Hautes Fagnes ((de) Hohes Venn, (wa) Hôte Fagne) | |
Information | |
Pays | Logo représentant le drapeau du pays Belgique et Allemagne Belgique et Allemagne |
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Région | Province de Liège |
Administration | Direction nature et forêt (Région wallonne) |
Lac(s) | Butgenbach, Gileppe, Robertville, Vesdre |
Cours d'eau | Gileppe, Hoëgne, Helle, Rour, Vesdre |
Superficie | |
Population | |
Densité | hab./km2 |
Langues officielles | français, allemand |
Autre langue | wallon, francique ripuaire |
Religion(s) | |
Électricité | V / Hz / |
Préfixe téléphonique | |
Suffixe Internet | |
Fuseau | |
Localisation | |
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Site officiel | |
Site touristique | |
Les Hautes Fagnes sont une région naturelle de forêts et de landes de la province de Liège en Belgique. Elles sont la source des plus grandes réserves d'eau potables du pays et englobent la réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes qui est la plus grande réserve naturelle du pays. Elles font aussi partie du parc naturel transfrontalier avec l'Allemagne des Hautes Fagnes-Eifel.
Comprendre
[modifier]Le plateau des Hautes Fagnes s'étend le long d'un axe sud-sud-ouest - nord-nord-est. Il est limité, au nord par la Vesdre, à l'est, artificiellement, par la frontière allemande (quoique le sud de la commune de Roetgen et le nord de la commune de Simmerath toutes deux en Allemagne fassent partie, géologiquement, du haut plateau), au sud par la Warche et son affluent la Holzwarche et, à l'ouest par la Hoëgne.
Outre compter la plus grande forêt domaniale de Belgique, l'Hertogenwald, sa particularité réside dans ses paysages de landes, de tourbières et de bas-marais riches habituellement rencontrés dans des contrées beaucoup plus nordiques ou de plus haute altitude. Ce biotope spécifique a valu aux Hautes Fagnes d'être étudiées scientifiquement et en permanence depuis 1924 et de devenir, en 1954 mais en partie seulement, la plus ancienne réserve naturelle belge.
Gestion
[modifier]- 1 Direction nature et forêt (DNF) Cantonnement de Malmedy, avenue Mon Bijoux 8, 4960 Malmedy, +32 80 799040 – Responsable : Joël Verdin.
Informations touristiques
[modifier]Trois centres d'informations touristiques sont ouverts sur le haut plateau :
- 2 Centre d'accueil et d'information de Mont-Rigi Route de Botrange 137, 4950 Waimes (dans les bâtiments de la station scientifique des Hautes-Fagnes), +32 80 881746, courriel : S.Nekrassoff@uliege.be lun.- dim. : 10 h - 16 h. – En collaboration avec l'Université de Liège grâce à qui le parc fut créé en 1954.
- 3 Info tourisme de la Tour de Botrange Rue de Botrange 133b, 4950 Waimes, +32 80 440300 lun.- ven. : 9 h - 17 h, sam.- dim. : 10 h - 16 h, jours fériés : 10 h - 18 h. –
- 4 Maison de la nature de Ternell (Naturzentrum Haus Ternell) Monschauer Straße 2-3, 4700 Eupen, +32 87 552313, courriel : info@ternell.be lun.- ven. : 10 h - 12 h et 13 h - 17 h, sam.- dim. : 10 h - 17 h. – Brasserie et restaurant, plaine de jeux.
Climat
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Hautes Fagnes (Elsenborn)
Diagramme des précipitations en mm
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Quoique situé à plus de 200 kilomètres de la mer du Nord, le plateau des Hautes Fagnes possède un climat de type océanique très légèrement dégradé caractérisé par des saisons humides. Il est le premier obstacle rencontré par les nuages poussés par les vents atlantiques dominants ce qui explique qu'il est, avec 1 302 mm par an, l'endroit recevant le plus de précipitation en Belgique. L'hiver amène 103 jours de gel dont 8 où la température est inférieure à -10 °C. Du côté des précipitations neigeuses, le nombre de jours est de 48 et sa présence, plus ou moins importante, dans le paysage va de novembre à avril. Prévisions météo à 7 jours – Par l'entreprise publique RTBF (source IRM dont une station se trouve à Mont-Rigi). L'armée belge possède aussi une station météo dans le camp militaire d'Elsenborn. Webcam Mont-Rigi (dirigée vers le sud) Snowcam Mont-Rigi (670 mètres d'altitude) Quelques records :
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Les quatre saisons |
Habitat humain
[modifier]Le climat assez rude du haut plateau, surtout en hiver, est responsable du type d'habitation traditionnelle du XVIIIe siècle que l'on peut encore rencontrer aujourd'hui dans chacun de la vingtaine de villages fagnards. Celles-ci, construites en moellons de schiste ou de grès schisteux avec toiture à deux pans recouverte d'ardoises ou de cherbains, se composent de trois éléments réunis sous un même toit : le corps de logis, l'étable et la grange, avec une circulation intérieure d'un bout à l’autre (il est évident que, actuellement, cet habitat sert uniquement de corps de logis). Une petite cour ouverte sépare la maison du hangar (actuellement, souvent, le garage) et s'ouvre sur le verger (actuellement un jardin potager ou d'agrément) où peuvent paître les jeunes bêtes. Nombre de ces habitations sont toujours protégées du vent et de la neige par des hautes haies de hêtres (Fagus sylvatica). Les plus hautes dépassent huit mètres (notamment à Höfen) mais la plupart avoisinant les quatre mètres.
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Étymologie
[modifier]« Fagne » est issu du wallon fagne « terrain marécageux ». Ce terme dérive de *fanium (pluriel *fania), latinisation de l'ancien bas francique *fanja « boue », lui-même issu du gotique 𐍆𐌰𐌽𐌹 fani « boue ».
Histoire
[modifier]Le haut plateau des Fagnes est situé sur le « Massif de Stavelot » composé par des roches détritiques datant du début du Paléozoïque. Celles-ci ont été plissées à deux reprises au cours de cette même Ère. Par la suite, la mer les a recouvertes une première fois à la fin du Mésozoïque et une seconde fois au cours de l'Oligocène. C'est au cours de l'Holocène qu'apparaissent les formes les plus remarquables du plateau des Fagnes : lithalses (buttes cryogènes formées en climat périglaciaire pendant le Dryas récent), vallées asymétriques, pierriers.
Il y a 2000 ans, le plateau fait partie de la forêt d'Ardenne qui était, selon Jules César, la plus grande forêt de toute la Gaule. Son paysage était celui d'une forêt composée essentiellement de feuillus parsemée par quelques étendues de tourbières apparues grâce à l'importante pluviométrie et au sol imperméable.
La plus ancienne trace humaine date de la fin de l'Antiquité et est connue sous le nom de « pavé de Charlemagne » ; les vestiges sont encore visibles par endroits. Il s'agit d'une voirie sur pilotis permettant le passage de charrois mais dont l'utilité réelle, en cette région, reste inconnue.
L'exploitation débute dès le Moyen Âge et bouleverse complètement le paysage. La coupe de bois, puis le pâturage — le plus ancien règlement écrit de pâturage qui nous soit parvenu date de 1444 — et enfin la culture ainsi que l'extraction de la tourbe à partir du XVIe siècle transforme petit à petit la forêt primaire en un écosystème de vaste lande. Le XIXe siècle voit la plantation, à grande échelle, de conifères (l'épicéa a été introduit massivement en 1843 dans l'Hertogenwald prussien). Ce dernier bouleversement donnera aux Hautes-Fagnes son aspect actuel.
