Madagascar ((mg) Madagasikara) | |
Drapeau | |
Information | |
Capitale | Antananarivo |
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Altitude maxi. | 2 876 m (Maromokotro) |
Altitude mini. | 0 m (océan Indien) |
Superficie | 587 295 km² |
Population | 25 570 895 hab. () |
Densité | 43,54 hab./km2 |
Gentilé | Malgache |
Océan | (à l'est) Indien |
Mer | (à l'ouest) canal du Mozambique |
Lac(s) | Alaotra, Ihotry, Itasy |
Cours d'eau | Mangoky, Betsiboka, Ikopa |
Forme de l'État | république |
Langue(s) officielle(s) | malgache, français |
Monnaie | ariary |
Religion(s) | |
Électricité | 127 V / 50 et 50 Hz / Europlug, AC power plugs and sockets: British and related types, prise électrique de type E, SEV 1011, Type K |
Préfixe téléphonique | +261 |
Suffixe Internet | .mg |
Sens de circulation | Conduite à droite |
Plaques d'immatriculation | RM |
Fuseau | UTC+03:00, Indian/Antananarivo |
Localisation | |
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Site touristique | |
Madagascar, en forme longue République de Madagascar, aussi surnommée La Grande Île ou encore L'Île rouge, est une île située dans l’océan Indien à l'est de l'Afrique, réputée pour ses épices (poivre, vanille, cannelle, girofle…), ses litchis et, bien sûr, ses lémuriens.
Comprendre
Bien que Madagascar se situe près du continent africain, les Ntaolo furent les premiers habitants venus de Malaisie et d'Indonésie à peupler la grande île. Ils se répartirent bientôt en deux groupes selon leur choix de subsistances : les vezos (« ceux de la côte ») habitant le littoral vivaient de la pêche, tandis les vazimbas (« ceux des forêts ») résidant dans l'intérieur des terres optaient pour la chasse et la cueillette. Plus tard, des migrants Africains, Arabes et Juifs se mêlèrent à ces Austronésiens. Le peuple malgache est donc le résultat d'un mélange de populations métissées afro-asiatiques sans comparaison avec ses voisins africains.
Madagascar était un royaume indépendant avant d'être colonisé par la France dès la fin du XIXe siècle. Le pays est redevenu une république indépendante en 1960.
Régions
Les régions touristiques nommées ci-après correspondent aux anciennes provinces de Madagascar et n'ont donc rien à voir avec les actuelles régions administratives qui les ont remplacés.
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Villes
- 1 Antananarivo – la capitale
- 2 Antsirabe – La « Vichy malgache » (Visy Gasy) est une ancienne ville thermale coloniale située à environ 1 500 m d'altitude.
- 3 Antsiranana – capitale de la province du même nom
- 4 Fianarantsoa – capitale de la province du même nom
- 5 Hell-Ville (sur l'île de Nosy Be)
- 6 Mahajanga
- 7 Maroantsetra – « capitale de la Baleine », au nord de la province de Toamasina et de la baie d'Antongil.
- 8 Morondava – Ville de la « province de Toliara » au bord du « canal du Mozambique »
- 9 Toamasina – capitale de la province du même nom
- 10 Tôlanaro – le plus ancien établissement européen sur la « Grande île », sous le nom de « Fort-Dauphin » atttribué par les fondateurs français
- 11 Toliara – capitale de la province du même nom
Autres destinations
Aller
Comme Madagascar est une île, on ne peut s'y rendre qu'en bateau ou en avion.
Formalités
Tous les visiteurs étrangers à Madagascar doivent détenir un passeport valide 6 mois après la date du séjour et obtenir un visa qui est payant. Le montant des droits de visa varient en fonction de la durée du séjour qui est : 27 € pour un séjour de 30 jours maximum, 33 € pour un séjour de 31 à 60 jours et 46 € pour un séjour 61 à 90 jours maximum. Le visa tourisme peut être obtenu lors de l’arrivée à Madagascar. Les visas courts séjours pour tourisme, affaires, missions ou stages, ne sont donc valables que 3 mois maximum et ne sont pas transformable en visa long séjour.
