kumano Sanzan et Koyasan, reliés par des chemins de pèlerinage aux anciennes capitales de Nara et Kyoto, reflètent la fusion entre le shinto, enraciné dans l’antique tradition japonaise du culte de la nature, et le bouddhisme venu depuis la Chine et la péninsule coréenne s’implanter au Japon. Les sites (506,4 ha) et la forêt qui les entoure reflètent une tradition pérenne et extraordinairement bien documentée de sanctification des montagnes, vivante depuis 1 200 ans. L’endroit, qui abonde en torrents, rivières et chutes d’eau, fait toujours partie de la culture vivante du Japon et accueille jusqu’à 15 millions de visiteurs par an, pèlerins ou randonneurs. Chacun des trois sites renferme des sanctuaires, dont certains remontent au IXe siècle.


Monuments historiques de l'ancienne Kyōto
8 Monastère Tendai
Culturel (ii)(iv) Construite en 794 sur le modèle des capitales de la Chine ancienne, Kyoto a été la capitale impériale du Japon depuis sa fondation jusqu'au milieu du XIXe siècle. En tant que foyer de la culture japonaise depuis plus de mille ans, Kyoto retrace le développement de l'architecture japonaise en bois, notamment l'architecture religieuse, et l'art des jardins japonais qui a influencé la conception des jardins dans le monde entier.


9 Maisons gasshō-zukuri Culturel (iv)(v) Situés dans une région montagneuse longtemps isolée, ces villages aux maisons de style gassho tiraient leur subsistance de la culture du mûrier et de l'élevage du ver à soie. Leurs grandes maisons au toit de chaume à double pente très accentuée sont uniques au Japon. Malgré les bouleversements économiques, les villages d'Ogimachi, d'Ainokura et de Suganuma demeurent des témoins exceptionnels de la parfaite adaptation de la vie traditionnelle à son environnement et à sa fonction sociale.


10 Mont Fuji Naturel (iii)(vi) La beauté de ce volcan solitaire, souvent couronné de neige, s’élevant au-dessus de villages, de la mer et de lacs bordés d’arbres, a inspiré artistes et poètes. Il s’agit d’un lieu de pèlerinage depuis des siècles. Le site inscrit comprend 25 biens qui reflètent l’esprit de ce paysage artistique sacré. Au XIIe siècle, le Mont Fuji est devenu un centre de formation du bouddhisme ascétique (fusion du bouddhisme et du shintoïsme). Situés dans les 1 500 mètres supérieurs du volcan de 3 776 mètres, des chemins de pèlerinage et des sanctuaires du cratère ont été inscrits, mais aussi des sites répartis au pied du volcan, notamment les sanctuaires Sengenjinja, les auberges traditionnelles Oshi et des formations volcaniques traditionnelles telles que les arbres moulés dans la lave, les lacs, les sources et les chutes d’eau qui sont vénérés car considérés comme sacrés. Sa représentation dans l’art japonais remonte au XIXe siècle mais les estampes sur bois du XIe siècle, notamment celles représentant des plages de sable et des pinèdes, ont fait de Fujisan un symbole internationalement reconnu du Japon et ont eu une profonde influence sur l’art occidental de l’époque.


11 Musée national de l'art occidental Culturel (i)(ii)(vi) Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.


12 Îles d'Ogasawara Naturel (ix) Le bien compte plus de trente îles qui forment trois groupes et couvrent un total de 7 939 hectares. Elles offrent une grande variété de paysages et hébergent une faune riche, dont la roussette des Bonins qui est en danger critique d'extinction et 195 espèces d'oiseaux dont beaucoup sont en danger. On a décrit 441 taxons de plantes indigènes sur ces îles et leurs eaux comptent de nombreuses espèces de poissons et de cétacés, ainsi que des espèces coralliennes. Les écosystèmes des Iles d'Ogasawara reflètent tout un éventail de processus évolutionnaires, combinant des espèces de plantes d'Asie du Sud-Est et d'Asie du Nord-Ouest ainsi que de nombreuses espèces endémiques.


