Port-au-Prince ((ht) Pòtoprens) | |
Informations | |
Pays | Haïti |
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Cours d'eau | golfe de la Gonâve |
Altitude | 98 mètre |
Superficie | 36,04 km² |
Population | 987 310 hab. () |
Densité | 27 394,84 hab./km2 |
Gentilé | Port-au-princien, Principortain, Principortaine, Port-au-princienne |
Code postal | HT6110 |
Préfixe téléphonique | |
Fuseau | |
Localisation | |
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Site officiel | |
Port-au-Prince est la capitale d'Haïti.
Comprendre
Port-au-Prince grouille, craque, déborde, sous un ciel éclatant, mais dans une atmosphère lourde et chargée de poussière. Alors, asseyez-vous et regardez, écoutez, sentez... Vivez cette ville, elle a tant de caractère, tout comme ses habitants... couleurs, sourires, cris, odeurs, klaxons, musiques... Voyez ces "Tap tap", petits autobus bariolés et bondés, et leurs noms : "Maman chéri", "l'effort fait les forts", "2 fois et demi merci", "Voici Bob", "Verge immaculé" (sic !), "Jésus miracle"... ils sont autant d'oeuvres d'art signées.
Du golfe de la Gonave aux pentes des montagnes qui l'entourent, la ville part dans tous les sens. Ce ne sont que constructions "baroques" et hétéroclites aux enseignes inattendues et savoureuses, disposées, cependant suivant un quadrillage assez régulier de rues aux noms fantasques : rue Babiole, rue des Pucelles, avenue Peu-de-Chose, boulevard des Miracles... Quelques centaines de mètres les séparent de la très belle esplanade du Champs de Mars (place des Héros-de-l'Indépendance), du quartier de l'avenue de la Martinière et ses splendides maisons coloniales, ou du Quartier de l'Exposition et ses grands bâtiments qui ont connu des jours meilleurs.
Tout est concentré là, dans ce tissu urbain rapiécé, la vie politique, la vie économique, la vie artistique, dans ce fief de privilégiés et cet empire de la misère, coupé du reste de l'île comme un coeur sans aorte.
Puis, à mesure que l'on s'élève, les façades embellissent ; vous sentez bientôt l'agréable fraîcheur des quartiers résidentiels de Pétionville avec ses villas luxueuses, ses jardins tropicaux aux mille couleurs et ses hôtels.
Informations touristiques
Port-au-Prince ne possède pas d'office de tourisme à proprement parler mais tous les renseignements peuvent être obtenu au ministère du tourisme soit par téléphone, soit sur rendez-vous.
- 1 Ministère du tourisme 8 rue Légitime, +509 38 160006, courriel : mdt@tourisme.gouv.ht
Toponymie
La ville doit son nom au navire français Le Prince, commandé par le capitaine de Saint André, qui, menacé par une escadre anglaise, trouva refuge dans la baie en 1706. Le nom de « Port du Prince » apparait sur une carte de 1731. C'est par une ordonnance du que l’appellation de « Port-au-Prince » devient officielle pour la paroisse éponyme. Le , elle est rebaptisée « Port Républicain » jusqu'en 1804 où l'empereur Jacques Ier lui rend définitivement son nom.
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- 1 Aéroport international Toussaint-Louverture (IATA : PAP, OACI : MTPP ) boulevard Toussaint-Louverture
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Une journée ne vous suffira pas à découvrir Port-au-Prince, sauf à vouloir la survoler, sans en goûter les émotions et le spectacle permanent de la rue, en particulier aux abords du marché en Fer, bouillonnant de vie, plein d'odeurs, de couleurs et de bruit. C'est donc bien sûr en marchant que vous découvrirez le mieux le centre de la ville, à partir de la place des Héros de l'Indépendance. Difficile de s'y garer, gagnez l'endroit plutôt en taxi collectif ou privé. Évitez toujours les heures les plus chaudes de la journée, l'atmosphère de Port-au-Prince est très vite étouffante.
Centre ville
Ce quartier de la ville est sans doute le plus touristique de Port-au-Prince. Il en constitue le cœur ; c'est sur le Champs de Mars que se déroulent nombres de manifestations, et tout particulièrement bien sûr le carnaval. Vous découvrez ici de larges pans de l'histoire d'Haïti : l'essentiel de ses monuments, de ses musées. Vous vous laisserez envahir par le charme débordant du quartier de l'avenue de la Martinière et de ses maisons Gingerbread, empreinte d'un passé brillant et délicat. Vous pouvez accéder à la place des Héros de l'Indépendance en taxi ou taxi-collectifs, nombre de ces derniers passant à proximité. À partir de là, trois belles heures de promenades à pied à réaliser avant les heures trop chaudes de la journée.