En avion
- 1 Aéroport international d'Ivato (IATA : TNR) (20 km au nord-ouest d'Antananarivo)
- 2 Aéroport international de Fascene (IATA : NOS, OACI : FMNN ) à Fascene (15 km au nord-nord-est d'Hell-Ville, dans l'est de Nosy Be)
En bateau
La seule liaison régulière est assurée entre Toamasina sur la côte est et l'île Maurice.
Il existe aussi une ligne entre Toamasina et La Réunion, mais il est impératif de réserver longtemps à l'avance ! Les coordonnées de la compagnie sont les suivantes : SCOAM (Ile de la Réunion) / 4 avenue du / 97420 Le Port / Tél : 02 62 42 19 45 / Courriel : passagers@scoam.fr
Circuler
En avion
Air Madagascar couvre de nombreuses destinations à travers le pays, ce qui est plutôt une bonne chose pour le voyageur pressé compte tenu du mauvais état général des routes, mais il faut y mettre le prix (8 à 10 fois plus cher qu'un voyage en taxi-brousse « de classe »). Outre les grandes villes, de nombreuses petites bourgades sont également desservies.
Après les évènements de 2002, de nombreux aéroports ont fermé, il est donc préférable de se renseigner auprès de la compagnie avant de prévoir un vol.
Les passagers qui arrivent à Madagascar sur un vol long-courrier d'Air Madagascar peuvent bénéficier de réductions de l'ordre de 50% si le billet est acheté avant le départ en France sinon 40% si le billet est acheté sur l'ile sur les vols intérieurs de la compagnie. Par exemple : compter environ 200 € pour un vol Tulear-Tana.
En train
Il existe plusieurs lignes de chemin de fer à Madagascar dont :
- Fianarantsoa-Manakara dite FCE (Fianarantsoa-Côte Est) qui est en activité tant pour les marchandises que pour les voyageurs ;
- Antananarivo-Toamasina dite TCE (Tananarive-Côte Est), qui sert pour le fret marchandises. Un embranchement à Moramanga permet de rejoindre Ambatondrazaka, qui n'est pas actuellement en activité mais pourrait reprendre prochainement ;
- Antananarivo-Antsirabe dite TA (Tananarive-Antsirabe), actuellement fermé aux voyageurs
Le réseau de chemin de fer malgache datant de la période coloniale, les pannes et les déraillements sont fréquents. Il peut également arriver qu'une ligne soit fermée durant des périodes plus ou moins longues. Néanmoins, les autorités ambitionnent d'investir dans les prochaines années pour remettre en état le réseau et le développer, afin de relancer le transport ferroviaire, notamment le trafic voyageur.
Il existait également une micheline privée qui assure la liaison entre Antananarivo et Toamasina. Ce train historique ne circule que sur réservation préalable (au moins un mois à l'avance) et le prix n'est intéressant que si les 18 places sont occupées.
Le train n'est pas le moyen de locomotion le plus rapide et le plus confortable, mais il permet d'admirer de magnifiques paysages (surtout sur la ligne reliant Fianarantsoa à Manakara) et de découvrir les fruits et plats malgaches proposés à chaque halte. Vous pourrez entre autre déguster à moindre coût, et selon les saisons : écrevisses, bananes, pommes cannelles, sambos, saucisses de zébu, oranges…
En voiture
À part quelques routes nationales, comme la RN7 (Antananarivo - Fianarantsoa - Toliara), les routes malgaches sont en assez piteux état y compris la RN2 (Antananarivo - Toamasina) pourtant d'une importance économique vitale, puisqu'une bonne partie du réseau routier est constitué de pistes, et lorsqu'elles sont goudronnées, celles-ci ne sont pas toujours entretenues. Ceci a pour conséquences de rallonger de manière assez significative les temps de parcours et d'être l'une des causes d'accidents de la route qui ne sont hélas pas rares. Sans compter le fait que le respect du code la route par les Malgaches est assez aléatoire, il est préférable pour un touriste n'ayant jamais conduit dans ce type de contrée de ne pas louer un véhicule sans vous adjoindre les services d'un chauffeur autochtone expérimenté. Même dans les agglomérations malagaches comme Tana, la conduite automobile parait impossible pour un touriste : peu de nom de rue indiquées pour se repérer, règles de priorité floues, rues très étroites et parfois en très mauvais état, embouteillages monstres…
Les stations services sont assez rares en dehors des grandes villes, ainsi, il est impératif de bien prévoir des réserves de carburant suffisantes en fonction des endroits où l'on souhaite se rendre. La qualité de l'essence laissant parfois à désirer, à Fianarantsoa, par exemple, l'astuce consiste à se rendre dans les stations sur les hauteurs de la ville parce que l'eau n'y remonte pas dans les cuves comme c'est souvent le cas dans les stations-service se trouvant dans les quartiers en contrebas.