13 Sanctuaires et temples de Nikkō Culturel (i)(iv)(vi) Les sanctuaires et temples de Nikko, ainsi que le cadre naturel qui les entoure, constituent depuis des siècles un lieu sacré où se sont élevés des chefs-d'œuvre d'architecture et de décoration artistique. Ils sont étroitement liés à l'histoire des shoguns Tokugawa.


14 Temples, jardins et sites archéologiques représentant la Terre Pure bouddhiste Culturel (ii)(vi) Hiraizumi - Temples, jardins et sites archéologiques représentant la Terre Pure bouddhiste regroupe six sites, dont la montagne sacrée Kinkeisan. On y trouve des vestiges de bâtiments gouvernementaux des XIe et XIIe siècle, époque où Hiraizumi était le cœur administratif du royaume septentrional du Japon et rivalisait avec Kyoto. Le royaume reflétait la cosmologie du bouddhisme de la Terre Pure, des préceptes qui se sont répandus au Japon au VIIIe siècle. Ils représentaient la Terre Pure de Bouddha à laquelle aspiraient les pratiquants après la mort et la paix de l'esprit dans cette vie-ci. En combinaison avec des croyances du culte japonais de la nature et le shintoïsme, le bouddhisme de la Terre Pure a développé une conception architecturale et paysagère unique au Japon.


15 Shirakami-Sanchi Naturel (ix) Dans les montagnes du nord de Honshu, le site, dépourvu de routes et de sentiers, a conservé les derniers peuplements vierges de forêts tempérées froides de hêtres de Siebold qui couvraient jadis les pentes des montagnes au nord du Japon. Ses forêts abritent l'ours noir, le serow et 87 espèces d'oiseaux.


16 Parc national de Shiretoko Naturel (ix)(x) La péninsule de Shiretoko est située au nord-est de Hokkaido, l’île la plus au nord du Japon. Le site comporte une zone terrestre qui s’étend de la partie centrale de la péninsule jusqu’à son extrémité (cap Shiretoko) ainsi que la zone marine environnante. Il donne un exemple remarquable de l’interaction des écosystèmes marins et terrestres ainsi que de la productivité extraordinaire d’un écosystème, largement influencée par la formation de glaces marines saisonnières, à la plus basse des latitudes de l’hémisphère nord. Il a une importance particulière pour plusieurs espèces marines et terrestres, parmi lesquelles des espèces en danger et endémiques, comme le kétoupa de Blakiston et la plante Viola kitamiana. Le site est également d’importance mondiale pour des oiseaux migrateurs et des oiseaux de mer menacés, de nombreuses espèces de salmonidés et de mammifères marins, notamment le lion de mer de Steller, et des espèces de cétacés.


Sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère
Hagi (ville fortifiée, aciérie Ohitayama Tatara, four à réverbère de Hagi, chantier naval d'Ebisugahana, académie Shokasonjuku), Nakama (station de pompage de la rivière Onga), Kitakyūshū (aciérie impériale Yawata), Saga (docks de Mietsu), Ōmuta Arao (port et mine de charbon de Miike), Uki (port occidental de Misumi), Nagasaki (chantier naval de Nagasaki: cale de Kosuge, port sec n°3 de Mitsubishi, maison d'hôte Senshokaku de Mitsubishi, grue géante Cantilever de Mitsubishi, ancienne boutique de patrons de Mitsubishi), Kagoshima (Shūseikan: four à charbon de Terayama, canal de Yoshino), Kamaishi (Mine et fonderie de Hashino), Izunokuni (four à réverbère de Nirayama)
Culturel (ii)(iv) Le bien est composé d’une série de vingt-trois composantes se trouvant essentiellement dans le sud-ouest du Japon. Cet ensemble témoigne du développement industriel rapide qu’a connu le pays entre le milieu du XIXe et le début du XXe siècle, fondé sur la sidérurgie, la construction navale et l’extraction du charbon. Ils illustrent le processus par lequel de Japon féodal chercha à opérer un transfert de technologie depuis l’Europe et l’Amérique à partir du milieu du XIXe siècle et la manière dont cette technologie fut adaptée aux besoins et aux traditions sociales du pays. Ce processus est considéré comme le premier transfert d’industrialisation réussi de l’Occident vers une nation non occidentale.


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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