En 1924, l'université de Liège construit à Mont-Rigi, la première station scientifique destinée à l'étude des Hautes Fagnes. Ces études mèneront, en 1957, à la création de la « Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes » d'une superficie de 1 439 hectares afin d'en conserver la flore et la faune. Élargie à plusieurs reprises la réserve occupe actuellement une superficie de 4 501 hectares, dont plusieurs zones sont complètement interdites d'accès, et, depuis 1971, est intégrée dans le parc naturel transfrontalier Hautes Fagnes-Eifel.
Politiquement, le plateau fut partagé par plusieurs États jusqu'au , date du traité qui concrétisa le tracé définitif de la frontière germano-belge ce qui explique le nombre important de bornes frontières datant de différentes époques.
- Avant 1795, avec l'incorporation de la Belgique actuelle à la France, cinq États se partageait le haut plateau : la principauté de Liège dont le territoire correspondait à l'actuelle commune de Jalhay, le duché de Limbourg avec l'actuelle commune de Baelen et les deux tiers ouest de la commune d'Eupen, le duché de Juliers avec le tiers restant d'Eupen, le nord-est de la commune de Waimes ainsi que l'extrême nord des communes de Butgenbach et de Bullange, le duché de Luxembourg avec la plus grande partie de Waimes, de Butgenbach et de Bullange et, enfin, la principauté de Stavelot-Malmedy avec les communes de Stavelot et de Malmedy.
- Entre 1795 et 1801, avant l'incorporation du duché de Juliers à la France restent uniquement ces deux États.
- Entre 1801 et 1815, tout le haut plateau est territoire français.
- Entre 1815 et 1919, les Hautes Fagnes sont partagées entre les Pays-Bas et la Prusse. En gros, Baelen, Jalhay et Stavelot se retrouvent en territoire batave puis belge après 1830, et les autres communes en territoire prussien.
- Entre 1919 et 1940, la Belgique récupère les « Cantons de l'Est ».
- Entre 1940 et 1945, ces cantons sont intégrés de facto au Reich et les hommes en âge de se battre sont intégrés de force dans la Wehrmacht.
- Entre 1945 et 1956, la Belgique récupère de nouveau les « Cantons de l'Est ».
- Le traité du concrétise le tracé définitif de la frontière germano-belge, avec l'échange de territoires de taille restreinte.
Bibliographie
[modifier]- Robert Collard, Vladimir Bronowski et Silvio Brasseur, Le plateau des Hautes Fagnes : guide (guide, nature), Bruxelles, Éditions de l'Octogone, coll. « Parcs et réserves naturels de Belgique », , 531 p. (ISBN 978-2-9300-7685-0) (OCLC 935840741)
- Raymond Bouillenne, La réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes de Belgique (vulgarisation scientifique), Bruxelles, Ministère de l'agriculture, Administration des eaux et forêts, coll. « Service des réserves naturelles domaniales et de la conservation de la nature » (no 2), , 42 p. (OCLC 21788225)
- Serge Nekrassoff, Facettes et secrets de la réserve naturelle des Hautes-Fagnes (nature), Liège, Serge Nekrassoff, , 36 p. (OCLC 1009758973)
- Maxime Metzmacher, Les oiseaux des Hautes-Fagnes : histoire et géographie des oiseaux nicheurs (ornithologie), La Roche-en-Ardenne, Éole, coll. « Études et environnement », , 495 p. (ISBN 978-2-8718-6101-0) (OCLC 717984752)
- Brigitte Schütz, Serge Nekrassoff, Véra Schleck et al., Contes, légendes et autres histoires autour des Hautes-Fagnes (contes et légendes), Waimes, Centre nature de Botrange Haute Ardenne, , 88 p. (OCLC 1009745069)
Aller
[modifier]Note : Avant de vous rendre sur le plateau des Hautes Fagnes, surtout lorsque la neige est tombée (voir les deux webcams de Mont Rigi), il est toujours préférable de se renseigner de préférence sur la page « Actualités » du site du parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel sinon en écoutant les journaux d'informations des médias tels la RTBF ou RTL-TVI pour connaître si l'accès est autorisé soit en totalité ou en partie soit complètement interdit. Parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel , +32 80 440300 – Page des actualités. |
En train
[modifier]- Fagnes occidentales : rejoindre la gare de Verviers-Central et prendre le bus no 390 ou rejoindre la gare d'Eupen et prendre le bus no 394
- Fagnes orientales (uniquement le samedi et le dimanche) : rejoindre la gare d'Eupen et prendre le bus no 385
En transport en commun
[modifier]- Ligne TEC 385 (Eupen ↔ Küchelsheid) circule le samedi et le dimanche. – Arrêts à Ternell et à Nahtsief.
- Ligne TEC 390 (Verviers ↔ Rocherath) – Arrêts à Belle-Croix, à la Baraque Michel, à Mont-Rigi, au Signal de Botrange et au Centre Nature.
- Ligne TEC 394 (Eupen ↔ Saint-Vith) – Arrêts à Belle-Croix, à la Baraque Michel, à Mont-Rigi, au Signal de Botrange et au Centre Nature.
- Ligne TEC 845 (Malmedy ↔ Butgenbach) circule du lundi au vendredi. – Arrêts au Barrage de Robertville et dans le centre de Robertville.
En voiture
[modifier]- En venant du nord-est (Allemagne) :
- En venant du nord (Pays-Bas) et du nord-ouest (Liège) :
- En venant du sud (Saint-Vith) :
Distances, durées et routes
[modifier](de centre à centre)
Destination | Distance | Temps | ||
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par la route | orthodromique | en voiture (environ) |
en transport en commun | |
Bruxelles | E40 N67 N68 142 km | 126,6 km | 1 h 40 min | |
Eupen | N67 N68 14,8 km | 12,4 km | 15 min | 42 min* |
Liège | E25 E40 N67 N68 51,4 km | 36,4 km | 45 min | |
Malmedy | N68 14,7 km | 10,8 km | 15 min | |
Saint-Vith | E42 N68 47,2 km | 27,1 km | 35 min | 1 h 10 min* |
Spa | N629 N672 N68 21,8 km | 14,4 km | 25 min | |
Verviers | N672 N68 17,7 km | 16,1 km | 20 min | 20 min** |
Aix-la-Chapelle | N68 33,6 km | 28,8 km | 45 min | |
* Ligne de bus TEC no 394 ** Ligne de bus TEC no 390 |
Routes via Hautes Fagnes |
Aix-la-Chapelle ← frontière allemande ← Eupen ← | N S | → Malmedy → frontière luxembourgeoise → Diekirch |
Fin (N3) ← Eupen ← | NO E | → frontière allemande → Montjoie |
Aix-la-Chapelle ← Montjoie ← | N S | → Saint-Vith → Troisvierges |
( 57) Angleur ← Eupen ← | N O | → Hockai → Pepinster |
Drielandenpunt ← | N S | → Burg-Reuland |
Circuler
[modifier]En voiture
[modifier]Bien qu'il soit possible de circuler en véhicule à moteur dans les Hautes Fagnes via des voiries régionales, dont, principalement les routes nationales N67 et N68, il est toujours préférable d'arrêter son véhicule sur une des nombreuses aires de stationnement gratuites, aménagées ou non, rencontrées et de poursuivre son « expédition » en mode écomobilité afin de profiter pleinement des lieux. Vous trouverez infra une carte avec la localisation des aires de stationnement gratuites.
Évitez de stationner votre voiture à l'entrée des chemins forestiers, même si la barrière est fermée, vous risqueriez de gêner le passage des véhicules d'entretien et de vous apercevoir, à votre retour, que votre véhicule a été emmené en fourrière par la police ; de même, il est interdit de circuler avec un véhicule à moteur sur ces chemins.