Un quartier de la ville qui ne vous laissera pas indifférent : des maisons construites sur de solides entrepôts de briques aménagés aujourd'hui en magasins ou en bureaux ; des étages d’habitation, également en brique ou en bois ; les bâtiments généralement entourés d'une terrasse en colonnade abritant les trottoirs du soleil ou de l'averse ; les galeries marchandes rarement reliées entre elles, contraignant le piéton à une progression difficile, ralentie encore par les étalages en plein air des artisans. Le décor est planté. Les cathédrales ayant été détruites par le séisme de 2010, peu de monuments notables donc, mais un spectacle permanent dans la rue, surtout aux abords du marché en fer, bouillonnant de vie, d'odeurs, de couleurs et de bruit. Laissez tous vos sens en éveil, les émotions vont être fortes. Cet itinéraire débute, comme le précédent, à la place des Héros de l’Indépendance par la rue Monseigneur-Guilloux (à gauche de la statue du Marron inconnu) jusqu'à l'angle de la rue Destouches (ou « rue Pavée »). Il pourrait donc en être le prolongement si votre entrain et la température vous en laissent le courage ; ou si vous ne restez qu'un jour ou deux à Port-au-Prince. Sinon, vous pouvez y accéder en taxi ou taxi-collectifs, nombre de ces derniers passant à proximité. Trois heures de promenades à pied à réaliser également hors des heures trop chaudes de la journée. La densité humaine s'accroit. Commence le royaume des cordonniers : artisanat simple entièrement manuel. Pour moins de 10 $, vous obtiendrez en un quart d'heure une paire de sandales découpées à vos mesures. Le vacarme s'enfle : vous voilà au cœur de la ville commerçante et populaire.
- 1 Place des Héros de l'Indépendance (Champ de Mars) – La place constitue une immense esplanade. La vue était tout de suite accaparée par le Palais national, à la fois massif et élégant, tout blanc comme son homologue de Washington. Il était l’œuvre de l'architecte haïtien Georges Baussan, mais il a été détruit par le tremblement de terre de 2010.
- 2 Musée du Panthéon national haïtien (MUPANAH) Visite du lundi au samedi, de 10 h à 17 h. Durée de la visite : 45 minutes environ.. – Derrière le Palais national, à gauche, quelques cheminées de pierre dépassent du gazon et on devine derrière des barrières l'entrée d'une crypte. Le musée, œuvre de l'architecte Alexandre Guichard, est un hommage aux pères de la patrie haïtienne. Une garde d'honneur se dresse devant les tombeaux renfermant les restes de Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Henri Christophe et Alexandre Pétion. On peut admirer également les épées de trois d'entre eux, le pistolet d'argent avec lequel Henri Christophe se suicida et l'ancre de la Santa Maria de Christophe Colomb. Sept salles retracent l'histoire de Haïti en autant d'étapes marquantes : la préhistoire, Christophe Colomb, l'esclavagisme, l'indépendance en 1804, la citadelle du roi Christophe, l'empereur Faustin Ier et les 20 ans d'occupation américaine. Une vingtaine d'expositions temporaires de peintures haïtiennes ou étrangères sont organisées chaque année dans une des salles du musée.
- 3 Tour 2004 – Construite pour le 200e anniversaire de l'Indépendance, elle reste inachevée.
- 4 Marron inconnu – Œuvre en bronze d'Albert Mangones. L'esclave qui s'est révolté Le Marron a brisé ses chaînes, il appelle ses compagnons d'infortune à la révolte, en soufflant dans une coquille de lambi (grand mollusque marin). En différents points de l'esplanade, les statues des héros haïtiens montent la garde, en grande tenue militaire de généraux révolutionnaires français : Toussaint-Louverture, Dessalines, Pétion.