Madagascar par la route est toujours une belle aventure. Un vrai moyen de découvrir le pays à condition de prendre le temps de s'arrêter à chaque fois que l'on en a envie. Un petit exemple avec la route Tana vers Mahajanga.
Certaines parties de l'île des plus intéressantes (Les Tsingy, plage d'Ifaty, Tsiafajavona) ne sont accessibles qu'en 4X4 et/ou uniquement en saison sèche, et avec de bons guides et chauffeurs qui connaissent bien le terrain.
La RN7 qui fait Tana-Fianarantsoa-Ranohira-Tulear est en bon état, complètement goudronnée. C'est un classique à faire.
Autres circuits intéressants :
- la descente du fleuve Tsiribihina combinée avec les Tsingy de Bemaraha (site du Patrimoine Mondial de l'UNESCO) et l'allée des Baobabs. Contacter des agences locales comme Moramora West Adventure pour un voyage authentique mais confortable.
- l'itinéraire Sud et Sud-est faisable en 25 jours : un circuit complet alliant parcs nationaux, plage, paysages, rencontre avec la population locale et découverte culinaire proposé également par l'agence locale citée ci-dessus.
En taxi-brousse
Il faut absolument tester ce pittoresque moyen de locomotion. Sous réserve de ne pas être trop pressé, il permet d’approcher de plus près l’âme malgache. Par contre dans certaines régions (notamment le Nord), les conducteurs n'hésitent pas à faire monter 2 fois plus de personnes que ne peut (en théorie) accepter le véhicule : raison de plus pour créer des liens avec ce peuple adorable !
Les taxis brousse malgaches sont en fait en majorité des minibus relativement confortables (contrairement aux bâchés ou encore camions brousse où le confort est moins évident). Si vous souhaitez voyager dans des conditions proches de celles que l'on trouve en Europe, par exemple, la société Cotisse propose des véhicules équipés de Wi-Fi, prise électrique 220V… voir TV et climatisation. Hormis le sud de l'île, la compagnie dessert toutes les grandes villes du pays au départ d'Antananarivo.
Sachez également que ces véhicules servent aussi aux transports des marchandises qui constituent d'ailleurs l'essentiel des revenus de ces transporteurs. Il n'est donc pas rare de voir des taxis brousses surchargés (en dépit des limites de poids imposées par les autorités) pouvant mettre en cause la stabilité du véhicule sur la route, ce qui est régulièrement l'une des causes d'accidents souvent mortels…
Il est possible de traverser le pays en taxi brousse, par exemple en suivant la RN7 (Antananarivo - Toliara), à condition de ne pas être exigeant sur le confort. Le problème c'est d'avoir de la place. Ainsi, si vous vous arrêtez à Ranohira, vous pourrez avoir du mal à trouver de la place pour repartir. Les taxis arrivent plein et peu de gens descendent sur ces étapes touristiques. Il faut alors patienter à la gare routière plusieurs heures.
Parler
Les langues officielles sont le malgache (écrit aussi malagasy, selon l'orthographe usuelle à Madagascar) et le français.
Le français est parlé presque partout notamment dans les grandes agglomérations et les lieux plus touristiques. Quand ils parlent français, les Malgaches le parlent d'une façon qui leur est propre : un parler très chantant.