Prévoyez aussi d'avoir suffisamment de carburant avant votre départ, les stations-services sont inexistantes sur le haut plateau et plutôt rares dans sa périphérie.
En transport en commun
[modifier]Quatre lignes des bus vous permettent d'atteindre plusieurs points névralgiques du haut plateau. Vous trouverez infra une carte avec la localisation des arrêts des bus TEC.
- Horaires des bus TEC , +32 4 3619444 – Pour trouver l'horaire d'une ligne de bus ou d'un nom d'arrêt.
À vélo
[modifier]L'accès au haut plateau ne compte pas de pente à pourcentage élevé mais elles sont assez longues. Les zones dégagées peuvent aussi être pénibles par grand vent. Seules une portion des routes nationales N68 et N672 possèdent une piste cyclable simplement délimitée par un marquage au sol. De même, l'éclairage public n'étant présent qu'en certains endroits névralgiques, soyez certain que le système d'éclairage de votre bicyclette fonctionne parfaitement et portez des accessoires réfléchissants lorsque la luminosité naturelle est faible. Les chemins forestiers ainsi que les sentiers longeant les zones de la réserve naturelles sont en gravillon ou terre battue et très bien entretenus tandis que les coupes-feux, de par leur revêtement herbeux parsemés d'ornières, seront plutôt réservés au VTT. Rappelez-vous toujours qu'il est strictement interdit de circuler à vélo sur les sentiers internes des zones de la réserve naturelle.
À pied
[modifier]Si vous respectez les consignes de circulation dans les différentes zones de la réserve naturelle, tout vous est accessible. Les chaussées ouvertes à la circulation automobile ne comptent aucun trottoir, restez y donc prudent et marchez du côté gauche de ces chaussées en empruntant, si possible, les accotements. Lorsque la luminosité naturelle est faible, portez des accessoires réfléchissants.
Respecter
[modifier]Respectez toujours les instructions et injonctions des agents de la DNF. Sachez aussi que ceux-ci sont habilités à dresser un procès-verbal d'infraction dans les domaines de la pollution de l'air, de l'eau et du sol, de l'agression sonore et de l'abandon des déchets.
Consulter aussi la section « Sécurité » pour circuler en toute quiétude.
Parler
[modifier]Le haut plateau des fagnes étant à cheval sur le territoire de deux communautés linguistiques, la langue officielle est le français dans les communes de Jalhay, de Malmedy et de Waimes tandis qu'elle est l'allemand dans les communes de Bullange, de Butgenbach, d'Eupen et de Raeren. Cependant, toutes les communes germanophones possèdent des facilités linguistiques pour les francophones et la presque totalité de la population sait s'exprimer aussi bien en allemand qu'en français. Les communes de Malmedy et de Waimes ont des facilités linguistiques pour les germanophones.
Voir
[modifier]Faune
[modifier]- Attention : rappelez-vous toujours que, quel que soit l'endroit en Wallonie, il est formellement interdit de capturer un animal sauvage. Si l'animal est blessé, il faut avertir la Direction nature et forêt ( +32 80 799040) ou le centre d'accueil et d'information de Mont-Rigi ( +32 80 881746).
Le grand gibier tels le cerf (Cervus elaphus), dont le brame du mâle de la fin de l'été à la moitié de l'automne est impressionnant, le chevreuil (Capreolus capreolus) et le sanglier (Sus scrofa) sont très répandus et, quoique farouches, ils pourront aisément être observés, surtout à l'aube et au crépuscule. Les mammifères de plus petite taille tels le renard roux (Vulpes vulpes), la martre (Martes martes) et la belette (Mustela nivalis) sont également biens présents. Plus rare, le chat sauvage (Felis silvestris) et très rare, le lynx boréal (Lynx lynx) qui est le plus grand prédateur sauvage présent au Benelux.
Entre et , 23 traces d'ADN appartenant à un même loup gris commun (Canis lupus lupus) mâle ont été prélevées. Il semblerait donc que cet individu aie élu domicile dans les Hautes Fagnes mais ne constitue nullement un danger pour un adulte humain, même isolé.
L'alternance de grandes zones boisées et de vastes landes accueille une avifaune très variée. Parmi les rapaces diurnes, on peut observer l'autour des palombes (Accipiter gentilis), le plus grand des rapaces présent, le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) ainsi que le faucon hobereau (Falco subbuteo), l'un des oiseaux les plus rapides qui soit et, durant l'été, la bondrée apivore (Pernis apivorus). Parmi les rapaces nocturnes, le hibou des marais (Asio flammeus) et la chouette boréale (Aegolius funereus). Au compte des espèces les plus spectaculaires, en taille, on dénombre la cigogne noire (Ciconia nigra), qui est nicheuse, et, pendant sa migration, la grue cendrée (Grus grus). Également présent, le grand tétras (Tetrao urogallus). Mais, l'oiseau le plus emblématique des lieux est le tétras lyre (Tetrao tetrix) ; espèce protégée, c'est l'emblème du parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel et les Hautes Fagnes sont son dernier refuge en Belgique.
Flore
[modifier]- Attention : rappelez-vous toujours que, quel que soit l'endroit sur le plateau des Hautes Fagnes, il est formellement interdit d'arracher une plante ou de cueillir une quelconque partie de celle-ci. Une exception existe, en dehors de la réserve naturelle, pour la cueillette des narcisses trompettes (maximum un petit bouquet par personne), des champignons et des myrtilles (récolte à la main sans peigne). Dans la réserve, seuls les habitants des communes riveraines peuvent récolter ces dernières, également sans peigne, s'ils sont munis d'une autorisation écrite délivrée par la DNF.
Flore répandue
[modifier]Hormis pour les arbres, c'est une végétation typique des milieux humides et acides. Les sphaignes (Sphagnum), laîches (Carex), joncs (Juncus) et linaigrettes (Eriophorum) sont omniprésents. La présence de silice favorise aussi la végétation des bruyères (Erica) de l'airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea) et de la myrtille des marais (Vaccinium uliginosum) tandis que l'airelle (Vaccinium myrtillus) se rencontre dans les sous-bois. Les mares et étangs sont peuplés de trèfles d'eau (Menyanthes trifoliata) dont la floraison à la fin du printemps est magnifique. Dans les zones plus sèches, on trouve des narcisses trompettes (Narcissus pseudonarcissus) et des orchis tachetés (Dactylorhiza maculata subsp. maculata).