- 5 Musée d'Art haïtien du collège Saint-Pierre Rue Légitime Visite du lundi au vendredi de 9h à 16h ; samedi de 9h à 14h ; fermé le dimanche.. – En prolongeant votre promenade vers le sud, vous trouverez le bâtiment à proximité de l'ambassade de France. Boutique de vente d'artisanat adjacente. Le Musée constitue une bonne synthèse de la peinture primitive haïtienne. Édifié en 1972 sur les plans de l'architecte Albert Mangonès, il abrite dans une grande salle les collections laissées par Dewitt Peters, instituteur américain fondateur du Centre d'Art haïtien en 1944, et Monseigneur Voegeli, évêque de l’Église épiscopale de Haïti. Mais le Musée, sous l'impulsion de son Directeur Gesner Armand, s'enrichit toujours de nouveaux tableaux, en particulier de jeunes peintres. La collection est riche de quelque 400 œuvres. Le plus souvent, une moitié de la salle présente des œuvres permanentes, l'autre moitié une exposition temporaire consacrée à un peintre en particulier.
- Maisons Gingerbread – Visites organisées de novembre à avril. Le tour dure de 9h à 12h, avec rencontre de propriétaires. Groupe de maximum 12 personnes, en anglais ou en français. Si vous préférez la découverte solitaire : en sortant du musée d'Art haïtien, prendre sur la droite. Vos pas vont vous mener par l'avenue de la Martinière dans un des quartiers les plus séduisants de Port-au-Prince. Remarquez déjà les grandes demeures traditionnelles, dont l'ambassade de France, de la rue Capois que vous traversez. Puis, laissez vos pas vous mener dans les rues adjacentes de l'avenue de la Martinière, et déambuler ainsi au gré du hasard. Des émotions vous attendent presque à chaque coin de rue. Sans doute découvrirez-vous l'hôtel Oloffson ou le restaurant Le Select. L'architecture gingerbread (littéralement « pain d’épice », signe de la capacité d’autodérision haïtienne) représente par sa diversité l'un des aspects les plus pittoresques de l'art haïtien. Elle a en effet donné naissance, au début du siècle, à d'authentiques chefs-d’œuvre qui, par leur charme et par leur beauté, transcendent bien des aspects de l'art traditionnel haïtien internationalement connu. Elle est peut-être le reflet de plusieurs influences, de différents styles, mais les tourelles, corniches, balcons et treillis finement brodés qui la composent ont reçu la touche délicate qui caractérise Haïti.
- 6 Marché en fer (marché Hyppolite) , +509 31 010204 lun.- ven. : 8 h - 18 h, sam. : 8 h - 17 h. – Forgé à Paris en 1893, sous le président Hippolyte, il est fait de structures métalliques, toits de tuiles et clochetons de fonte. Il évoque immanquablement les anciennes halles de Baltard. On raconte pourtant que ce marché était une gare destinée à un pays africain et qu'il y eut une erreur d'expédition. Le marché est arrivé en Afrique, et la gare en Haïti. Le marché de fer est l’un des plus animés des Caraïbes, le « ventre » de Port-au-Prince. La première aile est réservée aux denrées alimentaires. Les fruits et légumes sont acheminés de la campagne, et en particulier de Kenscoff au prix d'une marche quotidienne, pour les paysannes, de plusieurs dizaines de kilomètres. Mais ces fruits, ces légumes sont exotiques et les odeurs tropicales. N'hésitez pas à les affronter jusqu'à l'ivresse, le spectacle en vaut la peine. L'autre aile du marché est une véritable caverne d'Ali Baba : place aux artistes, aux sculpteurs, aux ferronniers, aux tresseurs de paille. Le musée imaginaire de Malraux revu et corrigé par Groucho Marx et le facteur Cheval. Vous ferez au marché en fer de très bonnes affaires à condition de savoir négocier les prix : le marchandage est de rigueur si vous ne voulez ni vous faire rouler, ni priver la marchande ou l'artisan de son passe-temps favori. Le tout se déroule dans une apparente gravité qui fondra dès votre premier sourire. Les alentours du marché offrent les produits de l'artisanat local, avec les mille et une solutions que la pauvreté alliée à l'imagination apporte aux besoins quotidiens. Vous trouverez toutes sortes d'objets ingénieusement confectionnés avec des matériaux hétéroclites de récupération. C'est fou, par exemple, ce que l'on peut fabriquer à partir de boites de conserve : des valises, des passoires, des lampes à huile, des râpes, des abats-jours ou des jouets. La zone comprise entre les rues des Fronts-Forts, du Centre, du Quai et Destouches est un haut lieu du commerce : à cet endroit, l'avenue Jean-Jacques Dessalines a quelque chose de fou, entre le bazar de Téhéran, les souks nord-africains et les docks de Beyrouth. Reprendre la rue des Fronts-Forts. L'animation est toujours grande. Vous arrivez à la Mairie de Port-au-Prince, un grand immeuble traditionnel de brique, tout blanc. La bâtisse suivante est celle de la Poste. En face, une grande place tapissée de tableaux. Les artistes attendent les touristes.