Il est cependant à noter que plus d'un cinquième de la population ne parle que le malgache, et bien sûr quelques mots de cette langue seront partout (et particulièrment dans ce cas-ci) très bien appréciés !
Au côté du malgache officiel (celui qu'on utilise dans l'admistration et dans les médias) qui est lui-même issu du dialecte Mérina parlé à Antananarivo, il existe des variantes dialectales propres à chacune des 18 ethnies du pays (ou leurs sous-groupes), lesquelles peuvent varier considérablement d'une région à l'autre.
Voir
- Voir aussi : Parcs nationaux de Madagascar
- Madagascar National Parks
- Voir aussi : Patrimoine mondial à Madagascar
Acheter
Monnaie
L'unité de monnaie est l’ariary (MGA). Cette unité se réfère à celle utilisée dans le royaume malgache avant la colonisation. 4 500 MGA = 1 € environ. L'ariary remplace depuis 2005 le franc malgache qui équivalait à 5 fois la valeur de la nouvelle monnaie. À noter que les Malgaches parlent presque toujours en francs, notamment dans les marchés. Confirmez toujours le prix en ariary avant l'achat, pour ne pas risquer de payer 5 fois le prix habituel ! Des hôtels tenus par des Européens acceptent le paiement des nuitées en euros, mais les taux de change qui y sont appliqués étant moins avantageux que ceux pratiqués dans les banques, le coût du séjour dans ces établissements peut se révéler plus couteux que si les payer en monnaie locale.
Obtenir de l'argent
Attention avec le code PIN (le code secret) de votre carte bancaire : en effet, les banques malgaches demandent que ce code soit d'une longueur maximale de 5 chiffres. Si vous avez 6 chiffres pour votre code, modifiez celui-ci en conséquence sans quoi vous ne pourrez pas obtenir d'argent ! Seuls les codes PIN à 6 chiffres fonctionnent aux distributeurs de la BNI (Banque nationale de l'industrie).
Il existe aussi des bureaux de change à Tana et dans les principales villes et vous pourrez changer vos euros. La commission est meilleure avec les gros billets d'euros. Il est également possible de changer de l'argent "au noir". Les taux seront meilleurs mais c'est à vos risques et périls : les autorités peuvent vous demander de justifier l'origine de votre argent à la sortie du territoire
De manière générale il est facile de retirer de l'argent à Madagascar, en effet le réseau de banque est assez bien développé. Ainsi dans la plupart des grandes villes (Tana, Antsirabe, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Tulear, Diego-Suarez...), on trouve des agences BNI (Banque nationale de l'industrie), BFV-SG (Société Générale), BMOI (Banque Malgache de l'Océan Indien), Caisse d'épargne ou Bank of Africa.
La carte MasterCard est acceptée maintenant dans les distributeurs automatiques de presques toutes les banques mais avec des frais de DAB un peu élevé par rapport aux autres cartes de crédit.
Quoi et comment acheter
À Madagascar, le niveau de vie, associé aux taux de change favorables, rendent les prix tout à fait abordables (pour ne pas dire dérisoires). Par exemple, le prix moyen du kilo de riz d'environ 0,64 € tandis qu'en France il est 1,89 €.
Hormis quelques types de commerces (hôtels, restaurants, supermarché, stations d'essence, compagnies de transport…), les prix ne sont pas affichés et peuvent faire l'objet de marchandage. D'une manière générale, le premier prix annoncé par le vendeur est majoré de 50% et le but du jeu est de tenter de lui faire réduire au maximum sa marge bénéficiaire.
L'artisanat malgache vaut le détour, notamment les marqueteries de la région d'Ambositra, que l'on trouve aussi en grand nombre au marché de Tana (une spécialité d'ailleurs : la reproduction des couvertures des albums de Tintin !). Vous rapporterez également des sacs en palme, des jeux de solitaires (chaque bille étant faite dans une pierre différente). À ce titre, évitez les jeux avec petites billes : on dit que seules les mains des enfants arrivent à les façonner…
Manger
À Madagascar, la nourriture est très riche et variée. De part sa situation géographique et son climat, tout y pousse ! De plus, on y trouve d'excellentes viandes de zébu ou de canard et les côtes y sont très poissonneuses. Les influences que l'île a reçues au cours de son histoire et un certain cosmopolitisme de la population, fait que la gastronomie malgache emprunte des apports africains, indiens, arabes, chinois et européens (surtout Français et Italiens).