Flore remarquable
[modifier]Espèce Photo Remarque Code UICN Cliquez sur la mini-photo pour l'agrandirandromède (Andromeda polifolia) Plante de moyenne montagne, son habitat de prédilection est le marais tourbeux. arnica des montagnes (Arnica montana) Plante montagnarde typique des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. camarine noire (Empetrum nigrum) Arbrisseau persistant des landes humides et froides produisant des baies noires comestibles. canneberge (Oxycoccos) Arbrisseau qui croît dans les tourbières des régions froides. droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) Petite plante carnivore typique des tourbières acides à sphaignes gentiane des marais (Gentiana pneumonanthe) Plante commune des tourbières d'altitude et des prés humides tourbeux. gentiane jaune (Gentiana lutea) présente dans divers massifs montagneux européens, elle est apparue en Hautes Fagnes en 2013. Sa première fleur met 10 ans pour fleurir la première fois. jonc filiforme (Juncus filiformis) Plante des régions montagneuse, ses tiges sont aphylles, c'est-à-dire sans feuilles. laîche pauciflore (Carex pauciflora) Plante originaire de la région circumboréale. lycopode inondé (Lycopodiella inundata) Plante des tourbières acides et des étangs oligotrophes et acides d'altitude. lycopode en massue (Lycopodium clavatum) Plante qui vit sur des sols pauvres et acides, siliceux ou tourbeux qu'ils soient secs ou humides. lycopode sélagine (Huperzia selago) Espèce de lycopode des régions montagneuses ou arctiques. narthécie des marais (Narthecium ossifragum) Plante typique des tourbières européennes. orchis des sphaignes (Dactylorhiza sphagnicola) Orchidée des substrats acides, humides à détrempés. rhynchospore blanc (Rhynchospora alba) Plante des terrains acides et humides. trientale d'Europe (Trientalis europaea) Plante des sous-bois herbacés acidophiles. La fleur est le symbole de la réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes
Hertogenwald et Raerenerwald
[modifier]Littéralement la « Forêt ducale », l'Hertogenwald faisait jadis partie du duché de Limbourg et constituait la réserve de chasse des ducs. Avec sa superficie de 123 km2, l'Hertogenwald est une des forêts les plus étendues de l'Ardenne. Composé de deux tiers de résineux et d'un tiers de feuillus, il est historiquement divisé en « Hertogenwald occidental » à l'ouest de la Helle et « Hertogenwald oriental » (Osthertogenwald) à l'est de celle-ci.
Au nord de l’Osthertogenwald, séparé par la Vesdre, se trouve le Raerenerwald (littéralement « Forêt de Raeren »).
L'ensemble, repris comme site du réseau Natura 2000, abrite une petite population de chevreuils (Capreolus capreolus), une population assez importante de sangliers (Sus scrofa) et surtout des cerfs (Cervus elaphus), bien que ces derniers ne soient apparus dans le massif qu'au début du XIXe siècle.
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Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes
[modifier]Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes ((de) Domänisch Naturschutzgebiet des Hohes Venn) | |
Information | |
Pays | Belgique |
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Région | province de Liège Hautes Fagnes |
type | réserve domaniale |
Catégorie UICN | IV (Aire de gestion des habitats ou des espèces) |
Label(s) | ● réserve naturelle domaniale (1954) ● Conseil de l'Europe d'espace protégé (1966) ● Natura 2000 (2002) ● site Ramsar (2003) ● EU Life Programme (2013) |
Date de création | 1954 |
Administration | Commission consultative de gestion des réserves naturelles domaniales des Hautes-Fagnes |
Gestion | Direction nature et forêt de la Région Wallonne |
Cours d'eau | Helle, Vesdre, Rour, Hoëgne, Eschbach |
Altitude minimale | 411 m (Sortie du ruiseau de Muckensiefen de la Pissevenn ) |
Altitude maximale | 689 m (point de vue du Signal de Botrange ) |
Superficie | 53,68 km² |
Site officiel | |
Site touristique |
La réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes, créée en 1957 est, avec ses 53,68 km2, la plus grande réserve naturelle de Belgique et fait partie du Parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel qui s'étend entre la Belgique et l'Allemagne sur une zone de 2 400 km2, dont 721,44 km2 en Belgique. La réserve proprement dite est classée par la Commission mondiale des aires protégées en catégorie IV (aire de gestion des habitats ou des espèces) et est reprise, à la fois comme site du réseau Natura 2000 et comme site Ramsar. Elle possède également depuis 1966 le diplôme du Conseil de l'Europe d'espace protégé et a été primée en 2013 par l'agence exécutive européenne pour l'infrastructure climatique et l'environnement.
En pratique, elle est constituée de deux zones, sud-occidentale et nord-orientale, auxquelles on peut ajouter la fagne de Malchamps qui, quoique n'étant pas une réserve naturelle reconnue comme telle mais seulement comme un site de grand intérêt biologique, est gérée par la Direction nature et forêt de la même manière que les zones B de la réserve.
Trois types de zones de circulation sont définies et renseignées par des panneaux constitués d'une lettre blanche sur fond rouge.
- Zone B : accessible sans accompagnement d'un guide sur sentiers balisés,
- Zone C : accessible seulement accompagné d'un guide mandaté (dans un des centres d'informations touristiques),
- Zone D : inaccessible (zone réservée à l'évolution naturelle sans intervention de l'homme).
En outre, lorsque le drapeau rouge est hissé, la totalité de la réserve est interdite d'accès, à l'exception des sentiers didactiques de la fagne de la Poleûr (accessible depuis Mont-Rigi) et du Neûr Lowè (accessible depuis le Signal de Botrange) ainsi que la Vecquée (accessible depuis la Baraque Michel). Ce drapeau signifie que, après une longue période de sécheresse, surtout entre mars et mai, les risques d'incendie sont importants.
De mi-mars à mi-juin, certaines zones sont également interdites afin de garantir un maximum de calme aux oiseaux pendant leur période de couvaison.
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Fagne de Malchamps
[modifier]D'une superficie de 358,71 hectares, c'est de son sous-sol que partent les eaux qui alimentent les sources ferrugineuses de Spa. Trois circuits balisés accessibles sans accompagnement d'un guide permettent de parcourir la fagne au départ de la tour panoramique du domaine de Bérinzenne. Comme dans la réserve, il est interdit de quitter les sentiers.
Hautes Fagnes sud-occidentales
[modifier]Avec sa superficie de 3 000 hectares, c'est la plus grande des deux zones de la réserve.
- 1 Grande Fagne
- Fagne Leveau (Fange Leveau) (en zone B)
- Grande Fange (en zone C) – c'est l'un des sites du haut plateau qui évoquent peut-être le mieux les fondrières des légendes, endroits périlleux que l'on craint aujourd'hui encore de traverser, notamment aux environs de la source de la Sawe.
- Haie Henquinet (en zone B)
- 2 Herbôfaye (en zone B)
- Brochepierre (en zone C) interdite de mi-mars à mi-juin. – si on y trouve de nombreux blocs de quartzite qui émergent plus ou moins du sol mais ce n'est pas pour cette raison que cette fagne porte ce nom qui vient du wallon brotcheye piere signifiant « pierre saillante » à propos d'une pierre avec trois anneaux, souvent citée, mais jamais retrouvée. C'est un des endroits où l'on a le plus de chance d'observer le tétras lyre.
- 3 Fagne des Deux-Séries (en zone C (à l'ouest) et en zone B (à l'est)) zone ouest interdite de mi-mars à mi-juin. – les « Deux-Séries » sont la « Haute Fange » à l'ouest et « Geitzbusch » à l'est
- Les Wez (en zone B)
- 4 Fagne Wallonne (en zone C) interdite de mi-mars à mi-juin. – une des trois grandes tourbières considérées comme « intactes » et « actives » sur le haut plateau. C'est aussi certainement la plus prestigieuse des fagnes. Son nom lui vient du fait qu'à une époque incertaine, mais antérieure au XVe siècle, les habitants de Robertville, au parler wallon, furent les premiers à venir y faire paître leur troupeau, y récolter le foin et y prélever la tourbe.
- 5 Fagne de Cléfaye (Fagne de Calbour) (en zone C) interdite de mi-mars à mi-juin. – son nom vient du wallon clèr fayi signifiant « hêtraie clairsemée ». C'est une des trois grandes tourbières considérées comme « intactes » et « actives » sur le haut plateau. Millénaire, elle atteint ici 4,4 mètres d'épaisseur.
- Bergervenn (Fagne de Berg) (en zone B) – bien que la pente avoisine les 8 %, c'est une tourbière à sphaignes très active. Le ruissellement provenant de multiples suintements froids a permis de former l'étang du Schwarzsee où des tapis flottants de sphaignes alternent avec des trèfles d'eau (Menyanthes trifoliata), à la magnifique floraison à la fin mai et en juin, ou encore avec des plages où croit le jonc des bois (Juncus acutiflorus).