Quartier de l'Exposition
Située derrière la Poste et s'étendant jusqu'à la mer, cette zone a été aménagée en 1949, sous le président Estimé, pour la grande exposition du deuxième centenaire de Port-au-Prince. Vous y trouverez aujourd'hui des agences de voyages et compagnies aériennes, quelques ambassades et ministères, la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti. En longeant la mer par l'avenue Truman, vous arriverez au très actif Institut Français.
Quartier de Pétionville et de Kenscoff
Ces balcons fleuris sont un havre de fraîcheur dominant la chaleur étouffante de la capitale. À Pétionville, jardins et maisons ont belle allure. La route s'élève rapidement jusqu'à Kenscoff et son marché pittoresque, découvrant un panorama de plus en plus vaste sur Port-au-Prince et la baie, ainsi que sur la profonde vallée de la rivière Bois-de-Chêne. En chemin, vous rencontrez, comme sur toutes les routes d'Haïti, les silhouettes gracieuses de nombreuses marchandes, la robe dansant au rythme de la marche, le buste et la tête portant haut la lourde charge. Elles sont toute la grâce et la couleur d'Haïti. Trois itinéraires vous permettent de vous rendre à Pétionville : soit la route de Delmas, soit la nouvelle route du Canapé Vert, soit l'avenue John-Brown. C'est cette dernière que nous vous suggérons. Elle quitte Port-au-Prince à partir de la place des Héros-de-l'Indépendance. Une petite demi-journée de promenade en voiture. Au bout de 8 kilomètres, vous atteignez Pétionville. Cette ville résidentielle compte quelques 100 000 habitants et éparpille, au milieu de la verdure à flan de colline, ses villas luxueuses, hôtels, restaurants, galeries d'art, boutiques de mode, boites de nuit, casinos. Sur la place Saint-Pierre, prendre à droite la direction de Kenscoff. Au bout de 5 kilomètres, quitter la route sur la droite en direction de Boutilier. À 3 kilomètres, merveilleux panorama aérien sur Port-au-Prince et la mer. Il faut revenir au carrefour précédent pour trouver la route de Kenscoff qui s'élève en lacet à travers la montagne et les champs. À visiter : la mission Baptiste, fondée en 1943, important complexe agricole (fruits, fleurs et plantes en pot) et artistique (atelier de céramique, textile, rotin, etc.), boutique et petit musée du peuple de Fermathe. Ouverture du mardi au samedi, de 8 h à 17 h, fermé le dimanche et le lundi. Cent mètres plus loin, l'entrée de la piste sur la gauche vers Fort Jacques et Fort Alexandre, bâtis pour protéger la baie de Port-au-Prince. Reprenez la route et découvrez Kenscoff, perché à 1 300 mètres d'altitude. La fraîcheur est délicieuse, et les couleurs de ses chalets, certains d'architecture Gingerbread, sont éclatantes sur la toile de fond des forêts de pins. Le marché local vaut en soi le déplacement, en particulier les mardis et vendredis matins. Légumes et fruits multicolores s'entassent sur le marché en escalier, et se vendent dans de charmants petits paniers. On rit, on discute, on marchande bien sûr ! Passé Kenscoff, la route se dégrade, accidentée, étroite, raide et glissante en cas de pluie. Elle se divise en deux pistes : l'une, à droite, escalade le Morne Tranchant (2 170 mètres, couronné d'antennes (vue extraordinaire sur toute la région) ; l'autre, à gauche, grimpe en direction de Furcy et du plateau de la Découverte. Cette région accidentée est très cultivée. Les jours de marché, vous croiserez des processions de femmes apportant leurs légumes (jolies primeurs) à Kenscoff ou à Port-au-Prince.
Quartier de Carrefour
Sont regroupés sous ce nom les faubourgs de Martissant, Bizoton, Mariani, Arcachan, Brochette, Thor, Cote-Plage.
C'est le règne des petits commerces : bars, épiceries, restaurants-pays, carrossiers, ferrailleurs, fabricants de cercueils, coiffeurs, borlettes (« loterie populaire »), sans compter les innombrables « maisons d'affaires » (bric-à-brac où les personnes dans la gêne mettent au clou leur maigre bien contre un prêt au taux usuraire pouvant aller jusqu'à 60 % par mois). Qu'est-ce qui fait courir à Carrefour ? Tout simplement sa situation géographique. La bande de terrain habitable est mince entre la montagne et la mer. Il n'y a qu'une seule route pour la traverser. Et puis l'exode rural entasse ici les déracinés du Sud. Enfin, des industries d'assemblage attirent à Carrefour une nombreuse main-d’œuvre, telle l'usine de balles de base-ball dont Haïti se flatte d'être l'un des tous premiers producteurs mondiaux.