Vous mangerez : romazava (bouillon à base d'un amalgame de brèdes), ravitoto (prononcer « ravtoute » — ragout de viande de zébu ou de porc avec feuilles de manioc pilées), entrecôtes de zébu (plus tendre que du bœuf si la bête a été élevée pour sa viande), magrets, confits et foie gras de canard... Sur les côtes, on y dégustera aussi du poisson coco, de la langouste, des huitres, de la dorade coriphène, de l'espadon...
Cependant, il est peu probable qu'à Madagascar vous ne mangiez pas un plat non accompagné de riz (vary) puisque c'est l'aliment de base de la population locale qui en mange 3 fois par jour, le malgache en est même l'un des plus gros consommateur au monde avec en moyenne 200 kg par an et par habitant ! À l'inverse des occidentaux, les Malgaches considèrent d'ailleurs le riz comme étant le plat principal, tandis que les viandes, poissons ou légumes ne sont des accompagnements. Ainsi, dans les hotely (gargotes de rue) ou chez l'habitant, on vous servira des plats malgaches typiques, composés donc de vary sy laoka (du riz avec un accompagnement). Par exemple : zébu sauce, poulet sauce, poulet bouillon, porc aux pois. Comme boisson, le ranon'ampango (ou ranovola), de l'eau bouillie dans la marmite qui a été utilisée pour la cuisson du riz. Les grains de riz qui ont été caramélisé ou brûlé (ampango désigne croûte de riz qui adhère à la marmite après la cuisson) donnent un goût sucré (ou amer) à cette boisson chaude qui aide à la digestion.
Il est indispensable de manger la viande et le poisson bien cuits, surtout au début du séjour : les conditions d'hygiène sont déplorables, carcasses transportées parfois plusieurs heures sans protection ou exposée à même la route. Les restaurants ne font pas exception à la règle : la viande ou le poisson produits localement peuvent avoir souffert suite aux interruptions de la chaîne du froid, dues aux coupures de courant régulières !
Il existe une production vinicole dans la région de Fianarantsoa, notamment : Lazan'i Betsileo, Clos-Malaza, Côte-de-Fianar, etc. Le vin gris est le plus apprécié, car il s'accommode avec de nombreux plats. Il est dommage que les restaurateurs n'aient pas de formation, car ils stockent très mal le vin et celui-ci peu devenir imbuvable.
Plats typiques de Madagascar
Il y a d'abord le vary amin'ny anana (riz avec des brèdes). Il s'agit de riz qu'on fait cuire avec beaucoup d'eau en y ajoutant des brèdes et un peu de sel. C'est le petit déjeuner quotidien des Malgaches. Le "vary amin'ny anana" peut être mangé sans laoka, sinon accompagné de viande frite pour lui donner encore plus de gout.
Puis, il y a les mofo gasy, ramanonaka et grefy qui sont des sortes de pains à base de riz moulu qu'on fait cuire dans des moules spéciaux. Ceux-là aussi sont servis avec du café ou du lait pour le petit déjeuner. Ils sont très populaires à Madagascar. On en vend presque partout et ceux-là ne coutent pas cher.
Il y a aussi le Koba (prononcé « koube »), une friandise à base d'arachides moulus, de cassonade et de farine de riz. Il y en a partout dans l'île et est peut-être le seul aliment vendu au centimètre, ses vendeurs sont reconnaissables par leurs cris : Koba ô! Mafana mamy tsara! (« Koba, c'est chaud et très sucré »).
Le sosoa (prononcé « sosou ») est une façon Malgache de faire cuire le riz en y ajoutant beaucoup d'eau. On sert le sosoa pour le diner avec un accompagnement.