- Schwarzes Venn (en zone B)
- Nesselô (Nessellô, Zwischem dem Busch) (en zone B) – son nom lui vient de loo qui désignait jadis un endroit boisé et de nessel qui, en bas allemand, signifie « ortie ». Avant de devenir une fagne, c'était donc un bois rempli d'orties.
- Bosfagne (en zone B)
- Herzogenvenn (en zone B)
- 6 Fagne de la Poleûr (en zone B) – sa dénomination lui vient de la branche orientale de la Hoëgne, le ru de Poleûr (ou « ru de Polleur » selon une variante orthographique), qui y prend sa source. Elle est parcourue par un sentier didactique accessible aux PMR et aux chiens tenus en laisse.
- Neûr Lowé (en zone B) – sentier didactique.
- Fagne du Setay (Sètê, Lethay) (en zone B)
- Fagnes de Fraineu et de Lovaiseu (en zone B)
Hautes Fagnes nord-orientales
[modifier]D'une superficie d'environ 1 330 hectares, la zone compte certains secteurs complètement inaccessibles (zones D).
- 7 Brackvenn
- Köningliches Torfmoor (Misten) (en zone D) – son nom, en allemand, signifie « tourbière royale ». C'est une des trois grandes tourbières considérées comme « intactes » et « actives » sur le haut plateau. La tourbe y est épaisse de 7 mètres par endroit.
- In Platten Venn (en zone B) – sentier didactique
- Nahtsief (en zone D)
- Puzen (en zone B)
- 8 Allgemeines Venn (Im Sief) (en zone D) – son nom signifie, en allemand, « fagne commune ». Jadis, c'était un lieu de pâturage commun pour divers villages.
- 9 Kutenhard (en zone B) interdite de mi-mars à mi-juin.
- Imgenbroicher Venn (en zone B) interdite de mi-mars à mi-juin.
- Paustenbacher Venn (en zone B)
- Hoscheit Venn (en zone B)
- Pissevenn (Neuwald) (en zone B)
Points culminants
[modifier]- 10 Signal de Botrange Rue de Botrange (N676), 4950 Waimes – Point culminant du Benelux et du massif ardennais à 694 mètres. Derrière la tour de télécommunication et le restaurant, ce trouve la butte Baltia, un monticule de terre élevé en 1923 permettant d'atteindre artificiellement l'altitude symbolique de 700 mètres.
- 11 Baraque Michel N68, 4845 Jalhay – Cinquième plus haut point du Benelux et du massif ardennais à 674 mètres. C'est aussi le point de départ de plusieurs sentiers de randonnée dans les Hautes-Fagnes. Construit entre 1811 et 1813 par un nommé Michel Schmitz, le bâtiment servait déjà d'auberge mais aussi comme refuge pour voyageurs égarés : une cloche y était sonnée par temps de brouillard, ce qui permit le sauvetage de plus d'une centaine de personnes. Bien que déjà situé en territoire belge avant 1919, l'établissement servit également de relais pour les malles-poste prussiennes qui reliaient Eupen à Malmedy.
- 12 Chapelle Fischbach (chapelle Notre-Dame de Bon Secours) (environ 80 mètres à gauche de la Baraque Michel au début de la Vecquée) – Dédiée à Notre-Dame de Bon Secours, elle fut érigée entre 1830 et 1831 par le chevalier Henri-Toussaint Fischbach en remerciement pour le sauvetage de son beau-père, égaré sur la lande fagnarde vers 1819, par le tenancier de la Baraque Michel. Sa construction est aussi, et surtout, le premier acte de la fondation d'un établissement de cultivateurs, projeté par le chevalier ; projet qui ne se réalisa jamais.
Croix
[modifier]Un fait qui ne manque pas d'intriguer le promeneur profane du plateau des Hautes Fagnes est qu'il est constellé de croix. Souvent elles indiquent le lieu d'un drame survenu en « temps de paix » mais parfois elles marquent l'emplacement d'une frontière, ce qui était fréquent jadis. D'autres encore marquent l'endroit d'un camp de prisonniers ou de l'écrasement d'un avion abattu pendant la Seconde Guerre mondiale. La plus célèbre et la plus emblématique est sans conteste la croix des fiancés.
Notez que le haut plateau recense au moins une dizaine d'autres croix, non décrites ici, parce qu'elles n'ont pu être soit géolocalisées soit obtenir un soupçon de description par le guide de Wikivoyage.
- 13 Vennkreuz (dans la forêt de Raerenwald) – Crucifix-chapelle en bois installée en 1949 en remplacement d'une plus ancienne. Sur le socle en pierre, on peut lire « Wanderer, nutze deine Zeit. Bald wanderst Du in die Ewigkeit » ce qui peut se traduire par « Voyageur, prend ton temps. Bientôt tu voyageras vers l'éternité ».
- 14 Bernard Heinen kreuz (Croix Bernard Heinen) – Crucifix-chapelle avec, sur une plaque ovale en cuivre, l'inscription « bernhard HEINEN. reinartzhof. geb. 22.9.1896. † 22.3.1947 »
- 15 Croix Krott – Crucifix-chapelle avec, au-dessus du christ, l'inscription « INRI » et sous celui-ci l'inscription « Johann Krott. 11.8.1951 »
- 16 Croix d'Unterhof (Braunkreuz) (à Reinartzhof-Unterhof) – Monument en pierre surmonté d'une croix également en pierre érigée en 1918 par la famille de fermiers Braun-Neicken à la mémoire d'un membre décédé de cette famille. À l'origine, le monument faisait face à l'entrée de la ferme qui a été détruite en 1966. Elle porte une inscription en francique ripuaire : « O Wanderer eingedenk der Abgescheidenen die in dieser Einssamkiet gebelt. Mein Jesus Barmherzigheit süsse Herz Maria sei mein Rettung Ehre Ihrem Andenken Friede Iher Asche. Gewidmet von Familie Braun und Neiken. 1918 », ce qui peut être traduit par « Ô randonneur que l'on se souvienne des personnes isolées qui vivaient dans cette solitude. Gloire à ta mémoire, paix de leur cendres. Doux Cœur Marie soit mon salut. Mon Jésus miséricordieux. Dédié par la famille Braun et Neiken »
- 17 Croix Meyer (Meyerskreuz) (le long de la Monschauer Straße) – Croix en pierre de style baroque érigée en 1713 à l'endroit où fut assassiné le premier magistrat (Meyer) du tribunal d'Eupen Thomas Dael. La croix fut remplacée à l'identique en 1945 et déplacée ici. L'endroit exact de l'assassinat est quelque peu plus au sud, sur le chemin bordant la Helle. La croix porte l'inscription en allemand « anno 1713 den 14 augusti ist alhie der herr thomas dael bey den recten doctor und meyer der freyer herlichkeit Eupen Nn.nb.umb der gerechtigkeit willen verratilich erschossen und grausamlich ermordet worden r.i.p » ce qui peut être traduit par « L'année 1713, le 14 août, Monsieur Thomas Dael, docteur et juge de la freien Herrlichkeit (système féodal local) d'Eupen, qui pour le bien de la justice fut abattu ici par traîtrise et cruellement assassiné. Repose en paix. »
- 18 Croix Michel – Croix en pierre érigée à l'endroit où fut assassiné le garde-forestier Michel Toussaint. Le socle porte l'inscription « a la memoire du GARDE-FORESTIER Michel Jules-Toussaint ne le 18 novembre 1862 a Sart (Spa) assassine le 22 octobre 1900 priez dieu pour lui »
- 19 Croix Zimmermann (le long de la Soor) – Monument en pierre de taille surmonté d'une croix de-même et portant l'inscription « a la memoire de CLEMENT ZIMMERMANN decede ici inopinément le 10 aout 1886 a l'age de 23 ans 3 mois & 13 jours priez pour son ame »
- 20 Croix de Seveneiken – Cette croix en bois est placée à l'intersection de deux voies anciennes, la première reliant Jalhay à Konzen et la seconde Eupen à Porfays. D'après les historiens locaux, ce carrefour était un siège de justice forestière au Moyen Âge.