Nord de l'aéroport
- 7 Distillerie Barbancourt Route de Blanchard entre 8 h et 16 h mais sur rendez-vous. – La seconde plus fameuse production d'Haïti après sa peinture naïve est sans conteste son rhum. Il est l'un des meilleurs des îles Caraïbes, certains disent même LE meilleur. Si vous êtes amateur ou avez envie de le devenir, une visite de la distillerie et une dégustation s'imposent. Pour vous y rendre, empruntez la nationale 1 qui débute à l'extrémité du Boulevard La Saline, le long de la mer. Que vous soyez en taxi ou en voiture de location, votre itinéraire débute à la Gare Routière. Il faut prendre le temps de regarder ces mastodontes qui irriguent en marchandises les points les plus reculés de la république. Spectacle impressionnant, haut en couleurs et en pittoresque, dans le vacarme des diesels et des klaxons, l'agitation de la foule, l'empressement des "rabatteurs" et des aides qui chargent bétail et colis. C'est ici que le voyageur à petit budget et peu avare de son temps trouve un moyen de transport bon marché - mais rude, ô combien ! - pour toutes les destinations possibles et imaginables. Empruntez la nationale 1 pendant 5 kilomètres. Tournez à gauche juste avant l'imposant bâtiment de l'école d'Agriculture. Emprunter cette route non asphaltée à travers les champs de canne à sucre pendant un kilomètre. La distillerie Barbancourt est sur la droite. La Distillerie Barbancourt fonctionne pendant la saison de récolte de la canne, de décembre à mai, et la visite est donc plus intéressante pendant cette période. La distillerie est la propriété de la famille Gardère depuis 1862. Vous êtes reçu par Jean-Marc Gardère, le patron actuel (4e génération) ou par l’un de ces chefs d'atelier. C'est avec passion que l'on vous fait découvrir tout le processus de fabrication (sauf quelques secrets jalousement gardés !) et de vieillissement du rhum de la famille. Vous saurez tout des trois qualités différentes produites : un « 3 étoiles », un « 5 étoiles » et un « Réserve du Domaine » (que de très éminents œnologues ont pris pour de l’Armagnac dans une dégustation les yeux bandés). La visite est suivie d'une dégustation d'autant plus accueillante qu'il n'y a pas de point de vente sur-place. Il est vrai que l'on trouve le rhum Barbancourt dans tout le pays. Dans les régions les plus reculées d'Haïti, il est plus facile à dénicher que de la bonne eau potable.
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Représentations diplomatiques
- 1 Belgique 5 Allée des Acajous, Piétonville, +509 34 779636, courriel : jdresse@gmail.com – Consul honoraire. L'ambassade compétente est à La Havane +53 5 2805009 (numéro d'urgence uniquement pour les Belges).
- 2 Canada Route de Dalmas, +509 28 129000 – Ambassade
- 3 France – Ambassade
Aux environs
- 1 Cabaret (au nord) – À une trentaine de kilomètres de Port-au-Prince, en direction de Cap-Haïtien, Cabaret mérite un aller-retour (ou au moins de connaître l'histoire !). C'est en 1962 que François Duvalier décida, à l'emplacement de cet ancien bourg, la construction d'une métropole qui devait être le « symbole de la Nouvelle Haïti guidée par un président bien-aimé et génial », sorte d'apothéose au régime qu'il baptisa « Duvalierville ». Que vit-on ? : un jardin futuriste à demi ébauché, l'esquisse d'une avenue François Duvalier bordée de trottoirs, un théâtre inachevé où erraient des chèvres, une piscine et des fontaines sans eau. Les travaux s'arrêtèrent dès l'inauguration officielle des chantiers en cours de finition. « Duvalierville » aurait pu tourner à la cité fantôme, mais avec le temps, la vie a repris ses droits. Les 60 000 habitants se sont adaptés au terrain, et la ville ne manque pas d'animation.
- 2 Forêt des pins (à l'est-sud-est) – fait partie de l'écorégion de forêts de conifères tropicales et subtropicales : « Forêts de pins d'Hispaniola » sur la frontière Haïti et république dominicaine.