Boire
- Les bières : THB (Three Horses Beer), Queen's, Gold, Skol, Castel, THB Fresh (panaché, <1% d'alcool)
- Les jus naturels : des jus de fruits de saison, servis frais et bien sucrés. Excellents dans les bars et les restaurants, mais à éviter dans les gargotes bon marché ou en pleine rue, car certains peuvent y rajouter de l'eau (risque de maladies avec l'eau impure !)
- Les rhums tiennent une grande place dans la tradition malgache. À l'origine, le Toaka gasy, sorte de rhum agricole artisanal, distillé clandestinement en brousse à partir de composants divers mais surtout de la canne à sucre. Seule différence avec l'alcool de canne que nous connaissons, c'est son pourcentage d’alcool contenu dans la boisson : un litre de ce breuvage peut atteindre jusqu'à près de 75% d’alcool pur (75°), ce qui peut être très dangereux pour le consommateur non averti. Parmi les grandes marques produites par les distilleries, plusieurs se sont imposées : comme les rhums Dzama de la Cie Vidzar.
- Grands choix de rhums « arrangés », c'est-à-dire macéré avec divers ingrédients tels que des feuilles, des fruits, des graines, des écorces ou des friandises.
- Le Betsabetsa, vin de palme produit essentiellement sur la côte Est à partir des fruits et de l’écorce. On en trouve dans la plupart des petites épiceries de brousse.
Se loger
Il existe plusieurs grands hôtels à Madagascar. Antananarivo, la capitale, regorge d’hôtels de luxe tels que la Carlton, l'Hôtel Colbert ou encore l'Hôtel Mellis. En province, le choix est varié, allant de l'hôtel de luxe aux hébergements de type "roots" en passant par des établissements moyennes gammes. Cependant, les campings existent aussi dans certains endroits.
Les guest-house commencent aussi à fleurir dans les zones touristiques telles que Nosy Be, Fianarantsoa…
Apprendre
Chaque chef-lieu de province compte au moins une université. Chaque ville moyenne a un certain nombre de collèges et lycées publics et privés.
Il ne faut pas hésiter à aller visiter des écoles en apportant cahiers, livres et stylos. Vous aurez un accueil que vous n'oublierez pas. Donner les fournitures directement aux élèves, ou s'ils sont trop nombreux, aux maîtres d'école qui vous paraîtra le plus sérieux.
Travailler
Depuis le coup d'État de 2009, l'aide internationale à grande échelle est quasi inexistante. Pourtant, Madagascar est toujours l'un des pays les plus aidés au monde, généralement par de petites associations locales qui œuvrent pour l'éducation, la santé, la construction ou le soutien technique. Le travail humanitaire à Madagascar est une expérience enrichissante !
Communiquer
Téléphone
Il existe 4 opérateurs téléphoniques mobiles à Madagascar : Orange, Telma, Airtel et Bip, qui couvrent les grandes villes, les petites villes et quelques axes routiers. Pour un séjour d'un mois ou plus, il peut être pratique d'acheter une carte SIM. Certaines régions reculées ne reçoivent parfois qu'un seul des quatre ; si vous devez séjourner longtemps dans de telles régions, renseignez-vous avant de choisir votre opérateur.
Internet
La connexion internet fonctionne correctement bien qu'on y rencontre des problèmes comme le débit qui reste aléatoire ou quelques coupures internationales. Dans le cadre d'un séjour à Madagascar, les offres 3G/4G sur clé USB sont la solution la plus adaptée. Les FAI opérant sur la Grande île sont : Blueline, Orange et Telma.
On trouve des cybercafés dans la plupart des villes mais, outre les problèmes de matériel vétuste et les connexions saturées, les machines sont souvent infestées de virus.
Poste
Les services postaux sont assurés par l’exploitant public Paositra Malagasy. Celui-ci propose plusieurs services :
- la distribution de courrier et de colis,
- le transport de voyageurs (Antananarivo - Mahajanga), de marchandises, et location de véhicules,
- le transfert d'argent,
- les produits financiers (gestion de comptes bancaires).