- 21 Croix Grisard Hestreux – Croix en pierre de style baroque érigée à l'endroit où fut assassiné le forestier prussien Théodore Grisard par deux voleurs de bois venus de Jalhay le . Abimée par le temps elle fut remplacée à l'identique en 1949. Elle porte l'inscription « IHS icy at este occis mr theo dore grisard en son vivan forestier des forets de s.a.m i et r. lè 27 janvr 1750 r.i.p. amen ». « S.A.M I ET R. » signifie « Sa Majesté Impériale et Royale ».
- 22 Croix aux Alliés route de la Robinette – L'ensemble est constitué d'une simple croix en bois précédée d'un mémorial en béton d'où émergent des barres métalliques. Il est dédié aux prisonniers russes et italiens qui ont été forcés, entre 1916 et 1918, de couper environ 300 000 m3 de la forêt de l'Hertogenwald pour permettre de fortifier les tranchées allemandes du front de l'Yser.
- 23 Christ de Belle Croix (carrefour entre Beleu et la rue de Hestreux) – Voulu et édifié en 1961, sur une propriété appartenant à la famille royale, par l'abbé Lejeune, le monument et sa croix a une hauteur totale de 5,5 mètres et fut restauré complètement en 2011. Une croix plus ancienne maintenant disparue et connue sous le nom de « La Grande Croix » apparait sur la carte de Ferraris éditée en 1778.
- Croix Malay (au pied du Clawé fawe) – Cette croix en pierre porte l'inscription « rip jp malay 1858-1885 ». Cependant, elle ne représente aucune réalité historique. Il s'agit en fait d’une « plaisanterie » organisée en 1987 par les membres d'un mouvement de jeunesse à l’intention de leur dirigeant qui porte le même nom que la personne mentionnée sur la croix qui provient vraisemblablement d'un cimetière des environs.
- 24 Croix Noël (le long de la route nationale N68) – Bien que listée parmi les croix, il s'agit d'une stèle en pierre portant l'inscription « ici est decede inopinement henri Noël de jalhay epoux de catHERINE Frankinet le 1 août 1892 a l'age de 67 ans - pib »
- 25 Croix Hauglustaine (Courtil Piette) – Croix en bois en souvenir de René Hauglustaine, un passionné des Hautes Fagnes originaire de Limbourg. La branche verticale porte l'inscription « rh r.hauglustaine 1912 1932 » et la branche horizontale l'inscription « paix et joie »
- 26 Croix Mockel (Fagne des Deux Séries) – Croix en pierre érigée en 1626 à l'endroit où fut assassiné l'agent forestier limbourgeois Jacob Mockel. Elle porte l'inscription en écriture gothique « jacob mockel foerster alheer jamerlich ermordet 1626 ». Marquant la limite entre les communes de Jalhay et de Baelen, à l'époque des faits, elle marquait aussi la frontière entre le duché de Limbourg et la principauté de Liège.
- 27 Croix du Prieur (Fagne des potales, via une boucle du chemin) – Plantée en 1566 pour indiquer la limite entre Jalhay en principauté de Liège et Ovifat en principauté de Stavelot-Malmedy, elle fut remplacée une première fois en 1605 par le prieur de l'abbaye de Malmedy, Louis de Visé, et une seconde fois en 1950.
- 28 Croix Pirkay (Fagne des potales) – Cette croix en fonte marque l'endroit où Pierre Pikray, un habitant de Solwaster, fut retrouvé mort enlisé dans une tourbière en 1882.
- 29 Croix Sarlette Baraque Michel 36, 4845 Jalhay (pignon de l'auberge de la Baraque Michel) – Placée en 1861, cette croix-chapelle en bois rappelle la mort dans l'auberge d'une jeune servante de Bullange, Anne-Catherine Sarlette, décédée après une grave maladie, le .
- 30 Croix Hermann – Simple croix qui mémorise l'endroit du décès le de Kurt Hermann d'un accident de moto. Le montant horizontal porte l'inscription « Kurt Herman Ehemann von Ingrid, geb. Kohnen » (« Kurt Hermann, époux d'Ingrid, née Kohnen ») et, plus bas, sur le montant vertical l'inscription « * 26.10.1956 † 12.04.2004 »
- 31 Croix Brialmont – Cette croix est en mémoire d’Albert Briamont qui est mort à cet endroit en 1971 en luttant contre un incendie de forêt.
- 32 Croix de Rome (Croix JOC) (le long du chemin de Jalhay à Xhoffraix) – Croix-chapelle, sans crucifix, en bois érigée par la JOC après un congrès à Rome en 1967.
- 33 Croix des fiancés (le long de la Vecquée) – C'est la croix la plus célèbre des Hautes Fagnes. Inaugurée en 1931, elle succède à une croix plus ancienne mise en place au plus tard en 1906 et actuellement préservée au musée d'Archéologie et de Folklore de Verviers. Elle commémore la mémoire de deux jeunes fiancés, François et Marie, pris dans une tempête de neige le alors qu'ils se rendaient de Jalhay à Xhoffraix en vue d'obtenir les documents nécessaires à leur mariage. La croix est érigée à l'endroit où fut découvert, deux mois plus tard, le corps de Marie recouvert du manteau de son fiancé dont la dépouille mortelle fut retrouvée à deux kilomètres de là alors qu'il tentait d'aller chercher du secours. La croix porte l'inscription « RIP a la memoire des fiances FRANCOIS REIFF de Bastogne et MARIE JOSEPHE SOLHEID de Xhoffraix morts dans la neige en janvier 1871 ». Toujours de nos jours, il n'est pas rare que les passants, surtout les amoureux, accrochent quelques brins de bruyère (Calluna vulgaris) à la croix et s'y recueille un instant.
- 34 Croix du Gayetai (au lieu-dit Gayetai) – Le monument est composé d'une croix en chêne où est gravée l'inscription « aux aviateurs americains 1940 1945 » et, posée sur un rocher, d'une des hélices d'un des deux avions incriminés. Il commémore la collision, fatale pour les deux équipages, entre deux Douglas C-47 Skytrain américains survenue en cet endroit le alors qu'ils participaient à la même mission et qu'ils étaient perdus dans la brume. Quatre aviateurs sont enterrés au cimetière militaire américain de Neupré et les quatre autres aux États-Unis dans des cimetières différents.
- 35 Croix Janssens et Pairoux – Simple croix en bois érigée en 1957 à la mémoire de 2 pilotes de la Force aérienne belge, J. Janssens (23 ans) et J. Pairoux (27 ans), tombés ici le . À bord d’un Gloster Méréor NF.11, lors d’un essai de planification radar préparant à un vol de nuit, le pilote fut surpris par le mauvais temps et les nuages bas. Volant à trop basse altitude, l’appareil s’est écrasé au sol, entraînant la mort de ses deux occupants.
- 36 Croix du Tapeux (bois du Tapeux) – Cette croix-chapelle en bois remplace presque à l'identique une croix-chapelle datant de 1850 mais d'origine inconnue et qui fut volée.