Pour l'envoi de colis à l'étranger tous les bureaux de la Paositra ne sont pas habilités à effectuer cette opération. Des douaniers devant être présents, seuls ceux se trouvant à proximité d'un siège de la douane peuvent la réaliser. Cela ne concerne que quelques adresses dans cinq des six provinces du pays :
- Antananarivo (Tsaralalàna, Ivato Aéroport)
- Toamasina (Toamasina Maritime, Sainte Marie)
- Mahajanga (Majunga Maritime)
- Toliara (Toliara, Morondava, Tolagnaro)
- Antsiranana (Antsiranana, Nosy be)
Gérer le quotidien
Conseils gouvernementaux aux voyageurs
- Belgique (Service Public Fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement)
- Canada (Gouvernement du Canada)
- France (Ministère des Affaires étrangères)
- Suisse (Département fédéral des Affaires étrangères)
Note : Pour les représentations diplomatiques : voir la section « Représentations diplomatiques » de l'article Antananarivo. |
Sécurité
Numéro d'appel d'urgence : Police : 117 Ambulance : 124 Pompier : 118 |
L'augmentation de la délinquance et de la criminalité étant le corolaire d'une accentuation de la pauvreté, Madagascar est devenu un pays à la sécurité précaire. C'est pourquoi il est nécessaire de respecter quelques principes élémentaires :
- ne pas se promener la nuit dans les grandes villes et surtout pas seul à moins d'être accompagnés de Malgaches. Taxi fortement conseillé, même pour quelques centaines de mètres.
- ne pas exhiber des signes de richesses (argent, appareils photos, téléphones portables, bijoux...)
- ne pas opposer de résistance en cas d'agression (toujours avoir un peu de liquide sur soi)
- ne quitter pas vos affaires des yeux lorsque vous empruntez les transports en commun ou dans les marchés où des pickpockets très habiles sévissent en nombre.
Santé
Aucun vaccin n'est exigée à l'entrée du territoire malgache, cependant il est important d'avoir son carnet de vaccination à jour, notamment Tuberculose, DTPolyo et Rougeole-Oreillons-Rubéole pour les plus jeunes. La vaccination est systématiquement recommandée pour l'Hépatite A. Pour les séjours plus longs : les vaccins contre l'Hépatite B, la Rage et la Typhoïde sont fortement recommandés.
Les infrastructures sanitaires à Madagascar restent limitées et souvent peu équipées, y compris dans la capitale. Ailleurs, hormis les grandes villes équipée d'au moins un hôpital, les lieux de soins se limitent à un dispensaire. Dans tous les cas, prévoyez une pharmacie personnelle et emmener sur vous, vos médicaments en quantités suffisantes.
- Le VIH est un fléau à Madagascar comme il l'est dans l'Afrique continentale. Bien qu'il soit peu répandu par rapport à ses voisins, il y a de gros risques de propagation rapide ! Il ne faut pas prendre le risque de relations sexuelles sans protection.
- La rage est très courante dans le pays. Le coût de la vaccination antirabique n'incitant pas les propriétaires d'animaux de compagnie à les faire vacciner, beaucoup d'entre eux sont potentiellement porteurs du virus. Il faut donc toujours se méfier des chiens (surtout errants), des chats, mais aussi des lémuriens. En cas de morsure ou de griffure, il convient de se rendre à l'Institut Pasteur le plus proche dans les 48 h.
- Prévoir un traitement anti-paludisme adapté. Le pays est classé en zone d'infection endémique de groupe II, ce qui correspond à une chloroquinorésistance avérée. Même si la malaria est présente dans le pays, elle ne sévit pas dans toutes les régions et dépend souvent des saisons. Informez-vous de la présence de la maladie dans la région visitée en arrivant à votre hôtel (dont les lits des chambres sont souvent équipé de moustiquaires) avant de prendre un traitement préventif quotidien sachant que la prise de ces médicaments (qui sont souvent accompagnés d'effets secondaires) débute généralement la veille de votre arrivée et se prolonge plusieurs jours après votre séjour. Il est aussi possible de vous protéger contre la malaria en évitant les piqûres de moustiques aux moyens de vêtements longs et d'anti-moustique. Ne pas prendre simultanément de méfloquine (Lariam) avec de l'halofantrine (Halfan) car une résistance croisée à la souche Plasmodium falciparum à ces deux médicaments a été reconnue.
- Étant donné le changement de régime alimentaire et de conditions d'hygiène, il est prudent de prévoir un bon traitement contre la tourista et les troubles digestifs. Pour minimiser le risque, adopter les habitudes suivantes au moins pendant les 2 premières semaines : commander la viande "bien cuite", ne boire que des boissons en bouteilles capsulées, et ne pas consommer de fruits et légumes crus, à part ceux qui ont une peau rigide (bananes, ananas, etc.) et que l'on peut manger sans risque une fois pelés.
- L'eau est le principal vecteur de maladies, et l'eau du robinet reste impropre à la consommation. Traiter l'eau du robinet (Micropur, ou filtre à pompe de haute qualité) ou boire de l'eau de source en bouteille fermée. En général, il faut éviter la nourriture et les boissons qui pourraient contenir de l'eau impure (thé, café, cocktails, jus naturels, glaces, glaçons, etc.) Dans les bons restaurants et les bars touristiques, l'eau utilisée est - normalement - propre, ne pas hésiter à se renseigner en cas de doute. Un simple filtrage de l'eau du robinet à Tana suffit maintenant. D'énormes progrès ont été effectués. Il faut éviter de se baigner en eaux douces à cause des risques de bilharziose et autres parasitoses.
- Des cas endémiques de peste sont également réguliers notamment dans certaines régions, surtout celles situées à l'intérieur de l'île (les environs de Tana, par exemple). Il est donc recommandé d'utiliser un insectifuge sur la peau et les vêtements, de ne pas camper près des nids de rongeurs ou des terriers et d'éviter le contact avec les animaux malades ou morts. Cette infection étant mortelle en 24 heures, en cas de suspicion, il est vital de se rendre dans les plus brefs délais au centre hospitalier le plus proche afin de recevoir un traitement par antibiotiques.
- La côte Est (et en particulier l'île Sainte-Marie) a été touché par le chikungunya.
Us et coutumes
La vie de tous les jours à Madagascar est régie par de nombreux fady (tabous) qui varient d'une région à l'autre. Les interdits peuvent porter sur des aliments (porc, lémurien, tortue...), le port d'habits d'une couleur particulière, la baignade dans une rivière ou un lac, des attitudes à proscrire… Néanmoins, les contacts de plus en plus fréquents que les malgaches entretiennent avec monde extérieur ont rendus un bon nombre de fady désuets ce qui a amené à lever la plupart de ces interdits.
Les fady sont attribués aux ancêtres, auxquels les Malgaches vouent un culte respectueux quelle que soit leur religion. Si les malgaches se montreront globalement compréhensifs si vous sembliez ignorer l'existence de ces interdits, ils vous demanderont toujours courtoisement de les appliquer. Il est alors préférable de les respecter afin de ne pas les offenser (même si leur bien fondé est parfois discutable) et de se renseigner sur les fady locaux lorsqu'on arrive dans un nouveau lieu.
Exemples :
- dans les Tsingy, et globalement dans toute cette région, il est fady de montrer du doigt notamment des tombeaux, sous peine de perdre la phalange ou de devenir pestiféré ! Recourbez votre index lorsque vous pointez quelque chose, ou désignez cette chose avec la main entière.
- dans la région de Manakara, les vêtements rouges sont fady lorsqu'on navigue sur le canal des Pangalanes. Cela porterait malheur aux pêcheurs.
- sur les côtes, notamment à l'est, la consommation est d'anguille est proscrite, souvent parce qu'elles seraient la réincarnation de reines et princesses locales. Ce poisson est néanmoins pêché et se retrouve sur les étals des marchés locaux où il trouve particulièrement acquéreurs auprès des expatriés et des touristes étrangers.
- selon les ethnies, l'ail, l'oignon et la ciboulette ne sont pas consommés, parfois pour raison assez obscures.
- il ne faut pas déranger les caméléons, ni les toucher, parce qui seraient la réincarnation des ancêtres et potentielles porteurs de malédictions. Ne pas donner d'argent aux enfants qui vous montrent des caméléons à prendre en photo.