- 37 Croix Delvoie – Croix en pierre érigée en 1958 par l'association des Amis de la Fagne à la mémoire d'un des leurs René Delvoie
- 38 Croix Arimont
- 39 Croix de Rond-Chêne – Crucifix-chapelle érigé vers 1908. À cet endroit se trouvait jadis un arbre repère.
- 40 Croix Moupa – Crucifix-chapelle voisin de la croix de Rond-Chêne
- 41 Croix De Mont (Croix du camping du moulin) – Stèle en pierre avec une croix et l'inscription « ici est decede joseph Étienne de mont. le 18 mai 1944 »
- 42 Crois Schimtz – Croix en bois plantée à la mémoire de « Philippe Schmitz (15/1/1956 - 27/5/2000) »
- 43 Croix Léonard (Croix du taximan) – Croix en bois érigée en mémoire de Maurice Léonard, taximan, à l'endroit où il fut tué le
- 44 Croix Dideberg – Cette croix a été érigée à la mémoire de J.Joseph Dideberg, de Longfaye, tué à cet endroit par la foudre, le .
- 45 Croix Jean-Joseph Gazon (à 200 mètres du restaurant « Le Mont Rigi » en direction de la Baraque Michel) – Cette croix en bois marque l'endroit du décès subit, le , de Jean-Joseph Gazon, le neveu d'Olivier Gazon. Elle porte deux inscriptions en wallon, horizontalement : « creu j-j gazon » et, verticalement : « creu d'mamdi ». Cette dernière inscription qui signifie « Croix de Malmedy » rappelle l'existence à cet endroit d'une ancienne croix nommée Malmedyer Kreuz, au pied de laquelle la victime aurait succombé, ainsi qu'en atteste l'acte de décès.
- 46 Croix Gaspar (au carrefour du Mont Rigi) – Croix en bois qui marque l'endroit où Jean-Joseph Gaspar, alors âgé de 73 ans, fut foudroyé le . La croix actuelle date de 1952 et remplace une croix-chapelle plus ancienne disparue.
- 47 Croix des Américains (Fagne de Petite Ôneux) – Installée en 1962, elle marque l'endroit où est tombé, en 1945, un B-26 Marauder américain. C'est une de ses deux hélices qui se trouve au monument Aux aviateurs morts.
- 48 Croix Gehlen (Croix de Lorraine) (Fagne d'Ôneux) – Croix en bois à 2 branches horizontales plantée en 1974 lors de la mise à la retraite du brigadier forestier Jean Gehlen. Des documents scellés dans la maçonnerie rappellent le travail réalisé en ces lieux par le brigadier. Chaque branche horizontale porte une inscription, la supérieure « 1974 » et l'inférieure, en latin, « crux ave. spes unica » qui signifie « Croix je te salue. mon seul espoir »
- 49 Croix Christiane (le long de la Voye des Bwès) – Croix en pierre bleue érigée à l'endroit où Léonard Christiane fut foudroyé le alors qu'il portait sa faux sur l'épaule. Sur le sommet de la croix l'inscription « leon ard chri stiane de c.i. frappe de la foudre le 15 juillet 1839 »
- Croix Olivier Gazon (à côté de la Pierre à trois Coins) – Cette croix en bois marque le lieu de décès « officiel », le , d'Olivier Gazon, citoyen prussien de Sourbrodt. En fait, son corps fut retrouvé dans la neige, environ 5 kilomètres plus au nord-est en territoire des Pays-Bas, par ses proches qui, afin d'éviter les complications administratives, ramenèrent à la hâte son corps ici, en territoire prussien, avant de déclarer le décès.
- 50 Croix des Russes (Bosfagne) – Une croix orthodoxe, avec l'inscription « aux prisonniers russes 1940 1945 », plantée en 1992 marque l'extrémité nord-est de ce qui fut un camp de travail entre et pour une cinquantaine de prisonniers de guerre russes. Le camp, dont les limites sont toujours marquées dans le sol, était un quadrilatère de 45 mètres de côté. Le travail des prisonniers consistait à l'exploitation de la forêt et, en hiver, au déneigement. Une croix latine, avec l'inscription « aux prisonniers alliés 1940 1945 », plantée en 1963 à l'endroit de la croix orthodoxe actuelle se trouve depuis 1992 incluse dans le petit édicule contenant les informations sur le camp.
- 51 Croix Marquet rue de la Croix Marquet – Croix-chapelle en bois.
- 52 Croix Dethier rue de Botrange –
- 53 Grande Croix de Sourbrodt (dans le bois de Sourbrodt) – Grande croix en chêne, replacée en 1955 après la disparition de celle plantée en 1566. C'est à la fois une croix marquant une ancienne frontière et indiquant deux directions gravées sur ses bras : « prieur » au nord et « sourbrodt » au sud.
- 54 Christian Janssen kreuz (Croix Christian Janssen) – « Zum Andenken an Christian Jansen aus Rollesbroich, der hier am 27. Juli 1872 infolge eines Brandes tödlich verunglückte » ce qui peut ce traduire par « En mémoire de Christian Jansen de Rollesbroich, qui est mort ici le 27 juillet 1872 des suites d'un incendie »
- 55 Arnoldskreuz (Croix Arnold) (le long de de la Pilgerweg) – La croix marque l'endroit de la mort subite en 1767 d'Arnold Müllenmeister, bailli de Konzen.
- 56 Bilfingerkreuz (Croix Bilfinger) (le long de de la Pilgerweg) – Érigée en 1960, en remplacement d'une simple croix en bouleau plantée en 1943, c'est la seule croix fagnarde dédiée à un aviateur allemand : Horst Bilfinger de Mannheim, pilote de la Luftwaffe, 23 ans, abattu par un bombardier allié le . Son corps repose au cimetière mémorial d'Eupen.
- 57 Roderkreuz – Croix en bois avec l'incription « Roderkreuz » (« Croix Roder ») gravée sur la branche horizontale ainsi que, sur une plaquette métallique, l'inscription « Hier wurde Alois Roder aus Mützenich, geb. am 27.06.1899, als Schmuggler von einem Zöllner am 05.07.1935 erschossen. Neu errichtet im November 2003 Eifelverein Ortsgruppen Konzen und Mützenich » ce qui se traduit par « Ici Alois Roder de Mützenich, né le 27 juin 1899, a été abattu comme contrebandier par un douanier le 5 juillet 1935. Nouvellement érigée en novembre 2003, les groupes locaux Eifelverein Konzen et Mützenich. »
- 58 Croix de carrefour – Croix avec crucifix et la seule inscription : « 1897 »
- 59 Nacht des Wachens kreuz (Croix des veillées nocturnes) – Crucifix-chapelle érigé en 1995. C'est aussi un calvaire qui est témoin de veillées nocturne et de prières chaque Jeudi saint.
- 60 Jens Roderkreuz – Simple croix avec l'inscription « Jens Roder. 10.2.85. 10.3.02 ». Elle est érigée en souvenir de l'accident de circulation de Jens Roder le .
- 61 Menzerathkreuz – Simple croix en bois avec, gravé sur le montant horizontal, le nom de « Magdalena Menzerath » et, sur une plaque métallique, l'inscription « Hier starb im Januar 1827 Magdalena Menzerath aus Konzen in schwerem Schneesturm. Eifelverein OG Konzen 1968 » ce qui peut être traduit par « ici en janvier 1827 est décédée Magdalena Menzerath de Konzen dans une forte tempête de neige. Eifel Club OG de Konzen. 1968 »
- 62 Pilgerkreuz (Croix Pilger) – Crucifix-chapelle portant l'inscription « Arnold Pilger. 25. märz 1823 durch erschöpfung tot aufgefunden » ce qui peut être traduit par « Arnold Pilger. Trouvé mort d'épuisement le 25 mars 1823 ».
- 63 Aachener Pilgerpfadkreuz (Croix du sentier d'Aix) (Imgenbroicher Venn) – Érigée vers 1896, en remplacement d'une croix plus ancienne, nul ne connait ni son origine ni sa signification. Elle est placée à la croisée d'un chemin qui, jadis, reliait Aix-la-Chapelle à Montjoie et d'un autre qui reliait Konzen à Schwerzfeld.
- 64 Anna Hauser Kreuz (Croix Anna Hauser) – Croix en bois à la mémoire d'Anna Hauser tuée le , alors qu'elle n'avait que 15 ans, dans un accident de travail pendant qu'elle creusait dans l'argile. Une plaque en laiton placée sous la croisée commémore, en allemand, le fait tragique.
Bornes frontières
[modifier]Le long de la Vecquée et de la Helle qui servaient, jusqu'en 1919, de frontière entre la Belgique et la Prusse, se trouvent une série de bornes en pierre de taille, le plus souvent hexagonales et de 1,4 mètre de haut, numérotée de 147 à 157 et érigées en 1839. Sur chacune est gravé son numéro ainsi que la lettre « B » du côté belge de l'ex frontière et la lettre « P » du côté prussien. La borne 151 se trouve directement à gauche de la croix des fiancés ; la borne 156 est juste à côté de la fontaine Périgny, une des sources de la Helle ; la borne 157 se trouve à la confluence du premier affluent de la Helle, le ru de Wez, avec celle-ci. À côté de cette borne s'en trouvent deux autres, l'une marquée « K.N. - W.B. » (pour « Koninkrijk Nederland - Waimes Butgenbach ») datant de 1815 marquait la frontière entre les Pays-Bas et la Prusse. La troisième, celle la plus proche de la Helle, est une des trente « bornes Marie-Thérèse », il en reste dix, érigées en 1756 et qui marquaient une rectification de la frontière entre la principauté de Stavelot-Malmedy, d'une part, et les duchés de Limbourg et de Luxembourg, d'autre part. L'une de celles-ci, la 65 Pierre à trois Coins est un tripoint portant les inscriptions « LUX » (pour duché de Luxembourg), « LIM » (pour duché de Limbourg) et « STAVELO » (pour la principauté de Stavelot-Malmedy)
Dans le bois de Sourbrodt, 66 une borne frontière qui marquait la limite entre le duché de Luxembourg et la principauté de Stavelot-Malmedy. Sur la face au sud-ouest, la mention « STAVELO » et sur la face nord-est, la mention « LUX »
À l'est du camp militaire d'Elsenborn, se trouvent 67 deux bornes frontières . La plus ancienne marque la frontière entre le duché de Luxembourg (lettre « L ») et le duché de Juliers (lettre « J »). La plus récente marque la frontière entre la Belgique (lettre « B ») et la Prusse, puis plus tard l'Allemagne (lettre « P ») jusqu'au traité du qui concrétisa le tracé définitif de la frontière germano-belge, avec l'échange de territoires de taille restreinte.
Points de repères
[modifier]- Jalons Hauptmann – Édifiés en 1556 par la famille Hauptmann-Panhaus, elles servaient à jalonner la route entre Limbourg, la capitale du duché de Limbourg, et Trèves via Sourbrodt. Bartholomeus Hauptmann, fils d'Arnolts, était converti au calvinisme et échevin de Trèves, ville refuge pour les calvinistes.
- 68 Croix d'Hèvremont Pirhettes, 4830 Hèvremont (à gauche de la chapelle) – Géographiquement non située sur le plateau des Hautes Fagnes, elle constitue cependant le premier des jalons Hauptmann subsistant. Il s'agit d'un crucifix-chapelle sur un socle en pierre où sont gravés, en français et en allemand, des inscriptions en l'honneur d'Arnolts Hauptmann.
- 69 Colonne Panhaus (Croix Panhaus) (Grande Fange) – Elle fut levée par Pierre Panhaus, gendre du fils d'Arnolts Hauptmann, Bartholomeus, et est constituée d'une colonne cylindrique, dont la partie haute a disparu, posée sur un bloc cubique en pierre calcaire. Chaque face du cube est gravée ; vers l'est « lymbourg seigneur montre-moi tes voies et m'enseigne tes sentiers », vers le nord « au nom de dieu pour le commun bien et adresse des passants me fit icy mettre pierre panhausz natif de lymborgh marchand d'anvers anno 1566 », vers l'ouest et le sud, elles sont en allemand mais illisibles.
- 70 Boultè (Boultay) (Baraque Michel) – Cette colonne cylindrique, composée de deux fûts assemblés en arkose de Waimes, d'environ 4,5 mètres n'est pas posée sur un socle mais le fût inférieur est évasé pour former socle. Renversée et redressée à plusieurs reprises, elle est surmontée d'une pomme de pin elle-même surmontée d'une croix métallique à l'instar des perrons liégeois. Souvent considérée comme un des jalons dressés par les Hauptmann, car exactement dans l'alignement des autres colonnes et datant de la même époque, rien n'est moins sûr. Premièrement, les Hauptmann étaient Limbourgeois et non Liégeois, or la pomme de pin surmontée d'une croix est un symbole liégeois, deuxièmement, le Boultè est planté en terre liégeoise et non limbourgeoise, troisièmement, il n'est pas dressé sur un socle cubique et, enfin, il ne comporte, contrairement aux autres jalons, aucun texte gravé.
- 71 Colonne Hauptmann (Croix Verners) (200 mètres au sud du Signal de Botrange) – De cette colonne, qui était architecturalement identique à la colonne Panhaus, ne reste que le socle cubique qui porte sur la face nord-ouest l'inscription « lymbogh bienheureux qui craint le seigneur et chemine en ses voies psal.iz », sur la face sud-est « sourbrodt selich is wer den hern furcht und geht auf sine wegen psal.iz », sur la face sud-ouest « au nom de dieu pour le comu bien des passan me fit mettre barthol ome v de neau fils d'arnolts eschevin de treve anno 1566 » et sur la face nord-est la même inscription en allemand.
- 72 Pyramide Tranchot (derrière la butte Baltia au Signal de Botrange) – borne géodésique placée en 1806 par le capitaine napoléonien Jean-Joseph Tranchot à exactement 694 mètres d'altitude. Haute de 80 centimètres, sur l'une de ses faces est gravé un triangle équilatéral avec le chiffre romain « I » pour attester qu'il s'agit d'un point de triangulation, en dessous, trois cercles qui prouvent qu'il s'agit d'un point de premier ordre et, plus bas encore le texte « botranche a tranchot » dont la signification complète n'a pu être établie. Les deux autres bornes de la triangulation sont situées l'une, à 263,8 mètres d'altitude, sur le « Lousberg » au nord d'Aix-la-Chapelle et l'autre, à 697 mètres d'altitude, sur le « Schwarzer Mann » au nord-ouest de Prüm.
Monuments
[modifier]Comme pour les croix, beaucoup de monuments marquent l'endroit de la chute d'un avion abattu pendant la Seconde Guerre mondiale ou d'un drame survenu en « temps de paix ».
- 73 Monument aux ouvriers décédés – Ce mémorial fut élevé au mémoire des huit ouvriers qui périrent noyés le lors de la construction du tunnel de la Soor. Alors qu'un brutal orage s’abat sur le plateau les huit ouvriers alors occupés au percement de ce tunnel décident de revenir vers la Soor par le tunnel lui-même. C'est ainsi qu'ils périrent engloutis, le débit étant passé à 70 mètres cubes par seconde.